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Aux Genêts d’Or de Landivisiau (29), l’épanouissement des handicapés passe par la création artistique…

Favoriser l’épanouissement des adultes handicapés par l’activité professionnelle et la création artistique, voici l’objectif des « Genêts d’Or ». Après un travail avec le calligraphe Mohamed Idali qui avait donné lieu a l’exposition « l’Art de la récup » cet ESAT (établissements et services d’aide par le travail, ndlr) de Landivisiau (29), se lance dans une collaboration avec l’artiste Plasticienne Stéphanie Doroche. « Depuis 3 ans, nous sommes installés dans de nouveaux locaux. C’est un bel ensemble, nous disposons d’un grand mur de terre. Dès le début, nous nous sommes dit que ce bâtiment avait un fort potentiel. Nous avons donc eu une idée : laisser des artistes investir le lieu en permettant aux résidents de participer à la création artistique », explique Gabrielle Prigent, éducatrice à l’Atelier Alterné et l’une des porteuses de ce projet avec notamment Janick Le Guével.

Stéphanie Doroche, qui appartient au collectif Daoulas Création, a invité des volontaires de l’ESAT et du foyer de vie (personnes à handicap plus lourd dans l’incapacité de travailler ndlr) à utiliser des feuilles Canson de grands formats. Celles-ci sont découpées au cutter et percées à l’aiguille. « Cela donne une impression d’arbres vus du dessus, où la lumière du soleil transperce les feuilles. On peut y voir aussi le cosmos avec des planètes… » détaille Gabrielle Prigent. Pour éviter qu’ils se blessent, les résidents sont invités à ne travailler qu’avec les aiguilles, et non les cutter.

L’art : un vecteur d’épanouissement et d’évasion

Pour mettre au point l’exposition, deux semaines d’atelier avec Stéphanie Doroche et des éducateurs ont été nécessaires. Trois groupes de personnes ont ainsi été formés : un groupe était composé de résidents de l’ESAT, les deux autres ont réuni à la fois des résidents de l’ESAT et du foyer de vie. « Ces derniers ayant des handicaps plus lourds, l’approche est totalement différente. Au total, environ 25 volontaires ont été réunis pour cette exposition. Certains n’ont pas accès à l’art, et lorsqu’ils se mettent à créer, ils se découvrent une passion. Le fait d’être ensemble fédère le groupe. D’autant plus que cela change de la routine, les résidents établissent un contact avec des personnes de l’extérieur, des artistes. Cela les emmènent vers d’autres dimensions et suscite un autre regard des éducateurs qui découvrent les résidents sous un jour différent. D’autres participent de manière passive, et restent observateurs. Cela ne les empêche pas de vivre l’ambiance et c’est déjà une évasion pour eux ».

 

L’exposition gratuite et ouverte à tous, est composée des créations de la plasticienne qui sont mises à la vente, et d’une autre partie des créations des résidents. Elle porte sur deux thèmes :

 

Lame

Lame… La lame de cutter devient l’outil, le vide le motif. Les formes percées se répètent, transforment le papier en dentelle. L’ensemble évoque des formes organiques, géographiques ou végétales… à la recherche d’un motif commun. L’installation des dessins en suspension propose une déambulation dans l’espace ou les dessins et leurs ombres apparaissent en positif et négatif, selon les points de vue, jouant avec la lumière.

 

Les cœurs

La série « les cœurs » est composée de plusieurs dessins réalisés à partir de différentes techniques. La collection de dessins en monotype rouge représente les contours de l’organe. Ils sont présentés ensemble, soulignant la répétition du même « motif », le cœur, cependant toujours unique. L’autre partie, « les cœurs paysage » sont des dessins qui explorent le contenu à travers des jeux de forme et de couleurs. « C’est étonnant de voir comment les créations de certains résidents reflètent leur personnalité. C’est très émouvant de découvrir les individus sous un autre jour. Certains y prennent goût au point qu’il ne veulent plus s’arrêter de créer. Ces initiatives sont à la fois enrichissantes, elles développent la créativité et fédèrent le groupe » note avec enthousiasme Gabrielle Prigent.

