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La Maison de la Consommation et de l’Environnement de Rennes fête ses 40 ans

Depuis 1983, la Maison de la Consommation et de l’Environnement est installée à Rennes. Ce lieu unique en France, qui fédère 28 associations de consommateurs, de protection de l’environnement, naturalistes, et de défense du cadre de vie, fête ses 40 ans. Au programme : permanences associatives, projections, ateliers durant toute cette semaine…et une grande journée spéciale le samedi 20 avril.

Née en 1983 à Rennes, la Maison de la Consommation et de l’Environnement est une « association d’associations ». A l’époque, trois associations environnementales et six associations de consommateurs cherchaient un local. Sur suggestion de la ville, elles s’installent dans un espace commun. Aujourd’hui, la MCE regroupe 28 structures membres : des associations de consommateurs (CLCV, CGLC, Confédération Syndicale des Familles…), des associations naturalistes et de protection de l’environnement (Eau et Rivières de Bretagne, Bretagne Vivante, le Gretia, Société Mycologique de Rennes…), et d’autres sur des thèmes liés au cadre de vie (Rayon d’action sur le vélo, Empreinte sur l’éco-habitat, La Bonne Assiette sur l’Alimentation…). Une quinzaine de salarié.e.s travaillent à la MCE, aussi bien sur des missions d’animation que d’administration. Un lieu unique en France ! Et qui fête ses 40 ans.

 

Au programme de ce bel anniversaire, des animations chaque jour durant une semaine, ponctuée par une journée spéciale le 20 avril.

  • Lundi 15 avril : de 9h à 12h et de 14h à 17h, permanence à la MCE avec Familles Rurales et Afoc 35 pour « connaître et faire valoir mes droits ».

    De 14h à 16h, permanence avec AlterOndes 35 pour tout savoir sur les antennes relais et les ondes électromagnétiques.

     

  • Mardi 16 avril : de 10h à 12h et de 14h30 à 16h, permanence avec CNL 35 et Indecosa CGT pour « Connaitre et faire valoir mes droits ».

    De 12h30 à 14h, atelier jardin « Semis et Grelinette »

    De 14h à 16h, permanence avec AlterOndes 35 pour tout savoir sur les antennes relais et les ondes électromagnétiques.

    De 18h30 à 20h30, permanence avec Parasol35 sur les habitats légers et participatifs

    A partir de 19h30 : Table-Ronde « Qui aura l’argent du beurre » à la Ferme de Quincé, par Alternatiba Rennes, avec Charlotte Kerglonous de la Confédération Paysanne 35, Julie Lalloueët-Geffroy de Splann! et Harold Levrel, professeur à AgroParisTech.

     

  • Mercredi 17 avril : de 14h à 17h, animation aux Prairies Saint-Martin « Les petites bêtes de la mare » avec Eau et Rivières de Bretagne et le Gretia.

    De 14h à 17h : Fête du Printemps au Hangar de l’association Vert Le Jardin

    De 14h à 18 h : « Les visages du vélo », animations et projection à la MCE avec Rayons d’Action et Autiv

    De 14h à 17h et de 17h à 19h : permanence à la MCE avec Familles Rurales et Afoc 35 pour « connaître et faire valoir mes droits ».

    De 17h à 19h : Permanence à la MCE avec Bretagne Vivante « Agir pour la biodiversité au quotidien »

    De 18h30 à 21h : En Route ! Porte-ouverte à la MCE avec Rayons d’action

     

  • Jeudi 18 avril : De 14h à 17h : permanence à la MCE avec Familles Rurales pour « connaître et faire valoir mes droits ».

    19h45 : ciné-débat de la Mce au Cinéma l’Arvor autour du film « Dark Waters », avec Sortir du Nucléaire Pays de Rennes, Eau et Rivières de Bretagne, La Bonne Assiette, Alternatiba, Amap D’Armorique, Collectif de soutien aux Victimes de Pesticides et les ColocaTerre.

    De 18h30 à 20h30 : Fresque de la Mobilité à Acigné avec Rayons d’Action

     

  • Vendredi 19 avril : De 9h à 12h et de 13h à 16h : permanence à la MCE avec Familles Rurales et la CLCV pour « connaître et faire valoir mes droits ».

    De 14h à 16h : Café Jardinier « Les jardinières sur le bord des fenêtres » avec la Société d’Horticulture 35.

    De 17h45 à 19h30 : Projection du film « Autant que faire se peut » à la MCE suivi d’un débat avec Empreinte.

