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Au lycée de Suscinio, le Petit Peuple de l’estran de la Baie de Morlaix bientôt mis en pièces…. céramiques !

Depuis plusieurs années maintenant, dans le cadre du module d’initiative locale «Connaissances des milieux littoraux et valorisation», il est proposé aux étudiants de 2ème année de BTS Gestion Protection de la Nature de bénéficier d’apports à la fois scientifiques et artistiques en lien avec le milieu marin.

Le lycée Suscinio affectionne particulièrement les projets art et nature qui encouragent les croisements entre le regard de l’artiste et celui du scientifique sur un même objet. Au-delà de l’expertise des milieux naturels et des modes d’intervention plus techniques et rationnels sur l’environnement, l’équipe pédagogique souhaite donner dans ses formations, toute sa place au regard poétique, sensible et symbolique sur l’environnement dont nous sommes partie prenante.

Il s’agit de permettre aux jeunes de s’initier au langage plastique par un travail artistique basé sur l’exploration de leur rapport à la nature, plus particulièrement leur perception de l’estran – cette partie du littoral située entre les limites extrêmes des plus hautes et des plus basses marées qui constitue un biotope spécifique abritant une flore et une faune typique.

Et l’estran de la baie de Morlaix, les étudiant.e.s commencent à bien le connaître pour s’y rendre par tous les temps, accompagné.e.s de leur professeur de biologie ! Cette fois-ci, il leur est proposé de poser un regard différent sur « Le petit peuple de l’estran » présent, qu’il soit, animal, végétal ou minéral.

Regard naturaliste certes, par l’exploration de certains aspects des milieux littoraux bretons – faune dont mammifères marins, flore, laisse de mer, fragilités du milieu marin – mais aussi un regard faisant appel à leur imagination, leurs ressentis sensibles – autant de ressorts utiles à de futurs professionnels de l’éducation à l’environnement. L’objectif : faire renaître autrement ce « petit peuple de l’estran » en toute liberté créative, les approches scientifiques et artistiques se rencontrant ainsi au travers de créations plastiques autour de la céramique.

Pour ce faire, ils vont participer dès la semaine du 25 février à un atelier de pratique céramique animé par Nolwenn BRUNEAU, artiste-céramiste locale établie à Botsorhel.

Leurs pièces seront ensuite cuites dans le four des céramistes accueillies par l’association Traon Nevez, au Dourduff en mer, puis mises en place et en scène au lycée pour l’exposition publique qui se déroulera durant le mois de mai 2019 et donnera lieu d’ici là à un nouvel article !

La dimension artistique de ce projet est rendue possible grâce au soutien de la DRAC et du Conseil Régional de Bretagne, avec l’appui de l’association morlaisienne les Moyens du Bord dont l’équipe possède une solide expérience d’éducation populaire et d’accompagnement d’artistes autour de l’art contemporain.

Nolwenn Bruneau et l’une de ses créations en porcelaine

 

Petit retour en arrière en images, plus précisément au vendredi 1er février dernier où les 2 classes de 2ème année de BTS GPN A et B ont découvert Les Moyens du Bord ainsi que quelques œuvres de son artothèque et du fonds documentaire de la médiathèque Les Ailes du Temps et des Amours Jaunes. Ce fut surtout le premier contact avec Nolwenn BRUNEAU qui leur a présenté les techniques de céramique utilisées – comme le papier porcelaine – ainsi que quelques-unes de ses créations. Après avoir pris connaissance des consignes et recherches en lien avec les cours sur les milieux littoraux (flore et faune du littoral), nul doute que les étudiant.e.s auront su mettre à profit cette période des vacances d’hiver pour réfléchir à leur projet artistique personnel !




Le chasseur vegan

Le véganisme est le cœur du sujet aujourd’hui. Nous nous demandons si le véganisme pourrait être une solution pour ‘’sauver’’ le monde, ce qui est un sujet souvent abordé dans l’actualité. Le véganisme est-il un effet de mode ou un régime alimentaire qui peut sauver la planète ?

Depuis maintenant quelques temps, on constate bon nombre de vidéos, d’articles et de recettes pour être «en bonne santé», faire du sport, manger mieux, être écolo, faire attention aux animaux, à la planète. Peu à peu est arrivé le mouvement, la tendance, la philosophie végane.

