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Les Jeannettes : une épicerie pour consommer local et sans déchet à Morlaix

En Automne, Les Jeannettes ouvriront une épicerie en vrac dans le cœur du centre-ville de Morlaix (27 place Allende), pour consommer local et sans déchet. 

Chloé et Pauline sont à l’origine du collectif Les Jeannettes, qui édite (entre autre) un fanzine trimestriel pour aider à consommer local et à réduire ses déchets. Les deux jeunes femmes se lancent désormais dans une autre aventure : l’ouverture d’une épicerie en vrac sur Morlaix. Pour Chloé et Pauline, « le constat général, c’est qu’il manque une offre de vrac à prix accessibles ». 

Cette épicerie ouvrira courant automne en centre-ville, parce qu’elles « aiment [leur] ville et veu[lent] participer à la dynamisation de Morlaix ». Bien sûr, les produits qui seront proposés seront pour la plupart locaux (pour 80 % d’entre eux). 

« Tu pourras faire toutes tes courses là-bas »

« Tu pourras faire toutes tes courses là-bas » assure Chloé. Les Jeannettes vendront non seulement des produits secs, mais également liquides (comme l’huile d’olive) et tout ce qu’il faut pour fabriquer ses propres produits ménagers. Pour cela, des fiches recettes et même des ateliers seront proposés. Leur future épicerie, Pauline et Chloé la voient comme un lieu de rencontre et de partage de savoir. « L’idée, c’est de faire soi-même et de permettre l’émancipation du consommateur ». 

Le gramme suspendu

Les deux copines reprennent également le principe du « café suspendu ». Lors du passage en caisse, il sera possible de donner un peu plus (10 centimes pour 1 grammes). Au fil des passages en caisse, lorsque ces « grammes solidaires » atteignent 10 kilos, Les Jeannettes mettrons en place des paniers garnis avec des produits de saisons et de première nécessité pour les plus démunis. 

Pour maintenir l’entraide et la proximité entre tous, Chloé et Pauline espèrent pouvoir atteindre 5 500 euros grâce à leur financement participatif afin de livrer à domicile les personnes à mobilité réduite. Leur souhait, c’est « d’aller jusqu’au public qui n’ose pas ou ne peut pas [venir en boutique], pour ne pas qu’il y ai de fracture sociale ». 

Et puisque les Jeannettes ont pensé à tout, un espace pour les enfants sera mis en place, pour qu’ils puissent s’occuper.

Cette épicerie verra le jour dès cet automne. Pour les aider dans leur projet, une cagnotte a été mise en place sur Kengo. Si vous souhaitez y participer, c’est par ICI que ça se passe. 




Umami : à Lannion, une épicerie un peu spéciale va bientôt ouvrir ses portes

[Rediff] À Lannion, Claire et Corinne souhaitent ouvrir un lieu atypique, un lieu de rencontres et d’échanges, où pourraient se rencontrer le bien-manger et le bien-être…

L’une est cuisinière, l’autre masseuse… Corinne et Claire souhaitent combiner leurs compétences au sein d’un même lieu : une épicerie. Baptisée Umami, des produits originaux y seront proposés, comme des algues, des épices, et même des tisanes ayurvédiques.

L’espace de restauration, géré par Corinne, sera ouvert sur la cuisine, pour que soient concocté « en toute transparence des boissons, des plats, des soupes, des desserts, des en-cas, en utilisant des produits biologiques, locaux et de saison dans un esprit de développement durable et d’économie solidaire…à consommer sur place ou à emporter ».

Des Ateliers de Curiosités Culinaires

Dans un esprit de partage de connaissances, des « Ateliers de Curiosités Culinaires » seront organisés, pour apprendre à préparer des recettes végétariennes, aux algues ou aux plantes, sans gluten, ou même véganes. L’après-midi, l’épicerie sera transformée en salon de thé et il sera possible de déguster un Thaï en prenant le temps de feuilleter un livre de la bibliothèque mise à disposition.

En ce qui concerne la partie bien-être, détente, ce sera Claire qui s’en occupera. Elle y prodiguera des massages toniques aux hydrolats ou relaxants, des massages aux huiles végétales et essentielles bio en mélanges personnalisés.

Un lieu d’échange

Enfin, dans un esprit solidaire et de récupération, un dépôt-vente d’ustensiles de cuisine sera aménagé. Le lieu présentera également des conférences thématiques autour de la nutrition, de la santé au naturel, de la biodiversité et du développement personnel.

Pour aider Corinne et Claire dans leur projet, c’est par ICI que ça se passe.




