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Objectif : zéro déchets !

C’est le 22 novembre dernier que Gaëlle Le Reun, jeune bretonne d’une trentaine d’années basée en Ille-Et-Vilaine près de Combourg, décide de se lancer dans le « Zéro Déchets ». « J’ai lu ce jour-là un article sur une famille américaine, la famille Jonhson.  Ce couple et leurs deux enfants vivent depuis 3 ans sans générer de déchets », raconte Gaëlle. « Ca a été un vrai déclic ! », se souvient la jeune femme. Déjà adepte du bio et des cosmétiques maison, Gaëlle a alors décidé de s’engager vers le « zéro déchets » à domicile, où elle vit avec son fils en garde alternée.

Achat en vrac et avec ses propres contenants

Mais concrètement, comment fait-elle ? Gaëlle, déjà sensibilisée à l’importance de réduire ses déchets, explique que la démarche « n’a pas trop été compliquée à mettre en place ». « Le plus important est de réfléchir à sa consommation en amont », précise-t-elle. Ainsi, Gaëlle ne va plus faire ses courses au supermarché. Elle privilégie les achats directs aux producteurs locaux, et le recours au jardin potager. « Je me suis organisée avec certains producteurs », commente-elle. « J’ai ainsi trouvé une agricultrice qui vend au marché de la crème fraiche, du fromage et du lait, et qui est d’accord pour que j’amène mes contenants », raconte la jeune femme, qui préfère également les achats en vrac pour les céréales, pâtes, et même la lessive et le liquide vaisselle ! Gaëlle pratique également le compostage, qui va alimenter la terre de son potager.
Les efforts semblent porter leurs fruits, puisque Gaëlle n’a produit que 1,2 kilos de déchets recyclables (poubelle jaune) du 13 décembre au 15 février, et 2,4 kilos pour les déchets « tout venants », entre le 5 janvier et le 10 février 2013. Une réduction assez conséquente quand on sait que chaque français produit en moyenne 374 kilos de déchets par an ! La jeune bretonne poursuit sa démarche, et tente aussi de sensibiliser les autres, via notamment la création d’une page facebook « Objectif Zéro Déchets Bretagne », véritable carnet de bord où elle livre et astuces. Elle compte d’ores et déjà 130 fans !

 

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La page facebook de Gaëlle




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Smart Grid : une première française dans le Morbihan

Pouvez-vous expliquer en quoi consiste exactement un smart grid, et en l’occurrence, ici, un building smart grid ?

Henri Le Breton : Smart grid veut dire réseau intelligent, ce qui correspond à la connaissance et la maîtrise que l’on peut avoir de ces réseaux. Building smart grid revient à appliquer la notion précédente à l’échelle d’un bâtiment.

Pierre Tabary : Un smart grid est un réseau intelligent, qui change de configuration en fonction de la disponibilité et/ou du prix de l’énergie électrique. Un building smart grid est un bâtiment qui sait s’intégrer dans un réseau intelligent.

Quel est l’objectif d’un tel système ?

P. T : Un tel système permet de diminuer les coûts énergétiques et d’alléger la charge que représente un bâtiment comme le siège du SDEM sur le réseau de distribution électrique. Il offre également la possibilité de pallier les éventuelles défaillances du réseau électrique. Et nous pouvons ainsi tester la pertinence de la solution afin d’être capable de déployer sur de nombreuses installations semblables.

H.L.B : Au-delà de l’optimisation des coûts énergétiques, il s’agit avec le Bulding Smart Grid, d’éviter, par effacement du bâtiment, des renforcements de réseaux.

 

Comment cela fonctionne-t-il concrètement ?

P.T : Le bâtiment peut produire et stocker de l’énergie électrique. En fonction de certains paramètres, il peut consommer l’énergie du réseau, sa propre énergie, voire même réinjecter l’énergie stockée sur le réseau (à l’étude). Il peut également être isolé du réseau et être autonome en énergie pendant une durée de deux heures, si le réseau d’alimentation normal fait défaut.

H.L.B : Le bâtiment peut donc s’effacer du réseau électrique pendant la pointe de consommation électrique. La multiplication de l’opération peut donc conduire à une diminution de cette pointe.

 

En quoi cette installation est-elle une première française ?

H.L.B : Il s’agit ici d’expérience réelle, dans un bâtiment en service, de stockage, production et consommation avec un syndicat d’énergies propriétaire du réseau électrique.

P.T : Le stockage à cette échelle (échelle « moyenne ») n’est pas utilisé aujourd’hui. On stocke soit de toutes petites quantités d’énergie, soit de très grosses quantités.

 
Quels sont les avantages ? Les inconvénients ?

H.L.B : Le Smart Grid permet d’éviter d’avoir à faire des renforcements de réseaux. Il permet aussi d’optimiser la consommation de l’énergie produite localement. Les inconvénients : il demandera une adaptation nécessaire à terme des textes réglementaires.

P.T : Le système permet de ne consommer qu’un minimum de réseau aux heures de pointe. Il utilise également au mieux une énergie qui n’est pas forcément produite  au moment où elle est nécessaire. Cela permet en outre d’être protégé contre les défauts du réseau. Le principal inconvénient réside dans l’installation, qui est plus complexe qu’une installation standard et plus coûteuse puisqu’il s’agit d’un projet pilote.

