1

My Planedenn : Quand le zéro déchet rime avec la solidarité

Installée depuis deux mois à Pleyber-Christ (29), My Planedenn est une structure originale, à la fois une boutique en ligne dédiée au zéro déchet, un atelier d’insertion autour du recyclage de chutes de tissus favorisant la formation et l’apprentissage de personnes en situation de handicap, et un futur lieu de lutte contre la précarité menstruelle.

Pleyber-Christ serait-elle devenue la capitale de l’économie circulaire en pays de Morlaix ? Après la recyclerie Le Repair, un nouveau concept a vu le jour dans la commune il y a maintenant deux mois : Ty Planedenn. A la barre, on trouve Asmahan Boutrigue. Après avoir été dans l’Armée de Terre pendant 10 ans, elle entame il y a deux ans une reconversion professionnelle. «J’ai fait un grand travail sur moi grâce à une coach en développement personnel. Je me suis alors aperçu que l’armée n’était pas quelque chose qui me correspondait ». Elle quitte alors Paris pour Plougastel-Daoulas où elle emménage avec son mari, et mûrit son projet, une boutique en ligne consacrée au Zéro Déchet, baptisée My Planedenn.

Installée depuis deux mois à Pleyber-Christ, en pleine zone de revitalisation rurale, My Planedenn, qui a bénéficié de l’accompagnement du Tag29, propulseur d’entrepreneuriat collectif, est aujourd’hui plus qu’un site de vente sur internet. C’est une structure agréée Esus (Entreprise Solidaire d’Utilité Sociale), « dont les bénéfices sont réinvestis dans deux actions : un atelier d’insertion autour de la récupération de chutes de tissus, et la mise en place de solutions pour lutter contre la précarité menstruelle », explique Asmahan.

C’est ainsi que trois emplois en insertion ont été créés, autour du recyclage de tissus et de la fabrication de produits en éco-éponge lavables pour le soin du corps (tawashis de bain), et que des personnes en situation de précarité menstruelle, orientées notamment par le CCAS, peuvent venir y trouver des serviettes lavables ou des cups « On fait en sorte de répondre à des problématiques environnementales, sociales, humaines et économiques », précise Asmahan.

Par la suite, My Planedenn, qui est une association soumise aux impôts commerciaux et qui envisage d’évoluer sous forme de Scic, proposera un espace de vente physique. Pour le moment, outre la livraison à domicile classique, il est aussi possible de venir récupérer ses produits sur place et de payer en Buzuk, la monnaie locale du Pays de Morlaix !

Plus d’infos : https://www.planedenn.com/




Julie sensibilise les enfants à la protection des océans

La costarmoricaine Julie Lostanlen, designer graphique, illustratrice freelance mais aussi surfeuse, a créé son premier livre pour les tout-petits. Objectif : les sensibiliser sans dramatiser à la pollution des océans, grâce à Iris, un pingouin surfeuse et globe-trotteuse.

Iris est un pingouin surfeuse et globe-trotteuse. Elle part avec son ami Tourto le crabe à la découverte de spots de surf, un peu partout sur la planète. Durant leur périple, les deux amis vont faire de nombreuses rencontres, mais vont également prendre conscience de la pollution des océans, à cause notamment du plastique…

Voilà résumé en quelques mots le livre pour enfants « Iris la surfeuse globe-trotteuse », imaginé et conçu par Julie Lostanlen. La jeune costarmoricaine, designer graphique et illustratrice freelance depuis 2 ans, en a eu l’idée suite à la naissance de sa nièce, qui porte le même prénom que l’héroïne du livre. « Je me sentais un peu impuissante, malgré ma conscience écologique, face aux dégradations de l’environnement. Ma nièce Iris est née au début du premier confinement, et j’ai voulu trouver un moyen de la sensibiliser à la protection de la nature, via quelque chose qui lierait le surf et l’illustration », explique-t-elle. Ainsi naît le projet d’un livre, qui intéresse, au fil des discussions, de plus en plus de monde. Julie décide alors de lancer une campagne de financement participatif, qui est un succès, et parvient à auto-éditer son ouvrage à 300 exemplaires. Il est imprimé sur du papier 100 % recyclé, dans une entreprise de travail adapté à Quimper.

