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À Morlaix, le café et le cacao vont arriver à la voile !

Sur le port de Morlaix, un bâtiment se dresse le long de l’écluse. Il s’agit de la Torréfaction de la Baie, une jeune entreprise qui commercialise depuis quatre ans du café transformé sur place. Depuis peu, elle s’est également lancée dans la confection de chocolat, sous la marque Grain de Sail. Une appellation qui parle d’elle-même : la finalité de l’entreprise est d’importer 100 % des matières premières grâce à ses propres voiliers.

Un projet de développement local

Lorsque le visiteur pousse la porte du magasin de la Torréfaction de la baie, un cocktail d’odeurs à la fois exotiques et familières l’assaille : un doux mélange de chocolat et de café dans une atmosphère dépaysante. Barils, sacs en toile de jute, torréfacteur en fonctionnement… « L’idée de départ de cette société, c’était de coupler des métiers de l’agroalimentaire avec une aventure maritime », explique François Liron, l’un des trois associés à l’origine du projet. C’est ainsi qu’est née leur entreprise Cargo2, qui importe des fèves de cacao et de café, les transforme puis les commercialise localement. D’abord créatrice de la Torréfaction de la Baie, une marque de café, elle se tourne désormais vers le chocolat : une gamme chocolatée baptisée Grain de Sail a vu le jour cette année. La chocolaterie se trouve sur le site de l’Etablissement de Service d’Aide par le Travail (ESAT) de Lanmeur. Là bas, une vingtaine d’ouvriers produisent le chocolat, de la fève de cacao au produit fini.

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Le torréfacteur en fonctionnement

Une activité devenue très rare en France. « Il y a beaucoup de torréfacteurs de café », commente François Liron, « mais des couverturiers, c’est à dire des gens qui travaillent directement à partir du cacao pour produire des tablettes et d’autres produits dérivés du chocolat, c’est beaucoup plus rare ». En effet, cette activité est désormais très concentrée autour de quelques gros fournisseurs. Une rareté qui fut un argument majeur de la Torréfaction de la Baie pour lancer sa propre gamme. L’entreprise s’est ainsi positionnée sur un marché quasiment inexistant en Bretagne. « C’est tout récent, on commercialise le chocolat depuis deux mois et demi seulement », précise François Liron. Le partenariat avec l’ESAT semble quant à lui réjouir toute l’équipe. « On est vraiment ravis de ça, humainement c’est riche », confirme l’entrepreneur. Si les productions demandent encore à être stabilisées et les gammes à être développées, le jeune projet de la Torréfaction de la Baie se porte bien. « On ne vise pas à recréer Bjorg ou une marque extrêmement étendue », plaisante ainsi François Liron, « déjà, commercer dans la bonne humeur avec une Bretagne élargie, en incluant Nantes et la Basse Normandie, ça peut aboutir à une belle entreprise ».

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Le chocolat Grain de Sail

Construire des voiliers pour des produits 100% écologiques

Fenêtres ouvertes, le bruit de l’écluse accompagne la voix de François Liron, qui dévoile le cap que s’est fixé Cargo2 : acheminer le cacao et le café à la voile. Des matières premières qui viennent principalement de coopératives situées en Amérique du sud et dans les caraïbes. « On a de la matière première qui est actuellement en train de traverser l’atlantique sur un voilier existant, qui s’appelle le Tres Hombres », détaille François Liron. Un premier essai à la voile pour l’entreprise qui utilisait jusque là des cargos. Si une ligne régulière va être mise en place avec la compagnie propriétaire du Tres Hombres, cela sera seulement provisoire. En effet, Cargo2 a un projet ambitieux : construire ses propres voiliers pour arriver à terme à un transport entièrement à la voile. « Se passer intégralement des cargos ça prendra encore quelques années, mais on avance, on y travaille », rapporte François Liron. « Comme on avance sur nombre d’autres points, optimiser nos emballages, être de plus en plus propre, parce que ça fait partie de l’aventure, ça nous tient à cœur », ajoute-t-il.

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Les sacs en toile de jute

Leur premier voilier devrait être achevé dans un ou deux ans. Et la jeune entreprise ne s’arrêtera pas là. Dans une dizaine d’années, entre 10 et 15 voiliers sillonneront le golfe de Gascogne, le nord de l’Espagne, la ceinture caribéenne et les États-Unis. Pour leur donner naissance, les membres de Cargo2 font appel à un cabinet d’ingénierie navale. « On a trouvé quelques innovations bien senties, qui sont un peu secrètes pour l’instant », glisse mystérieusement François Liron. Les recherches portent notamment sur l’impact environnemental des bateaux : éco-conception, matériaux, architecture, cycle de vie, etc. « Un voilier, c’est de par sa nature un objet écologique » ajoute l’entrepreneur, « s’il est bien conçu, le bilan de l’objet est exemplaire ». La préoccupation écologique porte aussi sur la qualité des produits achetés : l’intégralité du chocolat et une partie du café sont certifiées biologique. Et si les matières premières ne sont pas estampillées commerce équitable, François Liron assure les payer plus cher que le seuil fixé par le label, afin de s’assurer de leur qualité. « Ce qu’on veut, c’est créer une jolie marque emblématique de l’écologie et de l’aventure maritime », insiste-t-il. Un projet atypique qui séduit. « Il y a, je pense, des générations qui arrivent et qui ont envie de faire de jolies choses », conclut François Liron.