 

 

 




Sur l’Ile Grande (22), la LPO vole au secours des espèces touchées par la pollution et les tempêtes

« Depuis 5 ans, nous recueillons 20 ou 30 oiseaux mazoutés par hiver. En trois semaines, on est déjà à plus du double » déplore Gilles Bentz, responsable de la station ornithologique de l’Ile Grande. Des arrivages fréquents en période de Noël et des tempêtes . Les navires peu scrupuleux profitent de l’agitation des eaux qui dispersent rapidement les traces de pollution pour dégazer. Ainsi, l’avion des douanes a plus de difficultés à les repérer.

 

 

 

«On a eu des hivers catastrophiques mais il faut remonter à une quinzaine d’années pour cela. Depuis 2000, la situation s’est nettement améliorée. Nous récupérions environ 10 fois plus d’oiseaux mazoutés avant l’an 2000 » explique Gilles Bentz. Les raisons ? C’était l’année charnière avec la marée noire de l’Erika suite à laquelle il y a eu une prise de conscience et surtout une volonté politique que cela change. La législation européenne et la surveillance en mer on été renforcées. « Si l’on compare les rapports de pollution officiels avant 2000, il n’y en avait presque pas. Et après, il y en a eu beaucoup plus. C’est l’inverse de ce que l’on constatait tout simplement parce qu’avant, la surveillance était quasi-nulle. Il y a aussi eu des procès avec des condamnations. Avant, il y avait des procès sans condamnation. Désormais, les pollueurs polluent moins chez nous. Mais on ne sait pas ce qu’ils font ailleurs ! » fait savoir Gilles Bentz. Il y a quand même quelques couacs. En 2007, suite à l’échouement du porte-conteneur MSC Napoli sur les côtes anglaises, plus de 400 guillemots mazoutés ont été recueillies sur les côtes bretonnes. « C’était une pollution accidentelle. Notre centre de soin a été créé pour faire face à des pollutions chroniques, mais pas à des marées noires » note le naturaliste.

Premiers pas sur l’herbe fraiche après la période de soins

En marche vers le bassin…

Ces deux Guillemots viennent d’arriver dans la volière. Ils prennent leur marque.

Dans la volière, les baignades un signe de rétablissement

Des Guillemots reprennent des forces dans la volière

La station ornithologique de la LPO sur l’Ille Grande (22)

 

 

En ce jeudi particulièrement venté sur l’Ile Grande, deux macareux et trois guillemots sont prêts à être déposés en volière, dernière étape avant leur remise en liberté. « Un bassin naturel leur permet de reprendre leurs marques. Dès qu’ils se jettent à l’eau, c’est bon signe, cela signifie notamment que leur plumage est de nouveau étanche» explique un bénévole. Katrin, une autre bénévole allemande venue prêter main forte au centre pendant une année, se charge de récupérer des poissons dans le bassin. « Il arrive que les petits poissons avec lesquels nous les nourrissons se retrouvent dans le bassin. Cela graisse l’eau, ce n’est pas bon pour leur pelage. » Quelques minutes plus tard, les bénévoles quittent la volière pour laisser les nouveaux pensionnaires s’habituer au lieu. « D’ici quelques semaines, après s’être assuré qu’ils sont prêts à voler de leurs propres ailes, nous leur rendront leur liberté », se réjouit un bénévole.

 

Comment l’extraction de sable notamment le projet en baie de Lannion peut-il porter préjudice aux différentes espèces d’oiseaux ?

 

Gilles Bentz : On voit deux menaces, pour les oiseaux et la réserve naturelle des Sept Iles, notamment pour les ressources alimentaires car beaucoup d’oiseaux de mer se nourrissent de lançons et cette dune de sable coquiller est le lieu de vie et la nurserie des lançons. C’est un écosystème qui alimente toute une zone de très haute importance pour la biodiversité. Le nuage turbide qui va être soulevé par cette extraction va forcément se déplacer. Les courants qui arrivent dans la baie de Lannion ont tendance a remonter au Nord Est vers la réserve naturelle des Sept Iles. Or, on a déjà constaté que dès le lendemain des campagnes de dragage des coquilles saint-jacques, des dépôts sédimentaires se déposaient sur les fonds rocheux de la réserve naturelle et recouvraient la faune fixée : animaux coloniaux, gorgones, anémones, éponges… qui vivent sur ces fonds et qui en sont la richesse. Une extraction permanente apporterait continuellement des dépôts sur les fonds et anéantirait tout vie. Les conséquences seraient dramatiques car les Sept Iles, tout comme la mer d’Iroise ou les Glénants sont considérés en Bretagne comme des spots de haute diversité marine.

