1

Participez à une création de sentier et à une découverte des landes et tourbières de Centre Bretagne

Organisé par l’association Al’Terre Breizh et AMV, l’objectif du projet est de créer un sentier de découvertes dans la magnifique réserve naturelle de 77 hectares de Lan Bern (à Glomel, en Centre Bretagne).

Ce week-end sera l’occasion de découvrir les richesses tant historiques que naturelles du site et d’expérimenter une vie collective respectueuse des équilibres écologiques et humains.

Ouvert aux personnes de tous âges et de tous horizons, l’écovolontariat est source d’apprentissages et d’échanges. Il n’exige aucune compétence particulière.

 

 

Renseignements et inscriptions :

Association Al’Terre Breizh au 09 72 37 18 24 ou contact@alterrebreizh.org

 

Plus d’infos

http://www.alterrebreizh.org/pdf/Fiched%27infoChantierGlomel.pdf 

 

 

 

 




Usagers de la mer, Citoyens, nous avons besoin de votre aide de toute urgence !

Malheureusement, malgré l’opposition de l’ensemble des élus des 13 communes du littoral, de 80 % de la population, de la mise en place du collectif associatif du Peuple des Dunes du Trégor (dont Longitude 181 Nature fait partie), des avis négatif de l’IFREMER, d’études d’impacts quasi inexistantes en totale contradiction avec la loi et je vous passe les détails….
Le dossier est toujours d’actualité sur le bureau du Ministre du redressement productif en attente de signature de l’ autorisation d’ exploitation minière pour 400 à 600 000 T annuelles (l’équivalent en volume de la Tour Montparnasse) sur 20 ou 30 ans par 35 m de fond !!!

Nous nous sommes rendus à Trébeurden afin de nous rendre compte par nous-même de la situation et de l’implication locale. Nous pouvons vous assurer que celle-ci est exemplaire et en complète cohérence avec la philosophie de Longitude 181 Nature. En effet, tous les métiers de la Mer sont représentés et ensemble pour exprimer leur détermination à protéger cet espace marin en tant que bien commun, et même les agriculteurs, premiers utilisateurs de ce sable coquiller pour amender leurs sols trop acides sont solidaires car estimant, et je les cite, "que la terre ne peut vivre au détriment de la mer". Ils travaillent d’ailleurs, activement, à la mise en place d’ autres solutions comme, par exemple, l’ utilisation de la coquille de crépidule, ce coquillage envahisseur déstabilisant le biotope marin, ou les déchets des conchyliculteurs et ostréiculteurs… quoiqu’’ il en soit je vous renvoie au site www.lepeupledesdunes.com pour plus d’ informations et de documentations.

Le contexte posé, quelle peut être votre action ?

N’ayant pu désamorcer la table ronde du 12 juillet, qui a réunie localement plus de 600 personnes, le ministère à programmé une réunion de "concertation" le 27 Août à Bercy à laquelle Longitude181 va assister, par ma présence, au sein du Collectif présidé par Alain Bidal. Nous souhaitons à cette occasion démontrer que le monde francophone de la mer et ses sympathisants, sait se mobiliser pour que le second pays au monde en superficie maritime soit un exemple pour la protection de cet environnement fragile et de sa biodiversité !

Lors de précédentes campagnes de ce type, les soutiens que nous avons obtenus nous ont permis de remporter de belles victoires en Mer d’Iroise, en Polynésie Française, pour le Parc National de Calanques, contre le finning des requins en Europe, pour l’inscription de cinq espèces de requins et de deux espèces de Mantas sur l’annexe II de la CITES, contre le référé du Maire de St Leu à La Réunion autorisant la chasse au requins dans l’Aire Marine Protégée,….
Ces victoires, c’est ensemble que nous les remportons, alors une fois de plus, nous avons besoin de votre soutien !

Vous trouverez donc en ligne une pétition à signer et partager au plus grand nombre! Rappelez-vous que pour la campagne Requins en Polynésie, nous avons pu réunir 40 000 signatures !!!! Nous devons prouver, comme pour le Parc National des Calanques, que la mer est l’affaire de tous et ne connaît pas les frontières! C’est un bien commun de l’humanité et nous avons la chance d’avoir les moyens juridiques de la défendre et d’exiger des politiques l’application des lois environnementales !

