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Diversion, un court-métrage anti-Tafta

Diversion est un court-métrage belge. L’action de cette dystopie se situe en Belgique, dix ans après la signature du Tafta. « Alan ne sort plus de chez lui depuis des mois, trop effrayé par le monde extérieur. Il vit seul avec sa mère, aussi aimante qu’étouffante. Un jour, il fait la rencontre de Shana, jeune militante bien décidée à perturber le 10e anniversaire du Traité transatlantique », détaille le site du film.

Dans ce monde où la peur de l’autre est la règle, où les colleurs d’affiches sont considérés comme des terroristes, où les milices privées remplissent le rôle de la police, malgré tout, la solidarité finit par refaire surface et nous prouve que, jamais, rien n’est perdu. Ce film nous montre aussi ce que pourrait être un monde où règne les grandes entreprises et les tribunaux privés. Bref, un monde où le Tafta aurait été adopté ! « Ce film questionne le paradoxe entre les replis culturels de plus en plus forts et une libéralisation économique sauvage et violente », résume à merveille le site de Diversion.

Ce film a été réalisé pour être projeté lors du festival de musique du monde Esperanzha ! Ce festival engagé et ancré dans la société civile a lieu près de Namur, en Belgique, au mois de juin. L’équipe du festival s’est engagé pour produire et réaliser ce court-métrage afin de « répondre au contexte politique et social actuel avec des moyens culturels ».

C’est une réussite. Ça s’appelle Diversion et c’est à voir d’urgence !

 

Pour voir le film et en savoir plus :

www.diversionlecourtmetrage.be




L’idée sortie. Le Pont du Rock, un festival durable

C’est la saison des festivals en Bretagne. Comme chaque année, l’été est propice aux rassemblements musicaux. Certains d’entre eux se démarquent par leurs démarches en faveur du développement durable.

Parmi ces festivals, le Pont du Rock, à Malestroit (56), se distingue depuis de nombreuses années. « Les toutes premières actions environnementales ont été initiées il y a plus de 10 ans suite au constat de l’état du site après l’événement », apprend-on sur le site du festival.

Le Pont du Rock fait parti, depuis 2010, du collectif des festivals engagés pour le développement durable et solidaire, qui rassemble 26 festivals bretons. « Ce collectif défend des valeurs et des finalités que nous partageons », expliquent les organisateurs. Les festivals signataire de la charte s’engagent à cinq objectifs : lutter contre le changement climatique, préserver la biodiversité des milieux et des ressources, assurer la cohésion sociale et la solidarité entre les territoires et les générations, favoriser l’épanouissement de tous les êtres humains et encourager une dynamique de développement suivant des modes de production et de consommations responsables.

 

Toilettes sèches et tri des déchets

Concrètement, le festival a mis en place, en partenariat avec le département, des bus entre Vannes et Malestroit. Sur le site du Pont du Rock, les organisateurs incitent les festivaliers à utiliser le covoiturage ou les transports en commun.

Autre action pour limiter l’impact du festival sur l’environnement, et que l’on retrouve de plus en plus dans les festival, des toilettes sèches sont installées sur le site depuis 2006.

Afin de limiter la production de déchet sur le site, plusieurs actions sont proposées par les organisateurs. Outre les désormais traditionnels gobelets réutilisables, les festivaliers sont invités à faire le tri sélectifs, comme à la maison ! Quarante points de collectes sont installés sur le site du festival. En 2015, la quantité d’ordures ménagères collectée a baissé de 6,4% par rapport à l’année précédente. La même année, 1,5 tonne d’emballages recyclables a été récupérée, une augmentation de 14,6%. Une politique de limitation du verre sur le site a également permis de faire baisser la quantité ramassée de 11%.

Enfin, le Pont du Rock a décidé de faire une communication responsable : « Le festival travaille avec un imprimeur local, l’imprimerie St Gilles de Malestroit, afin de favoriser l’économie locale et minimiser le coût de transport ». La communication est également plus tournée vers le web et les support imprimés le sont sur papier recyclés. Enfin, les flyers non-distribués sont récupérés pour être recyclés.

 

Plus d’infos :

Festival Au Pont du Rock, les 29 et 30 juillet, à Malestroit.

www.aupontdurock.com




Nos enfants seront-ils Libres !

Dans son dernier film, Libres !, sorti en 2015, Jean-Paul Jaud part à la rencontre de la jeunesse du monde entier. On découvre ainsi une joyeuse troupe de jeunes français en vacances en Gironde, dans une ferme Bio. Ils y découvrent la musique, la liberté mais aussi le nucléaire, et ses dangers. En effet, près de là, la centrale du Blayais et ses quatre réacteurs nucléaires crachent de la fumée blanche.

On part ensuite au Japon, à la rencontre de familles qui ont tout perdu dans la catastrophe de Fukushima-Daiichi. Leur maison a été détruite, leur ville est contaminée pour longtemps et ils vivent séparés de leurs amis… Pour eux, le risque nucléaire est une réalité.

Jean-Paul Jaud nous emmène ensuite au Danemark. Là-bas, l’objectif, d’ici 2020, d’une électricité provenant à 50% d’énergie renouvelable est en passe d’être atteint. Le pays a choisi d’abandonner le nucléaire dans les années 80. L’île de Sanso est même la première à être totalement autonome : toute son électricité vient des énergies renouvelables. Là encore, nous suivons de jeunes gens qui s’interrogent sur nos modes de production.