 

Quel regard portez-vous sur les projets de parcs éolien en mer ?

 

Gilles Bentz : Le projet se situe en baie de Saint-Brieuc. Pour les oiseaux, c’est tout proche. Le fou de bassan circule dans un rayon de 100 km, une zone qui inclut ce projet de parc écolien marin. Cela peut être un risque potentiel, sachant qu’il y a très peu de retour d’expérience sur ces champs d’éolien. Les oiseaux ont-ils passer au dessus, en dessous, vont-il savoir les contourner ? On en sait rien. Ceci étant, des études sont menées. Nous avons donné nos avis en signalant quels pouvaient être les risques. On contribue a ce projet et la LPO est favorable aux énergies renouvelables, ce afin de mettre un terme à l’exploitation des ressources fossiles qui posent des problèmes climatiques. Si on ne s’oppose pas aux projets de d’éoliennes, terrestres ou marines, mais on demande le plus d’études possibles pour qu’il y ait le moins d’impact possible sur la faune.

 

 

La réserve naturelle des sept îles et la maison de la réserve. Deux initiatives de la LPO

 

La LPO a créé la réserve naturelle des Sept Iles en 1912, l’année de naissance de l’association. C’est la première action de la LPO pour protéger les spet iles et les Macareux y étaient massacrés. Voilà pourquoi le Macareux est resté l’emblème de la LPO
. En 1984, LPO crée la maison de la réserve avec l’aide du ministère de l’environnement. Celle-ci avait été fortement menacée par les marées noires et certaines colonies d’oiseaux de mer avaient subi des conséquences néfastes suite à ces marée noires. La réserve sert à la fois de maison de la réserve, de base technique pour l’équipe scientifique, de centre d’information pour le public. Et de centre de soin pour les oiseaux mazoutés. L’association départementale de la LPO se situe en Ille et Vilaine son seul centre de soin se situe à l’Ile Grande (22). L‘association volée de piaf à Languidic (56) a également un centre de soin.

Plus d’infos:

http://www.lpo.fr/centres-de-sauvegarde/ile-grande

sept-iles.lpo.fr

http://voleedepiafs.eklablog.com/volee-de-piafs-a64233621

 




OGM: malgré la mobilisation, la Commission Européenne autorise la culture du maïs TC1507

Paris le vendredi 7 février 2014

Objet : autorisation à la culture du maïs TC1507 de Pioneer

Madame l’Ambassadrice, Monsieur l’Ambassadeur

Par votre intermédiaire, nous nous adressons à votre gouvernement pour exposer les motivations profondes conduisant à notre refus de mise en culture de ce nouveau maïs transgénique sur le sol européen.

Veuillez agréer, Madame l’Ambassadrice, Monsieur L’Ambassadeur, les assurances de ma très haute considération.

(Nota: ce courriel est adressé aux ambassades des pays listés ci-après : Allemagne, Belgique, Espagne, Estonie, Finlande, Irlande, Pays-Bas, Portugal, République tchèque, Roumanie, Royaume uni, Suède)

Madame, Monsieur,

 

Le 11 Février , lors du Conseil des Affaires Générales , vous allez discuter et décider de la proposition de la Commission d’autoriser la mise sur le marché pour la culture , conformément à la directive 2001/18/CE du Parlement européen et du Conseil , d’un maïs ( Zea mays L. , lignée 1507 ) génétiquement modifié pour résister à certains lépidoptères nuisibles 2013/2974 ( RSP ) [ 1 ] . Le vote pour  l’autorisation ou l’abstention fera de votre pays un de ceux qui permettra la culture d’un deuxième maïs OGM en Europe. Ceci ne s’est pas produit depuis 16 ans !

Nous vous demandons de voter contre cette autorisation et convaincre vos collègues de parvenir à une majorité qualifiée contre cette proposition d’autoriser un OGM mal évalué et potentiellement dangereux, par une procédure juridiquement contestable.

