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Deuxième Gratiferia du Pays de Lorient

La deuxième Gratiferia (Marché gratuit) du Pays de Lorient aura lieu samedi 14 décembre, de 14 à 17h, impasse du Blavet à Lorient (56), organisée par le collectif "Autre(s) Horizon(s)" (Akwaaba Breizh , Atafai , Liorzhou , Sankofa tae kwon do Larmor Plage) , le mouvement Incroyables Comestibles Pays de Lorient , et le groupe de musiciens Sankofa et les Sandrofia.

Pour tout comprendre de l’événement, vous pouvez visionner la vidéo suivante :

 

 

 


…pour le moment autre(s) horizon(s) c’est …

 

– dons (objets , vêtements , jouets…) ou bénévolat à la gratiféria :
fano.perrin[AT]laposte.net
tiphainelb[AT]free.fr
nadegematteo[AT]hotmail.fr
https://www.facebook.com/ZoneDeGratui…

 

-vous inscrire sur facebook ….
passez- vous le mot …… merci
https://www.facebook.com/events/61122…

 

-jardin partagés liorzhou :
http://liorzhou.blogspot.fr/
gueho.yvonne[AT]gmail.com
 

-akwaaba breizh :
akwaababreizh[AT]free.fr
http://akwaababreizh.free.fr/
 

-atafai :
atafaifci[AT]aliceadsl.fr

-sankofa tae kwon do larmor-plage :
sandrofia[AT]hotmail.com

-sankôfa et les sandrofia :
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-incroyables comestibles lorient (pays de lorient) :
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Deuxième Gratiferia du Pays de Lorient

La deuxième Gratiferia (Marché gratuit) du Pays de Lorient aura lieu samedi 14 décembre, de 14 à 17h, impasse du Blavet à Lorient (56), organisée par le collectif "Autre(s) Horizon(s)" (Akwaaba Breizh , Atafai , Liorzhou , Sankofa tae kwon do Larmor Plage) , le mouvement Incroyables Comestibles Pays de Lorient , et le groupe de musiciens Sankofa et les Sandrofia.

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Deuxième Gratiferia du Pays de Lorient

La deuxième Gratiferia (Marché gratuit) du Pays de Lorient aura lieu samedi 14 décembre, de 14 à 17h, impasse du Blavet à Lorient (56), organisée par le collectif "Autre(s) Horizon(s)" (Akwaaba Breizh , Atafai , Liorzhou , Sankofa tae kwon do Larmor Plage) , le mouvement Incroyables Comestibles Pays de Lorient , et le groupe de musiciens Sankofa et les Sandrofia.

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Un « Beau Soleil » alternatif aux pesticides, pour la Permaculture et l’Agroécologie

 
 
Sylvaine Alnot et Grégory Roche ont acquis une terre familiale de 4000m² en 2011. Agriculture biologique, agroécologie, permaculture, agriculture sauvage, jardinage sol vivant, jardinage écologique (au) naturel… Autant de concepts novateurs sans usage de produits phytosanitaires, dont le couple veut s’inspirer pour redonner sa place à une nature autonome sur cet espace baptisé « La Pâture es Chênes.»
Des pratiques qui paraissent différentes dans leurs appellations mais qui s’inscrivent en fait dans une même dynamique. Le couple attache en effet une grande importance à l’utilisation de l’ensemble de ces méthodes respectueuses de l’environnement, afin de garder une ouverture d’esprit (et de coeur) à toutes les possibilités existantes dans la création de leur lieu de vie(s) où la biodiversité peut s’épanouir.

Un jardin 100% naturel, et un jardin forêt nourricier en devenir… © La Pâture Es Chênes

L’Humain et la Nature : À la recherche d’un équilibre harmonieux
 

L’espoir pour « La Pature es Chênes » est donc que leur jardin naturel devienne un jardin forêt, dans la mesure où l’équilibre des écosystèmes peut être trouvé. « Les gens ont peut-être du mal a s’imaginer une forêt dans un jardin, mais il est possible d’introduire et d’étager différents végétaux de potagers. » décrit Sylvaine. En effet : Jardin Forêt, kézako ?
Il s’agit d’une culture étagée de plusieurs végétaux nourriciers. Des arbres et arbustes de fruits et de baies, des légumes, des plantes aromatiques y sont notamment cultivées. Ce jardin peut produire le bois de chauffage nécessaire à l’habitat, mais aussi intégrer des ruches et de petits élevages (poules, lapins…), avec une organisation qui se veut intelligemment structurée pour une production avec peu d’entretien dans un système stable et durable : « Nous étions attirés par l’esprit du jardin forêt : au départ le travail humain est intense, mais l’idée est que le système devienne autonome. Toute l’année de 2011 nous sommes restés dans l’observation du milieu naturel, c’était une année de recherche avec un objectif nourricier à terme. Pour cela, nous avons utilisé la méthode de permaculture qui consiste à rechercher la connaissance de tous les écosystèmes en place, afin d’y être à l’écoute, de les analyser et de nous y adapter. Tout a été étudié en fonction de l’état du sol dans lequel différents paramètres sont en jeu : le vent, l’ensoleillement, notre altitude à 134 mètres, les pressions naturelles, les impacts humains… Nos actions s’inscrivent dans cette idée de départ qui est d’être en totale adéquation avec notre environnement, nous ne voulions pas créer de besoins inutiles » retrace Sylvaine.