Le Solilab : vitrine de l’économie sociale et solidaire à Nantes

À Nantes, le Solilab est présent pour rendre visible l’économie sociale et solidaire et permettre à tous d’en comprendre les avantages. Créé par l’association les Ecossolies, il abrite plus de 100 entreprises, dans un esprit récup’ et écologique.

Construit sur une ancienne friche industrielle, le Solilab (initié par Nantes Métropole et l’association les Ecossolies) offre un espace de travail collectif pour l’ESS depuis 2014. Le but ? Développer et faire connaître l’économie sociale et solidaire. Et c’est chose faite, puisque désormais plus de 100 entreprises sont présentes sur le site et, de 2014 à 2017, 25 projets ont vu le jour !

Les entreprises présentes sont extrêmement diverses : Bbio Conception, Terraherba, Emile Sabord , Alter’Actions, La Ruche qui dit Oui !, Bolivia Inti Sud Soleil, To good to go, La Tricyclerie et Green Course, pour ne citer qu’eux. « Plus c’est large, plus ça nous intéresse », lance Marc Richard, directeur des Ecossolies.

Vitrine de l’économie sociale et solidaire, le lieu se veut aussi respectueux de l’environnement.

Le lieu souhaite contribuer au réemploi autant que possible. Les anciennes charpentes présentes sur le site ont servi à construire les nouveaux bâtiments et des pièces de vieux lave-linge servent désormais de banc ou de vitres. Le Solilab accueille même un magasin d’objets d’occasions, géré par Le Relais Atlantique. Bientôt, grâce au réseau Envie 44, des objets électroniques viendront rejoindre les rayons avec, en prime, des conseils à la réparation.

Dans une logique écologique, les toilettes sont à séparation. Les excréments servent de compost au potager du Solilab, géré par l’association BioTFull, qui souhaite promouvoir l’agriculture urbaine. La chaudière, elle, est à bois pellets.

Une restauration zéro-déchets !

Tous les midis, le lieu accueille une restauration ambulante, comme M’Kitchen, Suppli&nous, Au panier perché ou le Goût des autres. Avec plus de 100 personnes tous les midis, le Solilab a rapidement décidé de tout faire pour réduire les déchets alimentaires. Les Ecossolies ont alors décidé d’accompagner les restaurateurs vers le zéro-déchet.

Le Solilab est un lieu de test, d’expérience, de soutien et d’accompagnement. Il aide les entreprises à se lancer grâce à divers ateliers. Ces dernières bénéficient ainsi de conseils de lancement et de plan de financement. Les restaurateurs, eux, sont aidés dans le calibrage de leur modèle économique.

Le 18 septembre, un marché hebdomadaire prônant l’économie de proximité va s’installer près de la cantine, dans la halle… L’occasion d’acheter local !




L’autre Rive : une librairie militante en plein cœur des Monts d’Arrée

Situé en plein cœur des Monts d’Arrée, le café librairie L’Autre Rive accueille les visiteurs dans un décor idyllique, calme et naturel. C’est au milieu de la forêt de l’Huelgoat qu’il est possible de se restaurer au milieu de livres, dans un esprit militant et contestataire.

En plein cœur des Monts d’Arrée, à seulement 300 mètres de la mare aux sangliers, se trouve un petit havre de paix. Dirigé d’une main de maître par Marc et Katita, L’Autre Rive, situé dans la forêt de Huelgoat existe déjà depuis 13 ans. 13 ans que ce café librairie dissémine son petit esprit militant grâce aux nombreux ouvrages vendus, traitant de la permaculture, l’éco-construction, le bio, les plantes mellifères, la résistance civile. Le visiteur pourra même tomber sur des posters écolos.

Pourtant, avec un petit sourire malicieux, Marc nous avoue que personne, dans la région, ne croyait réellement à son projet. « Les mecs prenaient les paris dans les bars sur le temps qu’on resterait ». Le couple a toujours voulu proposer un lieu important, où les gens pourraient se rencontrer et échanger des savoirs. C’est après avoir vu un reportage sur le CapLan (premier café librairie de Bretagne), alors qu’ils séjournaient au Mali, que le coup de cœur est arrivé.

« Pour une librairie, c’est le paradis la Bretagne ».

Le principe d’accueillir, de proposer à boire, à manger et à lire les a tout de suite séduit. Ces « bébés de l’éducation populaire » proposent une thématique qui semble leur coller à la peau, « résistance et rébellion ». Les écrivains résistants sont privilégiés et des livres en Bretons jonchent également les rayons. « Pour une librairie, c’est le paradis la Bretagne ». Deuxième région éditoriale de France après Paris, c’est tout une culture que Marc et Katita veulent mettre en avant.