Surfeuse depuis 14 ans, Julie a vu au fil des années la pollution des mers par le plastique s’accentuer. « En surfant, on la voit. On a toujours vu des bidons en plastiques dans l’eau après des tempêtes. Mais aujourd’hui, il y a de plus en plus de microplastique, dans le sable par exemple ». Elle a été particulièrement marquée par la situation lors d’un voyage au Maroc, où une décharge « se déversait littéralement dans l’océan ». Grâce à son livre aux jolies couleurs, Julie espère ainsi aider à sensibiliser les enfants dès le plus jeune âge, de manière pédagogique, sans dramatiser et sans culpabiliser, en présentant les faits. « Iris la surfeuse globe-trotteuse » aura peut-être une suite, qui sera quant à elle consacrée aux solutions pour lutter contre le fléau de la pollution plastique.

Plus d’infos

www.lost-graphic-design.com/livre/




Les « cigales » cherchent des « fourmis » dans l’entrepreneuriat féminin

Le 8 mars, c’est la journée internationale pour les droits des femmes. A cette occasion, les associations Cigales de Bretagne et Entreprendre Au Féminin en Bretagne co-organisent la cinquième édition de l’opération « Cigales cherchent fourmis », dédiée à entrepreneuriat féminin. Deux événements, l’un en présentiel, l’autre en distanciel, se dérouleront les 9 et 10 mars.

Les Cigales s’activent en Bretagne !…On ne parle pas de l’insecte du Sud de la France, mais des Clubs d’Investisseurs pour une Gestion Alternative et Locales de l’Epargne Solidaire. Ils sont nés en 1983 en France, et regroupent des citoyens désireux de financer des projets locaux en économie sociale et solidaire et développement durable, sur une durée de cinq années. Par groupe de 5 à 20 personnes, en indivision volontaire, ils mettent en commun une partie de leur épargne personnelle (30 euros par mois en moyenne). Dans la région, les Cigales sont fédérées au sein d’une association, qui regroupe actuellement une trentaine de clubs. Ils représentant 400 citoyens, qui ont investis entre 2008 et 2020, 2,7 millions d’euros.

Dans le cadre de la Journée Internationale pour le Droit Des Femmes, l’Association des Cigales de Bretagne et Entreprendre au Féminin, réseau de professionnelles qui accompagne les femmes dans leur projet entrepreneuriat, organisent une opération « Cigales cherchent Fourmis spéciale entrepreneuriat féminin » . L’objectif est de rapprocher les porteuses de projets/entrepreneures, qui auront la possibilité de se présenter pendant 30 minutes, et les cigaliers d’un même territoire.

Cette opération, appuyée par le réseau des Pôles ESS bretons, aura lieu cette année le mercredi 9 mars et le jeudi 10 mars, à la fois en présentiel et en distanciel :

 

  • mercredi 09 mars de 16h30 à 19h30 : en physique à :
  • RENNES (15, rue Martenot – Maison de l’économie sociale et solidaire)

  • SAINT-BRIEUC (21, boulevard Clémenceau – Rich’ESS)

  • jeudi 10 mars de 16h00 à 20h30

  • VANNES (1, place Einstein – Le VIPE Vannes)

  • Visioconférence : RENNES, SAINT-BRIEUC, SAINT-MALO, VANNES

 

 

Pour plus d’infos et s’inscrire :

contact@cigales-bretagne.org – 06 81 16 61 73




A Océanopolis, le public donne son avis sur la protection de la haute mer

Jeudi, en parallèle du One Ocean Summit et de ses négociations qui se déroulaient aux Capucins à Brest, une conférence participative était organisée à Océanopolis à destination du grand public. L’occasion pour les participant.e.s de mieux comprendre les enjeux liés à la haute mer, et aussi de donner leur avis. La protection de la biodiversité et les dangers de l’exploitation des ressources, notamment minérales, ont fait partie des principales préoccupations du public.

« La gouvernance de la haute mer et la protection de la biodiversité : rendez-vous à New York ! ». C’est le nom de la grande conférence ouverte au public et proposée par Océanopolis dans le cadre du One Ocean Summit, qui s’est tenu à Brest la semaine dernière. Pour rappel, ce sommet mondial consacré à l’océan se déroulait aux Ateliers des Capucins, et a réuni des chefs d’état, des spécialistes, des collectivités locales, des ONG, des financiers…le tout sous bonne garde. Pour le grand public, direction Océanopolis, où des mini-conférences, jeux, rencontres avec des experts, stands…étaient au programme.