Avril – novembre 2012 : potager en carré créé sur environ 400m² de pelouse d’agrément. © La Pâture Es Chênes

 

Le premier objectif est donc de ne pas utiliser de pesticides pour garantir la préservation de toutes formes de vie dans les sols, mais aussi de créer des systèmes indépendants en cherchant à limiter les dépenses d’énergies humaines et matérielles. Une véritable philosophie et une pratique agricole pour redonner du sens aux actions de l’être humain sur la Terre, ou plutôt avec la Terre. Pour cela, rien de plus simple que d’utiliser les fonctions de nos 5 sens : regarder, écouter, (res)sentir, toucher et … goûter !
« La différence gustative que l’on ressent entre les produits biologiques des grandes surfaces et ceux que nous récoltons est agréablement surprenante. » précise la co-créatrice de ce jardin… d’Éden ?

 


Découverte de la méthode de création des carrés potager sur pelouse. © La Pâture es Chênes


Grégory présente la méthode de culture sur butte du jardin mandala © La Pâture Es Chênes

Une envie de transmettre et des projets grandeur Nature
 

 
À l’occasion de la 9e édition de la Semaine pour les alternatives aux pesticides, Sylvaine et Grégory donnent libre accès à leur jardin 100% naturel « La Pâture es Chênes » à Hénon le 29 et 30 mars 2014 de 14h à 18h, et font découvrir toutes les possibilités à mettre en oeuvre pour réaliser des cultures harmonieuses pour l’humain et son environnement :

« Nous invitons le public afin de lui faire découvrir et de lui transmettre ce rapport que nous entretenons avec l’habitat et avec nous-même, dans l’idée d’un développement personnel. Pour cela notre jardin est ouvert afin de tester et déguster les produits. Grégory s’occupe plutôt de l’évolution du milieu et de l’habitat, de mon côté je souhaite développer des activités culturelles et pédagogiques : en ce sens, l’objectif est de ramener la vie dans la terre et entre les gens.
Durant les portes ouvertes, nous allons proposer diverses activités : des ateliers culinaires, des informations sur la santé par la nourriture, des stages de permaculture et d’agroécologie. Ces activités diverses présentent des alternatives écologiques et sociales conviviales : le contact avec la terre et nos cinq sens nous semble être un retour à l’essentiel en se désencombrant de l’inutile. Cette envie de transmettre nous habite car nous aimerions permettre à tout le monde de manger mieux. Soyez donc nombreux à venir découvrir tout le potentiel que la nature est prête à nous offrir ! » déclare Sylvaine, en précisant également que « la création d’une structure associative pour La Patûre es Chênes est en cours suite aux nombreuses demandes de stages et d’accueil des personnes. »

Se mettre en réseau est important pour le couple, qui est d’ailleurs en lien avec « les Colibris » et le « Collectif pour une Transition Citoyenne » à l’antenne de Saint-Brieuc. Des mouvements qui s’inscrivent dans une même dynamique de transition écologique et sociale qu’ils incarnent, tant dans leurs actions que dans leur présence au niveau local.

 


Le sol cultivé est enrichit  par de la matière organique avec un système inspiré de la « butte sandwich » © La Pâture Es Chênes

 

Pour en savoir plus

• Sylvaine Alnot & Grégory Roche
   La Pâture Es Chênes
   Beau Soleil, Hénon

   06 83 88 39 60

Portes Ouvertes le 29 et 30 Mars, de 14h à 18h

Internet : http://www.lapatureeschenes.fr/
https://www.facebook.com/patureeschenes?fref=ts

Sur la permaculture :

http://permacultureprinciples.com/fr/
http://www.foretscomestibles.com/
http://permaculturefrance.org/
http://www.colibris-lemouvement.org/agir/formations/agroecologie-permaculture

Sur l’agroécologie :

http://www.terre-humanisme.org/
http://www.fondationpierrerabhi.org/l-agroecologie.php
http://www.agroecologie-bretagne.com/
http://www.colibris-lemouvement.org/agir/formations/agroecologie-permaculture

• Le Mouvement des Colibris

• Le Collectif pour une Transition Citoyenne
 




Pénurie de candidats ou ostracisme corporatif ? (suite)

Des
présences d’un autre type.

