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Ecofrugal, le guide gratuit qui allie écologie et économies

Envie de faire des économies, tout en vous souciant de l’écologie ? Le guide Ecofrugal est fait pour vous ! Téléchargeable gratuitement sur internet, il recense pas moins de 390 pages de solutions ingénieuses pour réduire sa facture. Alimentation, famille, finance… En tout, ce sont 12 catégories du quotidien qui sont passées à la loupe.

Qui a dit qu’économies et écologie ne rimait pas ? Pas la Team Ecofrugal en tout cas ! En toute indépendance, elle a concocté un guide recensant les meilleurs bons plans écolos à adopter au quotidien tout en « augmentant le niveau de vie ». Sur des sujets tels que le transport, l’habitat, les loisirs et même l’amour, des astuces et des conseils y sont prodigués grâce à 96 fiches.

« Avec nos solutions écofrugales, bonnes pour la planète, pour votre santé et pour votre porte-monnaie, vous allez faire des milliers d’euros d’économies et augmenter votre niveau de vie, le vrai »

Complétées par des témoignages et des études de cas, ces fiches sont l’occasion de débuter sa transition dans le zéro déchet ou de redécouvrir des recettes de grands-mères. Les miracles du bicarbonate sont passés en revue ainsi que les fournisseurs d’électricité verte. Un tableau récapitulatif vous permet de calculer chaque économie réalisée.

En décembre, la Team Ecofrugale a annoncé avoir un nouveau partenaire pour « accélérer la diffusion de pratiques écoresponsables entre particuliers » : l’Ademe. Ensemble, ils vont pouvoir mettre en place des ateliers, animés par des ambassadeurs bénévoles, qui recevront un kit d’animation pour les guider pas à pas.

Pour télécharger le guide, cliquez ICI.




Participez au lancement d’un café-librairie engagé à Pont-l’Abbé (29)

L’association finistérienne Sur Un Air de Terre lance un appel aux dons pour ouvrir son café-librairie engagé « Le Vert Luisant », qui devrait ouvrir à Pont-l’Abbé en fin d’année.

L’association Sur Un Air de Terre est une association d’éducation à l’environnement et à l’éco-citoyenneté dans le Pays Bigouden, existe depuis 2008. Elle a été créé par trois bénévoles, avec la volonté d’informer et d’éduquer les citoyens, d’organiser et de soutenir des actions, et de mettre en relation les acteurs du réseau. Elle propose ainsi tout au long de l’année des sorties natures, des ateliers jardinage, des ateliers cuisine, des ateliers zéro déchets (et notamment le « défi presque zéro déchet », des projections-débats, la mise en place d’une grainothèque…

Jamais à court d’idée, l’association s’est lancée dans un nouveau projet : la création d’un café-librairie, baptisé « le Vert Lisant ». Dans un premier temps, il se situera à la Galerie Rouge, à Pont-Labbé. Objectif du lieu : proposer « des livres sur l’écologie, l’environnement, l’économie sociale et solidaire, le bien-être au travers d’essais, d’ouvrages techniques ou pratiques, de romans, de bande-dessinées, pour tous les publics ». On pourra y boire et y grignoter des produits issus de circuits courts, de filières bio, éthiques et responsables. Des animations telles que des conférences, des ateliers, des lectures y seront proposées.

Pour
mener le projet à bien et démarrer les activités, l’association
Sur Un Air de Terre lance un appel aux dons, via la plateforme
HelloAsso. L’argent récolté servira à l’aménagement du lieu, à
l’équipement, à la maintenance d’un logiciel libre pour la partir
librairie…Il reste une cinquantaine de jours pour y participer.

En
attendant, les bénévoles de sont retroussés les manches et ont
lancé le premier chantier d’aménagement du lieu, qui devrait
ouvrir ses portes en fin d’année…

Pour participer, direction https://www.helloasso.com/associations/sur%20un%20air%20de%20terre/collectes/cafe-librairie




Philippe Derudder : « Les monnaies locales transforment l’économie et le rapport entre les gens »

Quand sont nées les monnaies locales ?

La diversité monétaire existe depuis que la monnaie existe ! Il y a toujours eu une grande diversité monétaire. C’est le concept de grande monnaie unique qui est assez nouveau. Il est apparu depuis 200 ans. On renoue donc avec quelque chose qui existe depuis longtemps.

Dans les années 1930, ce fut la réponse locale à la première grande crise économique en Allemagne, en Autriche ou en France. Les monnaie locales furent ensuite interdites par les pouvoirs publics.

Elles reviennent dans les années 80 avec les SEL (systèmes d’échanges locaux), en particulier au Canada, puis évoluent en monnaie locale, à partir de l’Allemagne, il y a une quinzaine d’années. Ça se développe aussi depuis une vingtaine d’années aux États-Unis, en Amérique Latine et au Japon.