Une définition du véganisme

D’après Donald Watson, le véganisme serait une façon de vivre cherchant à exclure toutes formes de cruauté envers les animaux que ce soit pour se nourrir, s’habiller, ou pour tout autre but. Le véganisme soutient et encourage le développement et la mise en œuvre d’alternatives sans utilisation d’animaux pour le plus grand bien des êtres humains, des animaux et de l’environnement.

On peut compter 5% de Français végans en France, d’après un sondage qui a été réalisé par « Harris interactive » en 2017.(source : https://www.vegactu.com/actualite/combien-de-vegetariens-et-de-vegans-en-france-25932/)

Comment le véganisme est-il arrivé ?

Le véganisme est fondé sur le principe universel de la compassion. Donald Watson, qui a créé le terme végan en 1944 à partir du mot anglais vegetarian (végétarien en français), définit le véganisme comme l’extension logique du véganisme.

L’élément déclencheur a lieu dans les années 60 lorsque Peter Singer créé un mouvement de libération animale. On pourrait ainsi croire que le véganisme est loin d’être récent. Pourquoi s’apercevoir seulement maintenant de la présence animale dans notre assiette ? Certainement à cause de la prise de conscience de ces chiffres : 10 000 milliards d’animaux tués chaque année pour notre consommation, provoquant 15% des gaz à effet de serre selon l’ONU.

Cette tendance est née généralement suite à la diffusion des conditions d’élevage industriel et l’abattage des animaux par l’association L214 Éthique et animaux. Sans oublier la multiplication des actions pour la protection animale réalisées par les végans comme l’association L214 ou Vegan Impact.

Un mode de vie respectueux des animaux

Être végan est un mode de vie basé sur le refus de toute forme d’exploitation animale. C’est la conséquence d’une réflexion sur les animaux, leur capacité à ressentir sentiments et émotions.

Lorsque l’on ouvre les yeux sur les abattoirs, la pêche, les laboratoires de recherche, les élevages …, Il devient difficile de les refermer.

Quand on choisit de devenir végan, on exclut autant que possible, toute activité faisant souffrir les animaux.

Etre végan au quotidien

Une personne végan est une personne comme les autres. Elle a simplement choisi de modifier sa façon de consommer et d’agir, de façon à avoir un impact négatif le plus faible possible sur autrui. Elle fréquente les cirques sans animaux, observe les animaux dans la nature sans les chasser, se régale en mode 100 % végétal, choisit pour se vêtir des matières non issues de l’exploitation des animaux (coton, matières synthétiques…) et utilise des produits cosmétiques et d’entretien non testés.

Un label végan

Il existe des logos vegans pour signaler les produits alimentaires et cosmétiques sans cruauté, mais leur utilisation reste marginale en France.

La différence entre végétaliens, végétariens et végan

Le régime végétalien repose uniquement sur les aliments issus des végétaux, comme les fruits et les légumes, les céréales ou encore les légumineuses. Par contre, tous les végétaliens n’adoptent pas le mode de vie végan. Quant au végétarisme, il consiste à exclure uniquement la chair des animaux, c’est-à-dire la viande et le poisson, et non le lait et les œufs. Les végans se nourrissent comme les végétaliens mais adoptent un mode vestimentaire spécifique en plus (ils ne portent ni laine, ni cuir,…).

Selon une vision utopiste de la vie où aucun animal n’est tué, tout le monde vivrait de la même manière avec le même régime alimentaire etc. Ce serait contraignant pour une partie de la population, mais cela contribuerait à mettre fin à de nombreux problèmes planétaires.

L’agriculture végan

Cette nouvelle forme d’agriculture refuse l’utilisation de produits phytosanitaires, l’amendement d’origine animale (fumier, lisier) et le cinquième quartier d’abattoir (cornes, plumes, sang, os ou autres).
Les principales raisons de choisir ce mode de culture, sont éthiques, économiques et/ou pratiques.
Cette pratique agricole sort tout doucement de terre.

La question que l’on se pose est de savoir si les végans mangent quand même de la production d’aliments réalisée par un maraîcher qui utilise la traction animale ?

Les effets sur la santé

Le principal risque de carence concerne la vitamine B12, qui joue un rôle particulièrement important dans la formation des globules rouges et le renouvellement de certaines cellules. Or les végétaliens sont généralement complètement privés de cette vitamine que l’on trouve exclusivement dans la viande et le poisson et, dans une moindre mesure, le lait et les œufs.