Propriété de la société américaine Pioneer – Dupont , le maïs 1507 GM est génétiquement modifié pour produire une toxine pesticide appelée Bt et pour être toléré par un herbicide appelé glufosinate d’ammonium. Ce maïs n’a pas été évalué de façon exhaustive et des problèmes de sécurité ont été soulevés tout au long du processus. [2, 3]

Même si ce maïs GM est tolérant à un herbicide et annoncé comme tel dans d’autres pays, ce trait n’a pas été évalué dans l’UE. Ce qui est en contradiction avec le droit communautaire qui exige l’évaluation des impacts possibles sur la biodiversité et les organismes non – cibles pour toute culture OGM tolérante aux herbicides [4]

Très peu d’ études ont été réalisées sur la toxicité du type particulier de Bt produit par le maïs 1507 ( Cry1F ) sur les papillons et les phalènes. Au lieu de cela, des résultats d’études avec la Cry1A, plus commune ont été examinés. L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a reconnu en 2011 que la toxine Bt peut être nocive pour les papillons et les phalènes. [5]

Compte tenu de son risque potentiel et des lacunes énormes dans les tests de sécurité , le maïs GM 1507 ne peut pas être considéré comme sans danger à la culture dans l’UE.

Ces failles dans l’évaluation des risques du maïs génétiquement modifié 1507 remettent en question la légalité de cette autorisation, mais il y a aussi des préoccupations d’ordre juridique sur le processus d’autorisation lui-même.

Comme la Commission a modifié sa proposition après son examen par les représentants des États membres au Comité de réglementation du 25 Février 2009, mentionné à l’article 30 de la directive 2001/18/CE , il aurait dû renvoyer la proposition modifiée au Comité de réglementation , et non au Conseil . La Commission a également omis de communiquer à la Commission les nouveaux avis que l’EFSA a émis à la demande de la Commission après février 2009.

Le requérant a refusé de prévoir des mesures de gestion des risques supplémentaires que l’EFSA a recommandé et que la Commission a demandée, mais cela n’a déclenché aucune action de la Commission.

Le jugement du Tribunal de l’Union européenne (septième Chambre) du 26 Septembre 2013 relative à la demande de dissémination volontaire dans l’ environnement du maïs 1507 [ 6 ] a jugé que la Commission avait causé un retard au cours de la procédure d’autorisation et devait poursuivre, mais cela n’empêche pas la Commission de reconsidérer sa position et de décider de ne pas recommander l’autorisation de ce maïs GM .

Une autorisation du Conseil ou de la Commission pourrait être contestée devant les tribunaux, comme en témoigne le jugement du Tribunal de l’Union européenne (première chambre élargie) du 13 Décembre 2013 (BASF GM pomme de terre Amflora, l’affaire T-240/10 [ 7 ] qui a conclu que la Commission avait agi illégalement quand elle a autorisé la pomme de terre GM Amflora .

Enfin , autoriser une nouvelle culture GM aussi controversée serait imprudent en allant à l’encontre du large rejet des politiques et des citoyens

La Commission n’a pas encore réalisé  les demandes d’améliorations dans l’évaluation scientifique des risques des plantes génétiquement modifiées , y compris l’intégration éventuelle de leurs impacts socio- économiques que le Conseil de l’environnement avait conclues à l’unanimité le 4 Décembre…2008 !

Le jeudi 16 Janvier 2014, le Parlement européen a voté en faveur d’une résolution qui rejette la proposition de la Commission européenne, avec une majorité considérable ( 385 pour, 201 contre )

Tous les sondages montrent régulièrement que les citoyens européens ne veulent pas d’OGM dans leurs champs et dans leurs assiettes . Voir, par exemple, l’Eurobaromètre spécial 354 sur les risques liés à l’alimentation [8] .

Autoriser ce maïs GM ne fera qu’exacerber la défiance des citoyens à l’égard de la capacité et des institutions de l’UE de les protéger de l’industrie GM et de son lobbying

Nous espérons que vous représenterez les citoyens de l’UE et voterez fermement contre l’autorisation du maïs GM 1507. Comme la majorité qualifiée est nécessaire pour rejeter la proposition de la Commission, l’abstention n’est pas une option pour protéger l’UE de cet OGM, seulement un vote « NON » le ​​fera.




