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La recette. Les spéculoos à l’Orgé

  • 200g de beurre demi-sel

  • 200g de cassonade

  • 60g de sucre semoule

  • 5g de cannelle en poudre

  • 2g de sel

  • 1 œuf + 1 œuf pour la dorure

  • 10cl d’infusion d’Orgé

  • 400g de farine

  • 6g de levure chimique

 

Sablez le beurre, la cassonade et le sucre semoule. Ajoutez la cannelle, le sel, l’œuf, l’infusion et en fin la farine avec la levure.

Étalez la pâte à 3mm d’épaisseur et découpez à la roulette cannelée.

Posez sur une plaque, dorez à l’œuf et cuire au four à 200 °C pendant 5 à 7 minutes.

 

Astuce : Étalez la pâte entre deux feuilles de papier cuisson afin d’éviter que celle-ci ne colle sur le plan de travail.




L’idée sortie. Un atelier autour de la fabrication de peinture végétale

Karine Le Meur expose ses peintures à l’Autre-rive, à Berrien (29), à partir du 30 avril. Elle peint avec des pigments qu’elle fabrique elle-même à partir de végétaux. Les 16 et 30 avril, elle animera un atelier afin de partager son savoir-faire en matière de fabrication de peinture.

« Vous apprendrez ainsi que la peinture Mélodie est composée d’iris violet cuit avec des feuilles de rhubarbe (chargées en acide oxalique pour fixer les couleurs sensibles et « jaunir », d’où le vert émeraude !). Que la galle de chêne produit une solide teinte caramel connue dans l’antiquité pour fabriquer l’encre des manuscrits (Book of Kells). Le jaune de la peinture est composé de géranium Robert, une petite plante au léger feuillage vert et aux fleurs roses, sauvage et médicinale, que j’aime beaucoup et qui pullule autour du moulin où je vis ; elle est connue depuis longtemps pour teindre la laine. Le bleu vient de la carotte noire cuite », explique-t-elle. Il y a aussi moyen de récupérer le marron de l’écorce de prunier ou le bleu du chou rouge et encore bien d’autres choses.

Karine propose deux journées complètes, les samedis 16 et 30 avril 2016 pour apprendre à fabriquer ces couleurs mais aussi pour apprendre à s’en servir.

Le matin, de 9h30 à 12h, cueillette et préparation des couleurs qui serviront l’après-midi, de 14h à 16h, avec un atelier sur leur utilisation et la réalisation de peintures.

 

Nombre limité de participants (pas plus de 8). Inscription au 02 98 99 72 58 ou par mail (lautre-rive@hotmail.fr). 50 euros la journée complète (25 euros par demi-journée). Matériel fourni.




Habitat participatif. « Multiplier les petits bonheurs et diviser les petits embêtements »

Tout commence en 2011, quand un groupe d’habitants du Bono (56) organise une réunion pour échanger autour de l’habitat participatif. « On ne se connaissait pas tous mais on partageait des valeurs communes », explique Laurent Muguet, un des habitants du FIL. Rapidement, quatre foyers se retrouvent régulièrement et le projet commence à voir le jour.

Les futurs habitants du FIL élaborent une charte, essentielle pour que chacun exprime ses attentes et ses doutes. Toutes les problématiques du vivre-ensemble sont abordées : le financier, l’éducatif, la question de l’intimité, des parties communes mais aussi des animaux… Rien n’est laissé de côté. « Ça s’est fait naturellement mais c’est primordial. On ne peut pas faire sans, prévient Laurent Muguet. Chacun avait des attentes différentes mais on se retrouvait tous sur trois axes : le vivre-ensemble, l’économie sociale et solidaire, et avoir une empreinte écologique faible. »

Les banques, plus gros blocage institutionnel

Très vite, le groupe se met en quête d’un terrain. « Il est important d’arriver rapidement à du concret », souligne Laurent Muguet. Un constat partagé par Pierre Servain, ingénieur d’études et doctorant en sociologie au labers, qui consacre sa thèse aux communs dans les habitats participatifs : « Beaucoup de projets ne se font pas… En général, il y a trois difficultés pour mettre en place un habitat participatif. Tout d’abord, il faut constituer un groupe. Ensuite, il faut trouver le foncier qui soit de bonne taille, au bon emplacement, au bon prix… C’est là que le projet se concrétise et, parfois, que le groupe se reforme. Enfin, le blocage peut se faire au niveau des banques. C’est, à l’heure actuelle, le plus gros des blocages institutionnels ».

