Écoute, donc… ces voix de femmes des Monts d’Arrée !

L’exposition « Ecoute, donc ! Parcours de femmes » est le résultat d’un collectage mené sur le territoire des Monts d’Arrée par les adhérents de l’association des Amis de l’écomusée et l’équipe salariée. Une dizaine de bénévoles a ainsi pris part au projet dès sa naissance, en allant sur le terrain collecter des témoignages et en participant à des réunions d’échanges sur les informations obtenues. La structure Histoire de Son (http://www.histoiredeson.com/) a également contribué à la scénographie sonore de l’exposition. Chaque réunion a pu apporter sa part de débats et d’échanges sur l’échantillon de femmes rencontrées et l’analyse que l’on pouvait tirer de leurs témoignages. La matière de cette exposition est humaine et sonore… Par ce qu’elles disent, mais aussi par leurs accents et leurs voix, ces femmes deviennent elles-mêmes du patrimoine local !

Trente-trois femmes d’âges, d’origines géographiques et de professions divers ont ainsi accepté de se confier sur leur lien au travail, à la religion ou tout simplement aux Monts d’Arrée auprès des adhérents qui ont su établir avec elles des relations de confiance. Grâce à elles, plus de quarante heures d’enregistrement sonore forment le corpus documentaire sur lequel s’appuie le propos de l’exposition.  L’étude des entretiens, menée au fur et à mesure au sein de l’équipe de l’écomusée, a permis de mettre en valeur des informations importantes sur les continuités et ruptures entre les différentes générations de femmes vivant aujourd’hui sur le territoire des Monts d’Arrée.

Au-delà des témoignages, de nombreux objets et photographies, issus des collections personnelles des femmes rencontrées ainsi que de la collection propre de l’écomusée des Monts d’Arrée sont exposés. Le musée de l’école rurale en Bretagne de Trégarvan a également participé activement à cette aventure. Le parcours de l’exposition est le reflet de ce collectage. Divisée en trois parties, l’exposition présente des aspects choisis de la vie des femmes à différentes époques.

 

Des années 1940 à nos jours

La première partie de l’exposition présente la vie dans les années 1940 et 1950, vue par une génération de femmes nées avant la fin de la Seconde guerre mondiale. Des entretiens menés avec ces dernières, trois thématiques se sont imposées comme étant particulièrement révélatrices de la condition des femmes à cette époque : la religion catholique, souvent obligatoire pour les filles ; le travail, notamment à la ferme, peu reconnu, peu valorisé et surtout rempli par obligation, parfois toute une vie ; le temps des loisirs et des sorties, limitées par rapport à celles des garçons qui étaient moins surveillés.

« Et à quel âge tu as commencé à avoir le droit de sortir ? […]  «Oh tard! Ma mère voulait rien savoir. Sauf quand y avait le droitd’aller faire du théâtre avec le curé.» Annick, née en 1932

«J’ai été à l’école jusqu’à 16 ans, jusqu’au BEPC. Et puis comme on m’avait toujours dit que je resterais à la maison… On m’a toujours dit quand ton frère ira faire son service militaire, il faudra bien qu’il y ait quelqu’un qui reste. Et moi je n’ai pas… Pourtant j’ai des amies qui sont institutrices, j’aurais pu. Avec le BE en ce temps- là, on pouvait devenir institutrice. Oui un an de plus, ça m’aurait plu… » Marie-André, née en 1939

«Moi, par exemple, mon frère ne trayait les vaches qu’en cas de nécessité. Donc j’avais ça en plus, j’avais les vaches à traire, amener les bêtes aux champs… C’était souvent les femmes, les chercher, les surveiller.. Et mon frère, c’était le vrai travailleur pour le blé, les semences, la charrue, la charrette. Parce que tu penses que toi, ce n’était pas du vrai travail ? Ça n’a jamais été considéré comme du vrai travail. » Francine, née en 1923