Nombre
de témoignages récents, d’opérateurs très proches du terrain,
soulignent que, si on ne manque pas d’acteurs voulant s’installer et
vivre du travail de la terre, le contexte les empêche de concrétiser
leurs projets.

L’incipit
du « Livre noir des installations » précise que les
candidats ne manquent pas, bien que trop peu reussissent à franchir
le parcours du combattant de l’installation. Repères paysans,confirme qu’un courant non négligeable de transfuges du salariat
et de l’urbain alimente une paysannerie post-moderne, sans trouver,
toujours, de terres, ou alors à des prix qui les forcent à
abandonner leur projet. La Coopérative d’Installation en
Agriculture Paysanne des Côte d’Armor
reçoit de plus en
plus de demandeurs d’emploi, salariés en reconversion, cadres,
ingénieurs, désirant changer de vie, pour se lancer dans un projet
agricole. De même, en Loire Atlantique, où sur les 115 stagiaires,
accueillis, de 2012 à 2017, par la CIAP 44, 50 étaient en
reconversion professionnelle, non issus du milieu agricole. L’ADEAR
écrit (en 2018) : « Nous sommes sollicités, tous les jours par
des porteurs de projets innovants, voulant vivre de leur travail, sur
une petites ferme ». Sans oublier Formation bio Sainte Marte qui
prépare, chaque année, 120 candidats à l’installlation agricole,
en ayant de longues listes d’attente.

Ces
nouveaux profils font évoluer le métier d’agriculteur, même
lorsqu’ils manquent des connaissances indispensables.

Même
son de cloche chez des experts-chercheurs chevronnés; F.
Purseigle
(Agro Toulouse) explique : « Depuis une dizaine
d’années, le nombre d’installés étrangers au milieu agricole,
s’inscrivant dans la durée, ne cesse de s’accroître ». R.
Le Guen
(ESA Angers), intervenant, en 2018, à l’assemblée
générale de la FDSEA22 : « Il n’y a pas de crise de vocation
car le nombre de candidats extérieurs est très dynamique et
équivaut à ceux qui partent. Si demain on veut garder un tissu
rural vivant, il faudra certainement le développer ».

On
est frappés de retrouver dans le Rapport d’information de la
Mission commune sur le foncier agricole
(Assemblée Nationale,
Décembre 2018) nombre d’idées de l’appel des Marcheurs-CycloPaysan
(2011) et de suggestions-révendications que FADEAR et Confédération
paysanne avançaient, déjà, (lors du « premier congrès
national de l’installation progressive
 » Nimes, 1999).

Adapter
les régulations de l’installation devient indispensable car,
désormais, celles-ci menacent, non tant l’agriculture, comme
productrice de denrées, mais l’existence de la figure sociale du
paysan, comme producteur articulé à une société locale.

Au-delà
des artificialisations et de la rétention foncière (encore plus
considérable), il s’agit de moderniser la politique de structures en
déconstruisant le mythe de l’agrandissement1
qui facilite la spéculation, tout en interdisant les reprises;
d’empêcher que les formes sociétaires camouflent la propriété, de
contenir les
sociétés à vocation agricole,
le
travail agricole délégué,
prémices d’une agriculture de rente, de firme; de définir
l’agriculteur de façon à ne pas exclure des profils diversifiés,
au bénéfice de la mobilité sociale, professionnelle et d’emploi;
redonne à la terre une mobilité suffisante pour que des candidats,
motivés plus par un mode de vie, que par un revenu, puissent accéder
à cet outil de travail, quand bien même leurs modes de culture, de
commercialisation, d’existence s’écarteraient des normes
canoniques.

Il
va sans dire qu’un tel bouleversement ne pourra se faire sans une
détermination politique et des investissement aussi importants qu’il
a fallu déployer, entre 1964 et 1984, pour servir l’Indemnité
Viagère de Départ à 650 000 petits paysans âgés… pour
remembrer 12 millions d’hectares… pour effacer cette
« agriculture
sous-développée, refuge des vaincus « …
pour focaliser les exploitants productivistes sur la production
hors-sol de commodities destinées au marché global (viande,
bœuf, porc, lait, volaille de chair)… les noyer dans les emprunts,
les équipements, les intrants, dans cette agriculture gaspilleuse de
ressources et d’énergie… et renverser l’équilibre alimentaire
traditionnel, dans ce « tout protéines animales« , si
pernicieux pour la santé publique.

