Un guide pour dépolluer ses épargnes

Un guide pour dépolluer ses épargnes
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Quelles sont les répercusions de mes épargnes sur le climat ? Ma banque est-elle éco-responsable ? Comment faire réagir les banques ? Pour répondre à ces questions et aider les citoyens à transiter vers des placements plus responsables, l’association Les amis de la terre a publié le guide « Climat : Comment choisir ma banque ? », en décembre dernier. S’appuyant sur l’expertise du réseau international d’ONG BankTrack, le guide met en avant l’importance de se questionner sur les pratiques des banques, au vu de leur rôle central dans la vie économique. Car les banques installées en France gèrent un actif total de 8500 milliards d’euros (4 fois le PIB de la France), qui leur donne un pouvoir considérable dans l’orientation des ressources économiques nécessaires au financement de la transition énergétique. Et derrière les discours engagés des banques au sujet de l’environnement, se font des investissements des plus dangereux pour le climat et l’environnement

« Entre 2005 et 2013, les soutiens aux principaux acteurs du secteur du charbon ont augmenté de 218%! »

Ainsi, le document dénonce notamment la participation de la BNP Paribas dans le financement de la méga centrale à charbon de Tata Mundra, en Inde. La centrale émet plus de 30 milions de tonnes de CO2 par an, de nombreux métaux lourds et sa construction a nécessité la destruction de larges terrains de mangroves, de forêts et de criques riches en biodiversité. De part leur important soutien aux projets polluants tels que les centrales à charbon, l’extraction de sables bitumineux ou de gaz de schiste, la BNP Paribas, le Crédit Agricole et la Société Générale comptent parmi les banques les plus climaticides au niveau international. L’association Les amis de la terre rappelle l’implication, dans une moindre mesure, d’autres banques tels que le Crédit Mutuel, la Banque Populaire et la Caisse d’Epargne. « Entre 2005 et 2013, les soutiens aux principaux acteurs du secteur du charbon ont augmenté de 218%! », précise le guide.

Des alternatives existent, pour soutenir la transition énergétique

Pour autant, toutes les banques n’agissent pas de la sorte et certaines garantissent, avec transparence, leur engagement dans la lutte contre les changements climatiques. C’est le cas de la Nef et du Crédit Coopératif. Alors, pour cesser de financer des projets polluants, l’association Les amis de la terre appelle les épargnants à changer de banque pour confier leur argent à des établissements qui s’activent à accompagner la transition énergétique, par le financement de projets durables. « En France, les changements de banque pour des raisons éthiques ne sont pas rares et sont amenés à se multiplier à l’avenir. Rejoignez le mouvement ! », manifeste l’association, après avoir rappelé le mouvement de désinvestissement lancé en Australie en 2013 (des centaines de personnes ont quitté leur banque le même jour en raison de leur soutien aux énergies fossiles). Enfin, le guide s’adresse aux banques en leur demandant de changer leurs pratiques, au travers de l’amélioration de la transparence, la réduction des émissions de carbone induites par les financements, l’arrêt immédiat des financements aux projets controversés, ainsi que le soutien aux alternatives soutenables.

Guide disponible gratuitement, ici : http://www.amisdelaterre.org/Climat-comment-choisir-ma-banque.html

 

 

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