 

Les années 1960 – 1970

Entre exode rural, transition linguistique, effets des premiers mouvements féministes, modernisation agricole rapide et installations des nouveaux arrivants de la génération post-68, la période des années 1960 à 1970 est un moment de transition brutal pour les femmes

des Monts d’Arrée.  Cette période fait l’objet d’une partie importante de l’exposition, dans laquelle se mêlent les témoignages des plus anciennes, qui insistent davantage sur les bouleversements qu’elles voient arriver, et ceux des plus jeunes, qui nous racontent un monde rural encore traditionnel.  Le rapport au breton, plus rapidement abandonné par les femmes que par les hommes, aux déplacements et notamment au permis de conduire, ou encore la modernisation des campagnes et des maisons, sont les points marquants de cette période qui affecte différemment les hommes et les femmes.

 «Bon, il y en a qui ne voulaient pas voir leur épouse conduire...» Marie, née en 1939

Araok ar «machine à laver» ? C’hwi peus bet «ur machine à laver»… E peseurt bloavezh ? «Ben, 65 . He deus troet, kae…Al lienninoù a veze d’ar poent-se, rankemp kannañ toud, beñ… Ugent vloaz, ma graet ganti. Petra oa dijà … Ur merk vat..une « Vedette » ! Simone, née en 1930

« Est-ce que tu peux me décrire la maison de ton enfance ? Une maison grande, sans confort, et avec, pas toute la famille mais il y avait un grand-oncle, ma grand- mère, mes parents, ma sœur. Il y avait plusieurs générations. Donc sans eau courante. Electricité quand même. Sans sanitaire. Donc pas d’eau chaude non plus. Sinon celle qu’on fait chauffer. Si, seul système de chauffage qu’on avait, c’était la cheminée, le feu de bois. Mais ça me choquait pas puisque les autres personnes, enfin les autres enfants de mon âge c’était à peu près pareil aussi. On était tous dans le même cas, et après j’ai découvert un petit peu plus de confort en allant au collège, en pension.» Sylvie, née en 1968

 

Des années 1980 à nos jours

Cette partie de l’exposition, plus délicate puisqu’elle étudie la situation des femmes dans les Monts d’Arrée aujourd’hui, tente de mettre en évidence le rapport des plus jeunes générations à leur territoire.  Les jeunes femmes rencontrées ont fait le choix de s’installer ou de rester dans un territoire qui n’offre plus les mêmes possibilités d’emplois qu’auparavant, ni les mêmes services, en termes d’accès aux soins ou de transports. Moins dépendantes et contraintes que leurs aînées dans les domaines du travail ou des déplacements, elles sont attachées au travail de la terre et à leur autonomie, notamment alimentaire. Avec davantage de recul sur les rapports entre les hommes et les femmes, elles portent leur projet de vie en l’inscrivant dans le territoire qu’elles ont choisi, tout en n’excluant pas d’en repartir un jour. Leur rapport au monde citadin, à qui elles reprochent souvent de méconnaître la  vie dans les Monts d’Arrée, est particulièrement représentatif de leur choix, presque politique, de vivre à la campagne.

 «Si par exemple le professeur avait le malheur d’employer le mot autarcie, c’était pour moi quoi. Comme quoi ici on vivait en faisant du troc, que mon courrier était apporté par des corbeaux… » Gwendoline

«Quand on demande où tu habites, tu dis Botmeur dans les Monts d’Arrée, «oh la la! comment tu fais pour habiter là-bas?» Solenn

«Sur 90% de la Bretagne, c’est-à-dire la Bretagne des terres et la Bretagne des paysans, on est dans du patriarcat, c’est clair. C’est pas une femme qui dirigera la ferme, jamais. ?
?a se saurait. Mais non, non, pour moi ça c’est du pipeau. Mais ça fait partie du folklore, ça fait partie du folklore. Que des gens aient des caractères marqués, oui ça c’est sûr, et que les femmes ouvrent leur bec, oui ça c’est sûr. Mais, après non, je pense que c’est… Moi j’y crois pas trop à cette histoire de matriarcat. »
Anne

«Dans le milieu agricole traditionnel, la femme reste quand même… C’est elle qui fait la traite, enfin, elle fait des trucs, voilà quoi, des trucs pas forcément à responsabilité. La tradition est restée dans le milieu agricole. .. » Noëlle

http://ecomusee-monts-arree.fr/

 

 




Pour que la vie ne manque pas de sel, le vent nous le portera !