Il est possible de remédier à ce déficit d’apport par des compléments alimentaires : du calcium et du fer, oligo-éléments indispensables, majoritairement apportés par les produits laitiers pour l’un, la viande pour l’autre.

De nombreux aliments d’origine végétale sont riches en calcium (brocolis, choux, persil, soja, tofu, amandes, fruits secs, pois chiches…) ainsi que certaines eaux (Hepar, Contrex, Courmayeur…). la vitamine C favorise l’absorption du fer. les végans ont généralement de bons apports en vitamines par les fruits et légumes qu’ils consomment en quantité.

Les céréales et les légumineuses apportent des protéines de bonne qualité dont des acides aminés essentiels, à condition de diversifier sa consommation. Quant aux femmes enceintes ou allaitantes, les précautions doivent être très grandes. Dans le doute, mieux vaut s’en tenir à un régime omnivore avec les précautions habituelles.  En dehors de la vitamine B12, qui doit absolument être supplémentée, il est possible d’avoir une alimentation équilibrée en ne consommant que des produits d’origine végétale quand on est un adulte en bonne santé. Un constat qui ne s’applique en revanche pas aux femmes enceintes ou allaitantes, ni aux enfants en cours de croissance, ni aux personnes malades ou âgées. Il est fortement recommandé de prendre conseil auprès d’un médecin nutritionniste ou d’un diététicien avant de commencer un régime végétalien.

La vitamine B12 selon nos sources :

D’après nos différentes sources, nous avons constaté que chez les ruminants, la vitamine B12 est produite dans la panse (pré-estomac de la vache) par le biais des micros-organismes sur l’herbe, les fruits, la terre ainsi que dans les excréments.

L’humain lui, a besoin de ces compléments pour subvenir à ses besoins. Alors il mange de la viande, celle ci se retrouve dans l’estomac ou elle est dissoute grâce à l’acide chlorhydrique et donc sa vitamine B12 entre dans l’organisme (le foie, le pancréas, le cerveau, le système nerveux ainsi que le cœur).

L’agriculture végan serait-elle plus économique et écologique ?

D’après les omnivores, l’agriculture végan n’est pas plus économique ni plus écologique. On sait désormais que l’alimentation représente une partie significative de notre empreinte écologique. L’agriculture qui sert à produire ce que nous mangeons est responsable d’une partie significative des pesticides que nous consommons, ainsi que de la dégradation des sols et de nombreux autres problèmes écologiques comme la consommation d’eau (1kg de steack=15000L d’eau), la viande utilise 16 fois plus d’eau que 1kg de fruits.

Pour toutes ces raisons, de plus en plus d’individus cherchent à trouver un modèle alimentaire plus écologique, plus respectueux pour la planète. Et depuis plusieurs années, le régime végan est souvent présenté comme la meilleure alternative.

Pourtant, il s’avérerait que le régime végan n’est pas aussi écologique que ce que l’on pourrait croire. C’est surtout le mode de production de ce que l’on mange qui affecte l’impact de notre alimentation. Ainsi, une diète végan constituée essentiellement de produits importés ou aux impacts écologiques élevés comme l’avocat, le riz, les noix de cajou, le quinoa ou le millet sera certainement plus polluante qu’une diète omnivore avec une consommation modérée de viande, d’œufs et de produits laitiers, issus d’élevages respectueux de l’environnement. L’idée étant qu’une alimentation écologique est avant tout une alimentation qui se contente de consommer les aliments en fonction de notre capacité à les produire facilement, en quantités et sans trop d’impact sur la planète. Or, ces aliments écologiques peuvent-être végétaux, mais aussi animaux, et inversement, certains produits végétaux peuvent être très difficiles à produire en grandes quantités sans affecter nos ressources naturelles. Bien sûr cela ne revient pas pour autant à dire que tous les adeptes du véganisme ne mangent que des produits importés : beaucoup de végans tentent de consommer des produits locaux et de saison. Mais même de cette façon, se contenter d’aliments végétaux n’est pas toujours plus écologique que de s’alimenter avec des produits variés. De plus, on remarque que se nourrir de viande nous revient plus cher.

