1

Des conceptions et structures bio-diversifiées pour habiter au naturel




L’architecture des infinies perceptions

Dans le courant des années 60-70 a émergé aux Etats-Unis le mouvement hippie, avec son point culminant : le Festival de Woodstock en 1969. Contre-culture qui s’est par la suite largement développée et ramifiée, notamment en Europe. Fruit de ce symbole du non respect des règles préétablies, l’habitat alternatif en tous genres a pris son envol, fortement lié à un style de vie en marge (attention : marginal n’est pas un synonyme d’inadapté) du système de la grande consommation.

L’ère des rêves

Durant cette période, favorisés par une créativité débridée liée à la chute des interdits sociaux et la popularisation des substances psychédéliques, de nombreux concepts d’architecture ont émergé. Pour une grande partie d’entre eux aux Etats-Unis. C’est à cette époque que l’architecte américain Michael Reynolds invente le concept des earthships, structures innovantes entièrement réalisées en matériaux recyclés et autonome en nourriture, énergie et eau. Le modèle des earthships combine une grande diversité de matériaux pour la construction (pneus, bouteilles de verre, terre…). Ils sont séparés en plusieurs parties, une consacrée à l’agriculture de subsistance, une partie habitable et une partie abritant les filtres et pompes à eau et le système de production d’énergie. Bien entendu les concepts sont variables et la construction d’un earthship dépendra en grande partie de l’environnement dans lequel il se trouvera.

L’aventure des premiers earthships dans la communauté de Taos au Nouveau Mexique est retracée dans le film documentaire garbage warrior

D’autres concepts apparaissent ou se développent aussi, comme les zômes portés par Steve Durkee et Steve Baer ainsi que les dômes géodésiques développés notamment par l’architecte Richard Buckminster Fuller, même si le concept était apparu une trentaine d’années auparavant, créé par le Dr Waltner Bauersfeld, ingénieur allemand ayant travaillé sur les premiers prototypes de planétariums. Ces deux types de structures sont composés de formes géométriques, hexagones ou triangles pour les dômes géodésiques et losanges pour les zômes. Ils sont en quelque sorte une évolution occidentalisée du modèle millénaire de la yourte mongole. Leur intérêt réside essentiellement dans le fait qu’il n’ont pas besoin de pilier central et donc tout l’espace interne est libre.

 

Très spacieux, le zome paraît petit d’extérieur et se fond ainsi dans le paysage. © Emmanuel Jean

 

Retour à la réalité

Mais de nombreuses critiques émergent, et sur les earthships en particulier. En effet, même si l’intention de Reynolds était de faire des structures entièrement recyclées et accessibles à tous, il s’avère que dans les faits ce n’est pas aussi simple. Le earthship n’est pas adapté à tout type d’environnement et à tout type de climat. Il a tout d’abord été pensé pour un climat désertique, mais son adaptation à d’autres régions du globe n’est pas évidente.

Par exemple, les pneus utilisés dans la construction des murs se dégradent progressivement en libérant des gaz qui finissent par former des poches dans les murs, ce qui est dangereux et pour l’environnement et pour les habitants. Les mécanismes de l’earthship sont composés de pièces spécifiques et il est impossible de trouver du rechange, il faut donc savoir tout réparer soi même. De plus le coût total d’un earthship, entre la conception et la construction peut au final facilement excéder le million de dollars. Sachant que ce type de structure est très difficilement assurable, l’investissement semble risqué.

Cependant durant les quarante dernières années, de nouveaux types de structures ont commencé à émerger, intrinsèquement liés à l’évolution des modes de construction et de l’architecture.

Un concept émergeant intéressant, popularisé par Simon Dale au cours des années 2000 est celui de l’habitat intégré qui englobe l’architecture naturelle de David Wright et l’idée de constructions bioclimatiques presque entièrement réalisées avec des matériaux trouvés sur place. La volonté est de créer un habitat pensé du point de vue de la nature pour qu’il s’intègre totalement à son environnement tout en répondant aux besoins humains.