Nous savons que ce mois est le plus souvent un mois de vacances pour beaucoup d’ entre vous sur les plages, mais justement, c’est l’occasion de réfléchir, sur le sable ou pas, et se donner l’opportunité de toucher le plus grand nombre et de sensibiliser encore un peu plus ceux qui nous entourent!

Le temps presse…

 

Pour signer la pétition : www.petitionpublique.fr/PeticaoAssinar.aspx?pi=L181A
 




Efficacité des Plans Algues Vertes : un débat de qualité.

D’abord quelle confiance accorder à deux des trois syndicats agricoles et des élus qui peinent encore à reconnaître la toxicité des marées vertes ? D’où, que penser de cet appel au volontariat des acteurs essentiellement agricoles ? Aucune leçon n’est tirée des échecs des nombreux plans précédents, construits sur le même modèle.

Autre caractéristique

C’est l’aide individuelle avec l’argent public, mais une évaluation collective. Comme le dit si bien ce technicien de Saint-Brieuc : “Les engagements individuels pris dans la charte ne feront pas l’objet d’un contrôle en exploitation. Les services de l’Etat vérifieront au global si les objectifs sont atteints”. Ces plans inventent donc une forme d’irresponsabilité juridique, qui est toujours une forme d’impunité…

Pire encore!

L’un d’entre eux, celui de l’Horn-Guilec subventionne des actions, évaluées aussi collectivement pour atteindre en 2015 un taux de 64 mg/l de nitrates dans l’eau des rivières, soit une norme illégale. Plutôt que de faire appliquer la loi, l’Etat subventionne donc des actions illégales…

Enfin, sauf pour la Baie de Locquirec…

ce sont les Chambres d’Agriculture, largement impliquées dans cette pollution de l’eau, juges et parties, qui encaisseront l’essentiel des aides publiques pour les conseils aux exploitants par le biais de leurs techniciens.

Comme chaque intervenant était limité à 30 minutes de parole, cela a largement laissé le temps à la salle de réagir. Les questions ont fusé. Sur la toxicité des marées vertes et le déni de beaucoup encore aujourd’hui. Sur les études qui démontrent toutes la responsabilité du nitrate agricole, études contestées par un “scientifique” qui publie plus dans la presse agricole que dans la presse scientifique. Sur un procédé naturel de dénitrification par le fer. Sur le délai de 2027 pour attendre seulement une réduction de la pollution.

Sur le coût de l’opération de ce plan assumée à hauteur de 1 2980 000 euros seulement par la filière agricole. Sur la perte de sable dans le ramassage des algues, que n’assume pas d’ailleurs le Syndicat Mixte du Trégor. Sur le comportement de citoyen que chacun doit avoir en consommant responsable. Sur les mesures gouvernementales qui favorisent des épandages de lisier encore plus importants et contrecarrent les mesures préconisées dans ce plan. Cette liste des questions n’est pas exhaustive. Chaque intervenant y a répondu en fonction de ses engagements, avec le réel souci de l’écoute de l’autre.

Il en ressort finalement :

deux approches différentes de la résolution de cette pollution. La première incarnée par Guy Pennec et Yann Binaut témoigne d’une confiance renouvelée aux acteurs de la filière agricole à qui il ne faut pas imposer des mesures mais la convaincre de leur bien-fondé. La deuxième, défendue par Yves-Marie Le Lay pose d’abord la priorité à la loi. Que l’Etat fasse appliquer d’abord la directive nitrate, consignée dans le code de l’environnement. Dans d’autres domaines la loi s’applique. Pourquoi pas ici ? Maintenant, rien n’interdit que cette application se fasse en concertation avec le monde agricole. Si on veut atteindre l’optimum environnemental, c’est bien avec lui qu’il faudra assurer l’équilibre de la fertilisation azotée de chaque parcelle, en passant vraisemblablement par des expérimentations.

Si chacun a apprécié la qualité des échanges, en ces périodes de torpeur estivale, ce débat a paru visiblement trop sérieux à Messieurs les Préfets ou leurs représentants, Monsieur le président du Comité de la Lieue de Grève, Monsieur le député de Morlaix, tous invités et tous absents, seul le dernier étant excusé. Visiblement aussi trop sérieux pour la presse papier invitée et dont l’annonce de cette manifestation dans les colonnes de leurs journaux a été très discrète. Comme si la chronique des plages se réduisait plus à celle des chiens écrasés qu’à celle d’un cheval intoxiqué en 2009…

Fort heureusement aujourd’hui internet, réseaux sociaux, journaux numériques répondent de mieux en mieux à cette demande d’information sur des thèmes qui concernent tous les citoyens. Mardi dernier, le public invité par ce biais est ressorti satisfait, avec des éléments pour se forger lui-même son opinion sur le sujet. N’est-ce pas l’essentiel ?