Ondes électromagnétiques: une proposition de loi jugée « légère »

Cette proposition de loi a été déposée par la députée du Val-de-Marne Europe écologie-Les Verts EELV), Laurence Abeille. «Relative à la sobriété, à la transparence et à la concertation en matière d’exposition aux ondes électromagnétiques » elle comprend six mesures phares : un meilleur encadrement des installations d’antennes relais, la suppression de la wi-fi dans les écoles maternelles et les crèches, et le soutient de la prévention quant à l’usage des portables. Du côté des risques potentiels, ils seront anticipés via notamment une cartographie d’émission d’ondes sur le territoire. Un milliers de sites les plus sensibles et les plus exposés en France feront l’objet d’études afin de limiter leur impact. Enfin, « des réponses concrètes seront apportées aux personnes électro-hyper sensibles (EHS) dans un rapport ». Pour Catherine Gouhier, secrétaire générale du CRIIREM, (centre de recherches et d’informations indépendantes sur les rayonnements électromagnétiques ndlr) « C’est déjà bien qu’un projet de loi consacré à l’impact des ondes électromagnétiques ait atteint ce stade. Jusqu’ici, ils se sont toujours arrêtés au Parlement. Il y a un progrès dans la reconnaissance de l’effet des ondes électromagnétiques sur la santé. Néanmoins, le contenu de cette proposition de loi est léger, il manque de transparence et il n’est pas très utile car beaucoup de villes en France adoptent déjà certaines mesures. »

De son côté, Patrick Boulet, porte parole du collectif Alertes Ondes Betagne, dénonce une loi est complètement vide des éléments espérées. « Il n’y a pas de reconnaissance des personnes électro hyper sensibles par la sécurité sociale par exemple. Et on remarque une chose grave : François Hollande a voulu un choc de simplification des réglementations, notamment administratif. Il aurait dû le faire pour les lois : cette proposition de loi renvoie à 7 décrets non explicités et 2 arrêtés. C’est inadmissible, il faut pouvoir lire facilement les lois ».

Autriche, Belgique…Des exemples à suivre !

Autres lacunes pointées du doigt? Le manque de pouvoir accordé aux politiques locales quant au développement des ondes. Et la non reconnaissance des effets de ces ondes à long terme. « Cette loi ne va pas changer grand-chose aux problématiques dans la mesure où les mairies et les collectivités n’auront pas de pouvoir supplémentaire. Or les seuils réglementaires doivent être modifiés». Dans la région de Bruxelles par exemple, les seuils se situent autour de 3 volt/mètres. En France, le niveau d’ondes électromagnétiques toléré se situe entre 41 à 61 volt/mètre. En Autriche, ce taux est de 0,6volt/m. « Nous devrions s’inspirer des mesures prises par ces autres pays » encourage Catherine Gouhier avant de rappeler que « les effets des ondes sur la santé sont connus depuis les années 70. Mais en France, il y a une négation de la réalité dans l’impact des ondes de la part notamment de l’ANSES et du ministère de la santé. Il faut être objectif, concret, surtout que nous avons les moyens technologiques d’agir afin de mesurer l’impact de ces ondes sur la santé».

Des études scientifiques existent

Les contre indications ne seraient pas prises en compte, alors que ce ne sont pas les études qui manquent… « Il y en a eu 1800 au niveau européen. Quelques années en arrière, le professeur Madeleine Bastide avait étudié l’impact des ondes des téléphones mobiles sur des embryons de poulets. Or les résultats n’ont pas été pris en compte. Les lobbys de la téléphonie mobile sont nombreux et protégés, certainement sous couvert de l’emploi » déplore Patrick Boulet. Autre chose, selon le porte parole, les messages préventifs (recommandations, conduites à tenir…) sont diffusés par les opérateurs. De quoi s’inquiéter de l’indépendance de l’information délivrée quant au danger des ondes électromagnétiques…

Pour Catherine Gouhier, « Le dernier rapport de l’ANSES était très curieux : comment peut-on reconnaître des effets biologiques liés à l’exposition des ondes sans conclure des effets cliniques et sanitaires ? Nous proposons des amendements à la Commission, aux députés. A partir de quand décidera-t-on d’agir sur une nouvelle réglementation efficace et objective ? » Pour mieux cerner l’impact de ces ondes, des recensements de personnes électro hyper sensibles, en Bretagne et en France sont actuellement en cours à l’initiative d’associations.