 

Et au menu de la journée spéciale du Samedi 20 Avril qui aura lieu à la MCE de 14h à 18 h :

De ateliers, animations, démonstrations en continu : les ondes au quotidien, construire en paille, découverte de l’apiculture, mycologie au microscope…ainsi que des visites de la MCE, un concours de dessin en terre, de la musique…

Une grande table-ronde « Environnement et consommation, pourquoi associer les deux thématiques » aura lieu avec les initiateurs de la MCE, des chercheurs et des bénévoles. Sans oublier une balade à la découverte des insectes avec le Gretia, le jeu de « l’Oietruche » nucléaire avec Sortir du Nucléaire Pays de Rennes, et la projection du film « Women don’t Cycle » avec Rayons d’Action.

 

 

Toutes les infos et le programme détaillé sont sur le site de la MCE




L’idée sortie. La Fête du Printemps dimanche à Loudéac (22)

Ca y est le printemps pointe le bout de son nez ! L’occasion d’aller faire un tour du côté de Loudéac où se tient dimanche 14 avril la « Fête du Printemps ». Au programme : démonstration, animations, balades, autour de la biodiversité et de l’environnement.

Des animations et des rencontres autour du thème de l’environnement et de la biodiversité, voilà en quoi consiste la Fête du Printemps de Loudéac,qui aura lieu ce dimanche 14 avril à Aquarev, grand parc de 30 hectares qui comprend un étang. Le thème retenu pour cette édition : « Le microcosme – les insectes d’Aquarev ».

Au programme : des stands et expositions : photos de papillons avec Louvafilms, information sur le greffage avec Plantous et Greffous du Cac Sud 22, exposition sur les insectes du jardin avec Le Campus de Merdrignac, un troc de plantes avec Les Mains Vertes de Guerlédan et Les Troqueurs de Lin de La Motte, de la lecture autour des insectes avec la Médiathèque, des jeux en bois avec la Ludothèque, information sur les ruches et vente de miel et de pain d’épices avec Les Butineuses de Loudia, échanges de graines avec Les Incroyables Comestibles, découverte du projet de jardins partagés en centre-Bretagne avec le réseau Cooperaterre…

Des créations paysagères et artistiques seront également à découvrir sur tout le site : modélisation d’insectes réalisée par les élèves de la MFR, décoration et gravures par l’ALSH et le dispositif Tam-Tam..

A noter également, la présence de Charles Guillerot, étudiant en biodiversité et écosystème, en stage à Loudéac, et qui étudie l’impact de l’élodée dense, une plante invasive qui a pris ses quartiers dans l’étang d’Aquarev. Il proposera une animation autour de son travail. Le service environnement de Loudéac Communauté Bretagne Centre sera aussi sur place et animera un échange sur les insectes et les plantes invasives. On pourra également découvrir la flore du parc au détour de deux balades contées. Sans oublier des spectacles de théâtre d’improvisation, des animations musicales, et un « salon de coiffure végétal à ciel ouvert » par la Compagnie Quignon Sur Rue.

Le programme complet et les horaires des différentes animations sont à retrouver sur le site de la Mairie de Loudéac : https://www.ville-loudeac.fr/agenda/fete-du-printemps-2/




Solaire photovoltaïque : le choix de l’autoconsommation

Dans un projet solaire photovoltaïque, le particulier peut choisir de revendre son électricité ou bien d’autoconsommer sa production, de manière totale ou partielle.

Dans le cas de l’autoconsommation totale, le porteur de projet s’engage à ne rien injecter sur le réseau public, c’est pourquoi il doit s’assurer de bien dimensionner ses besoins fixes en électricité pour définir la puissance de l’installation. Il doit aussi œuvrer à faire correspondre les heures de production d’électricité, plus importantes en plein jour et en été, avec les heures de consommation. Cela peut représenter un défi, quand on sait que les consommations d’électricité sont généralement plus importantes le matin et le soir, ou lorsqu’il fait froid.

L’installation est soumise à plusieurs démarches administratives : déclaration préalable de travaux, demande de raccordement auprès d’Enedis, ou encore passage obligatoire d’un consuel pour valider l’installation électrique. Il est possible de la relier à des batteries de stockage pour garder puis restituer l’électricité aux moments les plus opportuns, mais ce choix alourdit de façon considérable le coût et l’impact environnemental du projet.