 

Plus d’infos

www.sdem.fr




Ils s’engagent pour nettoyer les plages

A quelques kilomètres du bourg de Santec, non loin de Roscoff, se situe le hameau du Dossen. Le lieu est connu pour sa plage de sable blanc, haut lieu du surf sur la côte du Nord Finistère. En cet après-midi de Mars, les averses laissent place à une jolie éclaircie et au vent. Le soleil chauffe le sable blanc, battu par les vagues. Un temps idéal pour les jeunes surfeurs venus avec leur club disputer une compétition. Ils ne sont pas seuls sur la plage aujourd’hui. Une grande tente blanche attire l’oeil, postée non loin de l’entrée du site. Il s’agit du point d’accueil de la Surfrider Foundation, association qui organise les Initiatives Océanes, une opération de sensibilisation et de ramassage des déchets sur les plages, tous les ans depuis 18 ans. A l’intérieur, Marie-Amélie Néollier, responsable du bureau breton de l’association, à Brest, s’active. Coiffée d’une casquette et d’un sweat-shirt de couleurs, elle coordonne l’événement. « Les initiatives océanes peuvent se dérouler toute l’année, mais la période phare se situe du 21 au 24 mars », explique-t-elle. « Chacun peut s’inscrire sur le site, et on peut ainsi organiser soi-même un nettoyage de plage. La Surfrider Foundation fournit des kits, avec affiches et sacs », poursuit-elle. Il y a ainsi environ 150 nettoyages par an rien qu’en Bretagne !

« 75% des déchets sont en plastique »

Pour le moment, un petit groupe se déplace sur la plage, armé de gants en caoutchouc et de sacs poubelles aux couleurs de l’événement. Il s’agit d’enfants des centres de loisirs de Morlaix et Santec, venus en voisins se familiariser avec le ramassage des déchets. Sous l’oeil vigilant de leurs animateurs et de la Surfrider Foundation, ils sont à l’affût de tout ce qui peut joncher le sable : canettes, sacs plastique, capsules, mégots.. « J’ai trouvé une bouteille d’eau vide! », lance un petit garçon, parti à l’exploration des rochers. « 75% de ce que nous ramassons est en plastique », commente Marion Ollivier, chargée de mobilisation chez Surfrider, qui suit le petit groupe. « Et on va trouver également beaucoup de déchets provenant de la pêche, comme des bouts de corde ou de filets, ou des restes de casiers. C’est logique, car la Bretagne est une région où cette activité est très pratiquée, et le rail de Ouessant est une grande zone de passage de bateau », ajoute-elle. Il est ainsi estimé que 80% des déchets présents sur les plages proviennent de la terre, 10% de la mer, et 10% sont produits directement sur les plages.

Le problème des « médias filtrants »

Hormis les insolites chaussures, coton-tiges, cartouches de fusil de chasse, ou…sous-vêtements qu’on peut trouver sur le sable et dans les rochers, d’autres petits morceaux de plastique rond attirent également l’oeil. Il s’agit de « médias filtrants ». « Ce sont de petits supports qui contiennent des bactéries, utilisés dans les stations d’épuration pour purifier l’eau », précise Christina Barreau, chargée de mission « Déchets aquatiques » au niveau national, pour Surfrider Foundation, qui s’est déplacée sur le terrain breton pour l’occasion. « On les retrouve sur la plage dès qu’il y a un débordement des eaux, un accident, ou quand la station d’épuration est mal adaptée », poursuit la chargée de mission. Ces « médias filtrants » arrivent ainsi en masse sur le littoral, notamment ici en Bretagne, mais surtout sur les plages du Sud de la France. « Le plastique est un véritable problème », déplore Christina, « En jetant des déchets dans la nature, les gens ne se rendent pas compte qu’ils vont atterrir sur la plage, à cause du ruissellement des eaux de pluie et du circuit des cours d’eaux », explique-t-elle. D’où le travail de sensibilisation réalisé auprès des enfants, à l’occasion du ramassage, auquel participe également Aurélie, venue en voisine de Plouigneau. Elle a chaussée ses bottes bénévolement pour donner un coup de main. « C’est la première fois que je participe à une opération de ce type », confie la jeune femme, un sac poubelle à la main. « Souvent, je me promène sur la plage, et je vois quantité de déchets que je ne ramasse pas, faute de sac… », avoue Aurélie. « Je suis allée visiter la page internet de la Surfrider Foundation, et j’ai vu qu’il y avait une opération à Santec, alors je suis venue. Cela me permet de découvrir comment un ramassage se passe, comment cela s’organise. Et j’en apprend aussi plus sur les déchets », confie-t-elle, tout en réfléchissant d’ores et déjà à « organiser elle-même un ramassage sur une plage ». Car c’est bien toute l’année que les citoyens peuvent s’engager et agir pour lutter contre la pollution des océans, grâce à des opérations de ce type organisées par des associations, ou pourquoi pas, par eux-mêmes !

 
Plus d’infos

www.surfrider.eu

www.initiativesoceanes.org

 

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