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La Maillette, la monnaie locale qui frappe fort

Depuis près deux ans, en pays de Rance, et particulièrement autour de Dinan (22), on peut payer ses achats en Maillette. Cette monnaie locale complémentaire compte désormais une centaine d’utilisateurs et une cinquantaine de prestataires.

Le 17 mai prochain, la Maillette fêtera ses deux ans. Deux ans que cette monnaie locale complémentaire est en circulation mais, avant ça, il aura fallu deux ans et demi pour la mettre en place. « Il y a eu beaucoup de discussion, beaucoup de débat, autour du comment mais surtout du pourquoi une monnaie locale complémentaire », explique Gérard Mary, membre du collectif qui gère la Maillette, avant d’ajouter : « On s’est donné du temps pour répondre à ces questions quasi philosophiques ».

Pour ce jeune retraité, « on ne peut pas s’intéresser aux monnaies complémentaires sans s’interroger sur le système monétaire ». Mais il se veut aussi modeste : « Ce ne sont pas les monnaies locales complémentaires qui vont bouleverser le système monétaire, mais ça peut amener les gens à réfléchir ».

Beaucoup d’énergie

Pour ses deux ans, la Maillette vient de dépasser la cinquantaine de prestataires et la centaine d’utilisateurs. « Beaucoup de gens nous rejoignent spontanément, suite à un gros travail de présence sur les événements locaux pour expliquer ce qu’est la Maillette », se réjouit Gérard Mary.

Pourtant, le lancement de la Maillette n’a pas été tout rose. Si, au départ, l’association pour une monnaie locale en pays de Rance, qui porte la Maillette, comptait une centaine d’adhérents, l’année de mise en circulation a été très difficile pour la monnaie locale. « On a perdu la moitié de nos adhérents la première année… Le lancement a demandé beaucoup d’énergie et celle-ci est ensuite retombée. Nous avons survécu mais ce fût difficile », se souvient Gérard Mary.

Grâce la volonté et à l’engagement du collectif, la Maillette a tenu bon et a remonté la pente. De nouveaux prestataires ont envie de participer et la Maillette circule bien. Pour le collectif, il faut continuer à se développer : « Il faut rallier plus de gens et ça passe par l’augmentation du nombre de prestataires. Pour ça, il faut aussi faciliter la circulation entre prestataires, ce qui n’est pas aisé ! »

Pour aller plus loin :

www.mlc-rance.fr