Depuis une dizaine d’années, le phénomène prend une grande ampleur. On estime qu’il y a environ 10 000 monnaies locales dans le monde qui prennent des formes différentes.

En France, ce sont les questions éthiques, écologiques et sociales qui priment. Le phénomène y est plus récent. La première monnaie locale complémentaire française, l’Abeille, a été créée, en 2010, à Villeneuve-sur-Lot.

 

Combien y a-t-il de monnaies locales en Bretagne et quelle est la tendance ?

Je dirais qu’il y en a cinq ou six existantes et peut-être autant en projet. La tendance générale, c’est un engouement pour ces monnaies locales, tant par les citoyens que par les institutions. En France, une quarantaine de monnaies locales a été créée en six ans. Et il y en a autant en gestation.

 

Quels conseils peut-on donner à ceux qui veulent créer une monnaie locale ?

En général, ça démarre vite. Il y a un réel intérêt des prestataires professionnels. Par contre, au bout de deux ans, ça plafonne souvent en terme d’utilisateurs. Il y a une difficulté à communiquer l’intérêt de ces monnaies. Avec les monnaies locales, beaucoup de gens se demandent : « Qu’est-ce que j’y gagne ? ». Ils veulent un intérêt personnel immédiat.

Mais les monnaies locales sont tout sauf ça ! Elles sont un instrument de transformation de la société, une reprise de pouvoir par les citoyens. Les monnaies locales transforment l’économie et le rapport entre les gens. Elles peuvent régler les crises d’aujourd’hui. Mais il est difficile de mobiliser au-delà de la frange de population intéressée par cette réflexion, d’entamer la discussion. Pour ça, il faudra peut-être passer par une crise majeure. Nous sommes prisonniers d’une idéologie dominante et on ne peut pas régler les problèmes sans toucher à cette idéologie.

Pour moi, l’important est donc de bien considérer cet aspect d’éducation populaire. L’espace de partage idéologique autour de la richesse est plus important que l’aspect économique local. Les monnaies locales ne pèsent pas lourd dans le paysage économique global. L’aspect pédagogique est beaucoup plus important. Ça demande de la patience et de la pédagogie. Il faut inviter les gens à participer. C’est un grand défi politique et économique.

 

Plus d’infos :

www.aises-fr.org




MLK-Gwened. Une monnaie locale en devenir

Créée en février 2016, l’association MLK-Gwened a pour projet de lancer une monnaie locale complémentaire à Vannes (56). Cette idée a commencé à germer lors de l’organisation du forum social de Séné, dès le mois de septembre 2015. « On a organisé un atelier autour des monnaies locales qui a attiré 70 personnes des environs de Vannes. On s’est dit c’est bien d’en parler mais c’est mieux d’en faire une ! », explique Gersan Moguérou, membre de l’association.

Depuis, le collectif se réunit chaque semaine. « Nous avons 17 adhérents. À chaque réunion, une dizaine de personnes est présente », se réjouit Gersan Moguérou. Un lundi sur deux est consacré aux discussions et décisions de l’association. Les autres lundis, des ateliers sont organisés afin d’approfondir un point point précis. « Nous sommes dans une phase de réflexion dans pleins de direction différentes. Il y a aussi des sensibilités différentes dans l’asso. C’est ce qui est intéressant et qui fait sa richesse », souligne Marie-Yvonne Colin, elle aussi membre de MLK-Gwened.

Plus concrètement, depuis sa création, l’association diffuse des tracts et participe à des animations. « Nous tenons un stand lors des manifestations organisées dans le pays de Vannes. Nous sommes aussi en train de faire un site web », précise Gersan Moguérou.

Le collectif vannetais est également en discussion avec l’association Pourquoi pas, qui veut lancer une monnaie locale à Auray : « Il y a aussi des projets à Questembert et La Roche-Bernard. Ça fait beaucoup de projets très proche ! On s’interroge donc sur les relations qu’on peut avoir entre les différentes monnaies locales. La question du territoire est difficile. »

En attendant, le projet de monnaie locale vannetaise avance. En septembre, l’association organise un pique-nique. En novembre, elle sera aux rencontres des monnaies locales complémentaires. « Dès que le projet sera assez avancé, nous le présenterons au public, aux prestataires potentiels, à la chambre de commerce… », espère déjà Gersan Moguérou. Et les réunions du lundi sont ouvertes pour ceux qui veulent en savoir plus !

 

Plus d’infos :

Réunions ouvertes au public les deuxième et quatrième lundis du mois, à partir de 18h30, à la maison des assos.

www.mlk-gwened.bzh




Le Galléco, la monnaie locale départementale

Le Galléco circule depuis septembre 2013 en Ille-et-Vilaine. C’est le département qui est à l’initiative de cette monnaie locale. Dès 2011, un travail en interne a permis d’en définir les contours. « Les services du département se sont inspirés d’autres expériences similaires comme le Sol-Violette, à Toulouse. Ils ont aussi déterminé le territoire, à la fois urbain et rural, du Galléco », détaille Anne Bruzac, directrice de l’association Galléco.

