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Nantes (44) : La designeuse Lucile Viaud exposera du 7 au 28 février à la galerie Mira.

Samedi 14 et dimanche 15 décembre, se déroulait, rue Saint Louis, à l’Atelier Noir Noir https://ateliernoirnoir.com/, dans le centre de Rennes, une vente de Noël un peu particulière …

En effet, Lucile Viaud avec deux designer du Studio Poirier-Bailay https://www.poirierbailay.com/ y vendaient de 8h à 22h leurs créations.

Des décorations, des vases, des plats… si vous avez manqué cette vente, ne vous inquiéter pas,  vous pouvez encore commander en ligne http://atelierlucileviaud.com/ !

Diplômée de l’École Boulle, elle
est récompensée plusieurs fois notamment pour son projet de design halieutique
Ostraco.

C’est suite à la découverte du cuir de
poisson que lui vient l’idée d’utiliser les résidus de coproduits marins
(coquilles, arêtes, algues, carapaces) pour créer de nouveaux matériaux. Dans
le cadre de son projet d’études, elle expérimente les multiples possibilités
qu’offrent ces ressources marines. En découle deux découvertes : le plâtre
et le verre marin.

C’est ce dernier que Lucile Viaud continue de décliner au Laboratoire Verres et Céramiques de l’Institut des Sciences Chimiques de Rennes https://iscr.univ-rennes1.fr/. Parmi ses créations le verre marin glaz dont le nom désigne en vieux breton « glas » cette teinte entre le vert et le bleu que prend parfois la mer bretonne, couleur naturelle dont a hérité le verre de Lucile Viaud.

En 2018 avec l’éco-musée de Plouguerneau https://www.ecomusee-plouguerneau.fr/ et l’association Karreg hir elle participe à la 35ème fête du goémon. Du coupage au brûlage, le travail des goémoniers y est reconstitué et mis à l’honneur. Suite à cette cérémonie, Lucile Viaud récupère le pain de soude. Ce pain de soude sera ensuite réduit en poudre fine. Les micro algues remplacent la silice (matériau que l’on trouve habituellement dans les minéraux, comme le sable) qui permet la vitrification du verre, alternative à l’exploitation du sable dont on va bientôt manquer partout dans le monde.

Néanmoins, cette « récolte » doit
se faire dans le respect des éco systèmes marins ! Les laisses de mer,
c’est-à-dire les débris naturels marins laissés sur la plage, constituent
l’habitat et la nourriture de nombreuses espèces.

Rien ne se perd…

Si par malheur il vous arrivait de casser
une des créations de Lucile, ne le jetez surtout pas !  Vous pouvez la renvoyer à l’atelier où votre
objet sera refondu et réparé. Ce verre est donc recyclable à l’infini !

Autre fait notable, pas de perte dans la production du verre marin. Après le broyage des coquillages, arrêtes, algues et carapaces, on obtient deux poudres. Une composée de grains fins, c’est celle utilisée pour le verre de Lucile et une autre plus épaisse. Cette dernière, inutilisable dans la fabrication du verre n’est pas perdue : elle est utilisée pour faire des lunettes en coquillages par l’entreprise Friendly Frenchy https://www.friendlyfrenchy.fr/fr/ basée à Auray (56). Ainsi toute la ressource est utilisée.

Des recettes en fonction de chaque région.

Pour le chef cuisinier Hugo Roellinger,
Lucile Viaud conçoit un duo d’assiettes creuses et de fioles pour ses plats
végétariens, eux aussi, à bases d’algues.

En dehors de la Bretagne, Lucile Viaud a
également réalisé d’autres commandes, toujours aussi surprenantes et
innovantes, rappelant toujours l’histoire du lieu.

Par exemple, elle réalise les vitraux du musée Denys-Puech https://musee-denys-puech.rodezagglo.fr/, à Rodez dans l’Aveyron et ceux d’une petite chapelle située, à Montarnal, sur les rives du Lot (toujours dans l’Aveyron) ont été fabriqués à partir de coquilles d’escargots et de sable du Lot. Le sable du Lot était à une époque la seule marchandise produite par le petit village de Montarnal. Cette création a été baptisée « verre de Rouergue ». Décidément avec Viaud et Soulages, l’Aveyron est gâté en termes de vitraux !

