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Le Chemin du Don à Emmaüs

Il y a plus de 70 ans, l’abbé Pierre ouvrait sa « trop grande » maison à Autrui et lançait ainsi son mouvement : Emmaüs. Aujourd’hui, l’association est une pionnière de l’économie sociale et solidaire. Meubles, livres, vêtements et autres objets du quotidien transitent par milliers sur ses sites. Ils sont triés puis vendus pour faire vivre les communautés des Compagnons.  Nous les avons rencontrés à Brest pour comprendre le chemin du don à Emmaüs.

Dans la très paisible commune du Relecq-Kerhuon, en périphérie de Brest, des poules nous accueillent à la Communauté locale d’Emmaüs. Un petit village nous fait face où l’effervescence de l’entrepôt central contraste avec le calme des lotissements alentours. Tel est le cadre que les donateurs des environs découvrent en arrivant avec leurs objets.

Claire (50 ans) par exemple vient donner deux sacs-poubelle pleins de vêtements que son fils « a conservé depuis qu’il est tout petit ». « Ça me fait beaucoup de bien d’alléger mon intérieur ! » sourit-elle avant de confier plus sérieusement qu’il ne lui « serait même pas venu à l’idée de les mettre en vente »… « autant que cela profite ». Mais ces habits, comme le reste des dons, n’arriveront pas directement, ou même jamais, dans les salles de vente connues du grand public… c’est tout une chaîne du don qui se forme à chaque donation.

Au dépôt, une vie bouillonnante

Ce chemin commence au dépôt où tous les objets sont redirigés vers les ateliers spécifiques dans lesquels compagnons et bénévoles s’attellent à les trier, avant d’éventuellement les envoyer en magasin. À la Communauté du Relecq-Kerhuon, c’est Saliou (26 ans) qui dirige avec aplomb le premier tri des arrivages. Avec son chariot élévateur, il « fait la réception des donateurs » puis oriente les articles vers les sections du site leur correspondant.

Originaire de Guinée, Saliou dirige le premier tri au dépôt.

« C’est une véritable fourmilière, ça ne s’arrête jamais ! » s’enthousiasme Marie Raoul, encadrante technique et salariée d’Emmaüs qui nous fait le tour de la communauté. Voitures et camionnettes défilent en effet tout au long de la matinée, se mêlant aux véhicules et engins contrôlés par les compagnons. Et malgré tout ce chahut constant, Saliou & Cie parviennent à maintenir un espace de travail bien ordonné. On parcourt les divers rayons sans mal et on s’y retrouve aisément.

Ce qui frappe le plus en entrant dans le Dépôt, c’est certainement la « Montagne de linge », surnom donné par Marie à l’immense amas de vêtements que doit traiter l’équipe dédiée aux textiles. « C’est génial que les gens pensent à nous comme ça » commente-t-elle, « c’est très bien parce qu’on est toujours une référence en termes de dons et donc de recyclage ».

Les dons de vêtements ne manquent jamais !

Un tri primordial

De là, le tri commence. Il s’opère en trois étapes qui sont identiques pour chaque atelier du site. D’abord, on doit bien évidemment vérifier l’état de la marchandise. S’il est correct, direction les deuxièmes mains pour une mise au propre, voir raccommodage, avant d’être en attente pour un envoi en magasin. Mais si un produit n’est pas en condition de vente, il doit alors être mis de côté dans l’optique d’être malgré tout valorisé.

Pour cela des « accords de filières travaillés par Emmaüs France »  sont en place pour aider les Communautés dans leur démarche écologique. Ainsi, nous retrouvons Guyot environnement et son agence affiliée Estève, que nous avions rencontrée lors de l’opération ferrailles du FCCL, qui s’occupent de récupérer ferrailles et gravats. Autre partenariat important : Retritex. Cette « entreprise d’insertion » aide Emmaüs à garder les habits en mauvais état dans le cycle du textile. Ils sont notamment recyclés en fibre isolante ou envoyés vers l’Afrique pour aider les plus démunis.

Un des nombreux conteneurs remplis de vêtements pas en état de vente.

À l’atelier textile nous rencontrons Annick, 61 ans et bénévole à Emmaüs depuis « plus de 5 ans ». Elle s’épanouit au tri des vêtements qui représente « la source de revenu la plus profitable » pour l’association. Engagée de longue date dans l’économie sociale et solidaire, elle estime que « c’est assez égoïste de faire du bénévolat » plaisante-t-elle. « C’est qu’on se sent bien, sinon on ne resterait pas là. Le fait d’être utile, de rencontrer, que ce soit d’autres bénévoles ou des compagnons… On se sent valorisé à savoir qu’on fait une action utile à la société ». Pleine d’entrain, Annick est heureuse de donner de sa personne dans un cadre qui « évolue beaucoup ».