Au FIL, le groupe surmonte les difficultés et la construction commence en juin 2013. Quatre logements, de 40 m² à 100 m², sont construits. Aux espaces privatifs, s’ajoutent des espaces communs qui sont le cœur du projet. Garage, jardin, chambre d’amis, buanderie et atelier sont partagés. « Nous mutualisons et nous partageons. Ça nous permet de discuter et de faire des économies », explique Laurent Muguet.

La dimension écologique est importante dans la construction. Le bâtiment en ossature bois est orienté plein Sud avec de grandes baies-vitrées. L’isolation est faite en ouate de cellulose. L’eau de pluie, recueillie dans une cuve de 20 000 litres, alimente les toilettes, les machines à laver et l’arrosage du jardin. Le chauffage se fait avec une chaudière à granulés et des panneaux solaires ont été installés sur le toit.

Une institutionnalisation des projets

Un espace central est également créé. Il permet de recevoir, d’organiser des animations comme des concerts ou des ateliers-cuisine. C’est aussi dans cet atrium que se retrouvent les membres du FIL : « Pendant un an, il y a eu une phase d’appropriation des lieux. Depuis septembre 2015, une fois par mois, nous passons une journée ensemble pour discuter, manger ensemble… Nous sommes aussi ouverts sur l’extérieur. On invite les voisins, on leur explique notre démarche. En partageant, on multiplie les petits bonheurs et on divise les petits embêtements. »

À l’heure actuelle, une quinzaine d’habitats participatifs est installée en Bretagne et autour de Nantes. « On observe une institutionnalisation des projets d’habitats participatifs. Les acteurs se regroupent en réseaux et certaines collectivités incitent à l’implantation de ce type de projet. Il existe maintenant beaucoup d’accompagnateurs », détaille Pierre Servain.

Un accompagnement qui ne peut que favoriser le développement de projets d’habitats participatifs, comme le souligne Laurent Muguet : « Je conseille à ceux qui veulent se lancer de se faire accompagner par des structures associatives qui ont des compétences multiples. »

 

Plus d’infos :

www.habitatparticipatif-ouest.net

www.ecohabitatgroupe.fr

www.habicoop.fr




Sauvez un objet, buvez un café !

Le concept de Repair’café est né à Amsterdam en 2009. Depuis, il a fait des petits puisque qu’il en existe plus de 1000 dans le monde, essentiellement en Europe du Nord. En France, ce sont 80 collectifs de réparateurs qui ont vu le jour dont 2 en Bretagne.

À Rennes, chaque deuxième mardi du mois, les réparateurs se retrouvent, de 15h à 20h, à la maison des familles. « Nous réparons des vêtements, du petits électroménagers, des bicyclettes, de l’informatique, de l’électronique… Depuis le départ, ce sont plus de 100 objets qui sont réparés à chaque édition. Nous avons sauvé près de 700kg de déchets et nous espérons atteindre la tonne d’ici l’été », détaille Cécile Persehaie, présidente de l’association Les trois maisons, à l’origine de l’événement.

Dans cette association de quartier, qui existe depuis 40 ans, se retrouver pour réparer des objets n’est pas une nouveauté : « Il existait un concept un peu oublié au sein de l’asso, qu’on appelait la bidouille. Nous l’avons simplement repris et mis au goût du jour ! »

Créer du lien et transmettre

Dans les Repair’café, la notion de transmission est essentielle. « Les compétences des réparateurs sont valorisées et les visiteurs qui amènent des objets sont actifs. Ils participent aux réparations. Il y a aussi une transmission entre les réparateurs ! », souligne Cécile Persehaie. Ces rendez-vous mensuels permettent également de créer du lien au sein d’un quartier et entre les générations.