Collectifs, associations: les derniers recours…

Si les actions de décrédibilisation sont surtout tournées vers les scientifiques, les associatifs restent quant à elles libres de sensibiliser et prévenir des risques. Les deux personnes interrogées pour cet article estiment que la mise en réseau, les rassemblements et les débats sont essentiels. Le film de Marc Khanne, « Recherche zone blanche désespérément » ou encore « Mauvaises ondes » de Jean-Yves Billien, permettent à leur tour de développer la connaissance à ce sujet. Rendez-vous donc le 26 février au cinéma Les Studios à Brest pour une projection du film documentaire de Marc Khanne « Recherche zone blanche désespérément » Cette séance sera suivie d’un débat.

Plus d’infos:

http://www.alerte-ondes22.org/index.php/fr/

http://www.ae2d.infini.fr/

La bande annonce du Film documentaire: « Cherche zone blanche désespéremment »: http://www.youtube.com/watch?v=fWxrUgKRHjg

TEMOIGNAGE de Sylvie,EHS (électro-hyper-sensible)
 
Je m’appelle Sylvie P. et travaille en bibliothèque depuis 1983 comme adjoint du patrimoine. Je souhaite raconter mon histoire pour essayer d’expliquer à mon entourage les souffrances que je vis au quotidien, pour que mon témoignage puisse servir à d’autres personnes et peut-être faire avancer la législation sur les champs électro-magnétiques (CEM) et la reconnaissance de l’électro-hyper-sensibilité (EHS). Depuis 2008, je travaille à la médiathèque des Quatre-Moulins à Brest. Mon employeur est Brest métropole océane (Bmo). Au mois de juin 2012, la bibliothèque est équipée en wifi et en RFID (de l’anglais  »radio frequency identification », méthode pour mémoriser et récupérer des données à distance ; ici, pour enregistrer les livres).
En juillet 2012, je commence à avoir très mal à la tête sur mon lieu de travail (impression d’avoir un bonnet trop serré sur la tête), et de gros problèmes de concentration, puis plus tard, des sensations de brûlure sur la langue. Je découvre que je suis atteinte des symptômes de l’électro-hyper-sensibilité (EHS). Je le signale à ma hiérarchie qui pense que c’est psychosomatique. Elle m’envoie vers la médecine du travail, qui me dirige vers un neurologue. Après un examen neurologique classique, ce médecin déclare que tout va bien, que mes troubles ne sont pas dus aux ondes, car je suis la seule de mon équipe de 8 personnes à les ressentir. Selon lui, si cela était lié aux ondes, en passant les portes de la bibliothèque, les troubles devraient s’arrêter net. Or, je ressens ces malaises jusque vers 23 h. Je reprends donc mes activités, mais au bout d’une semaine, n’y tenant plus, mon médecin me prescrit un arrêt de travail. Je consulte alors le Dr Pascale Choukroun, spécialiste en médecine environnementale au CHU Morvan de Brest. Après différents examens et analyses, elle constate que mes troubles sont bien réels. N’étant pas entendue par la médecine du travail, je décide d’aller consulter le Pr Belpomme à Paris. Il est cancérologue et s’intéresse aux problèmes de EHS. J’obtiens un rendez-vous fin octobre 2012. Je passe de nouveaux examens sanguins et un électroencéphaloscan. Début décembre, les résultats des analyses du Pr Belpomme montrent que je suis devenue une EHS (électro-hyper-sensible). Il me délivre un certificat médical que je transmets aussitôt à mon employeur. Celui-ci me dirige vers le médecin du travail, puis vers divers experts. Le médecin du travail affirme que mon cas relève de la psychiatrie et que je dois m’exposer aux ondes (ses références étaient Wikipédia !). Un médecin-expert consulté déclare son incompétence sur ce sujet. Un autre prescrit une reprise de mon activité dans une zone blanche (non soumise aux rayonnements). La DRH en prend note, mais n’adapte pas mon poste de travail. Etant arrêtée plus de 6 mois, mon dossier passe en commission de réforme, puis au Comité médical départemental. Mais mon problème n’est pas pris en compte. Mes malaises et souffrances ne sont pas reconnus. En décembre 2012, pour tenter de trouver une issue, je fais des stages d’observation en cuisine dans deux crèches et une maison de retraite. Mais ces lieux sont trop chargés en ondes. On me propose alors un poste à la voirie, poste que je refuse.
En juin 2013, je suis sommée de reprendre mon activité à la médiathèque (sinon…) J’aimerais reprendre mon travail mais j’en suis incapable au même poste. BMO ne me propose rien d’autre en bibliothèque. Il n’y a rien pour moi ! Je propose de travailler aux espaces verts et je deviens jardinière des ronds-points municipaux. Malheureusement, je me rends vite compte que c’est un travail physiquement trop dur pour moi. Je suggère alors de faire un travail en serre. Mais les serres, elles aussi, sont trop chargées en ondes (chauffage, électricité, systèmes automatiques…). Aujourd’hui, je me retrouve donc dans un tunnel en plastique, seule, à l’écart de tout et de tous. Je balaie et rempote toute la journée… et dépéris. Pour ne pas sombrer, je me dis qu’il faut que je m’en sorte autrement. Je songe à créer mon entreprise. Je fais donc les démarches auprès de ma hiérarchie en temps et en heure pour demander un mi-temps à partir de février 2014 afin de démarrer mon activité. Ma demande d’autorisation s’égare dans un bureau … Aujourd’hui, après 30 ans de travail en collectivité, pour garder ma dignité, trouver la force et le courage de continuer, je n’ai pas d’autre alternative que de prendre un congé pour convenance personnelle.
 