La salle de tri des vêtements est celle qui nécessite le plus de main-d’œuvre. Compagnons et bénévoles y coopèrent avec sérieux et efficacité. Une entraide nécessaire tant la tâche est longue et minutieuse. Marie explique qu’au-delà de la perpétuelle « Montagne de linge », « au niveau du rangement c’est un peu plus complexe parce que rien ne ressemble à rien ». Ensuite, Annick et ses camarades décident vers quelle salle de vente les articles doivent être orientés. La branche Finistère Nord d’Emmaüs a effectivement la chance de disposer de trois surfaces de vente sur son territoire : Brest, Morlaix et Plougastel. « On peut se permettre s’il y a quelque chose qui ne marche pas à un endroit, on peut l’essayer sur un autre… on peut essayer à droite à gauche » se réjouit l’encadrante technique.

Une multitude d’ateliers…

Mais Emmaüs, ce n’est pas seulement les fripes, c’est aussi des meubles, des bibelots, des bicyclettes, de l’électronique… L’association reçoit tout type d’objet, ce qui offre de nombreuses opportunités d’activités aux compagnons. Chacun peut ainsi exprimer ses compétences comme bon lui semble au service de la Communauté, à l’image de Daniel qui est aujourd’hui en charge des jouets après avoir été, à son arrivée, assigné à l’atelier des bibelots. « J’arrive à m’adapter partout » s’enorgueillit-il, « j’ai terminé ma carrière en tant que soignant en psychiatrie, puis l’heure de la retraite a sonné et je ne voulais pas me retrouver seul donc j’ai fait ma valise et je suis venu ici en 2018 ». Un parcours parmi tant d’autres à Emmaüs qui en fait sa richesse.

Daniel, « Notre plus grand enfant ! »

Un véritable archipel d’ateliers se dessine au fil de notre visite toujours guidée par Marie qui nous présente à Nico aux bibelots et instruments, à Gabriel au « petit électro » ou encore à Omar et Alex à l’atelier des vêtements. Mais certains îlots de l’archipel tournent régulièrement au ralenti, faute de bras. À l’atelier vélo, l’habituel « titulaire » du poste est en arrêt maladie et les nouveaux arrivages commencent à s’accumuler à la porte. L’occasion de rappeler qu’Emmaüs a toujours besoin de bénévoles !

… et de profils !

Mais comment faire vivre une telle collectivité ? À l’heure actuelle 41 adultes et 6 enfants, issus de 17 nationalités différentes, vivent sur le site du Relecq-Kerhuon. Avec tant de cultures diverses, il y a de quoi créer de nombreuses divergences au quotidien lorsqu’on partage des lieux de vie importants tel que le réfectoire. Mais ouverture d’esprit, bienveillance et organisation règnent. Marie nous explique ainsi que chaque semaine les « rôles ménagers » (cuisine, service, nettoyage…) sont répartis entre les compagnons de manière à ce que chacun soit impliqué dans la vie collective.

De plus, le cadre offert est des plus agréable : à quelques centaines de mètres, la rade de Brest s’étend donnant une très belle vue et un air vivifiant. Les compagnons sont aussi logés dans un petit village confortable : un ensemble de bungalows encadre un jardin très convivial, en face, le « Château » (une ancienne bâtisse à deux étages)accueille huit personnes et une famille qui auront bientôt la chance de déménager dans la nouvelle « résidence sociale » en construction. Un « gros projet » qui va permettre à la communauté d’ensuite rénover le « Château » explique Marie, heureuse de bientôt pouvoir proposer de meilleures conditions de vie aux compagnons.

Le « Château » trône majestueusement à l’entrée de la Communauté.

La Communauté du Relecq-Kerhuon est l’une des 119 réparties partout en France. Ces sites sont l’essence du mouvement Emmaüs, au sein duquel le don se vit intensément et se décline sous plusieurs formes. Que ce soit en donnant de sa personne, de son temps ou plus simplement un objet, chacun peut contribuer à faire vivre l’idéal de l’abbé Pierre.