Dans le cas de l’autoconsommation avec vente du surplus, il est nécessaire de passer par un contrat d’obligation d’achat à prix fixe, proposé le plus souvent par le fournisseur d’énergie historique EDF (via son entité EDF Option d’Achat) ou dans de rares cas par une régie locale de distribution de l’électricité. Le prix, déterminé par la Commission de la Régulation de l’Energie (CRE) est réévalué chaque trimestre, mais une fois le contrat signé, il est valable pendant toute la durée du contrat, à savoir généralement 20 ans. Selon la puissance (kWc) de panneaux installés, il varie entre 7,8c€ et 13c€/kWh (tarifs en vigueur entre le 01/11/23 et le 31/04/24). A cela s’ajoute une prime à l’autoconsommation qui varie entre 100 €/kWc et 370 €/kWc selon la puissance installée.

Côté raccordement, il est nécessaire de disposer d’un compteur communiquant, car c’est lui qui se charge de mesurer l’électricité injectée dans le réseau. Seuls des frais de mise en service de 50 euros environ sont facturés, à moins que l’installation ne soit trop grosse ou trop éloignée d’un poste de distribution publique, ce qui fait augmenter le coût.

Dans tous les cas, une étude préalable poussée est recommandée pour tout particulier qui envisage d’installer des panneaux photovoltaïques sur son habitation. Il convient aussi de rester prudent face à des offres trop alléchantes et ne pas se précipiter dans la signature d’un devis.

L’agence locale de l’énergie et du climat HEOL œuvre pour la transition énergétique et la lutte contre le changement climatique en Pays de Morlaix. Elle offre notamment des conseils neutres et gratuits sur la rénovation thermique, les énergies renouvelables et les économies d’énergie. Plus d’infos sur 02 98 15 18 08 et www.heol-energies.org .




Atlas socioculturels de l’eau : « Faire comprendre que la culture fait aussi partie du dialogue environnemental »

L’association Eau et Rivières de Bretagne, avec la Région Bretagne, l’Assemblée Permanente des Présidents des Commissions Locales de l’Eau en Bretagne, et le soutien de l’Office Français de la Biodiversité, s’est engagée dans une démarche de mise en place d’Atlas Socio-culturels de l’Eau. Après une première expérimentation sur le Belon en 2021-2022, la Région Bretagne a lancé un Appel à Projets. Quatre nouveaux projets sont en place aujourd’hui, sur le Léguer, Le Lapic, La Rade de Lorient-Estuaire du Blavet et du Scorff, et dans les Marais de Vilaine. Explications avec Aurélie Besenval, chargée de mission « Eau et Culture » chez Eau et Rivières de Bretagne.

 

D’où est venue l’idée de mise en place de ces Atlas ?

Tout est parti d’une réflexion d’Eau et Rivières de Bretagne, suite à la célébration des 50 ans de l’association en 2019. Lors de cet événement, deux éléments ont émergé : Premièrement, malgré 50 ans d’actions, les rivières bretonnes ne sont malheureusement toujours pas en bon état, il faut donc trouver de nouveaux leviers d’actions. Deuxièmement, on constate une forme de « technicisation » de l’association, qui était à l’origine un regroupement de pêcheurs, d’habitant.e.s, créé dans les années 70, à l’époque de combats culturels et environnementaux importants, et dans une dynamique autour de l’approche culturelle des territoires. L’association a grandi, s’est spécialisée : est ce qu’on assiste pas à une perte du lien sensible avec le territoire ? Comment retravailler ce lien, qui a été le premier vecteur de mobilisation dans l’association ?

De plus, lors des 50 ans de l’association, deux représentants néo-zélandais sont venus parler de leur bataille pour la reconnaissance juridique de leur fleuve sacré, le Whanganui.

Tout ceci a mené à la volonté de se ressaisir du lien à la rivière, de développer une approche sensible, et à l’idée de la mise en place d’Atlas socio-culturels des rivières, dans lesquels on pourrait interroger l’attachement multiple des habitant.e.s à celles-ci.

Un lien s’est alors créé avec la Région Bretagne, et une première démarche a été lancée à titre expérimental sur le Belon, dans le Finistère, sur le territoire de Quimperlé Communauté, entre 2021 et 2022.

Fresque de l’Atlas de la Rade de Lorient par Kizzy Sokombe -DR

 

 

Comment se déroule un Atlas Socio-Culturel ? Quelle est la démarche ?