Les végans eux, souvent défendent leur cause en admettant que leur régime alimentaire est écologique et bon pour la planète. Ils défendent une agriculture dite « biocyclique » qui interdit l’emploi des farines animales. En revanche, la fertilité du sol est conservée au moyen de sources végétales et minérales, telles que le compost et la terre d’humus, les légumineuses (comme le trèfle). Les végan tentent souvent aussi de s’alimenter bio, sans prendre de produits importés et essayent de manger au mieux des aliments de saison et locaux.

 

Les actions anti-spécistes

Les actions des associations végans telles que la L214 ou végan impact sont de plus en plus intenses. Ils ont tendance à s’attaquer aux boucheries et aux poissonneries et abattoirs et donc directement aux citoyens ayant un métier lié aux animaux pour gagner leur vie.

Ce que l’on en pense :

Pour nous, être végan n’est pas forcément une solution pour sauver le monde car certes, on vivrait sûrement dans un monde plus économique mais pas forcément plus écologique, avec l’importation de tous les produits, lors de la transition, on produirait énormément car il faudra nourrir bétails et humains, on aurait une empreinte écologique plus élevée mais au bout d’un certain temps, le nombre de bétails va baisser progressivement et donc, on produira moins. Pour la campagne 2016/2017, 9,8 millions de tonnes de céréales ont été utilisées par l’industrie de l’alimentation animale, 1,43 million d’ hectares de maïs fourrage ont été cultivés en 2016, pour alimenter les élevages de ruminants.

Pour nous, la meilleure des solutions serait d’être flexitarien, ce qui veut dire réduire sa consommation de viande et que chacun choisisse son mode d’alimentation en ouvrant les yeux sur le monde pour s’apercevoir que manger trop de viande impacterait la planète.

Pour nous les végans devraient s’attaquer à l’état en leur montrant qu’ils sont présent (manifestations, réseaux sociaux) et non aux citoyens en causant des dommages matériels.

Il faudrait alors réfléchir à un mode de production plus respectueux pour la planète.

De ce fait, est ce que les végans pensent aussi aux chaussures en plastique qu’ils portent qui sont fabriquées principalement par des enfants chinois ?

Préfèrent-ils manger des aliments produits avec des tracteurs qui polluent où sont-ils favorables à la production des maraîchers ?

L’interview avec Véronique Futtersack

Depuis quand êtes-vous végan ?

Alors premièrement, je ne me considère pas comme végan. Si on parle de définition, je suis végétalienne c’est à dire que je ne suis pas activiste, je ne cherche pas à convaincre qui que ce soit.

Je suis devenue végétarienne dans un premier temps à 16 ans. Quand j’avais 7-8 ans je suis tombée sur une exposition du WWF sur la fourrure et j’avais été très choquée.

Il y a 5 ans à peu près, j’ai eu une grande prise de conscience : ’’si tu refuses de manger de la viande, pourquoi tu manges du lait et des œufs ? C’est la même chose !’’ Je me suis rendue compte que soit j’étais végétalienne, soit j’étais omnivore. Ça nécessite de tuer des animaux. Ça fait donc 40 ans que je ne mange pas de viande.

Avez-vous des carences au niveau de la santé, notamment au niveau de la vitamine B12 ?

La vitamine B12 il faut savoir que tout le monde est complémenté puisque la B12 autrefois se trouvait dans le sol. Mais les sols sont tellement morts maintenant qu’il n’y a plus de B12, cette bactérie n’existe presque plus sauf dans des terrains qui n’ont pas connu de pesticides. Donc il n’y a plus de B12 naturelle. Les animaux d’élevage sont alors supplémentés en B12 aussi. Il y a plein d’omnivores qui sont carencés en fer aussi, on va souvent chercher la petite bête. Ca dérange tellement la société que l’on va chercher toutes les choses qui pourraient faire que les végétaliens sont ’’bizarres’’.

Que pensez-vous du tofu, du quinoa etc ?

Ce que j’en pense c’est que comme c’est un mouvement qui prend de l’ampleur, il y a de plus en plus d’offre contrairement à avant. L’assiette de base d’un végétalien c’est l’assiette que tout le monde devrait avoir, à base de légumes, de céréales, de graines et de fruits. Le fromage a été l’aliment le plus dur à lâcher. Mais entre mon bout de camembert et voir une vache pleurer à la perte de son veau j’ai choisi d’arrêter le fromage ; Mon plaisir de camembert ne vaut pas cette tristesse.