« Les fonds marins bretons sont aussi colorés que dans les tropiques ! »

En quoi consiste le métier de plongeur scientifique ?

La plongée scientifique est un outil qui permet de prélever des animaux, des plantes, pour des études scientifiques. Mais cela sert aussi à implanter des outils de mesure qui permettent de donner des informations sur l’environnement marin : des courantomètres, des houlographes, des appareils de mesure d’oxygène…Toute sorte d’outils utilisés aussi bien en chimie qu’en biologie.

Qu’est-ce-qui vous a donné envie de faire ce métier ?

L’envie de travailler sous l’eau ! Et ce, depuis tout petit. J’ai toujours été à l’aise dans l’eau, et ça m’a rapidement plu de travailler en milieu aquatique. Peut-être parce qu’on est un peu seul, et qu’on n’a personne au dessus de son épaule qui surveille…Et l’univers marin est tellement passionnant !
Au départ, je ne voulais pas forcément exercer dans le milieu scientifique, mais j’ai fait le tour de toutes les domaines où il est possible de plonger : le milieu militaire, celui des travaux publics, de l’animation dans des bassins…Et la plongée que je fais actuellement dans le cadre du CNRS me comble car les tâches sont très variées.

 
Quels sont les liens entre la protection de la biodiversité et le fait d’être plongeur scientifique ?

Il y a des études auxquelles on participe qui sont utiles pour définir une « carte » d’un milieu, savoir si il est riche, appauvri, détruit…On y participe par la plongée, par la prise d’images, des prélèvements…C’est le côté « technique ».
Nous collaborons aussi avec toutes les tutelles de protection de l’environnement en France, que ce soit l’agence des aires marines protégées, les parcs naturels marins, les réserves naturelles, notamment en Bretagne. La plongée scientifique sert alors soit à illustrer, soit à prélever, soit à avoir un regard précis sur cette biodiversité marine, notamment bretonne.

 
 
Justement, quel regard portez-vous sur les fonds marins bretons ?

On considère souvent l’eau bretonne comme austère, un peu verte et de fait, glauque…mais finalement quand on prend le temps de bien regarder, on s’aperçoit que les fonds marins bretons sont particulièrement colorés. Autant que les milieux tropicaux ! Il y a beaucoup de choses à y découvrir. Je m’y attelle, j’essaie de montrer qu’ils sont très intéressants à explorer.

 
Quelle est la chose la plus extraordinaire qui vous ayez observé en plongeant ?

Il y a des endroits qui me font toujours rêver, notamment l’Antartique. C’est un endroit exotique, très coloré. L’agencement des espèces y est complètement différent. Souvent, on a des «schémas-type », on sait qu’on va retrouver des reliefs avec une répartition précise d’animaux. Mais en Antartique, c’est comme si on remettait les compteurs à zéro. C’est une autre planète ! On ne s’y sent pas à sa place, c’est tellement froid et dur de plonger là-bas que tout devient extraordinaire.
L’autre endroit qui me fait rêver est en Papouasie, côté Indonésien. Il y a là-bas aussi une biodiversité d’une richesse incroyable.

 

 

 

           

 




Pierre Mollo : « Le plancton est à la base de tout »

Que peut-on dire, à l’heure actuelle, sur la situation de la biodiversité marine, et plus particulièrement du plancton ?

Il faut savoir que la biodiversité marine doit tout au plancton. Sans plancton, il n’y a rien, il est à la base de tout. Il est l’origine de la vie sur terre, et s’est formé dans des conditions extrêmes, il y a 3,5 milliards d’années. Il faut qu’il soit de qualité, et diversifié, pour qu’il y ait une grande biodiversité. C’est un élément fondamental.
Chaque fois que se produisent des événements naturels, de type éruptions volcaniques ou autres, on a une perturbation du plancton, et donc de la biodiversité qui en découle. Dans ces cas là, on n’y peut rien. Mais certaines fois, les actions humaines sont les responsables. Par exemple quand les hommes commencent à utiliser des pesticides pour les cultures ou le jardin. On fait entrer dans le sol des éléments chimiques, qui, avec le ruissellement des eaux, vont atteindre la mer. Des « micro-traces », c’est-à-dire des traces infimes de ces pesticides, vont avoir des effets sur le plancton.