Son prochain projet sera inspiré de la
Lorraine dont elle est originaire. Tout ce qu’on peut vous dévoiler c’est qu’il
fera écho à l’histoire industrielle de la région et à l’histoire personnelle de
Lucile… 

Chercheuse, designeuse et artiste.

Par son travail Lucile Viaud cherche à sensibiliser sur l’importance des ressources et du patrimoine naturel. Au-delà du design et de ses recherches, elle est aussi artiste. Du 7 au 28 février 2020 elle exposera ses sculptures de micro-algues à la galerie Mira http://www.miraecodesign.com/ à Nantes, spécialisée dans l’éco design !




À Landerneau, l’Ara Hôtel est tourné vers l’ESS

Repris en juillet 2015, l’ancien Brit Hôtel de Landerneau est devenu un Ara Hôtel. « Il s’agit d’un établissement pilote d’un nouveau réseau d’entreprise adaptée, c’est à dire que 80% de notre personnel est reconnu travailleur handicapé », explique Solène Lagathu, responsable d’exploitation de l’hôtel.

Et l’Ara Hôtel va plus loin que ça puisque l’établissement est totalement engagé dans une démarche de développement durable : « On essaie d’être à 100% dans l’économie sociale et solidaire. Tous nos fournisseurs sont des entreprises adaptées ou viennent de l’ESS. Par exemple, la nourriture servie dans l’hôtel vient de la biocoop de Landerneau ou de producteurs locaux et bio ». L’hôtel compte d’ailleurs décrocher l’Ecolabel.

L’Ara Hôtel vise aussi le label Tourisme et handicap, qui « apporte une garantie d’un accueil efficace et adapté aux besoins indispensables des personnes handicapées ». « C’est cohérent avec nos valeurs », souligne Solène Lagathu.

 

Un Trophée d’excellence

Depuis la mi-mai, des travaux sont en cours dans l’hôtel. Les 41 chambres ont été refaites, ainsi que les pièces communes. L’inauguration officielle de l’hôtel aura lieu le 14 octobre. « Tout est refait du sol au plafond », se réjouit Solène Lagathu. Durant toute la durée des travaux, l’hôtel est resté ouvert. Une campagne de crowdfunding est en cours pour financer les travaux et une nouvelle enseigne pour l’hôtel. « Nous avons la volonté d’associer le maximum de personnes au projet », soutient Solène Lagathu.

Associer le maximum de personnes, c’est d’ailleurs ce qui prime également dans la gouvernance de l’hôtel puisqu’il est administré par une SCIC. « Nous avons un collège d’acteurs de l’ESS, dont nos fournisseurs, un autre collège pour les fondateurs, un pour les salariés et un dernier pour les banques », détaille Solène Lagathu.

L’ouverture, pour le Pays de Brest du mois de l’ESS, aura lieu à l’Ara Hôtel. Un forme de reconnaissance pour cet établissement qui a déjà remporté, au printemps, le Trophée de l’excellence des entreprises adaptés.

 

Plus d’infos :

www.arahotel.fr




Héol, la voiture qui carbure au soleil breton

Depuis plusieurs années, l’association EcoSolar Breizh, basée à Brest, fait rouler Héol, un véhicule électrique solaire. « Notre but est de participer à des courses internationales réservées aux véhicules solaires », explique Jean-Luc Fleureau, le président de l’association.

La première course visée par Héol était le world solar challenge. Cette traversée de l’Australie, de Darwin à Adélaïde, fait plus de 3000 km. « Nous voulions participer à l’édition de 2013 mais, finalement, nous n’avons pas pu y aller », regrette Jean-Luc Fleureau.

Depuis, Héol a participé à différentes compétitions. La voiture a terminé deuxième du Moroccan Solar Race Challenge, auquel elle a participé deux fois. En 2015, l’association s’est rendue à Abu Dhabi, pour l’Abu Dhabi Solar Challenge. En 2017, elle doit participer à une autre course en Egypte. « À chaque fois, nous améliorons le véhicule », se réjouit le président.

 

Initier les jeunes

Héol est un projet multi-compétence, qui fait appel à l’électronique, la mécanique, la communication, le web… Il réunit des passionnés dans toute la France, de tous les âges : « Ça ne s’est pas fait en un jour ! Les compétences se sont agrégées au fil du temps. Le but est aussi d’initier les jeunes à ces technologies ». En effet, l’association prend régulièrement des stagiaires de tous niveaux, de la troisième aux écoles d’ingénieurs.