Comment vous-faites pour faire des gâteaux par exemple ?

On peut remplacer les œufs par du tofu soyeux, c’est une crème de soja. Les blancs en neige sont remplacés par l’aquafaba très à la mode en ce moment. Il vous suffit de prendre une boîte de pois-chiche, de filtrer, d’un côté vous avez les pois-chiches et de l’autre côté une espèce de jus. Et ce jus c’est comme du blanc d’œuf. Il existe plein de pâtissiers végan qui le pratiquent. Il existe une diversité énorme de produits, les plats sont variés et créatifs.

Il existe une recette très simple pour faire un gâteau. Il nous suffit d’avoir de la purée de patate douce, une moitié de chocolat et on a un fondant au chocolat super bon.

Le véganisme est rentré se développe pas mal par le biais de l’alimentation des jeunes (burgers, pizza,…) et il y a une offre de simili-viande et de simili-fromage très étendue maintenant, et on peut reproduire tous ces plats de manière assez ressemblante sans passer par la viande.

Nous sommes 9 milliards et il ne peut pas y avoir de la viande et du poisson pour tout le monde.

Est-ce plus écologique d’être vegan

Le végétalien impacte moins le monde que l’omnivore. Pour faire des chaussures en cuir on peut tout simplement attendre que la vache meurt de vieillesse pour récupérer son cuir.

C’est la société de consommation qui fait qu’on en veut toujours plus. Il y a de plus en plus de végans. L’espoir environnemental est très important pour que tout le monde puisse vivre et puisse manger.

Le plaisir passe par la souffrance des autres êtres. Si les gens devaient tuer leurs propres animaux pour manger, il y aurait beaucoup plus de végétariens sur la terre. Les enfants ne font pas le lien entre viande et animal. Les végans sont anti-spécistes.

Comment vous compensez ?

Les protéines sont aussi issues des végétaux. Il faut varier, si on ne mange que du blé par exemple, on aura forcement une carence. Je ne manque de rien. Il m’arrivait d’être carencée en fer comme beaucoup de femmes. Pour le calcium, il y a le lait de riz enrichi en nutriments végétaux . Il y a rarement de végétaliens obèses.

Ca existe depuis longtemps ce mode ?

Depuis toujours, on dit que les légions romaines, étaient toutes végétaliennes, ils ne se nourrissaient seulement de lentilles et de galettes de céréales. Les Egyptiens aussi. Dans tous les monastères bouddhistes d’Asie c’était la tradition.

Le monde nous incite à manger de la viande. Les lobbies de la viande et du lait font passer des messages. Ca dépend de l’esprit critique qu’on a.

Beaucoup de personnes de votre entourage sont végétariens ?

Mon mari, qui lui est plus flexitarien, et une de mes filles est complètement omnivore, une autre passe d’un régime a l’autre.

Qu’est ce que vous ne mangez pas ?

Pas de viandes, pas de poissons, pas d’oeufs, pas de produits laitiers ni de crustacés. Le fromage ça a été très dur, c’est addictif. Beaucoup de végans essayent de reproduire du fromage.

Conclusion de l’interview :

Être végan est une attitude-modèle qui permettrait à tout le monde de manger à sa faim

il faut 8 fois moins de surface agricole de production de blé que de production de viande donc on peut nourrir 8 fois plus de gens avec la même surface. Être flexitarien est une bonne solution pour des raisons économiques et environnementales, c’est un bon début. A quoi bon tuer pour que ça soit mis à la poubelle?

 

Réalisé par Camille et Thibault, élèves de 1ère S au lycée agricole de Suscinio, dans le cadre de leur TPE




Les infirmières de la clinique de l’énergie

L’Etat du Kerala, dans le Sud-Ouest de l’Inde promeut depuis le début des années 2000 une politique énergétique relativement ambitieuse, fondée sur le développement des diverses sources d’énergie renouvelable disponible. Dans ce cadre, un programme d’économie d’énergie original appelé « les cliniques de l’énergie » a été proposé en 2013 par le Centre de Gestion de l’Energie, agence giuvernementale du Kérala, convaincu du mérite de l’approche communautaire, via la société civile . L’organisation féministe All India Women’s Conference (AIWC) se vit confié le programme de formation, qu’elle met, depuis, en œuvre.