Le récit alterne entre ces trois lieux. En Gironde, des ateliers sensibilisent les jeunes à la question du nucléaire. Au Japon, l’ancien premier ministre regrette les choix qu’il a pu faire lorsqu’il était en fonction. Au Danemark, un festival 100% énergie renouvelable est créé…

Libres ! nous interroge sur nos choix énergétiques, des choix qui sont évidemment politiques. Mais, au-delà de ça, ce film nous questionne sur les conséquences de ces choix pour les générations futures. Car, si nous avons encore la possibilité de changer nos modes de production et de consommation, nos enfants auront-ils cette liberté ?

 

Plus d’infos :

www.libres-lefilm.tumblr.com




No Gazaran, un film pour dire Non au gaz de schiste

No Gazaran. Le gaz de schiste ne passera pas chez nous. C’est le message envoyé par ce film documentaire, réalisé par Doris Buttignol et Carole Menduni.

De Villeneuve-de-Berg à Bruxelles et de Sofia à Alès, en passant par les États-Unis et le Canada, No Gazaran fait le tour des luttes contre l’exploitation du gaz de schiste.

Dans le Sud-Est de la France, on suit des opposants à la fracturation hydraulique. Élus, paysans, associations et citoyens se mobilisent pour empêcher un projet d’exploitation du gaz de schiste. Total recule et le gouvernement interdit la fracturation hydraulique. Dans l’Est de l’Europe, la population se lève aussi face aux risques environnementaux.

 

Changer de modèle

Aux États-Unis et au Canada, où le nombre de forages a explosé en 10 ans, on découvre l’étendue des dégâts. Eau impropre à la consommation, paysage dévasté, rivières mortes… La liste des ravages sur l’environnement et la santé est longue. À ça, s’ajoute le cynisme des entreprises pétrolières et, au mieux, la complaisance des pouvoirs publics.

En Europe, l’industrie pétrolière n’a pas dit son dernier. À Strasbourg et à Bruxelles, les lobbys s’agitent. Au parlement européen, des débats animés ont lieu. Tous les biais juridiques sont explorés : recherches scientifiques, exploration, fragmentation pneumatique… L’exploitation du gaz de schiste revient toujours sur la table.

Heureusement, sur le terrain, les citoyens veillent et empêchent les projets d’aboutir. Mais pour combien de temps ? Il est urgent de changer notre modèle énergétique et nos modes de consommation. Notre avenir passe par la sobriété. C’est aussi sur ces questions que No Gazaran nous interroge.

 

No Gazaran, de Doris Buttignol et Carole Menduni, 90 minutes, Nour Films.

 

Plus d’infos :

www.nourfilms.com




L’idée sortie. Les cultures alternatives en fête à Morlaix

Tout commence à 14h. Avec des thématiques aux noms fleuris : l’oignon fait la force, groove patate et mignoned an douar. Chaque thématique est portée par un groupe d’étudiants en BTS gestion et protection de la nature.

Commençons par le groove patate. À 14h donc, et jusqu’à 18h, animation musicale ! Avec accordéon, violon, flûte irlandaise… De 18h à 23h, place aux concerts avec 4 free 2 be et Kanaky Vibes. Ça va groover !

Passons aux amis de la terre (mignoned an douar) qui proposent, de 14h à 18h, des animations autour du potager, de l’artisanat et des ateliers créatifs divers (semis, land-art…).

Enfin, les étudiants de l’oignon fait la force organisent, de 14h à 18h00, des animations et des expos avec différents intervenants comme le Buzuk, EcoBretons… Et de 16h30 à 18h, vous pourrez assister à un ciné-débat.

 

Samedi 30 avril, journée autour des cultures alternatives, au lycée Suscinio de Morlaix. Prix libre, produits locaux, buvette, restauration, produits bio.




Suivez la « voie des chevriers » !

Cécile et Nicolas sont un jeune couple. Il y a 10 ans, ils décident de s’installer pour élever des chèvres, dans la Drôme. Une exploitation à taille humaine, une production raisonnée, voilà leur volonté. C’est alors que le parcours du combattant commence : une fois leur formation obligatoire achevée et leur diplôme obtenu (B.P.R.E.A, Brevet Professionnel Responsable d’Exploitation Agricole), le couple cherche un lieu pour s’installer. Ils repèrent une ancienne ferme abandonnée. Mais pour l’acquérir, y a faire des travaux, acheter du matériel et mettre en place la future fromagerie, il faut solliciter un prêt auprès des banques…Une fois toutes ces étapes franchies, le grand moment tant attendu arrive : l’installation et le démarrage de l’exploitation, avec un troupeau de chèvres du Rove, une race rustique locale.

C’est toute cette aventure qui est racontée dans la bande-dessinée « Les voies des chevriers », parue aux éditions Warum. L’auteur, Samuel Figuière, est un ami personnel de Cécile et Nicolas, qui sont bel et bien installés avec leurs chèvres dans la Drôme ! C’est donc à un vrai « reportage » qu’on a affaire ici, on suit de près le travail et la vie au quotidien du couple dans l’exploitation. Une exploitation où le travail est artisanal, avec une partie de la traite à la main et où l’utilisation des antibiotiques est très rare. Et militant : le couple refuse le puçage de ses bêtes, et manifeste contre.

« La voie des chevriers » est une bande-dessinée agréable à lire, et pédagogique : elle permet de bien saisir les enjeux liées à l’élevage, l’agriculture, et les difficultés inhérentes aux petites exploitations à taille humaine aujourd’hui. Les deux héros, engagés et militants, nous embarquent avec eux dans leur péripéties, et on prend ainsi plaisir à les suivre et à découvrir leur travail respectueux de l’humain et de l’environnement.

 

La voie des chevriers, reportage hors des sentiers battus, de Samuel Figuières, 112 pages, éditions Warum, 18 euros.

 

Plus d’infos

http://www.warum.fr