Pour développer Héol, l’association EcoSolar Breizh travaille en partenariat avec des entreprises françaises : « On a pas la force pour innover. On est là pour agréger les innovations des entreprises, pour mettre en avant les produits et montrer les savoir-faire et les technologies. Ce véhicule est une sorte de laboratoire vivant ». Au total, une quinzaine de PME apporte des compétences et de l’argent à l’association qui est aussi soutenue par des collectivités locales et des universités.

Le résultat est un véhicule de 4,5m de long pour 1,8m de large. Héol pèse 180kg et est recouvert de 6m² de cellules photovoltaïques. Pour pouvoir participer à la course égyptienne et continuer ses aventures, l’association EcoSolar Breizh est en permanence à la recherche de partenaires et de soutiens financiers. En attendant, on souhaite bon vent à Héol.

 

Plus d’infos :

La page Facebook de l’association

www.ecosolarbreizh.com




Takas, le Tinder du troc

Il y a un mois, trois jeunes vannetais lançaient Takas. « Notre application mobile permet le troc entre particuliers de manière hyper simple, grâce à des photos. C’est le Tinder du troc. On fait matcher des objets », explique Cédric Morin, l’un des créateurs de l’application.

Concrètement, l’utilisateur prend en photo l’objet dont il n’a plus l’utilité et le met sur Takas. Il peut ensuite consulter les autres objets proposés. Si l’objet ne lui plaît pas, il fait glisser la photo vers la gauche. S’il lui plaît, il glisse vers la droite. Si deux utilisateurs ont des objets qui les intéressent mutuellement, ils sont mis en relation et peuvent échanger des photos avant d’échanger les objets. « Dans la description, les utilisateurs mettent une fourchette de prix, une catégorie d’objet et leur géolocalisation. En moins de cinq minutes, c’est fait ! », détaille Cédric.

 

1100 utilisateurs en un mois

Et ça marche ! En moins d’un mois, il y a 1100 utilisateurs actifs sur l’application, essentiellement en Bretagne. « Certains objets échangés n’ont pas la même valeur. On voit des échanges qu’on n’aurait pas imaginé. Par exemple, il y a eu un échange entre des places de foot à 20€ contre une box cadeau de plus de 100€. C’est le genre d’échange qu’on espérait. Il y a des objets qui n’ont aucune valeur pour une personne alors que c’est un trésor pour une autre », se réjouit le jeune entrepreneur.

Les trois créateurs de Takas sont des amis d’enfance qui se sont retrouvés pour lancer ce projet. Cédric a fait une école de commerce, à Bordeaux, et s’occupe de la communication. Cebrail Erdogan est le directeur de la production. Il a fait une école de commerce à Nantes. Enfin, Thibaud Danielo sort d’un master gestion et comptabilité à Vannes. Il est président de Takas et gère les comptes.

Après ce lancement réussi, les trois jeunes entrepreneurs comptent solidifier leur implantation dans la région. Et ils espèrent voir Takas se développer dans toute la France. Et pourquoi pas, connaître le même succès que Tinder ?

 

Plus d’infos :

www.takasapp.com

La page facebook de Takas




Ecodis, l’entreprise en phase avec ses valeurs

En passant près de la zone de Kerboulard, à Saint-Nolff (56), le regard est attiré par un grand bâtiment en ossature bois. Ce sont les locaux d’Ecodis. Cette entreprise, qui s’est installée dans le Morbihan en 2004, distribue des produits non-alimentaires biologiques. « Nous fournissons essentiellement les magasins bio », précise Didier Le Gars, créateur et directeur d’Ecodis.

Depuis trois ans, l’entreprise conçoit également toute une gamme de produits, des ustensiles de cuisine aux textiles, en passant par les cosmétiques, les sacs en coton pour les magasins de vrac, la peinture ou les brosses. « Nous avons plus de 1800 références qui répondent à cinq cahiers des charges différents », détaille Marie-Laurence Le Ray, directrice adjointe en charge de la communication.

Encourager la production bio en France

En concevant ses produits, Ecodis a une maîtrise complète de la production. « Nous pouvons ainsi faire des choix plus exigeant. Par exemple, l’huile de nos savons est bio et française. Nous sommes les seuls à faire ça. C’est un bon moyen d’encourager la production bio en France », se réjouit Didier Le Gars.