Il y a deux dynamiques dans la démarche:

  • La collecte des attachements à la rivière et de ses usages, via des échanges et des entretiens, des « causeries » où l’on pose les questions suivantes : Quelle est votre relation au cours d’eau ? A quelle fréquence y allez-vous? Que faites-vous en lien avec la rivière ? Petit à petit, ce travail sert aussi à comprendre pourquoi certain.e.s ne sont finalement pas lié.e.s à celle-ci. Souvent, ce sont des questions d’accessibilité et de temps.
  • Les « Traversées » : ce sont des « balades » dans, sur, et autour de la rivière. C’est l’occasion aussi de faire venir des habitant.e.s qui n’ont pas ou plus de liens avec elle, pour un temps de découverte. On le construit avec les personnes qui ont participé aux causeries. Cela permet aussi de travailler autour du patrimoine lié à l’eau, naturel et culturel, comme les lavoirs ou les fontaines par exemple.

L’idée, à terme, avec les Atlas, c’est de recréer une communauté d’acteurs et d’actrices plus mobilisé.e.s, plus concerné.e.s. Partir d’une balade et devenir par la suite membre d’une Commission Locale de l’Eau par exemple. Partir d’une action plus sensible pour aboutir à une action plus politique et/ou technique.

 

Traversée réalisée pour l’Atlas des Marais de Vilaine et animée par Ter Lieux – DR

 

 

Où en est-on dans le déploiement de ces Atlas en Bretagne ?

Dans la région, il y a des démarches d’Atlas socio-culturels sur le Lapic (29), la rade de Lorient/Scorff (56), le Léguer (22), et les Marais de Vilaine (35), ainsi que sur le Belon (29). Chaque territoire est différent, a ses propres enjeux et histoires. Les manières de faire s’inventent. Il faut être flexible, agile et adaptable. Par exemple sur le Léguer, l’Atlas s’articule avec le label « Sites Rivières Sauvages » et le programme d’actions Bassin Versant Vallée du Léguer. L’Atlas vient dynamiser les démarches existantes.

Les Atlas Socio-Culturels, ce sont des points de départ lancés par Eau et Rivières de Bretagne. L’idée, c’est qu’ils ne se terminent pas, c’est que la démarche continue. Nous, on accompagne, on coordonne la dynamique régionale, on met en avant des problématiques. Par exemple, l’Atlas du Belon n’est pas arrêté, il y a maintenant un projet de Centre d’Interprétation, en lien avec la labellisation Pays d’Art et d’Histoire du territoire.

Au sein d’Eau et Rivières, ce qu’on veut faire, c’est coordonner une dynamique, un réseau. On veut faire comprendre que la culture fait aussi partie du dialogue environnemental. Si notre rapport à la nature et à l’eau ne change pas, on aura beau promulguer encore et encore des lois, la situation mettra du temps à évoluer. Alors que si on travaille la question de nos relations et de la manière dont on habite les écosystèmes, on gagnera du temps. C’est tout le sens du travail que l’on mène en s’appuyant sur les Atlas, et sur la commission « culture » qui a été créée au sein de l’association.

 

 

Plus d’infos

https://atlas-rivieres.bzh/

https://www.eau-et-rivieres.org/




Porteurs de projets en ESS, candidatez pour les incubateurs des Tag !

Les incubateurs TAg BZH viennent de lancer un nouvel appel à candidature. Des porteur.euse.s de projets seront sélectionnés dans les quatre départements, afin de rejoindre les incubateurs et ainsi de pouvoir créer leurs entreprises, combinant utilité sociale et innovation sociale.

 

« Spécialisés dans l’accompagnement d’entreprises à impact positif sur le territoire, les TagBZH facilitent l’implantation d’activités non délocalisables, inscrites dans la durée, et à haute dimension éthique, innovantes tant sur le plan environnemental que social ». Les quatre structures lancent leur nouvel appel à candidatures pour rejoindre leurs « incubateurs », pour la promotion 2024-2025. Pour rappel, il existe un Tag par département, et un TagBZH est un outil qui comprend trois « fonctions » connectées entre elles : un « révélateur », pour inventer des solutions à partir des besoins du territoire, un « idéateur », pour passer de l’idée au projet, et « l’incubateur », qui accompagne les projets d’entreprises de l’ESS.

C’est pour intégrer cette dernière fonction qu’est lancé l’appel à candidatures aujourd’hui. Les entrepreneur.e.s sélectionné.e.s bénéficieront d’un accompagnement de 12 à 18 mois, avec notamment des formations et des ateliers collectifs.

 

Depuis 2016, ce sont ainsi 141 projets d’entreprises locales qui ont été propulsés par les Tag, ce qui représente 404 entrepreneur.e.s breton.ne.s.