Pour en savoir plus 

Le site de la Torréfaction de la Baie

Le site de Grain de Sail

 

 




Héol, la voiture qui carbure au soleil breton

Depuis plusieurs années, l’association EcoSolar Breizh, basée à Brest, fait rouler Héol, un véhicule électrique solaire. « Notre but est de participer à des courses internationales réservées aux véhicules solaires », explique Jean-Luc Fleureau, le président de l’association.

La première course visée par Héol était le world solar challenge. Cette traversée de l’Australie, de Darwin à Adélaïde, fait plus de 3000 km. « Nous voulions participer à l’édition de 2013 mais, finalement, nous n’avons pas pu y aller », regrette Jean-Luc Fleureau.

Depuis, Héol a participé à différentes compétitions. La voiture a terminé deuxième du Moroccan Solar Race Challenge, auquel elle a participé deux fois. En 2015, l’association s’est rendue à Abu Dhabi, pour l’Abu Dhabi Solar Challenge. En 2017, elle doit participer à une autre course en Egypte. « À chaque fois, nous améliorons le véhicule », se réjouit le président.

 

Initier les jeunes

Héol est un projet multi-compétence, qui fait appel à l’électronique, la mécanique, la communication, le web… Il réunit des passionnés dans toute la France, de tous les âges : « Ça ne s’est pas fait en un jour ! Les compétences se sont agrégées au fil du temps. Le but est aussi d’initier les jeunes à ces technologies ». En effet, l’association prend régulièrement des stagiaires de tous niveaux, de la troisième aux écoles d’ingénieurs.

Pour développer Héol, l’association EcoSolar Breizh travaille en partenariat avec des entreprises françaises : « On a pas la force pour innover. On est là pour agréger les innovations des entreprises, pour mettre en avant les produits et montrer les savoir-faire et les technologies. Ce véhicule est une sorte de laboratoire vivant ». Au total, une quinzaine de PME apporte des compétences et de l’argent à l’association qui est aussi soutenue par des collectivités locales et des universités.

Le résultat est un véhicule de 4,5m de long pour 1,8m de large. Héol pèse 180kg et est recouvert de 6m² de cellules photovoltaïques. Pour pouvoir participer à la course égyptienne et continuer ses aventures, l’association EcoSolar Breizh est en permanence à la recherche de partenaires et de soutiens financiers. En attendant, on souhaite bon vent à Héol.

 

Plus d’infos :

La page Facebook de l’association

www.ecosolarbreizh.com




Cet été, ne ratez pas l’Altertour sur les routes bretonnes

 

Les vélos de l’Altertour ont pris d’assaut les routes de la Bretagne et des Pays de Loire depuis le 10 juillet. Jusqu’au 21 Août, le cortège de cyclistes va sillonner les routes du Morbihan, des Côtes-d’Armor, du Finistère, de l’Ille-et-Vilaine et de la Loire-Atlantique, à la rencontre d’alternatives locales. Cette année, la thématique choisie est « Bien vivre, Bien(s) Commun(s) ».

Au programme donc, après un week-end passé sur le site de Notre-Dame-Des-Landes pour assister au traditionnel grand rassemblement d’été des opposants à l’aéroport, le groupe entamera son périple par quelques haltes en Loire-Atlantique et Mayenne : Manoir de la Grée à Soulvaches (44), Ferme-Brasserie de l’Oudon à Méral (53), Mayenne en Transition…avant de rejoindre l’Ille-et-Vilaine le 17 juillet à la Chèvrerie de la Huberdière. Direction ensuite La Ferme du Pressoir à Saint-Pern les 19 et 20 juilllet.

Le 21 juillet, en route pour Lanvallais dans les Côtes-d’Armor où aura lieu le rassemblement des Incroyables Comestibles de Bretagne. Le 24 juillet, direction l’Eco-Centre du Trégor à Pleumeur-Bodou, avant d’attaquer le Finistère par Querrien, village dans lequel le collectif Tomahawk a planté ses tipis.

En Août, après avoir visité le Finistère, place cette fois-ci au Morbihan, avec dans l’ordre des haltes à Silfiac, Inguinel, Lorient, Etel, Arradon, Larré, Augan pour une visite au bar-brasserie-auberge Le Champ Commun. Retour en Ille-Et-Vilaine à partir du 20 Août pour une halte auprès de l’association Culture Bio à Guichen, pour une fin de périple à Rennes le samedi 20 août, à l’occasion de l’Université d’Eté des Communs.