Le principe de ce programme est simple : la plupart des mesures d’atténuation des effets du changement climatique doivent commencer avec les femmes car elles sont les décideurs au niveau domestique, et par conséquent, les femmes doivent être les principales parties prenantes dans la mise en oeuvre des politiques.

Trois de ces « ambassadrices de l’énergie avec des responsables d’AIWC : à droite Madame Usha Naïr, vice-présidente d’AIWC, responsable pour le Kerala et à gauche madame Jalaja Kumari coordinatrice du programme, filiale AIWC de Thiruvananthapuram (en abrégé Trivandrum) crédit photo : Dominique Guizien

 

Ce programme s’appuie sur l’organisation territoriale de l’Etat de Kerala en 14 districts. Dans chaque district 130 femmes sont formées pour animer ce programme et à cet effet se voit confier une zone d’environ mille habitations. Ainsi, l’ensemble du territoire est théoriquement totalement couvert.

Le rôle de ces femmes est de visiter chaque maison et de rencontrer les mères de famille pour examiner avec elles l’usage qu’elles font des différentes énergies dont elles disposent. La consommation énergétique (y compris l’efficience énergétique et les déperditions d’énergie) n’est en fait qu’un prétexte pour revisiter leurs pratiques quotidiennes. Ainsi parler du gaz de cuisine, c’est aussi poser la question de ce qu’on cuisine et quand on le cuisine mais aussi donner des conseils de nutrition et de santé. C’est aussi parler d’une éventuelle conversion vers le gaz d’origine organique, par exemple le biogaz. C’est aussi l’occasion d’informer sur les sources alternatives d’énergie comme l’énergie solaire.

Sur la base de ce principe simple, ce programme lancé en 2013 et opérationnel depuis 2016 donne déjà de bons résultats puisque sur les premiers foyers visités, on constate déjà des économies d’énergie de 25 à 35%.

Le succès de ce programme tient essentiellement à ce que le transfert d’information se fait de femmes à femmes, les maris ou les fils étant totalement absents du processus et souvent n’en connaissent l’existence qu’au bout de quelques mois lorsque, les premiers résultats se faisant sentir, ils peuvent en apprécier toute l’utilité. Malgré ce contact plus facile entre femmes, les « nurses » des cliniques de l’énergie doivent encore vaincre les réticences de ces mères de famille et en général 3 ou 4 visites sont nécessaires pour que les choses se mettent en place.

Outre ces visites à domicile, les nurses des cliniques de l’énergie organisent également des réunions collectives de prise de conscience des enjeux énergétiques par bloc d’habitation. Cette fonction d’ambassadrice de l’énergie confère à ces femmes une place reconnue dans la communauté et contribue ainsi à leur donner une meilleure estime de soi. Pour certaines, c’est même l’occasion d’entamer ou de reprendre un parcours universitaire ou de qualification professionnelle. A cet égard, il convient de signaler que le Kérala est un Etat où plus de 90% des filles suivent une scolarité secondaire, le meilleur taux de toute l’Inde.

Cette valorisation sociale de leur rôle atténue-t-elle pour autant le manque de lucrativité de l’activité ? En effet, ces volontaires sont payées pour faire ce travail, mais leur rémunération reste symbolique puisque elles ne touchent que 20 roupie par visite (environ 25 centimes d’Euros) et encore là-dessus ces filles doivent payer l’impression des questionnaires qu’elles utilisent et l’envoi des comptes-rendus de visites qu’elles sont tenues de faire pour être payées. A ce stade il s’agit donc encore largement de bénévolat.

 

Pour en savoir plus sur AIWC :

http://aiwc.org.in/about_us.html

et sur les politiques de l’Etat du Kérala :

la politique de l’énergie (2001)
https://kerala.gov.in/documents/10180/46696/Energy%20Policy%202001

la politique d’égalité des genres et d’autonomisation des femmes (2009)
https://kerala.gov.in/documents/10180/46696/Gender%20Equality%20and%20Womens%20Employment%20Policy




Une paille pour la planète

Madame Royal s’est illustrée en déclarant que les pailles pour soda étaient un fléau pour la planète et en a demandé l’interdiction, et elle avait raison, même si ce petit geste n’aura pas grande influence sur l’évolution de notre planète. Mais comme dit le colibri « si l’incendie fait rage et s’étend, ce n’est pas ma faute. Moi, j’ai fait mon boulot avec mon petit bec ! »