Afin d’être en cohérence avec les valeurs prônées par l’entreprise, les produits sont conçus et produits au plus près. En 2015, plus de la moitié des matières premières et marchandises achetées par Ecodis provenaient de France. Et seulement 10% venait de pays non-limitrophes.

Pour la production, Ecodis fait appel à six Esat et emploie une centaine de personnes en sous-traitance. De plus, sur son site de Saint-Nolff, une trentaine de personnes est employée. L’entreprise propose à ses salariés de faire 35h sur quatre jours : « Ils peuvent ainsi mieux concilier vie professionnelle et vie personnelle ». Les employés profitent également d’un intéressement aux résultats de l’entreprise et l’écart est réduit entre le plus bas et le plus haut salaire. « Nous avons l’idée d’une économie différente et qui fonctionne ! Ce n’est pas de l’utopie, ça fait 16 ans que nous faisons des bénéfices », se félicite Didier Le Gars.

Financer des projets solidaires

Depuis deux ans, l’entreprise réalise chaque année son bilan carbone et le compense intégralement. L’an dernier, Ecodis a ainsi financé un projet de reforestation dans le Yunnan, en Chine. En 2014, ce sont des réchauds améliorés pour le Cambodge qui ont été financés. « Ce sont des actions très concrètes, pas forcément 100% décarboné, mais totalement pragmatiques », détaille le directeur d’Ecodis. L’entreprise finance aussi des projets solidaire et écologique : « Nous avons le goût pour les petits projets, concrets avec un intérêt écologique ou solidaire. Nous y consacrons 0,5% de notre chiffre d’affaires, soit 45 000 € en 2015 ». En 2015, ce sont 18 projets qui ont été soutenus. 40% de ces projets étaient situés en France, dont la moitié autour de Saint-Nolff.

Ecodis se veut en avance sur son temps et en cohérence avec ses valeurs, comme le souligne Didier Le Gars : « À notre époque, beaucoup de pouvoir est économique. L’entreprise n’a pas qu’une finalité financière. Elle a aussi une utilité sociale et de régulation. Dans 30 ans, de nombreuses entreprises fonctionneront comme nous, avec une volonté de cohérence entre les produits que l’on vend, le fonctionnement en interne, la relation avec les clients et les fournisseurs, et la notion de solidarité ».

 

Plus d’infos :

www.ecodis.info




Daniel, le boulanger qui réinventa son métier pour se libérer

Un petit livret à la couverture orange, une impression ancienne,

un objet que l’on a envie de garder précieusement.

Il l’a écrit il y a quelques années, après avoir réinventé son métier.

Parce que la formule vaut le coup d’être dupliquée,

il voulait la partager…

– See more at: http://side-ways.net/episode8/home.html#sthash.37VThhFx.dpuf

« Un métier ne doit pas vous emprisonner mais vous rendre libre », voilà la philosophie de Daniel Testard, boulanger à Quily dans le Morbihan. Il a choisi de ne travailler que deux jours par semaine pour pouvoir s’occuper de son jardin, faire de la musique, de la méditation, et écrire. A découvrir en vidéo, avec Sideways :

 

 

Daniel, le boulanger qui réinventa son métier pour se libérer ! from Side Ways on Vimeo.

Faire du pain, Daniel avait 3 ans quand il a commencé. Apprenti, puis ouvrier, il a tout abandonné à 24 ans car il ne trouvait pas le temps de s’épanouir, sa vie n’était faite que de pain. « J’ai connu le goulag de la boulange » dit-il.

Il lui aura fallu 7 ans pour revenir à son métier passion… mais pas de n’importe quelle manière. Il a non seulement revu sa manière de faire du pain (levain naturel, fermentation lente, blés anciens, eau de pluie), mais il a aussi réinventé le concept de boulangerie de village : il laisse la caisse aux clients qui peuvent librement venir prendre leur pain. Et comme « vendre le pain, c’est autant de temps que de le fabriquer », Daniel ne travaille que deux jours par semaine. Il peut donc consacrer les autres jours à ses autres passions : le jardin, la musique, l’astrologie humaniste et l’écriture.

« De cette manière, facile à appliquer, on peut faire revenir des artisans dans les villages » dit-il.
Et pourquoi pas ?

 

 

Le reportage mutimédia (texte, vidéo, sons) est à retrouver en intégralité sur le site de SideWays

 

 

Plus d’infos

Le site de SideWays

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