En
corrigeant les dérives endogamiques de la profession, il s’agit, en
somme, de refonder la politique foncière, non seulement, en fonction
d’une agriculture productrice de denrées pour le marché global,
mais aussi, en tant que pratique sociale, facteur de développement
local, catalyseur de communauté, de société, d’identité
territoriale, indispensables ferment pour la restauration du lien
urbain-rural.

Bibliographie.


FIA-AVENIR : Diagnostic
des fermes en installations progressives
.
Conféd, CEDAPAS 2001
<www.avenir5962.org/public/DocumentsAVENIR/DiagnosticsInstallations.pdf>


F. Lefebvre, M. Quelen : Le
dévenir des agriculteurs hors Cadre Familial.
ADASEA
2004.
<https://ec.europa.eu/eip/agriculture/sites/agrieip/files/synth_le_devenir_des_agri_hcf.pdf>


C. Kachkouch-Soussi : Agir sur le foncier pour une agriculture
durable et paysanne. Migrinter- Poitiers 2009
<www.agriculturepaysanne.org/files/Agir-sur-le-foncier-Claire-K.-Soussi-oct-09.pdf>


M-L. Soulier : L’agriruralite-entre-rève-et-realites. Un. Lyon
II; 2010

<www.memoireonline.com/03/11/4308/Lagriruralite-entre-rves-et-realites.html>


A. Kernaleguen : Comment
les agriculteurs hors DJA financent-ils l’installation ?

Montpellier
SupAgro 2011
<http://miramap.org/IMG/pdf/2010_A-Kernaleguen_Installations_Hors_DJA.pdf>


Livre noir de l’installation. Conféderation Paysanne 2012.

<www.confederationpaysanne.fr/sites/1/mots_cles/documents/LIVRE_NOIR.pdf>


Chambre agriculture Bretagne : Publics non issus du milieu agricole;
Besoins en formation professionnelle et accompagnement 2012

www.synagri.com/ca1/PJ.nsf/TECHPJPARCLEF/14592/$File/Publics-non-issus-milieu-agricole-resumé-fev%202011.pdf?OpenElement


ASP : Installation sans DJA (2012)
<www.orda-lr.org/IMG/pdf/installation_sans_dja_asp_etudes_2012.pdf
>


A. Choplin : Accompagnement et financements des
non-bénéficiaires de la DJA Supagro Montpellier 2013
http://web.supagro.inra.fr/pmb/opac_css/doc_num.php?explnum_id=1616


Repères paysans 2016. Organe des « Cafés paysans » de
Grenoble www.reperes-paysans.org


Actes des Assises de la Transition alimentaire, agricole et de la
pêche. Lorient, 2017


Les
néo-paysans, aubaine ou fléau pour l’agriculture ?
2017.

https://wikiagri.fr/articles/les-neo-paysans-aubaine-ou-fleau-pour-lagriculture-/14311

Transrural
initiatives. 15 MAI 2018 : L’installation
agricole atypique, avec ou sans aides ?

www.transrural-initiatives.org/2018/05/linstallation-agricole-atypique-avec-ou-sans-aides

Télegramme
11 Mai 2018 : Loudéac souhaite développer
le salariat agricole

www.letelegramme.fr/cotes-darmor/loudeac/agriculture-le-territoire-de-loudeac-en-mutation-11-05-2018-11955163.php

https://www.confederationpaysanne.fr/mc_nos_positions.php?mc=22

https://www.cyclopaysannpdc.net

http://www.assemblee-nationale.fr/15/pdf/rap-info/i1460.pdf

1
De 2010 à 2016, la taille des
exploitations a augmenté de 11 %, leur nombre à diminué de 12 %.




Des algues vertes à la biorégion : le bassin versant du Gouët

L’Institut Momentum* lance une nouvelle étude de cas : le bassin versant du Gouët dans les Côtes d’Armor en Bretagne

Par Inès Dejardin**

Eaux douces des sources, rivières, fleuves et torrents ou eaux saumâtres des littoraux, mers et océans, ce sont à leurs abords ou en leur sein que naît et se développe toute forme de vie. Qu’il s’agisse de microbes, de champignons, de plantes ou d’animaux, l’eau conditionne d’abord l’existence puis la pérennité de tout être vivant. Si certains peuples en ont gardé une conscience collective aigüe, nul doute que cette dernière s’est étiolée voir appartient désormais aux ancêtres de celles et ceux dont le quotidien est ancré au sein des sociétés thermo-industrielles. Au fur et à mesure que croît l’artificialisation de nos milieux de vie, l’eau s’éloigne de nos horizons communs et nous perdons non seulement la connaissance du fonctionnement de son cycle mais aussi la conscience de la non-abondance de la ressource qu’elle constitue.