Quand joueurs et bénévoles du Football Club de la Côte des Légendes se transforment en héros du recyclage

Instant de communion et de joie au milieu d’une saison à l’arrêt pour le FCCL • Crédits : Guylène Caradec

Samedi 13 février, le FCCL a organisé son opération annuelle de récupération de ferrailles. Une action où agriculteurs et commerçants locaux ont l’opportunité de soutenir le club en prêtant main-forte ou en donnant. Une belle occasion de contribuer à un acte écologique fort tout en maintenant le lien entre les joueurs, les dirigeants et les bénévoles.

Un vent glacial a beau balayer sans relâche le parking de la Coopérative Triskalia de Lanveur (29), toute la troupe réunie depuis l’aube s’entasse jovialement sur la remorque d’un tracteur afin d’immortaliser la journée. C’est la pause déjeuner et les ferrailles commencent à former un beau monticule à l’arrière de l’entrepôt où les bénévoles partagent des bières bien méritées. Vieille voiture, PC d’un autre temps, brouette rouillée… les videurs de greniers du FCCL ont bien lancé cette opération placée sous les signes du recyclage et de la solidarité.

« Toutes les associations ont besoin d’aide, surtout en ce moment, donc quand on peut les aider, on le fait », Jean-Pierre Oudot (69 ans) est heureux de donner comme chaque année un peu de sa ferraille. « Tous les ans il y a toujours quelque chose, on accumule » et cette année l’ex-joueur puis président de l’ancienne Union Sportive Kerlouan se défait notamment d’un véhicule ancien et déclassé, en plus des usuelles ferrailles diverses et tôles.

Le FCCL, un club qui rassemble

De quoi satisfaire les « 35 à 40 bénévoles » présents pour épauler le président Vincent Salou. « Il y a les joueurs, les bénévoles, les dirigeants et certaines entreprises locales » indique-t-il, « c’est l’occasion pour tout le monde de se retrouver un peu parce qu’on a arrêté la saison début novembre ». En effet, l’équipe Senior ronge son frein depuis l’automne puisque les entraînements et les compétitions sont à l’arrêt quasi total à cause des mesures anti-Covid.

Une bouffée d’air et de bonheur pour tout le club. « Ça nous permet de créer du lien avec les gens de la commune » confie Erwan (23 ans), « fidèle au club » depuis ses 5 ans, content de participer au « bon fonctionnement de l’association » comme l’affirme M. Salou.

les bénévoles du FCCL sur le parking de Triskalia
Les bénévoles et joueurs du FCCL profitent des véhicules prêtés par les agriculteurs locaux pour récolter les ferrailles.

La récolte est « la grosse opération du club » explique le président, « ça nous permet pour la saison prochaine d’acheter des équipements, de payer les entraîneurs » et cela « grâce aux agriculteurs et aux commerçants locaux qui aident beaucoup ». La formule fonctionne bien puisqu’elle est reconduite annuellement depuis « une petite dizaine d’année ». Celle de 2020 a permis d’amasser 90 tonnes de ferrailles !

Héros du recyclage

Tout le « butin » de cette journée est vendu à Estève Recyclage, une agence du groupe Guyot Environnement. Son responsable Michel Rafray révèle que « les ferrailles sont ensuite chargées et envoyées sur le site Guyot Brest où elles sont triées, déchiquetées ou cisaillées » pour finalement être « exportées sur l’Espagne ou sur la Turquie » où des fonderies prennent le relais pour les remettre dans le circuit du métal.

le butin du FCCL
Environ 70 tonnes de ferrailles ont été amassées cette année.

La démarche du FCCL est donc solidaire et écologique. « C’est une opération qui fonctionne bien, on est sur une commune fortement agricole, donc on a beaucoup de personnes qui viennent nous aider » confie Vincent Salou. Pour lui, l’opération ferraille « c’est aussi pour débarrasser un peu les vieux hangars où il y a encore beaucoup de choses qui traînent ».

L’action plaît au point que Michel Rafray a inscrit le club, en association avec son agence, au concours international #RecyclingHeroes (Héros du Recyclage) de la Global Recycling Foundation (Fondation Mondiale pour le Recyclage) à l’occasion de la journée internationale du recyclage le 18 mars.




Les Cuistots du Viaduc : le projet solidaire des étudiants de Morlaix pour lutter contre la précarité alimentaire

Depuis fin 2019, des étudiants de l’IUT tiennent un compte Instagram pour aider leurs camarades en manque de temps et de moyens financiers. L’initiative a séduit plus de 750 abonnés à travers des recettes simples partagées via des photos, des vidéos et une forte interaction avec la communauté.