Être EHS…
 
– c’est une souffrance physique et morale,
– c’est souffrir au quotidien des ondes qui nous entourent,
– c’est perdre ses repères,
– c’est se mépriser de ne plus être ce que l’on a été,
– c’est perdre son activité professionnelle,
– c’est risquer l’isolement social,
– c’est ne pas être pris au sérieux, voire même être pris pour un fou, une folle
– c’est être perçu-e comme différent, marginalisé-e,
– c’est se battre chaque jour pour tenter de mener une vie normale,
– c’est chercher des moyens pour se protéger et des endroits où l’on n’est pas exposé-e…
07 février 2014

http://www.youtube.com/watch?v=fWxrUgKRHjg




Open Coffee à Morlaix : le rendez-vous mensuel des férus du web

Qu’est ce qu’un open Coffee ?

 

C’est un rendez-vous ponctuel organisé une fois par mois ou tous les deux mois (en général le 3è mercredi), depuis presque deux ans au Pays de Morlaix. Chaque réunion consiste à réfléchir sur une thématique proposée et liée aux usages des nouvelles technologies. Par exemple, en septembre, nous avons mis à l’honneur le Fablab de Lannion. En novembre, nous avons parlé du e-learning avec Jean-François Le Cloarec, directeur d‘E-learning Touch’. Ce soir, notre invité est Jean-Luc Baradat, le fondateur de l’entreprise 450 qui propose un compte épargne CO2 que l’on souscrit en ligne.

 

L’Open Coffee vise quel public ?

 

Il s’adresse aux professionnels du numérique, développeurs, entrepreneurs dans les TIC, agence de communication web ou encore bloggeurs…Le but est de faire en sorte que ces personnes se rencontrent et échangent leurs expériences, leurs connaissances des TIC. Le Pôle innovation du Pays de Morlaix est rattaché au Technopôle de Brest-Iroise, en partenariat avec l’Afeit (Association des Filières de l’Electronique, de l’Informatique et des Télécommunications ndlr).

 

Quels sont les projets du Pôle Innovation du Pays de Morlaix ?

 

Nous travaillons sur 3 thématiques : l’Open Coffee, un moment pour se rencontrer et approfondir ses connaissances numériques. Les matinales numériques qui se déroulent sous forme de petits déjeuners/séances découverte de 8h30 à 10h30 un jeudi dans le mois. Leur but est d’aider à la compréhension des nouvelles technologies afin de créer ou adapter sa stratégie d’utilisation d’Internet. Les séances sont accessibles à tous publics, élus, personnel des communes et des communautés de communes, partenaires institutionnels, associations, entreprises…Elles sont animées par la Tiriad, une association brestoise qui propose des accompagnements et des formations pour les associations, entreprises, collectivités et grand public sur le numérique.

Sans oublier des conférences autour des usages numériques, qui s’adressent surtout aux professionnels utilisateurs (entreprises, associations, commerçants, collectivités…). La première, qui traitait du cloudcomputing (archivage et données dématérialisées) a eu lieu en décembre.