Symptôme de la profondeur de cette perte de mémoire : la pollution que par endroit nous lui infligeons, jusqu’à la rendre insalubre, comme si nous allions même jusqu’à oublier qu’elle nous est vitale. Rappeler à notre conscience les liens tant biologiques que géographiques que l’eau établit entre les vivants, c’est rendre indéniables les solidarités et interdépendances qui les relient. C’est également un moyen de rompre avec l’anthropocentrisme exacerbé en donnant à voir depuis un prisme plus écocentré l’articulation de la vie et du vivre-ensemble entre humains, non humains et leur milieu.

Comment retracer les continuités hydrographiques à partir desquelles s’établissent et se façonnent les continuités humaines et écologiques ? Peut-être en pensant les territoires à partir des entités que constituent les bassins versants, réseaux hydrographiques arborescents qui, déployés entre une ligne de partage et de collecte des eaux, relient tous les écoulements à partir desquels l’eau de pluie converge jusqu’aux mers ou océans.

Le bassin versant du Gouët : métonymie de l’Anthropocène

Fleuve côtier de 47 kilomètres de long, le Gouët prend sa source au niveau de la Cime de Kerchouan et achève sa course au Port du Légué. Du Haut-Corlay à Saint-Brieuc tout en longeant ou traversant 14 autres communes situées dans les Côtes d’Armor (22), il façonne avec l’ensemble de ses affluents le bassin-versant du même nom. Quels sont les enjeux qui se nouent sur le territoire de 250km² dessiné par leurs méandres ?

Source du Goët. crédit photo : Inès Dejardin.

Le bassin versant du Gouët appartient au département des Côtes d’Armor qui est lui-même situé en Bretagne. Difficile alors de ne pas supposer qu’il partage les problématiques caractéristiques à cette région, haut lieu du productivisme depuis les années 1960, notamment concernant la question alimentaire. L’agriculture bretonne ? Un modèle agricole à l’intensivité démesurée, traduite par l’immense proportion de systèmes hors-sol – il y avait en 2015 « au moins deux fois plus de cochons que de bretons » (1) –, à l’origine d’une production alimentaire qui permettrait de nourrir 22 millions de personnes pour un territoire qui n’en compte que 3,3 millions (2) mais sur lequel de moins en moins mangent à leur faim – preuve en est l’augmentation de 70 % des volumes distribués par les banques alimentaires bretonnes au cours de ces deux dernières années (3).

C’est aussi l’un des lobbys agro-industriel les « mieux structurés d’Europe » (1), qui rend bien difficile toute remise en cause du système agricole dont les rejets massifs de phosphates et nitrates sont à l’origine du phénomène de marées vertes qui envahissent les plages, sur lesquelles « depuis la fin des années 1980, au moins quarante animaux et trois hommes se sont aventurés […], ont foulé l’estran et y ont trouvé la mort »1. In fine, un enchevêtrement d’enjeux écologiques, de santé publique, de justice sociale et climatique qui se heurtent à une omerta vertigineuse. Sur le périmètre des 32 communes constituant la Communauté d’Agglomération de Saint-Brieuc et au sein duquel est inclus le bassin versant du Gouët, le potentiel de consommation locale en fonction de ce qui y est produit a été calculé : la production de porc pourrait subvenir aux besoins de 5,5 fois plus de personnes (877 000) que celles que l’on y dénombre actuellement (156 652) (4). En effet, 95% de la SAU (Surface Agricole Utilisée) est vouée à l’élevage et près d’1/3 des exploitations adoptent un système hors-sol, qui témoignent d’un affranchissement des contraintes physiques du milieu.

Ce tableau, le bassin versant du Gouët en lui-même n’y échappe pas (grande proportion d’élevages – notamment laitiers – et de systèmes hors-sol). S’y ajoutent des pentes ainsi qu’un débit plus fort que les bassins versants qui le bordent et donc un phénomène de ruissellement accentué. Source pure en amont du bourg de Quintin, le Gouët draine à mesure de ses méandres les effluents agricoles : il contribue ainsi grandement aux marées vertes qui touchent la Baie de Saint-Brieuc une fois ses eaux jetées dans le port du Légué (5).