Brest, Camaret, Audierne, Concarneau, Lorient, Belle-Île, Yeu, Pornic, Noirmoutier, Nantes, le Crouesty, Lorient, Concarneau, Roscoff, Morlaix, l’Aber Wrac’h, Camaret, Brest, Plougastel et Landerneau, autant d’escales où sont chargées et livrées plus d’une vingtaine de tonnes de produits tels que des vins, du sel, des produits de la ferme, des conserves de légumes, de poissons de fruits de mer, ou de porc, des cidres, du safran, du miel, des tisanes, des confitures, des algues, des bières, des pâtes ou des pommes de terre. Selon un cahier des charges précis, quelque 700 milles sont ainsi parcourus, en une quinzaine d’escales, pour livrer 150 références de produits locaux et bios bretons à des partenaires distributeurs, de la Vendée au Trégor.

« La saline de La Galopinière a été la première au milieu des années 90 à faire revivre la grande aventure de la saliculture dans le marais breton », indique Stéphane Guichen qui a ouvert son atelier-boutique voici un an aux écluses de Morlaix (1). « Travaillée dans le respect des traditions et de l’environnement elle offre le meilleur d’une nature exceptionnellement préservée. En choisissant de produire et de transporter du sel sans émission de co², Ty an Holen se veut aussi l’ambassadeur d’un mode de vie plus durable et d’une consommation plus responsable. », poursuit-il.

Des valeurs partagées par Guillaume Legrand avec TOWT – Transport à la voile qui travaille à une meilleure connaissance de ce mode de transport, propre et durable (2). En effet, le trajet, accompli sans pétrole, ne contracte pas la dette environnementale que les transports classiques creusent chaque jour. Towt – Transport à la voile entend ainsi proposer une réponse concrète et immédiate.

Livraison et vente directe de sel, mercredi 9 juillet aux écluses du port de Morlaix

Le sel Ty an Holen arrivera à Morlaix à bord de la gabare Notre-Dame-de-Rumengol  mercredi 9 juillet prochain, aux alentours de 16h-16h30. Dix tonnes qui auront fait le tour de la Bretagne à la voile depuis Pornic (44) afin que leur empreinte carbone ne soit pas supérieure à celle des tomates du jardin sur lesquelles elles finiront !

Stéphane Guichen et l’équipage invitent  le public à venir accueillir le bateau aux écluses du port de Morlaix et à les aider à débarquer le sel en participant à une mini-chaîne humaine. Chaque participant se verra restituer sous forme d’un sac de bon sel gris l’ensemble des minéraux qu’il aura transpiré pendant l’opération.  « Il sera également possible de venir en bateau accompagner l’énorme gabare dans sa remontée de la baie et de la rivière de Morlaix. Ou amener des instruments de musique. Ou une bilig. Ou les quatre, c’est-à-dire avec une bouteille bien entendu ! », précise Stéphane Guichen. « Pour celles et ceux qui voudraient faire leur réserve à cette occasion (conserves, bains, cochons, biquettes, restaurants, boulange, fromage…) le sel sera proposé au prix de 1.10€ le kilo / sac de 25-30kg ».
 

Il ne tient qu’à nous tous d’aider à pérenniser cette ligne nord-sud-sud-nord Bretagne à la voile (3ème édition en 2 ans) pour engager notre région sur la voie de la transition énergétique.

