1

Des cours pour tous les goûts avec les Moocs

Moocs (Massive Online Open Courses) ou Clot (Cours en ligne ouvert à tous) en français. Derrière ces acronymes un peu particuliers se cache une réalité simple : des cours, ouverts à tous, gratuits (en général), disponibles sur internet, interactifs et collaboratifs. Les premiers Moocs ont été initiés par les grandes universités américaines (Standfort, MIT…) à la fin des années 2000. De fil en aiguille, c’est ainsi plus de 80% des établissements outre-atlantique qui proposent aujourd’hui des cours en ligne. La France commence à se lancer aussi dans l’aventure, avec notamment la mise en place en 2013 de la plate-forme Fun (France Université Numérique), lancée par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche, regroupant des Moocs issus d’universités ou grandes écoles françaises ou francophones.

Une dizaine sont actuellement ouverts aux inscriptions, dans des domaines très variés : criminologie, sciences politiques, informatique, gestion…A noter également, quelques Moocs consacrés au développement durable, comme le mooc « économie circulaire et innovation », ou encore celui intitulé « des rivières et des hommes », qui s’intéresse à la préservation durable de la ressource eau. Des universités et écoles bretonnes développent également leur Moocs. C’est le cas de Telecom Bretagne par exemple, qui propose un cours d’introduction au réseaux de téléphonie mobile, qui vient de débuter. Il est possible également désormais d’apprendre le breton en ligne, grâce au mooc proposé par Edubreizh.

 

Des avantages, mais aussi des limites

 

Les Moocs peuvent s’avérer être une solution pour compléter sa formation professionnelle, ses connaissances, ou tout simplement pour assouvir une passion. Accessibles gratuitement, ils permettent l’accès au plus grand nombre, le numérique facilitant cette possibilité. Chacun peut suivre à son rythme les cours qui restent en ligne pendant toute la durée de la formation. Des cours qui sont dispensés sous forme de vidéos, avec des quizz afin de tester ses connaissances. Des forums sont également créés, afin que les étudiants communiquent entre eux, ainsi qu’avec les professeurs.

Un système bien pratique, mais qui inquiète certains acteurs du monde de l’éducation. Un collectif anti-Mooc a même vu le jour. En cause : la peur de voir les cours sur le web prendre le pas sur les cours « traditionnels ». Quid du métier d’enseignant ? Les élèves ne deviendront-ils à terme que des présences derrière des écrans, parfois situés à l’autre bout du monde ? Toutes ces questions agitent le monde de l’éducation. D’autant plus que les moocs, qui peuvent délivrer une certification en fin de cursus, connaissent un fort taux d’abandon et d’échec : ils frôlent les 80% dans certains cours…A noter également, le nombre d’heures de travail nécessaire chaque semaine. Ils sont généralement indiqués au moment de l’inscription, et peuvent varier entre une ou plusieurs, suivant les cours choisis, qui nécessitent aussi parfois un niveau pré-requis (en informatique par exemple). Autant de paramètres à prendre en compte avant de s’inscrire !

 

 

Pour en savoir plus

https://www.france-universite-numerique-mooc.fr

http://mooc-francophone.com/

http://www.liberation.fr/societe/2013/12/26/mooc-une-etape-vers-la-privatisation-des-cours_969050

http://blog.educpros.fr/matthieu-cisel/

 

 




Pays de Morlaix : En route vers le Buzuk !

Le Buzuk, c’est le projet de citoyens du Pays de Morlaix qui souhaitent redonner du sens à leurs échanges grâce à une Monnaie Locale Complémentaire (MLC).

Le buzuk c’est à la fois le nom breton du ver de terre qui aère, enrichit, et fertilise nos sols et celui du ver noir que les pêcheurs aiment à accrocher au bout de leur hameçon. Le Buzuk fait sens dans ce pays situé entre terre et mer, entre Armor et Argoat.

Une monnaie locale, comme le Buzuk, c’est un moyen de paiement légal complémentaire à l’euro qui permet de relocaliser les échanges, de donner plus de sens à notre consommation, de remettre la finance au service de l’économie réelle, de soutenir et mettre en lumière les pratiques respectueuses de l’environnement et de l’Homme.

Petit à petit, le Buzuk creuse son sillon dans le Pays de Morlaix. Aujourd’hui, une dizaine de citoyens a rejoint le collectif, et une quarantaine de commerçants et/ou associations du territoire ont signalé leur volonté d’accepter la future monnaie locale : bars, magasins de producteurs, maraîchers bio, ferme équestre, crêperie, boulangerie…Prochaine étape : la création des billets. Afin de récolter des fonds, une opération de financement participatif vient d’être lancée sur internet. Objectif : atteindre 5000 euros, afin d’imprimer 6000 billets. En attendant, l’équipe continue de continue de communiquer sur le projet et de sensibiliser le public, en étant présents sur les événements du secteur et en organisant des réunions d’informations et ciné-débats.