Un territoire où se nouent des enjeux spécifiques en termes de résilience et de vulnérabilité

Les moyens dont nous subvenons à nos besoins alimentaires sont très révélateurs des rapports qu’en tant que société nous entretenons tant les uns avec les autres qu’avec le vivant non-humain. L’agriculture est tout autant un puissant facteur de transformation et d’occupation des paysages qu’une traduction du rapport que nous entretenons à notre propre milieu de vie. Le modèle agricole précédemment décrit est ainsi à lui seul révélateur des déséquilibres inhérents au capitalisme néo-libéral des sociétés occidentales dans lesquelles il s’inscrit : anthropocentrisme omniprésent et rapport démesuré à la production ainsi qu’à la consommation qui conduisent à l’épuisement des ressources et à la destruction massive des écosystèmes et de la biodiversité qu’ils renferment, au nom de la croissance du PIB et de la compétitivité sur les marchés financiers.

Symptôme du dépassement de la capacité de charge de la planète, la température moyenne à la surface du globe a augmenté de + 1,1 °C par rapport au début du XXe et parmi les neuf limites planétaires établies par Natacha Gondran et Aurélien Boutaud, le seuil critique de 63 TgN/an (téragrammes ou millions de tonnes) relatif au cycle biogéochimique de l’azote a d’ores et déjà été amplement dépassé puisque l’on atteint aujourd’hui 150 TgN/an (6). La perturbation de ce cycle biogéochimique à échelle mondiale entrave fortement la résilience des écosystèmes à faire face aux effets du changement climatique mais les sociétés thermo-industrielles font preuve d’une réelle inertie vis-à-vis du sujet, comme le traduisent les vives tensions politiques et sociales auxquelles font face les Pays-Bas – deuxième exportateur mondial de produits agricoles et agroalimentaires – dans le cadre de l’application de leur « Plan azote » (7).

Au-delà du taux de CO2 atmosphérique, ce sont aussi les concentrations de nitrates dans les cours d’eau et les taux d’H2S (hydrogène sulfuré) dégagés par les algues vertes en putréfaction qui inquiètent les habitant.e.s du bassin versant du Gouët. Réel problème de santé publique et signe d’une rétroaction d’ordre anthropocénique, les marées vertes causées par l’agriculture intensive menacent également plusieurs continuités écologiques au sein de la Baie de Saint-Brieuc. Elle abrite la plus grande Réserve Naturelle de Bretagne, reconnue comme zone humide littorale d’intérêt international du point de vue ornithologique du fait de sa localisation sur l’axe de migration Manche-Atlantique : 40 000 oiseaux viennent chaque hiver s’y poser. Au fond de l’Anse d’Yffiniac, des prés salés, écosystèmes intertidaux aussi rares que fragiles qui représentent moins de 0,01% de la surface du globe (8) ; dans l’estuaire du Gouessant, situé lui aussi en zone protégée, des dizaines de milliers de m3 d’algues toxiques accumulés1. Autre continuité écologique, cette fois-ci rompue : celles des salmonidés migrateurs pour qui le barrage de Saint-Barthélemy sur les eaux du Gouët constitue un obstacle infranchissable, et qui voient par ailleurs leur passage contrarié dès l’écluse du port du Légué (9).

En Bretagne, l’agriculture est également responsable de 20% des prélèvements en eau (10), ce qui rappelle qu’au-delà de l’enjeu qualitatif de l’eau existe aussi l’enjeu quantitatif. Le bassin versant du Gouët est inclus dans le SAGE (Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux) de la Baie de Saint-Brieuc et occupe sur ce périmètre – qui compte en tout cinq bassins versants – une place cruciale : environ 70% du total des prélèvements nécessaires à la production d’eau potable ont lieu au niveau de l’une de ses retenues. Par ailleurs, 90% sont effectués au niveau des eaux de surface (11), ce qui s’inscrit dans la tendance que l’on observe à l’échelle de la Bretagne : 77% des prélèvements pour l’eau potable – et 75% des prélèvements en eau brute tous usages confondus contre 17% en moyenne en France – y sont liés (10). C’est que le substrat géologique est principalement constitué de grès, granites et schistes, des roches métamorphiques ou plutoniques globalement peu perméables caractéristiques d’une géologie de socle, peu propice aux eaux souterraines car associée à des aquifères « de fissure » à la capacité de stockage limitée (12). Les précipitations hivernales étant les principales responsables du remplissage des retenues où sont réalisés l’immense majorité des prélèvements, il est aisé de comprendre la haute vulnérabilité de ce territoire au changement climatique notamment concernant l’évolution de son profil pluviométrique. D’après le Haut Conseil Breton pour le Climat (HCBC), le scénario le plus probable serait que l’on assiste à une méditerranéisation du climat breton.  En 2022, l’épisode de sécheresse qui a pris une ampleur phénoménale en Bretagne est allé jusqu’à causer dans les Côtes d’Armor « un risque sérieux de rupture de l’alimentation en eau potable ». À Dinan, ville située 60 kilomètres à l’est de Saint-Brieuc, cela s’est joué à 15 jours près13. Responsable de 40% des émissions de GES en Bretagne (13), l’agriculture est la première touchée par les conséquences de ce à quoi elle est régionalement la première à contribuer. Parce que nous ne pouvons plus nous permettre d’attendre les canicules, sécheresses ou pandémies pour qu’elle se rappelle à nos esprits, il y a urgence à faire de l’habitabilité de la planète une question sociétale et politiquement centrale.