Parmi les projets « incubés » des années précédentes, on peut citer Les Rennes du Compost, projet de trois jeunes rennaises qui collectent en vélo électrique auprès des professionnels (et des particuliers dans le futur) des déchets alimentaires pour les transformer en compost, Tikoantik, développé par Séverine Inkerman, qui veut faciliter l’achat de matériel d’occasion pour les futurs parents, l’Objethèque, prêt d’objets, collecte et réparation à Quimper, Norzh, tiers-lieu et éco-gîte tourné vers le tourisme durable et inclusif à Lilia (Plouguerneau-29), La Cantine des Halles, tiers-lieu créateur de lien social et aussi espace de restauration à Pontivy (56)…

 

 

Les exemples sont nombreux ! Pour faire partie de la nouvelle promotion des incubateurs, dirigez vous sur le site tag.bzh et les différents appels à candidatures par département :

 

Pour le Tag 22 : https://tag.bzh/actualite/tag22/entrepreneures-des-cotes-darmor-rejoignez-la-promo-2024-des-incubees-engagees

Candidatures ouvertes du 25 mars au 3 juin

 

 

Pour le Tag 29 : https://tag.bzh/actualite/tag29/entrepreneures-du-finistere-rejoignez-la-promo-2024-des-incubees-engagees

Candidatures ouvertes du 25 mars au 28 mai

 

 

Pour le Tag35 : https://tag.bzh/actualite/tag35/entrepreneures-dille-et-vilaine-rejoignez-la-promo-2024-des-incubees-engagees

Candidatures ouvertes du 25 mars au 12 mai

 

 

-Pour le Tag 56 : https://tag.bzh/actualite/tag56/entrepreneures-du-morbihan-rejoignez-la-promo-2024-des-incubees-engagees

Candidatures ouvertes du 25 mars au 3 juin

 

 

 

Plus d’infos

www.tag.bzh

 




Embarquement immédiat vers l’autonomie alimentaire et énergétique – un projet lycéen créatif qui cartonne !

A quoi ressemblerait un bateau, avec à son bord, une vingtaine de jeunes personnes parties pour plusieurs mois et devant assurer leur totale autonomie alimentaire et énergétique ? Quels animaux, quelles plantes, quels aliments emmèneraient-elles, cultiveraient-elles, mais aussi quels aménagements, quelle gestion des déchets, quels accès à l’eau potable, quels types d’énergie y feraient-elles pour y parvenir ? Et puis aussi, quelles règles de vie sociale à bord ? C’est l’exercice, à la fois de réflexion, de sollicitation des connaissances acquises et de travail manuel créatif (1) auquel des élèves de 1ère STAV/Sciences, technologie, agronomie du vivant du lycée de Suscinio de Morlaix se sont livré.e.s, accompagné.e.s par l’artiste morlaisien Charles Vergnolle (2) dont le matériau de prédilection est le carton.

D’abord, le temps des questionnements des élèves, nourris par des recherches internet, du côté des low-tech avec notamment les expérimentations inspirantes de l’ingénieur Corentin de Chatelperron, cofondateur du low-tech lab de Concarneau qui, à bord de son catamaran-laboratoire « Nomade des mers » (3), a réalisé pendant six ans un voyage à travers le monde à la découverte des perspectives des low-tech. Il les définit ainsi : « une technologie ou un savoir-faire qui répond à trois objectifs : cela doit être utile, accessible et durable. Utile parce que cela répond aux besoins de base (nourriture, hygiène, santé, etc.). Accessible car fabricable, réparable et appropriable localement. Enfin, durable parce que respectueux de la planète et des humains ».

Puis le temps de la concrétisation de leur vision par la construction d’un bateau… en carton, mêlant connaissances, expérimentations, créativité et imaginaire. Pour cela, les élèves ont été accompagné.e.s par l’artiste Charles Vergnolle. D’abord, une première rencontre avec ce dernier dans son atelier/caverne d’Ali baba à Morlaix. Il travaille beaucoup avec le carton, ce matériau à la fois banal et incontournable dans beaucoup de nos usages du quotidien.

Ensuite, plusieurs ateliers manuels créatifs durant le mois de février pour fabriquer une maquette d’un mètre de long et tous ses éléments, réalisés avec l’artiste, à partir de cartons et autres matériaux, en partie recyclés.