Anne, Julie, Guillaume, Hugo et Kevin sont en première année de DUT Gestion Administrative et Commerciale des Organisations (GACO) et ont pour « but d’améliorer l’alimentation des étudiants sur le pays de Morlaix » explique Guillaume. Ce projet est le fruit d’une étude menée il y a trois ans sur le territoire concerné dont sont ressortis des résultats inquiétants sur la subsistance alimentaire des jeunes.

Le DUT GACO de Morlaix mène donc depuis 2019 ce programme à travers l’animation du compte Instagram Les Cuistots du Viaduc, par un groupe de cinq élèves (qui change chaque année). Leur mission première est « d’informer et aider les étudiants à mieux cuisiner » précise Guillaume.  L’opération est bien menée jusqu’à présent avec 55 publications réalisées à ce jour. Les Cuistots proposent des recettes variées et majoritairement équilibrées, à l’image de ce tian de légumes, qui peuvent permettre à leurs camarades de laisser régulièrement de côté pâtes et riz.




La démarche plaît et est utile comme en atteste Amélie, abonnée depuis septembre 2020, dont les « repas se ressemblent » car elle « manque de temps et de moyens parfois ». Mais Les Cuistots du Viaduc lui ont « permis d’avoir des idées de recettes simples auxquelles [elle ne penserait] pas forcément et aussi de manger sainement ». Une aubaine donc pour cette étudiante en alternance près de Morlaix qui prend aussi « plaisir à se faire conseiller par des jeunes de son âge » et de sa ville.

Et ce projet ne se limite pas à la tenue du compte Instagram puisque Guillaume & Cie lance en février une coopération avec l’Épicerie LOcale et COllaborative de Pleyber (ELOCOP). Cette collaboration leur permettra de proposer des paniers de fruits et légumes pour « deux à trois repas » à prix abordable aux étudiants du pays de Morlaix. Le tout bien évidemment accompagné d’idées de plats à préparer avec, sur Instagram.

Le programme semble donc avoir de belles années devant lui. Il intéresse les jeunes de la filière GACO (trois groupes s’étaient présenté pour en avoir la charge en 2020/2021), le compte Instagram est dynamique, sa communauté continue de grandir et un projet de retransmission en direct avec de vrais chefs cuistots locaux est à l’étude.

Bon appétit !




Les applis écolos et solidaires à télécharger

Envie de rencontrer vos producteurs pour leur acheter directement leurs produits ? Envie de contribuer à la lutte contre la précarité et le gaspillage alimentaire ? Découvrez les applications pour smartphones et tablettes qui vous permettront de faire quelques gestes pour rendre notre Bretagne plus verte.

Nous vous avions déjà parlé d’Hoali l’appli qui nettoie les océans, de WattApp pour tout savoir sur la production et la consommation d’électricité au Mené et de Too Good To Go qui lutte contre le gaspillage alimentaire dans la restauration, en voici quatre nouvelles qui nous plaisent.

Les applis utilisables en Bretagne :

La Ruche qui dit Oui ! « Manger mieux, manger juste ! »

Le principe est limpide : inscrivez-vous à une ou plusieurs Ruches – l’équivalent d’une boutique en ligne pour le producteur inscrit sur l’application – faites votre panier puis venez retirer vos produits sur place au(x) jour(s) et horaires indiqués.

L’appli est simple à prendre en main et ergonomique. Mais on regrette que seulement 14 Ruches soient recensées sur le territoire breton alors qu’il compte 26 484 exploitations agricoles (2018). Donc n’hésitez pas à vérifier si vous en êtes proches au préalable sur le site internet laruchequiditoui.fr.

Télécharger dans l’Apple Store : https://apps.apple.com/fr/app/la-ruche-qui-dit-oui/id1052198033

Télécharger sur Google Play : https://play.google.com/store/apps/details?id=com.lrqdo&hl=fr

Geev. « Donner c’est gagner »

Un paquet de pâtes en trop, un jouet qui ne plaît pas à votre enfant mais pas remboursable, un meuble encombrant… vous ne savez pas quoi en faire ? Installez Geev, l’appli qui veut « donner une seconde vie aux objets » pour favoriser l’économie circulaire.