Réhabiter le bassin versant du Gouët

Comment mettre en lumière les tenants et aboutissants des enjeux qui se nouent sur le bassin versant du Gouët ainsi que leurs multiples intrications ? Quelles stratégies d’adaptation et d’atténuation mettre en place afin de redonner à ce territoire un poids significatif sur sa propre empreinte écologique ? Comment imaginer et coordonner ces stratégies pour, au travers d’elles, redonner pouvoir d’agir et conscience des lieux à celles et ceux qui les habitent ?

 Il s’agit premièrement, par un ensemble de cartographies, de donner à voir tous ces chemins vitaux que l’on ne sait plus tracer, de la terre à nos assiettes et de l’eau à nos robinets. Voici d’ores et déjà une représentation de l’arborescence du réseau hydrographique que façonnent les méandres du Gouët et de ses affluents.

Cartographie des méandres du Gouët et de ses affluents inspirée de l’ouvrage « Les Veines de la Terre, une anthologie des bassins versants » (14).

Puis, la réalisation d’une analyse systémique des principaux flux agricoles et hydriques sur le territoire du bassin versant du Gouët permettra, en les caractérisant et en identifiant le réseau d’acteurs impliqués, de saisir leurs imbrications. Cela contribue à L’enjeu, plus large, qui est  de se doter des moyens de soustraire aux logiques économiques la gestion et la distribution de ressources qui nous sont vitales.

Enfin, dans le sillage de l’étude Biorégion Île-de-France 2050 développée par l’Institut Momentum (15), ce cheminement ne saurait aboutir sans l’esquisse d’un nouvel imaginaire territorial de ce bassin versant au travers du prisme biorégionaliste, qui, en recentrant la réflexion sur le territoire vécu et arpenté, concrétise une métamorphose en action. Cette vision biorégionale nous rappelle à notre condition partagée de terrienn-es et nous renvoie à une question qu’il semble aujourd’hui crucial de se poser, tant physiquement qu’ontologiquement et tant individuellement que collectivement : qu’est-ce qu’habiter la Terre ?

Sources et bibliographie : 

[1]    Inès Léraud et Pierre Van Hove. « Algues vertes, l’histoire interdite ». Éditions Delcourt & La Revue dessinée. Juin 2019. ISBN : 978-2-413-01036-

[2]    Nicolas Legendre. « L’industrie agroalimentaire, un entrelacs de pouvoir et d’argent en terres bretonnes ». Publié dans Le Monde, 28 avril 2023. https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/04/28/l-industrie-agroalimentaire-un-entrelacs-de-pouvoir-et-d-argent-en-terres-bretonnes_6168020_3225.html

 [3]    Conseil Economique Social et Environnemental Régional (CESER). « Avis du CESER sur le dossier du Conseil régional « Refus de la misère et de la précarité » : La Région prend sa part ». Région Bretagne. Session du 27 mars 2023.

[4]    Chambres d’Agriculture de Bretagne. « L’agriculture de Saint-Brieuc Armor Agglomération – Édition 2019 ». Juin 2019.

[5]    Commission Locale de l’Eau (CLE) du Schéma d’Aménagement et de Gestion de l’Eau (SAGE) de la Baie de Saint-Brieuc. « Evaluation environnementale ». Document adopté par la CLE le 6 décembre 2013 et approuvé par arrêté préfectoral le 30 janvier 2014.