 

Quel sera le prochain rendez-vous de l’Open Coffee ?

 

Le 3è mercredi de février à 18h00, nous serons au bar du Ty Coz à Morlaix pour parler des MOOCS, des cours en ligne totalement ouverts !

 

…C’est à dire ?

 

Cette nouvelle approche de l’enseignement est née aux Etats-Unis. Les participants aux cours, étudiants et professeurs, sont dispersés géographiquement. Grâce au web, ils peuvent accéder à leurs cours à distance : ils visionnent des conférences animées par leurs professeurs, accèdent à leurs cours en ligne… Les professeurs eux-mêmes peuvent donner une conférence depuis un autre lieu que la faculté. Cela décloisonne les universités tout en permettant à un grand nombre d’étudiants de suivre une formation !




La recette. Spaghettis aux brocolis et aux noix

Ingrédients pour 4 personnes :

 

350 gr de spaghettis

225 gr de brocolis

1 petit oignon

1 gousse d’ail

4 cuillères à soupe d’huile d’olive

Une poignée de noix concassées

50 gr de chapelure (à partir de pain sec de préférence!)

½ ou 1 cuillère à café de piment en poudre selon votre goût pour la cuisine épicée

1 cuillère à soupe d’huile de noix

une pincée de sel

Les plus groumands n’hésiteront pas à ajouter quelques dés de fromage de chèvre pour agrémenter ce plat!

Une salade verte est aussi la bienvenue ! Voici de quoi confectionner une petite sauce vinaigrée :

1 cuillère à soupe d’huile d’olive,

1 cuillère à café de vinaigre balsamique

1 pincée de sésame ou de son d’avoine

1 pincée de sel

 

Préparation :

 

Faites cuire les pâtes pendant 5 minutes dans une grande quantité d’eau bouillante salée. Détaillez les brocolis en bouquets et ajoutez-les. Portez à ébullition. Faites cuire pendant encore 5 minutes jusqu’à ce que pâtes et brocolis soient tendres.

 

Pendant la cuisson, pas de temps à perdre : pelez et hachez l’oignon puis épluchez et écrasez l’ail. Faites-les fondre dans une poêle avec l’huile d’olive pendant deux minutes. Ajoutez les noix, la chapelure, le piment (ou tout autre épice de votre choix) et l’huile de noix. Faites revenir le tout en remuant jusqu’à ce que la chapelure soit dorée.

 

Égouttez les pâtes et les brocolis. Mélangez le tout dans une casserole et arrosez le reste d’huile d’olive. Mélangez puis parsemez de chapelure avant de servir. Bon appétit !

 

Spaghettis brikoli ha kraoñv .

 

Evit 4 den :

Aozadenn ha poazhadur : 20 munutenn .

 

  • 320 g spaghettis

  • 225 g brikoli

  • un ognon bihan

  • 1penn kignen

  • 4 loa bras eoul olivezh

  • 50 g kraoñv hep ar krogenn

  • 50 g palien

  • 1 pe 2 loa bihan pimant e tammou bihan

  • 1 loa bras eoul kraoñv

  • hollenn

 

  1. lakaat an toazhennou da poazhañ e pad 5 munutenn e-barzh kalz a dour e berv gant hollenn . Troc’hit ar brikoli e bokedou ha lakaat e-barzh . Lakaat an dour berv ennañ hag poazhañ c’hoazh e-pad 5 munnutenn . Poazhañ betek ma vefe gwak an toazhennou hag ar brkoli .

  2. E-pad an amzer-se dibluskañ an ognon hag troc’hañ anezhañ .

    Dibluskañ hag flastrañ ar kignen. Tommañ hanter an eoul olivezh e-barzh ur poel hep lakaat anezho da deuzhin e-pad 2 munutenn .

    Ouzhpennañ ar kraoñv , ar palien , ar pimant , an eoul kraoñv ,hag poazhañ annezho en ur meskañ annezho betek ma vefe lufrus ar palien .

  3. Dizourañ an toazhennou hag ar brikoli .Adlakaat pep tra e-barzh ur gastelodenn, skuilh an hanter eus an eoul olivezh a chome hag meskan pep tra mat . Lakait e barzh o asiedennou lakait a palien hag servijout .