(1)http://www.nordbretagne.fr/Ty-an-Holen-Dans-le-marais-salant-de-Stephane-Guichen_a2134.html
(2)http://www.towt.eu/par-la-seule-force-du-vent-de-nantes-a-morlaix/

 

 

Transportant du temps de son activité de gabare : bois, oignons, fraises, sel et vin, Notre-Dame-de-Rumengol, ce travailleur de la mer, est un témoin de sa mission première au 21ème siècle. Propriété de l’association An Test, le bateau transmet une culture, un patrimoine. Une souscription spéciale (1), pour la restauration du bateau est lancée auprès du grand public et des entreprises.

 

Ce transport à la voile est organisé par TOWT avec le soutien du Conseil Régional de Bretagne, dans le cadre du dispositif de modernisation de l’offre des voiliers de Bretagne.

 

  1. http://www.fondation-patrimoine.org/fr/bretagne-6/tous-les-projets-335/detail-bateau-notre-dame-de-rumengol-14483



2ème plan climat-énergie territorial 2014-18 du Conseil général du Finistère. Beaucoup de bruit pour rien !


Le bilan de la « consultation »rend compte de nombreuses remarques d’associations et de personnes individuelles concernant la centrale de Landivisiau (pages 16,17,18). Nous donnons ci-dessous les réponses du Conseil Général (page 24 du rapport).


III.1.3.2. Les observations relatives au projet de centrale à cycle combiné gaz de
Landivisiau :

De nombreuses contributions ont porté sur le projet de centrale à cycle combiné gaz de Landivisiau. Huit des vingt contributions reçues portaient sur ce sujet. Ces différentes observations peuvent être regroupées sous les thématiques suivantes :

a) Les contributions :

- L’absence de transparence : la position des collectivités locales est perçue comme peu claire et comme favorable au projet. Certains contributeurs manifestent également des inquiétudes sur d’éventuelles indemnités promises à l’opérateur en cas d’abandon du projet.

- L’annonce de la réalisation de la centrale en 2016  : plusieurs contributions signalent une incohérence à annoncer la mise en service de cette centrale pour l’automne 2016 alors même que l’enquête publique n’a pas encore eu lieu et que les étapes de consultations et d’enquête publique sont des étapes majeures qui peuvent remettre en cause le projet.

- Les rejets de fumée de la centrale : certains contributeurs dont le groupement des agriculteurs biologiques s’inquiètent de l’impact qu’aura le panache de fumée. La durée de fonctionnement évaluée entre 2000 et 6000 heures par an est rappelée et interroge directement la question de l’effet sur les cultures. Le type même d’équipement est contesté car consommateur d’énergie fossile, générateur de gaz à effet de serre et d’un rendement énergétique jugé contestable.

- Le choix technologique : certains contributeurs contestent le fait que la centrale soit moins polluante que les turbines à combustion (Tac) utilisées actuellement. Ils indiquent que la centrale dégagerait entre 3,2 à 56,7 fois plus que les turbines au fioul de Brennilis et de Dirinon réunies. Ils concluent donc que le Finistère augmenterait ainsi ses émissions entre 208 500 tonnes et 895 900 tonnes de CO2/an, soit entre 3 et 13,8 % de CO2 en plus et non en moins.

Sur les questions techniques toujours, le collectif Gaspare est en désaccord avec le fait que les turbines à combustion soient appelées à être arrêtées à l’horizon 2015.

La durée de fonctionnement de la centrale compte-tenu des pics de froid est également contestée. L’utilisation prévue de la centrale est comprise entre 2000 et 6000 heures par an ce qui représente entre 83 et 250 jours par an : ce n’est pas conforme aux pics de froid en Bretagne.