[6]    Boutaud, Aurélien, et Natacha Gondran. « IV. Les perturbations des cycles de l’azote, du phosphore et de l’eau douce : une menace pour la résilience des écosystèmes ». Dans : Aurélien Boutaud éd., Les limites planétaires. Repères, 28 mai 2020, 56‑71. Lien vers un séminaire avec Natacha Gondran organisé par l’Institut Momentum à ce sujet : respecter-les-limites-planetaires

[7]    Jean-Pierre Stroobants. « aux Pays-Bas, le « Plan azote » du gouvernement de Mark Rutte devient un test électoral ». Publié dans Le Monde, 15 mars 2023. https://www.lemonde.fr/international/article/2023/03/15/ aux-pays-bas-le-plan-azote-du-gouvernement-de-mark-rutte-devient-un-test electoral_616 5521_3210.html

 [8]    Ponsero A. et Sturbois A. « La Réserve naturelle nationale de la baie de Saint-Brieuc : du développement de la connaissance aux enjeux de conservation ». Réserve Naturelle de la Baie de Saint-Brieuc, 2020.

[9]    Fédération des Côtes d’Armor pour la pêche et la protection du milieu aquatique (FDAAPPMA). « Suivi d’abondance de juvéniles de saumon du Gouët, du Leff, du Trieux, du Jaudy, du Léguer et du Yar en 2018 ». Réalisé dans le cadre du volet « Poissons Migrateurs 2015-2021 ».

[10] Observatoire de l’Environnement en Bretagne (OEB). « Chiffres clés de l’eau en Bretagne – édition 2022 ». Collection Les Données & Analyses de l’Observatoire de l’environnement en Bretagne. Bulletin n°14. Publié le 23 janvier 2023.

[11]  Commission Locale de l’Eau (CLE) du Schéma d’Aménagement et de Gestion de l’Eau (SAGE) de la Baie de Saint-Brieuc. « Evaluation environnementale ». Document adopté par la CLE le 6 décembre 2013 et approuvé par arrêté préfectoral le 30 janvier 2014.

[12]  Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM) – Système d’Information pour la Gestion des Eaux Souterraines (SIGES) Bretagne. « 187AE01 – Socle métamorphique dans le bassin versant du Gouët de sa source à la mer ». Août 2019.

[13]  Haut Conseil Breton pour le Climat (HCBC). « Le changement climatique en Bretagne – Bulletin 2023. Dossier : 2022, une année annonciatrice du climat futur ? ». n° 1, Avril 2023. ISSN en cours d’obtention.

[14]  Marin Schaffner, Mathias Rollot et François Guerroué. « Les Veines de la Terre. Une anthologie des bassins versants ». Editions Wildproject, février 2021. ISBN : 2381140107

[15]  Agnès Sinaï, Yves Cochet et Benoît Thévard. « Biorégion 2050 : l’Ile-de-France après l’effondrement ». Institut Momentum et Forum Vies Mobiles, Octobre 2019. Cet ouvrage a entraîné la parution par les mêmes auteurs de « Le Grand Paris après l’effondrement. Pistes pour une Île-de-France biorégionale ». Editions Wildproject, août 2020. ISBN : 978-2381140001. Lien vers l’étude.

 

Cet article a été publié le 22 août 2023 sur le site de l’Institut Momentum :

https://institutmomentum.org/le-bioregionalisme-pour-penser-les-issues-de-l-anthropocene

* L’Institut Momentum est un laboratoire d’idées sur les issues de la société industrielle et la décroissance solidaire en réponse au choc social de l’effondrement. L’Institut Momentum, qui réunit des chercheurs, des journalistes, des ingénieurs et des acteurs associatifs, se consacre à répondre au défi de notre époque : Comment organiser la transition vers un monde postcroissant, postfossile et modifié par le climat dans un contexte de changements abrupts ? Comment penser et agir les issues de l’Anthropocène ? Son point de départ se fonde sur une prise de conscience : nous vivons aujourd’hui la fin de la période de la plus grande abondance matérielle jamais connue au cours de l’histoire humaine, une abondance fondée sur des sources temporaires d’énergie concentrée et à bon marché qui a rendu possible tout le reste.

L’Institut Momentum est dirigé par Agnès Sinaï qu’elle a cofondé en 2011. Journaliste et autrice, elle a récemment publié « Réhabiter le monde – Pour une politique des biorégions » dans la collection Antropocène au Seuil.

**Diplômée de l’ENSAT (Ecole Nationale Supérieure Agronomique de Toulouse), Inès Dejardin a achevé son cursus d’ingénieure agronome par la réalisation d’un stage de six mois (avril-septembre 2023) au sein de l’Institut Momentum, avec et pour qui elle a réalisé l’étude qui  a constitué son mémoire de fin d’études : « Une hypothèse biorégionale pour le bassin versant du Gouët en Bretagne« .