Le taux de réparation est situé entre 40% et 60%. Mais, même si l’objet n’est pas réparé, le visiteur est satisfait : « Il a eu un diagnostic et sait si l’objet est réparable ou s’il faut le jeter ».

Pendant les Repair’café, d’autres membres de l’association organisent, depuis décembre, une discosoupe. Ils récupèrent des légumes invendus dans les supermarchés et cuisinent une soupe. Chacun peut venir aider et le repas est ouvert à tous et gratuit. Là encore, c’est l’occasion de partager et de créer du lien loin des rapports marchands.

 

Repair’café et Discosoupe. Le deuxième mardi du mois, de 15h à 20h, à la maison des familles, 2 allée Joseph Gémain, 35000 Rennes. Contact : 02 99 67 27 66 – repair.cafe.ad3m@gmail.com




La recette. Chutney d’épluchures de carottes

  • 300g d’épluchures de carottes

  • 5 figues sèches

  • 5 abricots secs

  • 2 échalotes

  • 3 cuillères à soupe de vinaigre

  • 35cl de bière blonde

  • 1 pincée de grains de coriandre

  • 1 pincée de graines de fenouil

  • 1 pincée de girofle en poudre

  • 1 pincée de piment d’Espelette

  • Huile d’olive

 

Ciselez les échalotes, faites-les suer, ajoutez figues et abricots coupés en dés, puis les épluchures de carottes mixées.

Incorporez bière, vinaigre et épices.

Laissez mijoter à feu doux en mélangeant jusqu’à l’évaporation presque totale des liquides.

Rectifiez l’assaisonnement et conservez dans un pot de confiture.




Yoann produit un café d’orge local et bio

Si le café d’orge, du malt d’orge torréfié et moulu, est très populaire en Italie, sous l’appellation Caffè d’orzo, il l’est beaucoup moins en France où sa consommation reste associée à l’ersatz de café bu par les anciens durant la deuxième guerre mondiale.

Pourtant, depuis bientôt deux ans, Yoann Gouery, installé à Yffiniac (22) ,commercialise de l’Orgé, un café d’orge 100% breton.

Il a mis du temps à développer cette activité : « J’avais l’idée en tête depuis deux ou trois ans. Je tenais un restaurant et je cherchais une alternative au décaféiné. » En effet, la technique utilisée pour produire du décaféiné est très polluante et gourmande en eau.

Durant l’été 2014, Yoann Gouery crée la marque Orgé et commence à faire des dégustations dans des salons de thé. Rapidement, il rencontre le succès.

 

Produit local et mutualisation

Son café d’orge est produit et torréfié localement grâce à des matières premières biologiques. « Notre orge est issu du pays de Saint-Brieuc et de l’agriculture biologique. Nous achetons le malt directement à Malt Fabrique, à Plœuc-sur-Lié. Nous faisons la torréfaction et la mouture nous-mêmes », détaille-t-il. Pour la torréfaction, Yoann utilise du matériel partagé avec la malterie. La distribution et la commercialisation sont également mutualisées avec six autres producteurs bretons.

Près de 80% des ventes se font en magasins Bio : « Nous vendons actuellement environ 800 paquets par mois, précise Yoann, qui espère doubler ses ventes d’ici un an. Il y a un effet de surprise, les gens le comparent au café alors que c’est une boisson à part entière ! » En effet, sans caféine et naturellement sucré, l’Orgé est un énergisant riche en fibres, vitamines et nutriments.

Et pour la suite, Yoann ne compte pas en rester là puisqu’il prépare pour l’automne une boisson à base de blé noir torréfié.

 

L’Orgé peut s’acheter directement auprès de Yoann Gouery. Contact : 06 10 42 89 70 ou cafe.orge@gmail.com