C’est donc jeudi 10 février, veille de clôture du One Ocean Summit, que la grande conférence participative avait lieu, dans l’auditorium. A 18h30, plus de 300 personnes, dont de nombreux et nombreuses étudiant.e.s, avaient déjà pris place sur les strapontins. A l’entrée, chacune et chacun avait reçu une carte contenant un QR Code, qui, scanné avec un smartphone, permettait de prendre part à des votes. Car ce grand temps d’échanges s’est voulu interactif : le public sera amené à voter pour trois questions. Pour chaque question, un.e spécialiste viendra d’abord expliquer les différents enjeux, puis deux autre experts viendront présenter leurs points de vue, l’un.e pour, l’autre contre. De quoi alimenter les débats et permettre aux personnes présentes de se forger une opinion en ayant connaissances de tenants et aboutissants de chaque problématique.

Pour l’heure, on démarre avec une mise en lumière des particularités de ce qu’on appelle « la haute mer , et qui n’est pas forcément aisée à définir. « Pour l’Onu, la haute mer se trouve à 380 km des côtes », nous explique Nadège Leroux, doctorante à l’Université de Montpellier. « Pour les océanographes, la frontière avec les espaces océaniques n’est pas tant cette limite juridique mais plutôt celle géophysique des plateaux continentaux ». C’est une frontière, un espace qui nous sépare, mais aussi quelque chose qui nous dit. « La conférence de ce soir s’intéresse à ce qu’on appelle des fronts, des zones de transformation. Les fronts hauturiers sont multiples, et ceux dont il sera question ce soir sont à l’interface d’enjeux d’exploration, d’exploitation, de conservation », poursuit la chercheuse. Et justement, le premier débat présenté au public évoquera le thème de l’exploitation, et plus précisément les ressources minérales des grands fonds.

C’est Jozée Sarrazin, chercheuse en écologie au laboratoire Environnement Profond à l’Ifremer qui vient présenter la problématique. « Depuis le début de l’ère industrielle, nos besoins en ressources minérales n’ont fait qu’augmenter. Ils ont littéralement explosé ces cinquante dernières années avec le développement des nouvelles technologies », explique-t-elle. Les ressources terrestres étant désormais en déclin et leur coût d’exploitation devenant important, des explorations sous-marines ont été faites et montrent que certaines ressources minérales sont présentes de façon abondante dans les grands fonds. Pour 2023, un nouveau code minier sur le sujet sera rédigé.

La question posée pour le débat est la suivante : « Etes-vous favorable à l’exploitation des ressources minérales des grands fonds ? Si oui, selon quelle modalité ? ». Après avoir écouté les arguments pour (répondre aux besoins d’un futur décarboné et assurer la transition écologique, abondance des ressources, besoin d’indépendance et processus de décision participatif) et contre (autres solutions disponibles comme le recyclage par exemple, mise en péril de la biodiversité…), le public a pu répondre à la question grâce à son smartphone. Il en ressort que 62% des votants sont pour l’interdiction totale de l’exploitation !

C’est au tour de Gilles Boeuf, spécialiste international de la biodiversité, d’évoquer le sujet des ressources génétiques marines. En effet, certaines espèces marines ont des caractéristiques et du matériel génétique qui peuvent s’avérer utiles et intéressants pour les secteurs de la biotechnologie, de l’industrie pharmaceutique, de la cosmétique ou des biocarburants. Certains pays défendent un accès libre à celles-ci, alors que pour d’autres c’est un bien commun qui doit être partagé. « Pour l’instant, elles sont en libre accès », rappelle Gilles Boeuf. Deux questions sont posées au public : « Faut-il réglementer l’accès aux ressources génétiques marines de la haute mer, et si oui, que faut-il réglementer ? » et « Faut-il partager les retombées économiques des ressources génétiques marines de la haute mer, et comment ? ». Les participant.e.s se sont prononcé.e.s pour la réglementation pour toutes les activités de recherche et de développement, et pour le partage des retombées économiques dans un fonds mondial de la conservation de la biodiversité marine.