Parmi les low-tech explorées et retenues : le four solaire et la douche solaire, les toilettes sèches, le méthaniseur, les attrape-nuages et filtres à charbon pour l’eau de pluie, la tour hydroponique, l’aquaponie …

Penché sur la construction de fours solaires miniatures, Cyril-Frédéric souligne que « les low-tech lui semblent prometteuses pour l’avenir car il ne faut plus gaspiller les ressources restantes sur notre planète, notamment le four solaire qui n’utilise pas de combustible pour fonctionner. »

Le choix des animaux qui ont pu monter à bord a donné lieu à des discussions questionnant leurs rapports à ces derniers : comment et avec quoi les nourrir ? Allait-on les manger ou se contenter de leurs œufs pour les poules et de leur lait pour les chèvres ? Si la présence d’abeilles avec leurs ruches n’a pas suscité de débat, il n’en a pas été de même pour le chien ! Un coup d’oeil sur le pont donne un aperçu de quelques-unes de leurs ressources alimentaires fournies par des plantations de légumes et d’arbres fruitiers. Ont été embarqués des stocks de céréales et légumineuses.

La question de la frugalité a évidemment été soulevée. « J’apprécie le fait qu’on doit réfléchir à apporter le minimum de chose et les plus essentielles et que cela remet en question notre confort de vie de tous les jours », témoigne ainsi Sarah. « Je pense qu’il faut changer nos modes de production et moins consommer, être dans la sobriété », ajoute Marius.

Outre le fait d’amener les élèves à interroger la relation des humains au vivant, en particulier dans leur gestion des ressources naturelles et de l’alimentation dans la société contemporaine, ce projet leur a permis de mettre en œuvre le faire-ensemble – avec créativité et minutie – autour du vivre ensemble sur un bateau. Sur ce dernier point, les élèves ont décidé d’aménager un espace d’intimité, un espace-prison et aussi, une bibliothèque avec de vrais livres !

Crédit photo : elena.tourbine.photography

« J’apprécie beaucoup l’esprit de groupe, voir comment on vivrait en communauté » souligne ainsi Mélanie, «j’aime faire un projet avec le groupe entier », renchérit Suzanne, et Alan d’ajouter : « ce qui me plaît dans ce projet, c’est de développer son imaginaire, de partager mes idées, de débattre, de participer à son avancée. »

Une fois achevée, la maquette a été exposée dans le hall d’accueil de leur établissement à l’occasion de sa journée Portes Ouvertes, avant de prendre dès le lendemain la direction de l’espace du Roudour de Saint-Martin-des-Champs pour la 1ère édition du Printemps des transitions écologiques du dimanche 24 mars 2024 (4) où elle a suscité une curiosité admirative tant de la part des enfants que des adultes.

A travers le carton, les élèves ont ainsi approché le territoire de proximité de leur lycée et quelques-uns de ses acteurs locaux, dans certains aspects de sa réalité économique et culturelle. C’est d’ailleurs au Théâtre du Pays de Morlaix que la classe achèvera son exploration des mille et uns usages de ce matériau, en découvrant la pièce « Les gros patinent bien » d’Olivier Martin-Salvan et Pierre Guillois  (5), dont les décors sont uniquement constitués… de cartons !

 

(1) Ce projet scolaire permet de combiner deux modes d’approche des questions soulevées en pluridisciplinarité : l’enseignement de spécialités (production animale et production végétale; aménagement) croisé avec les enseignements d’économie et d’éducation socioculturelle, à l’intersection de deux modules de formation : « S2/Sociétés et Territoires et C5/Culture humaniste et citoyenneté favorisant la connaissance des acteurs culturels du territoire et la pratique artistique. Ce projet est soutenu par la Région Bretagne (dispositif Karta). Il a été monté et piloté pédagogiquement par Laurence Mermet, enseignante d’éducation socioculturelle au lycée de Ssucinio-Morlaix et autrice de cet article.

Un grand merci aux élèves de la classe de 1ère STAV : Nolan, Alan, Cyril-Frédérik, Telo, Mélanie, Marius, Elouan, Suzanne, Sarah, Léo, Alban, Noa, Camille, Timothée, Youn, Thomas.

(2) https://www.eco-bretons.info/jessaye-de-recycler-un-maximum-portrait-de-charles-vergnolle-un-artiste-morlaisien-dans-lair-du-temps/

(3) https://lowtechlab.org/fr/actualites-blog/communique-ouverture-d-un-nouveau-cycle-d-experimentation

(4) http://www.eco-bretons.info/saint-martin-des-champs-retour-sur-le-printemps-des-transitions/

(5) https://www.theatre-du-pays-de-morlaix.fr/Les-Gros-patinent-bien.html