- Le financement du projet : Les contributions sur le sujet portent, d’une part, sur la question de l’affection d’une partie de la contribution au service public de l’électricité (CSPE) pour le projet et sur le positionnement de ces financements sur de la production et non sur des actions de réduction de la consommation. Ainsi, certains contributeurs contestent le financement public du projet centrale via la CSPE en indiquant que l’opérateur retenu pourrait toucher jusqu’à 40 M€ par an pendant 20 ans. Ils demandent à ce que les conditions d’utilisation de la CSPE soient rappelées dans le texte final du PCET

D’autre part, ces contributions sollicitent l’utilisation des financements publics pour développer des actions de réduction de la consommation et de production d’énergie renouvelable. Ils proposent de redéployer les financements prévus pour ce projet au profit d’investissements dans des politiques volontaristes de réduction des consommations.

Enfin, certaines contributions proposent des nouveaux mécanismes de taxation et de financements (taxation progressive des comportements générateurs de gaz à effet de serre, aide à l’isolation des bâtiments, aide à la production locale et à la recherche d’autonomie d’énergie).

Des contributeurs signalent que des centrales à gaz sont à l’arrêt : la centrale de Montoir de Bretagne est mise sous cocon, la centrale de Toul est à vendre alors qu’elle a été inaugurée en juin 2013. Selon ces contributeurs, ces centrales au gaz ne sont plus rentables.

Les conditions de concertation et le recours à la commission nationale du débat public (CNDP) : des contributeurs sollicitent du conseil général du Finistère une saisine de la commission nationale de débat public (CNDP).

b) Les réponses :

Sans préjuger de l’intérêt de ces contributions, il est nécessaire de rappeler que le Conseil général n’a pas compétence en matière de politique énergétique : l’appel d’offres qui a abouti à retenir le projet de centrale à cycle combiné gaz a été rédigé et piloté par les services de l’Etat.

Le Conseil général n’a pas été consulté dans ce cadre.

Le Conseil général n’a adopté aucun avis sur le projet.

S’agissant de la formulation utilisée dans le 1er document du PCET, le Conseil général prend acte des observations émises quant à l’absence de certitude, à ce stade de la procédure, sur la réalisation effective de la centrale. Les corrections nécessaires seront donc dans les documents définitifs. Dans les phrases concernées, les verbes exprimés au futur seront donc remplacés par les mêmes verbes au conditionnel.

S’agissant des éléments techniques, le Conseil général renvoie les contributeurs vers les documents publiés par l’Etat et la Région dans le cadre du pacte électrique breton.

L’ensemble des données relatives à l’état des lieux y sont présentées.

Enfin, concernant les aspects financiers, le Conseil général rappelle qu’il n’est pas compétent pour agir, tant sur les choix d’affectation de la CSPE que sur les autres financements associés au projet de centrale à Landivisiau.

Sur les modalités de concertation, le Conseil général est intervenu auprès des services de l’Etat pour que la population locale et finistérienne soit le plus largement possible associée aux étapes du projet. Il a notamment demandé au Préfet la création d’une Commission Locale de d’Information et de Suivi. En revanche, le Conseil général ne peut influer sur la décision de la Commission Nationale du Débat Public.


Notre commentaire :

Le Conseil général n’a adopté aucun avis sur le projet ?

N’est-ce pas son président qui déclarait en avril 2011 au sujet d’une centrale électrique à gaz dans le Finistère : « Cette centrale d’appoint se justifie, parce que les deux autres options n
e seront pas opérationnelles immédiatement. Et parce que les énergies renouvelables sont intermittentes. Elles ne vont pas produire au moment où nous en aurons besoin. Et nous ne sommes pas encore très équipés pour stocker l’énergie. C’est un tout cohérent »
.

N’est-ce pas lui qui confirmait, en février 2012, qu’il était favorable à une centrale électrique à gaz dans le Finistère mais « Qu’il aurait préféré Brennilis »  ?