Troisième débat, et non des moindres : la conservation et l’exploitation appliquée à la pêche. C’est à François Simard, consultant spécialisé sur le sujet, que revient la tâche de dresser un panorama de la situation, et d’évoquer la place des pêcheries dans un nouvel instrument juridique international. Le sujet est ici assez technique pour les néophytes. Néanmoins, à la question « Comment réconcilier les enjeux de conservation et de pêcherie en haute mer ? », le public a répondu en majorité pour la création d’organisations régionales de gestion de l’océan pour les activités humaines et la biodiversité.

On le voit, les citoyen..ne.s, via l’échantillon présent à la conférence jeudi soir, semblent particulièrement préoccupé.e.s par l’exploitation des ressources en haute mer, notamment les ressources minérales. Or ce point n’a pas été vraiment abordé lors du One Ocean Summit, où des engagements ont été pris concernant la pollution plastique, la création de davantage d’aires marines protégées ou encore la lutte contre la pêche illicite ou la cartographie des fonds marins. Un traité (le BBNJ) de protection de la haute mer est en discussion depuis 2018 au sein de l’Onu. Des discussions interrompues à cause de la pandémie, mais qui doivent reprendre en mars à New-York. Affaire à suivre, pour voir si les préoccupations de la société civile seront davantage prises en compte…

 


 

Pssst…nous avons besoin de vous !

Nous sommes un webmédia associatif, basé à Morlaix qui met en avant les actrices et les acteurs des transitions écologiques nécessitant évidemment des transitions sociales, culturelles et solidaires dans nos territoires de Bretagne. Outre, notre site d’information, alimenté par notre journaliste-salariée et par des plumes citoyennes bénévoles, nous menons ponctuellement des actions de sensibilisation aux transitions et de formation aux médias citoyens avec des interventions auprès d’associations et d’établissements scolaires.

Pour tout cela, nous avons le soutien de collectivités territoriales et de l’Etat. Percevoir de l’argent public pour nos activités d’intérêt général fait sens pour nous.

Pour autant, votre participation citoyenne nous est essentielle. Si vous appréciez nos articles, vous pouvez contribuer au fonctionnement de l’association et au maintien de l’accès gratuit au site en cliquant ici pour faire un don : https://www.helloasso.com/associations/eco-bretons/formulaires/2/widget



Une formation pour devenir animateur.trice d’ateliers éco-responsables et zéro déchet

A l’occasion de la Semaine Européenne de Réduction des Déchets, coup de projecteur sur une initiative de Laëtitia Crnkovic, figure du zéro déchet en Bretagne : une formation pour devenir animateur.trice d’atelier éco-responsables et zéro déchet. Une première en France. La prochaine session démarrera en février.

Laëtitia Crnkovic est installée depuis quelques années dans le Trégor, et est à « 350% dans le zéro déchet ». Une reconversion professionnelle pour celle qui a travaillé auparavant dans le tourisme, et qui aujourd’hui propose des ateliers eco-responsables et autour de la réduction des déchets, des conférences, écrit des livres sur ces sujets, tels que « Faites l’autopsie de votre poubelle », « Eco Almanach », « Je fabrique mes cosmétiques et produits ménagers solides » ou encore « Lessive de lierre et café de pissenlit – 100 façon d’utiliser ce que la nature nous offre » (dont on parlera prochainement sur Eco-Bretons, ndlr). Cette « semeuse de transition joyeuse » a décidé depuis l’année dernière d’aller plus loin dans sa démarche et de mettre en place une formation « Zéro déchet et éco-responsable », la seule de ce type pour le moment en France, à destination de tous ceux et celles qui veulent s’engager à leur tour dans l’animation d’ateliers. La première session s’est déroulée cette année. « J’en suis très contente », révèle Laetitia « Les participantes ont développé davantage de confiance en elle, ont acquis de l’expérience, et pour celles qui ont décidé de se lancer, ont déjà des contrats ». Ces animatrices d’ateliers vont être amenées à intervenir auprès des écoles, des MJC, de centre de loisirs, de Biocoop…tout en formant un réseau réparti sur tout le territoire breton. « L’idée, ce n’est pas d’être toutes des concurrentes, mais de travailler en bonne intelligence, en mode collaboratif », souligne Laetitia.