 

Pour participer au financement de l’impression des billets du Buzuk, rendez-vous sur la page du projet sur la plateforme Ulule.

 

 

Plus d’infos

https://monnaiepaysdemorlaix.wordpress.com/

 




La mer déchainée à Primel-Trégastel (29)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 




Ecotaxe : les réactions

La Fnaut (Fédération Nationale des Associations d’Usagers de Transports) :

"La FNAUT peut admettre que des difficultés techniques aient amené le gouvernement à reporter à deux reprises la mise en oeuvre de l’écotaxe poids lourds. Mais la nouvelle suspension, en l’absence de tout effort pédagogique, est consternante."

 

Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et pour l’Homme :

"Céder aujourd’hui face à une contestation limitée sur une mesure votée à la quasi-unanimité en 2009, c’est délégitimer le dialogue environnemental. Ainsi la fin de la taxe kilométrique poids lourd n’est qu’un symptôme de l’incapacité du gouvernement à porter une vision claire et partagée de la transition jusque dans les filières, dès lors qu’elle se heurte à des intérêts spécifiques et de court terme. "

 
Pierrick Massiot, Président de la Région Bretagne

"Le Premier Ministre et le Gouvernement, en entendant les messages émis par les Bretons, font preuve de lucidité et de courage. L’apaisement qui doit résulter de cette main tendue va permettre d’instaurer le dialogue dont la Bretagne a besoin. L’écotaxe ne doit pas être un écran de fumée. Comme nous l?avons déjà fait, nous appelons les principaux responsables économiques et sociaux de la Bretagne à travailler avec
nous à l’élaboration du Pacte d?Avenir pour la Bretagne, clés de mutations économiques indispensables que nous devons construire et promouvoir ensemble."

 
Pierre Maille, Président du Conseil Général du Finistère

"Le Premier Ministre a décidé de suspendre la mise en oeuvre de l’écotaxe sur l’ensemble du territoire national. C’est une décision sage et courageuse dont je me réjouis. Il a pris acte que ceux qui ont créé cette taxe n’ont ni anticipé son impact, ni précisé ses modalités d’application."

 

Union Démocratique Bretonne (UDB)

"La mobilisation bretonne a payé pour faire admettre au gouvernement que l’éloignement de la Bretagne des lieux de consommation était pénalisant pour une grande partie de son économie. Le projet d’écotaxe conçu par la droite de façon « hors sol » est incompréhensible et sa mise en œuvre injuste en l’état. Le gouvernement a décidé de suspendre l’écotaxe, pour autant, la question demeure entière quant aux moyens à mobiliser pour développer des modes de transports alternatifs au tout camion, notamment le fret ferroviaire et le cabotage en Bretagne."




NDDL : Le parlement européen sous pression

Pour Sandrine Bélier, députée européenne des Verts/ALE, en charge du dossier :
« Après des mois d’attente, les Présidents des groupes parlementaires devaient valider la demande de la Commission des Pétitions, au sein de laquelle je siège, d’envoyer une délégation sur le terrain. Pure formalité administrative transformée en décision politique abusive, le veto des socialistes alliés aux conservateurs européens vient confirmer l’acharnement à vouloir bloquer toute investigation européenne sur le projet. Cette décision est injustifiable alors que la Commission des Pétitions mène de concert avec la Commission européenne une enquête afin de s’assurer que ce projet ne contrevienne pas au droit de l’Union européenne. »

 "Ce grand projet inutile doit être abandonné"

L’eurodéputée ajoute : « La visite devait faire suite à la nouvelle audition qui aura lieu au Parlement européen le 17 septembre. Cette réunion sera consacrée à la présentation des conclusions de la Commission européenne par son Directeur Général à l’Environnement en présence des pétitionnaires et de l’État français. Elle se prononce sur toutes les infractions au droit européen qui ont été soulevées. Face aux lacunes et imprécisions juridiques des réponses successives de l’État français, il me paraît certain que la Commission européenne conclue à l’infraction par le projet de plusieurs directives et règlements européens. »

Sandrine Bélier conclut : « Les freins et pressions qui pèsent sur l’enquête menée par les élus européens témoignent d’un profond irrespect pour les principes de transparence et de représentativité des élus européens et porte atteinte à l’image du Parlement européen. Aux côtés des associations et des citoyens mobilisés, les écologistes européens restent mobilisés afin que les autorités françaises n’interfèrent pas dans l’enquête européenne et admettent que ce grand projet inutile doit être abandonné. »