Ironie de l’histoire, c’est avec une autre paille que d’autres femmes, en Inde sont en train de réussir leur combat contre les effets ravageurs des changements climatiques. Dans ces parties du sous-continent indien, il s’agit de lutter contre les effets de plus en plus dévastateurs du régime des moussons qui, comme tous les phénomènes climatiques est en train de se dérégler. Les moussons sont de plus en plus abondantes provoquant des inondations de plus en plus catastrophiques, ruinant notamment les récoltes et lessivant les sols, suivies de périodes de sécheresse de plus en plus longues et prononcées. Cette conjonction fait que, dans le meilleur des cas, les petits paysans qui ne peuvent pas accéder, seuls ou collectivement, à des techniques sophistiquées d’irrigation ne peuvent espérer qu’une maigre récolte par an.

En effet, les champs engorgés en période de mousson produisent nécessairement moins que des sols correctement drainés. Et pendant la période de sécheresse, les températures sont telles que le sol, argileux en général, prend la consistance de la brique avec à peu près autant de fertilité et de capacité d’absorption des eaux pluviales. Ce dernier point fait que les premières pluies stagnent sur le sol sans y pénétrer, provoquant naturellement un effet d’engorgement qui ira s’accentuant au fur et à mesure que la mousson avance.

La réponse a été aussi simple que l’œuf de Colomb. Puisque l’eau ne peut pénétrer la croûte de sol dur, il faut l’aider à percer celle-ci pour ensuite rejoindre la couche imperméable inférieure qui joue le rôle de nappe aquifère. C’est la fonction de Bhungroo, un dispositif simple combinant un tuyau percé de multiples petits trous, des bacs de décantation pour retenir les sels minéraux, et un système de pompage pour réinjecter l’eau en période sèche. Pour mieux comprendre le dispositif il faut savoir qu’en langue Gujurati, Bhungroo signifie « paille ». Mais mieux qu’une longue explication, ce petit sujet (environ 100 secondes) produit par la BBC en dira plus long sur l’intelligence du dispositif :

« Bhungroo »-An innovation which helped crops grow in dry land.

Ce dispositif est évidemment une sorte de solution miracle pour toutes les zones soumises au régime de la mousson, ce qui englobe quand même une bonne partie du sous-continent indien et de l’Asie du Sud-Est. Mais si on y réfléchit bien, des épisodes pluvieux violents succédant à une période de longue sécheresse marquée, est une situation qui commence à apparaître de façon récurrente tout autour du bassin méditerranéen en même un peu plus au Nord en Europe occidentale. Cela mériterait qu’on s’y arrête un instant. Mais comme le font remarque certains, ce procédé, s’il comprend un dispositif de filtrage pour retenir les sels minéraux , ne permet pas de bloquer toutes les molécules provenant des pesticides ou des engrais, qui, s’ils sont utilisés à outrance, contribuant ainsi à la pollution de la nappe phréatique. Pour être vertueux, un tel dispositif ne peut s’appliquer que dans le cadre d’un modèle de production sans intrant chimique ou d’un usage raisonné. Si , en outre, un Bhungroo était couplé avec une installation photovoltaïque pour actionner les pompes en période sèche, il y aurait là un beau modèle de développement agricole écologique.

Mais me direz-vous, vous parliez des femmes dans la présentation de ce sujet. Où sont-elles dans la mise en œuvre du projet? Pour dire vrai, elles sont au cœur du projet puisque les premières installations au Gujarat ont été réalisées par des femmes regroupées en coopératives de fait de 5 femmes pour une installation de Bhungroo. Elles en assurent la maintenance et contribuent à sa diffusion. C’est d’autant plus de bon cœur qu’elles ont constaté l’effet bénéfique que cela a sur leur revenu (triplement du revenu annuel), sur le volume de récolte et sur la qualité des sols qu’elles cultivent, sans compter que tout ceci leur donne un statut social dont elles étaient jusque là privées.