Est-ce qu’on constate déjà une perte de plancton sur nos côtes bretonnes ?

En Bretagne, nous avons encore la chance d’avoir un écocysystème qui ne fonctionne pas trop mal. L’Océan Atlantique est grand, et on constate beaucoup de brassage de l’eau. Ce qui est moins le cas dans d’autres zones, comme en Méditerranée par exemple. Mais cela ne va peut-être pas durer. Il faut d’ores et déjà qu’on songe à l’état de l’eau qu’on laissera à nos petits enfants.
Selon moi, si il y a moins d’espèces sur le littoral aujourd’hui, c’est davantage lié à l’utilisation des pesticides, qui agissent directement sur l’état du plancton, qu’à la surpêche.

Etes vous optimiste pour l’avenir de la ressource plancton ?

Il y a 10 ans, j’étais moins optimiste. Mais depuis, on voit que les citoyens commencent à entendre parler du plancton et de son importance. Il joue un rôle essentiel dans notre vie, notre alimentation, et même notre respiration ! Avec la mise en place dewww.observatoire-plancton.fr/ l’observatoire citoyen du plancton, on sent que les choses bougent, que les citoyens se réapproprient ce monde de l’invisible. On parle encore beaucoup du plancton responsable des marées vertes, des cyanobactéries…Et si on parlait davantage du « bon » plancton ? Il faut que les citoyens puissent apprendre à connaître la fragilité des écosystèmes, des milieux, pour interpeller notamment les élus sur l’importance de ces micro-organismes.

 

Plus d’infos

/www.observatoire-plancton.fr/

Le programme détaillé de la journée du 16 mars organisé par l’Institut de Silfiac est disponible sur le site de l’institut
 




L’actualité de l’expédition Tara Oceans Polar Circle

Depuis le départ de Lorient le 19 mai, la première partie d’expédition s’est très bien déroulée avec une remise en place sans encombre de tous les systèmes de prélèvements ainsi qu’une mise en route des appareils qui ont été rajoutés depuis la dernière expédition Tara Oceans.

Après avoir quitté la Bretagne

Tara a zigzagué volontairement dans l’Océan Atlantique et a fait de courtes escales à Tromso (Norvège) et Mourmansk (Russie). Ces deux derniers mois la météo a été incroyablement clémente (l’équipe a même eu 30°C à Mourmansk). Ces conditions ont donc permis de réaliser une vingtaine de stations de prélèvements, courtes ou longues de très bonne qualité.

Depuis sa dernière escale à Mourmansk, à la fin du mois de juin, Tara est monté tout droit vers le Nord-Est. L’équipe de 14 marins et scientifiques présentement à bord est passé en 24 heures, d’une navigation dans les eaux atlantiques à une navigation dans les eaux polaires et donc de l’été à l’hiver !

En début de semaine

la première station scientifique en lisière de banquise a ainsi pu être réalisée pendant plus de 24 heures. L’équipage a échantillonné du plancton visiblement extrêmement abondant dans un véritable champ de glace. A cette occasion un ours polaire et un phoque ont même fait leur apparition ! Le contenu de l’écosystème marin est très différent d’une station scientifique à une autre, ce qui rend les travaux particulièrement intéressants.

Mais aux pôles, jamais rien n’est écrit.

La suite des prélèvements va dépendre de la météo et de la fonte de la glace… « Les choses sérieuses ont commencé ! », précise Etienne Bourgois, président de Tara Expéditions. La prochaine grande étape de l’expédition devrait avoir lieu quand Tara passera le cap Tcheliouskine (Russie). Il s’agit du lieu le plus au Nord du continent eurasiatique et le plus souvent bloqué par la glace dans ce passage du Nord-Est.

« Quoi qu’il en soit ce que nous faisons et ferons en sciences dans cette partie du monde est réellement novateur et contribuera à la connaissance de cet océan, à un moment crucial ! L’Arctique est le témoin direct des changements climatiques sur notre planète. » selon Etienne Bourgois.