Dans cette bâtisse blanche néo-bretonne des années 60, la librairie s’étend sur deux étages. Le plus élevé est celui de la contestation, de la réflexion et de l’échange. C’est là que sont nés de nombreux projets, aussi bien politique que culturel. Mais Marc assure ne jamais avoir démarché personne. « Les gens viennent me voir et me disent : « Moi, je sais faire ça, est-ce que ça t’intéresse ? » ».

De la nourriture locale et biologique

En ce qui concerne la restauration, Marc et Katita ne « travaillent pas avec les grands schémas liberticide carnassier », comme les grands distributeurs de boissons. Le couple privilégie autant que possible les petits producteurs locaux. La bière servie vient de la brasserie locale An Alarc’h. La nourriture provient de producteurs locaux, de préférence bio, comme les pommes de terre, le yaourt, la tisane et le miel.

Le métier de libraire restaurateur attire de plus en plus. Le couple reçoit souvent de la visite de porteurs de projet qui aimeraient ouvrir leur propre librairie café. Mais c’est un métier aux contours encore flous. Pour lui donner plus de visibilité, Marc a crée une Fédération des cafés librairies de Bretagne (Calibreizh), qui compte désormais une quinzaine d’adhérents…

L’Autre Rive, Restidiou Braz, 29690 Berrien. 

 




À la lettre Thé, la librairie salon de thé écologique et militante

À la lettre Thé : dans cette petite boutique en plein cœur de Morlaix, tenu par un frère et sa sœur, se côtoient beaux livres et délicieuses boissons… Le tout dans un esprit écologique et militant. 

La devanture donne le ton. Cartes postales, drapeaux bretons, objets souvenirs et liste de jus de fruits incitent à rester siroter un Akadi Dji tout en lisant le Dictionnaire de la baie de Morlaix.

Dans cette boutique au charme certain, les bouquins sont partout : sur les chaises, les tables, et recouvrent des pans entiers de murs. Aussi divers que beaux, les récits de voyages rencontrent les polars. Truman Capote cohabite avec Luis Sepulveda, et Roald Dahl avec Bernard Werber. Attablé autour d’un thé « Oscar Wilde », le visiteur peut s’évader en lisant Anna Karénine de Léon Tolstoï.

Une ouverture sur le monde

Mais ce que représente avant tout le salon de thé librairie de Romain et Tatiana, les gérants, c’est l’ouverture sur le monde. Les magazines juste à côté de la caisse sont également choisis avec soin et ont pour thème la transition écologique et le développement durable, comme Sans Transition ! ou Kaizen. Les nombreux livres présents abordent les voyages, mais également le DIY, la récup’, le zéro déchet, le ménage au naturel… Bref, tout pour pouvoir découvrir notre planète et la respecter.

Quand on lui parle des livres qu’elle vend, Tatiana avoue qu’il « y a toujours un message dans le choix des livres vendu. Rien que le fait d’être un petit commerce de centre-ville est une sorte de militantisme »« Une librairie neutre, je ne penses pas que ça existe », rajoute-t-elle. Ce que préfère Romain, lui, c’est orienter les lecteurs vers des romans parlant d’écologie, car « c’est plus facile de faire passer un message quand l’humour est là », avec des auteurs comme André Bucher.

« Le Buzuk, c’est une façon de vivre, une façon de dépenser ».

Cette envie de changer les choses passe également par le paiement en Buzuk, la monnaie locale. « Le Buzuk, c’est une façon de vivre, une façon de dépenser ».  Véritable aubaine pour l’économie morlaisienne, la librairie salon de thé l’utilise depuis qu’elle a vu le jour. « Avant, on ne prenait le Buzuk que pour les boissons. Maintenant, les clients peuvent tout payer avec ».

Cet attachement régional se retrouve également dans les produits proposés. Les thés, par exemple, sont des produits de l’Îlot thé. Ils sont issus de l’agriculture biologique, préparé dans des ateliers au cœur des Monts d’Arrée, dans le Finistère.

Depuis cette année, les jus de fruits et le café sont bio. Romain et Tatiana recyclent autant qu’ils peuvent. « On essaie d’être le plus propre possible, même si ce n’est pas toujours facile ». Les produits sont de préférences locaux, et du miel de la baie de Morlaix est également en vente.

À la lettre Thé, librairie salon de thé situé 9 place de Viarmes, à Morlaix.

 

 

Le coup de cœur de Romain et Tatiana :

Dust, Boom, Dust, Petite histoire du cuivre le métal qui nous gouverne, Bill Carter, éditions Intervalles.