Si, donc, le Conseil Général du Finistère et son Président n’ont rien à dire au sujet de la Centrale à Gaz de Landivisiau, qu’il se taisent vraiment et surtout qu’ils ne prétendent pas avoir élaboré un véritable « plan climat-énergie » pour le Finistère.

http://seaus.free.fr/




Prenez vos « Plumes citoyennes » pour témoigner d’initiatives bretonnes de transition écologique

« Un peu partout dans le monde, les gens s’entretuent, c’est pas gai. D’autres s’entrevivent, j’irai les retrouver. »

Aujourd’hui, à l’instar de l’ami Jacques Prévert, des personnes se bougent, en Bretagne comme ailleurs, décidant d’être actrices du changement qu’elles souhaitent voir en ce monde pour qu’il devienne enfin plus écologique, plus solidaire, plus désirable.

C’est pourquoi il nous tient à cœur d’accentuer la dimension participative de nos éditions en encourageant l’expression de « Plumes citoyennes ». Vous avez ainsi pu lire tout récemment certains articles portant cette mention, à côté de la signature de l’auteur.

Alors, si vous avez connaissance d’initiatives de transition écologique quelque part en Bretagne et l’envie forte de la faire partager à nos lecteurs, prenez votre plus belle plume citoyenne et lancez-vous ! Nous ferons en sorte de vous accompagner, pour ceux et celles qui le souhaitent, dans cette nouvelle aventure d’écriture eco-bretonne !

Et si l’envie de vous impliquer vous prend, ne vous privez pas de nous rejoindre ! Nous tiendrons le samedi 7 juin prochain notre Assemblée Générale annuelle à Plourin-lès-Morlaix, à laquelle vous êtes chaleureusement convié-e.




Le Breton Denez L'Hostis à la présidence de France Nature Environnement

40 ans d’engagement pour l’environnement

Originaire de Bretagne, âgé de  67 ans, Denez L’Hostis est engagé dans les associations de protection de la nature depuis plus de quarante ans. Responsable du réseau Mer, océans et littoraux de France Nature Environnement, il a derrière lui un parcours professionnel varié, tourné vers la mer et l’environnement. Ce diplômé de l’ESSEC (1970) a débuté comme chercheur à l’INRA et à l’Ifremer, avant de diriger une importante organisation de pêcheurs puis le Port-Musée de Douarnenez et la Cité de la Mer à Cherbourg. Il s’implique également depuis les années 70 pour le développement des énergies renouvelables, notamment de l’énergie éolienne. Vice-président de la communauté d’agglomération et conseiller municipal de Quimper entre 2008 et 2014, il a renoncé à tout mandat d’élu et quitté Europe Ecologie Les Verts. 

 

Dans la continuité de l’action de Bruno Genty

Le nouveau président de France Nature Environnement compte inscrire ses pas dans ceux de son prédécesseur, Bruno Genty, qui a présidé l’association de mars 2010 à avril 2014. Denez L’Hostis salue le travail accompli par l’équipe précédente. « Bruno Genty entouré d’une équipe très motivée, a beaucoup fait pour la notoriété de la fédération. Avec la campagne d’affichage dénonçant les excès  de l’agriculture intensive et les dangers des algues vertes, menée en février 2011, France Nature Environnement a su provoquer un réel débat. Et nous avons organisé en 2012 le seul événement de la campagne présidentielle dédié à l’environnement. Enfin, parce que France Nature Environnement  est une fédération, son équipe a œuvré pour que de plus en plus d’associations membres prennent  le logo et le nom de France Nature Environnement. C’est un progrès important.« 

 

Ses ambitions pour France Nature Environnement

« Elargir le travail et l’implication de France Nature Environnement à l’échelle européenne et  euro-méditerranéenne », « peser davantage dans les débats de société, notamment sur la thématique santé », « dialoguer toujours plus avec l’ensemble de la société civile, au-delà des seuls cercles  écologistes » : voici quelques-uns des projets du nouveau président de FNE « tout en restant  concentrés sur nos priorités. » « La COP21, conférence des parties sur le climat organisée à Paris fin  2015, sera  notamment une opportunité pour la fédération de témoigner d’une  approche qui n’est  pas qu’hexagonale. »  « Etre capable de contester comme de proposer : c’est la philosophie de FNE depuis 1968,  c’est aussi la mienne depuis plusieurs décennies », explique enfin Denez L’Hostis.  