Une deuxième session de formation est d’ores et déjà prévu, à partir de février 2022, et jusqu’en mai. 10 personnes pourront y participer. Au programme, un travail « autant sur les postures à adopter en ateliers, que sur le côté technique ». 150 heures de formation sont ainsi prévues, en présentiel et en distanciel, avec deux séances de coaching individuel. Fabrication de cosmétiques, de produits ménagers, la réduction des déchets…sont autant de thématiques abordées. « Il y a beaucoup de pratique. L’idée est de sortir avec tout le « package » pour pouvoir animer », souligne Laëtitia. Le tout dans une ambiance à la fois conviviale, bienveillante et joyeuse. « Même si les enjeux sont de plus en plus urgents et lourds, on peut faire passer les messages avec de la légèreté ! » assure Laetitia, pour qui cette formation est aussi « l’occasion de porter un regard sur notre consommation, notre alimentation, notre autonomie…sur tout ce qui fait la transition écologique ».

Il reste encore quelques places pour cette prochaine session. Pour plus d’infos et s’inscrire, il suffit de contacter Laëtitia Crnkovic par mail : zerodechettregor@gmail.com

Laëtitia animera cette semaine des ateliers zéro déchet à Trégueux, Pleslin-Trigavoux, Lanrivain, et Paimpol. Plus d’infos sur le site de Zéro Déchet Trégor.

 

Plus d’infos :

https://www.facebook.com/zerodechettregor

https://www.zerodechet-tregor.com/

 

Pour lire le portrait consacré à Laëtitia : http://www.eco-bretons.info/portrait-de-femme-n6-laetitia-crnkovic-semeuse-de-transition-joyeuse/

 

 




Quand les marionnettes sensibilisent à la préservation de l’eau

Avec son spectacle de marionnettes baptisé « Enfant des eaux », Léna Charbonnel, du collectif morbihannais « Les Embobineuses », sensibilise le public à la beauté et la préservation de la ressource en eau.

« Si l’eau pouvait nous parler, que pourrait-elle bien nous dire ? Nous serait-elle reconnaissante, nous remercierait-elle ? Et quels souvenirs garderait-elle de nous ? Embarquez aux côtés d’une goutte, le temps de son voyage depuis les profondeurs de la terre ». C’est, en quelque mots, le « pitch » du spectacle « Enfant des eaux », que propose Lena du collectif morbihannais Les Embobineuses. La jeune femme propose ainsi depuis l’année dernière une création avec des marionnettes. « Tout a démarré au printemps 2020, avec la proposition du Parc de Branféré de créer un spectacle autour de l’écologie », précise Léna, qui propose alors de travailler sur le thème de l’eau, « une évidence » selon elle. « C’est un élément auquel je suis très sensible, j’ai été élevée sur l’eau, en bateau. J’ai eu aussi la chance d’aller en Afrique de l’Ouest, où j’ai partagé le quotidien des habitants. Là-bas, il faut faire des kilomètres pour trouver de l’eau. Ici, on ne se rend pas compte de la rareté de la ressource, car elle coule tout le temps ».

« La porte des possibles »

C’est alors durant le premier confinement que Léna créé son spectacle avec des marionnettes Un univers qu’elle a découvert il y a dix ans, un peu par hasard, mais auquel elle s’est très vite attachée. « C’est une véritable façon de m’exprimer, un pont entre moi et les autres », indique-t-elle. « C’est la porte des possibles ». Elle conçoit et créé les marionnettes, dans un esprit éthique, avec des matériaux de récupération quand cela est possible, s’entoure d’Estelle Caudal pour les textes, et du groupe Tryptic pour la musique. Ainsi naît «Enfant des eaux », spectacle avec lequel Léna veut « tirer la sonnette d’alarme, sans être pour autant moralisatrice et culpabilisante ».

Après une première formule tout public, Léna a travaillé sur une deuxième formule du spectacle plus adaptée pour les enfants. On a pu découvrir les marionnettes au parc de Branféré (56), à Quistinic (56), à Ploërmel (56), à Nantes (44)…et on pourra le faire prochainement en salles (médiathèques, écoles, centres de loisirs…), avec une création lumière.

Plus d’infos : http://www.lesembobineuses.fr/