Mais attention, vous ne pouvez pas recevoir sans donner au préalable ! Vous gagnez deux bananes à chaque don réalisé. Une banane est un crédit vous permettant de rentrer en contact avec un autre Geever (donateur). Cependant vous pouvez obtenir plus de bananes en souscrivant à Geev+ la formule premium de l’appli.

Geev est bien implanté en Bretagne et les donateurs sont légion, donc n’hésitez pas à l’installer.

Télécharger dans l’Apple Store : https://apps.apple.com/fr/app/geev-don-et-récup-dobjets/id1165633060

Télécharger sur Google Play : https://play.google.com/store/apps/details?id=fr.geev.application&hl=fr

Hop Hop Food. « L’anti-gaspi solidaire ! »

Cette fois-ci il s’agit uniquement de dons alimentaires mais le système est bien rôdé et l’application simple d’utilisation malgré quelques bugs. Créez-vous un compte puis donnez, échangez ou recevez avec d’autres particuliers. De quoi aider ceux dans le besoin lorsqu’un réseau est bien développé dans sa zone, en plus d’éviter de gaspiller.

La communauté Hop Hop Food se développe et compte notamment installer 220 garde-mangers solidaires en Île-de-France d’ici l’été 2021. Télécharger l’application c’est donc faire grandir une association active et engagée contre la précarité alimentaire.

Télécharger dans l’Apple Store : https://apps.apple.com/fr/app/hophopfood/id1205249602

Télécharger sur Google Play : https://play.google.com/store/apps/details?id=com.hophopfood.iosapp

Phenix. « Citoyens, aux armes contre le gaspillage ! »

« Faites un geste concret contre le gaspillage : achetez à prix réduit les invendus de vos commerçants ! » telle est la devise de Phenix dont le mode de fonctionnement est très similaire à celui de Too Good To Go. Mais l’équipe mise en plus sur un aspect ludique avec un programme de fidélité. Les points cumulés vous donne 1 à 5 euros de réduction et vous permettent de passer du statut de Poussin à celui de Colibri pour finir en Phénix.

Bien que l’appli soit encore peu utile dans le centre de la Bretagne, elle s’est bien propagé dans le reste du territoire. Il est donc intéressant de l’avoir sur son smartphone.

Télécharger dans l’Apple Store : https://apps.apple.com/fr/app/phenix-vos-courses-antigaspi/id1437997699?l=fr

Télécharger sur Google Play : https://play.google.com/store/apps/details?id=com.phenix.cajou&hl=fr

Les applis qu’on aimerait voir se développer en Bretagne :

Food Chéri. « Alter Foodists »

Le UberEats du « bien manger ». Présent seulement sur certaines grandes villes comme Paris, Lyon ou Lille, Food Chéri permet de se faire livrer des plats comme sur UberEats ou Deliveroo par exemple. À la différence qu’il s’agit de mets et menus concoctés par les chefs de la société avec 100% de fruits et légumes de saison, 88% de produits français ou encore 38% d’ingrédients issus de circuits courts. Le tout dans des emballages et boîtes complètement recyclables et réutilisables.

De quoi manger équilibré en respectant notre planète sans avoir à faire chauffer sa cuisinière.

Télécharger dans l’Apple Store : https://apps.apple.com/fr/app/foodcheri-cantine-inspiree/id994858150

Télécharger sur Google Play : https://play.google.com/store/apps/details?id=com.foodcheri.appcustomer&hl=fr

Linkee. « Faire le lien entre le gaspillage alimentaire et l’aide aux plus démunis »

Se rendre chez un commerçant inscrit au programme qui ne veut pas gaspiller ses invendus, récupérer un panier repas pour six personnes, le déposer à une association qui se chargera de le distribuer… voilà ! Vous avez réalisé un Link (lien) !

C’est le principe simple et efficace de Linkee dont le réseau est pour l’instant uniquement développé dans la région parisienne. Mais « on cherche à se développer ailleurs, notamment dans l’ouest de la France » assurait en juillet Julien Meimon, le fondateur, à Ouest France. Affaire à suivre donc…

Télécharger dans l’Apple Store : https://apps.apple.com/fr/app/linkee/id1242362289

Télécharger sur Google Play : https://play.google.com/store/apps/details?id=co.linkee.linkers&hl=fr




RoseCar : un site de covoiturage solidaire pour faciliter les déplacements en centre de soin

Il ressemble à n’importe quel site de covoiturage traditionnel… Mais est pourtant bien différent. Mis en place par Rose Association, www.covoiturage-rosecar.fr propose aux patients, à leurs familles et aux aidants des centres de soin de partager un bout de chemin ensemble. Le site couvre depuis peu les hôpitaux de Nantes.