 

Une arrivée dans un contexte politique tourmenté

Son élection coïncide avec l’arrivée de Ségolène Royal à la tête du ministère de l’Ecologie. Denez L’Hostis souhaite que ce changement soit favorable à l’environnement et à l’action citoyenne. « J’écouterai le discours de politique générale, prévu mardi, avec la plus grande attention. J’attends le passage aux actes du gouvernement. La transition écologique doit devenir un véritable projet de société. C’est ce que je défendrai tout au long de mon mandat.« , a-t-il commenté.

 

http://www.fne.asso.fr/fr/




Les Chemins creux de Françoise Pacé, ou l’art de garder la chambre…

 « Découvrir de nouveaux paysages modifie la perception d’un peintre. Et son travail en est profondément transformé. Lorsque j’ai découvert les chemins creux, une autre approche de l’espace et de la lumière s’est imposée par l’irruption d’un premier plan qui implique le corps et redonne la couleur… », explique Françoise Pacé dans une conversation avec Catherine Deknuydt retranscrite sur un panneau. « Cette chambre de la terre qu’est le chemin creux, abrite l’air entre feuillage et rocher. Creusé par l’homme à la lisière des terres cultivées, comme le corps ce chemin est un monde à lui tout seul, en même temps qu’il tient l’équilibre entre espaces aériens et socles anciens – socles qui sont plus particulièrement ici ceux du massif armoricain. », poursuit-elle.

« Le chemin creux constitue un  lieu-lien qui répond pour la double exigence du corps et du chemin… Comme le passage qui fut le premier, celui de notre naissance, première chambre que celle de la terre-mère. Et seuil aussi – celui de la vie qui se donne dans le visible, mais encore et peut-être surtout celui de « l’être du dedans » dont nous parle Bachelard. Marcher, respirer, méditer se vivent dans le même mouvement, espace du monde et frontières intérieures tiennent dans un seul regard quand nous nous engageons sur un chemin… Une rêverie que nous nous offrons à même le corps, un déplacement qui nous donne à voir le paysage en même temps qu’il nous invite à découvrir qui nous sommes. »

Ainsi, la lecture du paysage et des traces de l’activité humaine sur ce dernier permet de comprendre l’évolution d’un territoire comme celui des Monts d’Arrée. En invitant Françoise Pacé, l’écomusée souhaite présenter une nouvelle lecture de son territoire.

 

Deux ateliers pour petits et grands en compagnie de l’artiste

Vendredi 2 mai et Samedi 3 mai 2014

Découverte de la pratique plastique sur le terrain en compagnie de Françoise Pacé qui propose deux balades dessinées, l’une à destination des enfants, l’autre à faire en famille, une activité qui lui est familière puisqu’elle intervient très souvent en milieu scolaire avec la DRAC. Elle propose de ressentir le paysage, de le capter avec tous ses sens, et essaie d’apprendre aux enfants à vraiment regarder. Elle leur donne ensuite des outils et quelques techniques pour traduire ce regard. Pour les enfants à partir de 8 ans.

 Ecomusée des Monts d’Arrée. – Moulins de Kerouat, 29450 Commana

Contacts : 02 98 68 85 51 ; contact@ecomuses-monts-arree.org

francoise-pace.com

 

(1) En partenariat avec le musée de l’école rurale en Bretagne, le musée de l’ancienne abbaye de Landévennec et le musée départemental breton, l’opération « L’art au naturel » est soutenue par le Conseil Général du Finistère.

http://www.artaunaturel.fr/