Les idées ne manquent pas, et parmi elles se trouve peut-être la maison de demain…

 

Le dossier:

Article 1: L’architecture des infinies perceptions

Article 2: Des conceptions et structures biodiversifiées pour habiter au naturel

Article 3: Ecocum: Construire et vivre ensemble, dans le respect de son environnement

Article 4: La maison bioclimatique: adapter l’habitat à son environnement

Article 5: Portfolio: Habitat écologique




L’exemplarité à Plufur !

Soucieux de l’environnement et de l’utilisation rationnelle des énergies, Mme et M Maugis, les propriétaires de cette maison ont fait le choix d’un habitat sain, écologique et autonome en électricité.

 

Né il y a 3 ans, le projet était de construire un bâtiment compact, composé de l’habitation et de l’exploitation agricole (une miellerie). La première étape consistait en la recherche d’un terrain à vocation agricole pouvant accueillir l’exploitation et le logement de fonction de l’exploitante, lui permettant une proximité avec les 40 ruches (le tiers du cheptel) présente sur le terrain. Pour la suite, leur choix s’est porté sur une maison en bois performante. Ils ont également favorisé l’utilisation d’énergies renouvelables pour le chauffage et l’eau chaude sanitaire (ESC) ainsi que pour la production d’électricité avec un système photovoltaïque.

 

Énergie :

 

Pour les propriétaires de ce batiment, vivre dans une maison autonome en énergie ne doit pas signifier se priver de confort. Le matériel photovoltaïque (12 panneaux) est performant. Se sont simplement de nouvelles habitudes de vie à prendre, il faut être raisonnable dans sa consommation d’énergie. L’installation des panneaux photovoltaïques n’a pas engendré de surcoût, car le poteau électrique le plus proche se situant à une distance assez importante, le raccordement au réseau aurait eu le même impact financier non négligeable. Par la suite, le projet est de construire une petite éolienne d’appoint pour pouvoir compenser un manque de soleil qui freinerait la production d’énergie, ce qui peut arriver pendant les mois d’hivers même à Plufur !

 

La baie vitrée, un mur rideau en triple vitrage sur les parties fixes et double vitrage sur les parties ouvrantes, permet une production de chaleur et donc une économie financière considérable, en terme de chauffage. Ajouter à cela, l’isolation performante de cette maison, permet de compléter l’apport calorique de la cuisinière à bois. Cette dernière est positionnée au centre de la pièce, contre un mur en briques d’argile crue compressé, fabriquées à Plancoët. Le mur se charge de chaleur et la restitue.

 

Pour la production d’eau chaude, 6 m2 de panneaux solaires raccordés à un ballon de 550 litres, complétés par un poêle à bois dans l’atelier permettent une production suffisante, malgré la forte consommation due à l’activité de nettoyage liée à la production de miel. Les robinets sont équipés de mitigeurs afin de fournir l’eau à la température idéale, rapidement.

 

Au niveau de l’énergie, la maison est équipée de 12 batteries de 2 volts alimentées par les 12 panneaux solaires, ce qui permet une autonomie de 5 jours. Les 24 volts d’énergie stockées sont transformées en courant pour alimenter la maison et l’exploitation.

 

Conception et matériaux

La conception de ce bâtiment est simple. C’est un cube, ce qui limite les coûts de construction. La surface totale est de 180m2 et la surface d’habitation de 105m2. La maison orientée au sud, est conçue avec des espaces tampons permettant l’optimisation de la température. Les 4 chambres de l’étage sont desservies par une passerelle.

Suivant le principe du bioclimatisme, il est cohérent de limiter la taille de la maison. Il est alors possible de recourir à des astuces telles que l’utilisation de portes à galandage (porte qui à la particularité de voir ses ouvrants glisser dans les cloisons pour être invisibles une fois ouverts). en interne et des portes avec ouverture vers l’extérieur pour les ouvertures extérieures.

La Baie vitrée apporte aussi une forte luminosité qui permet de moins recourir à la lumière artificielle.

 

Pour respecter le terrain et le dénivelé naturel, la maison est posée sur 12 pieux vissés au sol. Cette disposition permet une ventilation par en dessous, ce qui rend la maison plus saine.