Bill Carter vit à Bisbee, ville d’Arizona défigurée par une mine à ciel ouvert de cuivre. En cultivant son potager, il tombe gravement malade. Commence alors une enquête minutieuse sur le cuivre, de son extraction partout sur la planète (Arizona, Mexique Alaska, Indonésie) à ses différentes utilisations. Se pose le problème de la colossale pollution de l’extraction du cuivre dans les roches dures. L’enquête nous emmène partout dans le monde du milieu minier au ferrailleur en passant par les multinationales et les traders. Notre société et mode de vie actuelle sont complètement dépendant de ce métal. Intéressant et captivant.

Romain

CIEL, T1 : L’Hiver des machines, Johan Heliot.

Ce roman d’aventure en 4 tomes raconte les péripéties vécues par toute une famille alors que le monde tel que nous pouvions le connaître se trouve complètement bouleversé. A travers un récit agréable à lire grâce à son écriture fluide et aux nombreux rebondissements qui tiennent en haleine, l’auteur nous fait réfléchir à “l’hyper connectivité” de nos sociétés et aux problèmes environnementaux que nous connaissons déjà.

Tatiana




Six projets bretons récompensés par les lauriers de la Fondation de France Grand Ouest

Chaque année, la Fondation de France Grand Ouest remet ses « lauriers » régionaux et départementaux. Pour cette édition 2018, 11 projets ont été récompensés, dont 6 en Bretagne historique.

Onze, c’est le nombre de projets récompensés par la Fondation de France Grand Ouest en 2018. Ce sont ainsi 9 lauréats départementaux et 2 lauréats régionaux qui ont reçu les fameux « lauriers » lors d’une cérémonie qui a eu lieu hier à Rennes. La Fondation de France Grand Ouest, qui agit en Bretagne, Pays de la Loire, Deux-Sèvres, Vienne et Indre-Et-Loire, soutient régulièrement des actions dans les domaines de « l’économie sociale et solidaire, de l’environnement, du logement, de la santé, de l’enfance, de la jeunesse et des personnes âgées ». Les lauréats régionaux se sont vus attribués ainsi un prix de 2000 euros, et sont amenés à participer au concours des Lauriers Nationaux. L’ensemble des gagnants, régionaux et départementaux, feront également partie de la sélection pour le concours des « Lauriers du public ». Les internautes seront invités à voter pour élire leur projet favori, qui pourra gagner 6000 euros pour le premier, et 4000 pour le second.

Les Lauriers Régionaux sont :

  • Trophée régional Bretagne : l’association « Boutchous », basée à Kerpape à Lorient. Elle travaille à simplifier la garde des jeunes enfants atteints de handicap grâce à la création d’un réseau d’assistante(e)s maternel(les) dédié(es). 11 enfants ont ainsi pu être accueillis grâce à 36 assistant(e)s maternel(le)s, grâce à ce dispositif unique en France.
  • Trophée régional Pays de Loire : l’association « Solidarité Femmes Loire Atantique ». Implantée à Nantes depuis 40 ans, elle aide et accompagne les femmes victimes de violence, et aussi leurs enfants sur tout le département. Le projet récompensé vise à mieux prendre en compte la situation des enfants en créant un dispositif d’accueil spécifique.
  • Trophée Départemental Finistère : Association La Recyclerie Un Peu d’R, à Brest. Elle a choisi d’innover en devant « nomade », afin de mieux répondre aux demandes des habitants du territoire. Elle propose ainsi, grâce à un fourgon, des Repair Café, et des ateliers en milieu rural et dans les quartiers urbains.
  • Trophée Départemental Morbihan : Association Clim’Actions Bretagne Sud. Elle agit sur le territoire du Parc Naturel Régional du Golfe du Morbihan (29 communes et 165 000 habitants), et a déployé un réseau d’ « habitants sentinelles », qu’elle forme à l’observation, la récolte et l’analyse des données environnementales du territoire en terme de changement climatique.
  • Trophée départemental d’Ille-Et-Vilaine. Le Bistrot Mémoire. Elle vise à faire de Rennes une ville inclusive pour les personnes en situation de maladie neuro-évolutives comme par exemple la maladie d’Alzheimer. Elle travaille suivant plusieurs axes : sensibilisation, lutte contre les peurs et la stigmatisation, proposition aux malades d’être « ambassadeurs » actifs, et encouragement des partenariats.
  • Trophée départemental Loire-Atlantique : Association Le Préau Commun. Elle porte un projet d’habitat participatif à la Montagne, une commune de 6000 habitants à 20 kilomètres de Nantes, et qui se veut intergénérationnel, écologique et solidaire, avec notamment un jardin en permaculture.