Les soins proposés en mode ambulatoire, qui génèrent de nombreux rendez-vous à l’hôpital et des trajets fréquents, voir quotidiens, sont en augmentation. Pour aider les patients à se déplacer et offrir une alternative aux transports en commun, pas toujours adaptés à l’état de santé et à la fatigue des patients, le site RoseCar a vu le jour.

Un site facile d’utilisation et intuitif.

RoseCar est simple à prendre en main. Après s’être inscrit, il suffit de sélectionner la communauté de son hôpital et de demander à la rejoindre. Cela fait, il suffit de poster son annonce de covoiturage ou de rechercher des trajets. Ils peuvent être gratuits, mais les frais peuvent aussi être partagés de manière solidaire entre covoitureurs.

Le site à tout bon. Non seulement il crée du lien entre les usagers et rompt l’isolement des malades avec une messagerie instantanée pour communiquer entre covoitureurs, mais c’est également une solution éco-responsable. En plus, elle est économique, dans un contexte de restriction du remboursement des transports sanitaires.

 




À Morlaix, un jardin partagé pour promouvoir la mixité et la solidarité

Dans les quartiers Est de Morlaix se trouvent 4000m² de « jardin communautaire ». Géré par l’association jardins Park Laouen, ce jardin partagé met un point d’honneur à promouvoir la mixité sociale et la solidarité, grâce au jardinage.

Le jardin proche du collège Mendès France a bien changé ces derniers temps. Laissé en friche depuis plus de 20 ans, c’est désormais l’association jardins Park Laouen qui s’en occupe depuis mai dernier. Une association récente, mais qui a de plus en plus d’adhérents, tant son concept change des jardins partagés que l’on peut croiser un peu partout.

Un jardin pour promouvoir la mixité sociale et la solidarité.

Ici, personne n’a de bout de terre personnel. Chacun bêche, plante et récolte le jardin commun. « On pourrait plutôt appeler ça un jardin communautaire », lance Hervé Tanguy, président de l’association. Et, ce qui semble en effet caractériser le projet, c’est la « solidarité et la mixité sociale ». Grâce au projet, les jardiniers en herbe laissent de côté leurs préoccupations et peuvent échanger sur leurs difficultés et ce qu’ils vivent… Et puis « on essaie de faire en sorte de faire profiter chacun de nos petits réseaux, de nos contacts », confie le président.

Tomates, salades, betterave rouge… Ici, les adhérents tirent des leçons de leurs erreurs. « On apprend sur le terrain. Certains s’y connaissent mieux que d’autres ». Parfois, les voisins viennent même donner quelques conseils. 

« On renoue avec la vie de quartier grâce à ce jardin ». 

Les outils nécessaires au jardinage, prêtés par des voisins ou des sympathisants, sont regroupés dans une grange, fermée par un cadenas. Les adhérents en connaissent le code et sont donc en autonomie. Les récoltes des légumes et des fruits « se font à la bonne franquette. Chacun est suffisamment lucide pour ne pas tout prendre ». 

L’esprit du projet est solidaire, mais également écologique : l’association jardins Park Laouen s’interdit d’utiliser des produits chimiques. Pour le moment, les plants présents n’ont pas le label bio, « mais l’objectif, dès l’an prochain, c’est de produire nos propres graines ». 

Des toilettes sèches seront bientôt construites avec des éléments de récupération. Des branches de noyers ont été récupérés à la déchetterie pour servir de tuteur et du mobilier à également été récupéré pour créer un espace d’accueil et de discussion. « On veut rendre cet endroit le plus beau possible », avoue Hervé Tanguy. En partenariat avec l’association Carré d’As, des jeunes en services civiques vont venir aider à certains chantiers, comme la rénovation du mur ou de la fontaine.

« Écologie, relation, solidarité… Ça a dépassé ce qu’on envisageait de meilleur ». 

Et pour aller encore plus loin dans cet esprit de solidarité et de mixité, l’objectif est de pouvoir mettre en place un accès pour les personnes à mobilité réduite. L’association sera bientôt amenée à fabriquer des plates-formes spéciales… Un beau projet en relation avec l’EPHAD d’à côté. 

Pour tous renseignements contacter Hervé Tanguy au 06 68 47 15 48 ou par mail à park-laouen@orange.fr. Page facebook de l’association : https://www.facebook.com/parklaouen/