Le département travaille avec les acteurs du territoire pour définir le périmètre de la future monnaie locale. Structure de l’économie sociale et solidaire, collectivités, associations et banques locales sont mises à contribution. En 2012, des réunions publiques, des conférences et des rencontres sont organisées : « Le département avait la volonté de n’être qu’un catalyseur et de passer le flambeau à l’association. L’idée était donc de construire ensemble ce qui allait être l’association, la charte et la monnaie. Il fallait constituer un noyau dur de citoyens, accompagnés de quelques structures ».

 

Un Galléco numérique

L’association Galléco est créée en mars 2013. Le conseil d’administration est composé de différents collèges : citoyens, entreprises, partenaires et élus du département. En juillet 2013, deux salariés sont recrutés et la monnaie locale est lancée en septembre. Pour le lancement, le Galléco a été déployé dans le canton de Rennes centre, le pays de Redon et celui de Fougères. « La monnaie locale a moins pris vers Fougères, regrette Anne Bruzac. Aujourd’hui, elle est surtout présente entre Rennes et Redon. Et particulièrement à Rennes métropole, à Redon et dans le Nord du pays de Redon. » Fin avril 2016, les 50 000 Gallécos en circulation étaient utilisés par 1454 utilisateurs dans 234 entreprises.

L’association est en train de définir l’orientation de la monnaie locale pour les trois ans à venir. Et s’intéresse plus particulièrement à la mise en place du Galléco numérique : « Il s’agit d’une carte de paiement créditée en Galléco. Elle offre la possibilité de payer par carte ou de faire des virements en Galléco ». Une solution qui peut ouvrir des voies qui n’existent pas à l’heure actuelle, comme le versement du RSA en Galléco. Ou la possibilité de payer la médiathèque ou la piscine en monnaie locale. « C’est long et difficile mais on essaye de développer ça, de travailler avec les collectivités », espère Anne Bruzac.

Pour le Galléco, monnaie locale née de la volonté du département, l’avenir passe par les collectivités.

 

Plus d’infos :

www.galleco.fr




Le Buzuk, une monnaie locale et sociale

L’aventure du Buzuk démarre en mai 2012. Suite à une soirée-débat organisée par l’Adess, un groupe de réflexion se met en place. Depuis, une association, Pour une monnaie locale en pays de Morlaix, a été créée et une dizaine de bénévoles porte ce projet au sein d’un comité de pilotage. L’Adess a mis un service civique à disposition de l’association afin d’accompagner le projet jusqu’à sa concrétisation.

Les objectifs du Buzuk sont multiples. Cet outil de paiement utilisé en complément de l’Euro permet une réappropriation de la monnaie par les citoyens. « C’est également un outil d’éducation populaire pur comprendre ce qu’est la monnaie », souligne Marie, membre du comité de pilotage.

Une dimension sociale très importante

Les monnaies locales complémentaires favorisent l’économie réelle non spéculative, le développement des circuits courts et des liens sociaux. « Le Buzuk reste dans le pays de Morlaix. Il n’a pas vocation à en sortir, explique Marie. La dimension sociale est très importante pour nous. »

Pour l’heure, plus de 70 prestataires se sont manifestés dans tout le pays de Morlaix. « Nous avons une ferme équestre, des producteurs, des restaurants, des bars, des coiffeurs, des boulangers et même un magasin de réparation de téléphone ! Le but, c’est de créer des réseaux entre les prestataires et qu’ils l’utilisent entre eux », se réjouit la bénévole de l’association.

Le lancement officiel du Buzuk est prévu pour septembre prochain. « Nous avons récolter plus de 6000 € lors d’une campagne de financement participatif. Cet argent nous servira à imprimer les billets. »

D’ici là, l’association espère renforcer l’équipe de bénévoles et étoffer le réseau. « Nous sommes en train de terminer les règles de fonctionnement du Buzuk », précise Marie. En attendant, les membres de l’association peuvent se réjouir de l’engouement citoyen autour de la monnaie locale morlaisienne : « On a organisé trois ciné-débats autour du film Demain. À chaque fois, ça a boosté le financement participatif ! Et tous les mois, on organise un café Buzuk au Ty Coz. Les gens connaissent le projet et il est bien accueilli. »

À Morlaix comme ailleurs, une nouvelle manière de penser les échanges est en marche et il semble que rien ne puisse l’arrêter.

 

Dimanche 24 avril, Assemblé générale de l’association Pour une monnaie locale en pays de Morlaix. De 17h à 19h, à la salle du cheval blanc, à Plourin-les-Morlaix.