Pour en savoir plus :

Pour ceux qui veulent comprendre mieux comment ça marche voici une vidéo, en Anglais, un peu longue (15 minutes environ) :

Et le lien vers l’entreprise sociale qui promeut ce produit : https://www.naireetaservices.com/. Cela lui a valu d’être récompensée lors de la COP 24 par la coalition mondiale Women Gender Constituency en recevant un des 9 trophées « solution genre climat » dans la catégorie «solutions techniques » : http://www.wecf.eu/english/articles/2018/12/gjcsAWARD2018.php




Une cagnotte participative pour une expo photo, par deux étudiants de Suscinio

Nous sommes 2 étudiants passionnés de photographie naturaliste, en 2ème année de BTS Gestion et Protection de la Nature au Lycée de Suscinio, à Morlaix dans le Finistère (29).

Dans le cadre de cette formation, nous devons réaliser un Projet d’Initiative et de Communication (PIC), impératif pour l’obtention de notre diplôme. Le thème de ce projet est libre et nous avons choisi de créer une exposition de nos photos naturalistes sur le GR34 au niveau de Plouezoc’h, près de Morlaix, pour faire découvrir aux différents usagers du sentier la faune et la flore qui les entoure. Cela nous permet également d’exposer pour la première fois nos clichés naturalistes au grand public.

Nous souhaitons mettre en place l’exposition en avril 2019 sur plusieurs semaines.

Cependant, nous devons trouver nous-même les financements afin de mener au mieux ce projet, qui devrait comporter une dizaine de photos, imprimées sur bâche PVC, adaptées à une utilisation en extérieur (donc aux intempéries, surtout en Bretagne ! ).

Nous avons donc besoin de vous pour mener ce projet à bien !

Merci beaucoup !

Mattis et Mathurin 

Pour contribuer à la cagnotte : https://www.leetchi.com/c/projet-etudiant-exposition-photos-naturalistes-en-exterieur




Des algues dans l’assiette pour les élèves du lycée de l’Aulne de Châteaulin

À peine arrivée au lycée de l’Aulne de Châteaulin, voici les élèves de la classe de 3ème lancés dans un projet original : des algues dans l’assiette !

Après une après-midi à découvrir que les algues…. ça se mange, c’est même très bon pour notre santé et elles sont déjà un peu partout dans notre environnement quotidien : alimentation, cosmétique, médicaments, matériaux, engrais, bio carburants… Les voilà donc partis pour une journée cueillette et découverte des emplois de la filière algues en pays Bigouden.

La journée commence par une visite de l’entreprise de Scarlette le Corre au Guilvinec, personnage haut en couleurs dont le discours sur la valeur nutritive des algues, sur leurs bienfaits mais aussi sur la nécessaire urgence à préserver leur milieu naturel, la mer, fait mouche auprès des jeunes.

Il est ensuite temps d’enfiler les bottes pour se rendre sur l’estran pour une cueillette d’algues, seaux et ciseaux à la main. Il s’agit de repérer dans le milieu ce que l’on a appris dans la salle de classe. Vertes, brunes, rouges, il y en a de toutes les couleurs. Rapidement aidés par leurs professeurs, les élèves identifient, repèrent, différencient, choisissent de beaux spécimens : ulves, antéromorphescrispuslaminaria digitata et sacharinadulse chondrus remplissent les paniers, délicatement coupés, puis rincés pour enlever le sable car le lendemain il faudra les cuisiner.

Une montée en haut du phare d’Eckhmül afin d’admirer la pointe sud-ouest du Finistère et …..

Il est déjà temps de visiter la conserverie Océane Alimentaire de Saint-Guénolé, où sont fabriquées des conserves bio de poissons frais mais aussi de tartares d’algues et de haricots de mer (himanthalia élongata). Enfin l’observation d’une tentative de mise en culture de spiruline sonne la fin d’une journée bien remplie.

Le lendemain matin dans la cuisine pédagogique du lycée de l’Aulne, place aux apprentis marmitons de la cuisine aux algues. Au menu : omelette aux algues, salade de crudités bio – production du lycée – associées à 3 algues de couleurs différentes, tartare d’algues. Enfin, un sauté de konbu royal (laminaria sccharina) vient ponctuer ces plats qui seront servis aux curieux du goût.

Le tout servi par les élèves de 3ème qui sont aussi capables de livrer des explications car connaissant désormais toutes les étapes et tous les métiers qui conduisent ces légumes de la mer du rocher à l’assiette. Un vrai moment de valorisation pour ces jeunes.