 

Tout le programme de l’Altertour et les différentes étapes sont disponibles sur le site http://www.altercampagne.net/

 

 




Notre-Dame-des-Landes : « On appelle à voter Non, à dire Non à ce projet dévastateur »

Quelle est votre réaction après la décision du conseil d’état de valider la consultation de dimanche prochain ?

C’est une mauvaise surprise mais ce n’est pas totalement une surprise. C’est une décision qui a été prise le petit doigt sur la couture et qui pose la question de l’indépendance du conseil d’état.

Sur la question du périmètre, pour moi, la réponse est choquante. La construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes concerne l’ensemble des français et pas que la Loire-Atlantique.

Sur l’ensemble des questions, l’état a fait en sorte de coller à la déclaration d’utilité publique et au grenelle de l’environnement. On parle de transfert alors que ce n’est pas un transfert puisque l’aéroport de Nantes restera ouvert. Mais comme le grenelle interdit la construction d’une nouvelle plate-forme aéroportuaire…

Tout est dans ce ton-là. L’état s’arrange avec le libellé pour que ça colle toujours. Pour nous, c’est invraisemblable.

 

Qu’attendez-vous de la consultation du 26 juin ?

On en attend rien. On appelle à voter Non pour ne pas laisser le champ libre au Oui.

On voulait une tribune pour développer nos arguments mais on ne peut jamais le faire. Il n’y a plus de discussion depuis des années. Le vrai débat est refusé depuis longtemps. L’association Des ailes pour l’Ouest, la chambre de commerce… Ils refusent la discussion !

 

Qu’allez-vous faire désormais ?

On va continuer à se battre contre ce projet. On va aller à la consultation. On appelle à voter Non, à dire Non à ce projet dévastateur.

 

Plus d’infos :

www.acipa-ndl.fr




L’idée sortie. Partez à la découverte de la voie verte !

À bicyclette… Samedi 28 et dimanche 29 mai, c’est la fête de la voie verte n°7. Des animations sont organisées tout au long du parcours, qui traverse le Finistère, de Roscoff à Concarneau. Long de près de 150 km, l’itinéraire suit, pendant 94 km, d’anciennes voies ferrées et chemine ainsi à l’écart des routes et de la circulation motorisée. Et 52,4 km sont aménagés sur des voies partagées à faible circulation. Pour l’organisation de cette fête, le département du Finistère a reçu l’aide des collectivités et d’associations locales.

Balades à vélos ou contés, journée portes-ouvertes, épreuves sportives, initiations aux sports de pleine nature, concerts… Il y en aura pour tous les goûts ! Et la plupart des animations sont gratuites.

La Région Bretagne, la SNCF et Concarneau Cornouaille Agglomération ont, pour l’occasion mis des cars et des bus, équipés en rack à vélos, à disposition. Ils permettent aux usagers de rejoindre les différents points de la voie verte et les animations. Ceux qui veulent déambuler le long des pistes cyclables peuvent ensuite rejoindre leur point de départ en transport en commun.

 

Plus d’infos :

www.finistere.fr/Actualites/Fete-de-la-voie-verte-V7




Partir en vacances sans voiture ? C’est possible en Bretagne !

En 2014, l’Ademe Bretagne a lancé, en partenariat avec le comité régional du tourisme, le programme « Voyager en Bretagne sans ma voiture ». L’idée est de « proposer des idées de séjours de 3 jours et 2 nuits avec des activités sur place ou à proximité, accessibles par des moyens de transport novateurs et durables ».

Les séjours sont commercialisés depuis 2015. Une dizaine d’établissements de tourisme s’est prêtée au jeu. Ces lieux d’hébergements étaient déjà investis dans le club « Voyager responsable Bretagne » dont le but est de « développer le tourisme responsable et faire la promotion des adresses responsables de vacances en Bretagne ».

 

Des tarifs raisonnables

Pour chaque séjour, des moyens de transport alternatifs (train, car, covoiturage…) sont proposés aux vacanciers pour se rendre sur le lieu de résidence. Les différentes activités sont situées à proximité, pas besoin de voiture pour y aller ! Enfin, les établissements s’engagent sur des tarifs « tout inclus » à des prix raisonnables. Les professionnels du tourisme participant peuvent ainsi « être acteur du changement du mode de déplacement de leurs clients ».

À l’heure actuelle, cinq établissements participent à ce programme dans le Morbihan. On en trouve trois dans le Finistère, deux dans les Côtes-d’Armor et un en Ille-et-Vilaine. «  L’objectif est de généraliser ce dispositif auprès d’un plus grand nombre d’hébergements sur le territoire », peut-on lire sur le site de l’Ademe.

 

Plus d’infos :

www.voyagez-responsable.tourismebretagne.com