 

L’isolation :

 

Les murs sont conçus en ossature bois, isolés en ouate de cellulose insufflée, avec un complément d’isolation à l’intérieur en panneaux de laine de bois. La ouate de cellulose vient de l’entreprise Cellaouate de Morlaix. Malgré les à priori, un panneau en laine de bois ou en ouate de cellulose ne brûle pas mais se consume, de fait, ce type de construction, n’est pas plus sujet aux incendies qu’une construction classique.

Il est aussi à noter que 20 cm de laine de bois équivaut à 80 cm de laine de verre pour le confort d’été.

 

La dalle bois de la maison est isolée en copeaux de chanvre de Trémargat.

 

La toiture est en bacs acier posés sur des caissons isolés en ouate de cellulose.

 

Sol :

La dalle de bois a été faite par Laurent Maugis. L’étanchéité à l’air est totale et continue de la dalle à la charpente. Ce système permet de conserver parfaitement la chaleur mais l’air est confiné et non renouvelé. La ventilation double flux en 24 V permet de renouveler l’air et ne consomme que 25W pour un renouvellement de l’air total toutes les 3 heures. Ce coût est inférieur à ce que coûterai la perte de chaleur liée à la non étanchéité à l’air. Le système permet également de faire se croiser les airs entrants et sortants, l’air chaud pollué qui sort réchauffe l’air sain entrant.

La dalle de bois est recouverte d’un film frein vapeur qui ne laisse pas passer l’air mais laisse passer l’humidité.

Les sols sont en parquet chêne dans l’ensemble de la maison sauf pour la cuisine et la salle de bain qui sont en liège.

Dans la miellerie, la dalle est en chaux/sable, matériaux plus chaud que le béton. Le sol de l’atelier est recouvert de liège sous plancher.

 

Ce bâtiment écologique, quasiment entièrement recyclable, a été conçu par Sébastien Morfouace, architecte à Plestin les grèves et construit par l’entreprise Ty Coat de Plestin les grèves et les propriétaires eux mêmes. L’autoconstruction permet de réduire considérablement les coûts, notamment sur l’isolation et la pose des panneaux photovoltaïques.

Pour avoir un ordre d’idée, on estime à peu près le coût en écoconstruction sans autoconstruction à 1 800€/ m2 TTC et en construction classique, à 1 500€/ m2. Ici le projet global a coûté 250 000€, comprenant principalement des matériaux, car il y a eu peu d’intervention d’entreprises extérieures.

Les systèmes CESI et chauffages ont été réalisés par Armor Bio Énergies de Trégueux, entreprise agréée pour les installations solaires dans l’agriculture. Enfin les matériaux proviennent du site tycoat.com et de la société Tinatur de Plerneuf.

 

 

Pour plus d’informations : infoenergie@paystregorgoelo.com

 




Un éco-gîte dans la réserve naturelle Paule Lapicque : Lieu de sensibilisation pour protéger une biodiversité riche !

Bretagne Vivante : Un salarié et des bénévoles au service de la réserve naturelle

 
 
 
 
 
 
 

 

L’arrivée se fait en hauteur avec une vue imprenable sur une mer calme, bordée d’espaces verdoyants dans la baie de Launay. L’indication « Réserve Naturelle de Bretagne Vivante » présente le lieu que Paule Lapicque a entretenu corps et âme de son vivant, en compagnie d’un maraîcher biologique.
Cette réserve abrite en premier lieu un des bâtiments réhabilité en éco-gîte, qui comprend : l’utilisation des énergies renouvelables avec un panneau solaire pour un chauffage solaire et bois, des toilettes sèches, des matériaux écologiques avec des enduits intérieurs en terre, en lin, en chanvre, en chaux, en paille, et une isolation en laine de mouton. Un éco-gîte qui a nécessité un travail avec les mains de volontaires pendant des chantiers natures notamment. Un confort respectueux de l’environnement et de la santé que l’air marin veille à contribuer, et où peuvent être accueillies 6 personnes désormais.

 


Les bénévoles s’attaquent aux enduits de terres de l’éco-gîte et organisent des réunions en plein air. (c) BV
 

En descendant vers le jardin pédagogique, on peut apercevoir les 2 filtres et un tuyau de drainage longeant la pente pour le traitement des eaux usagées domestiques par phytoépuration. La diversité du jardin est étonnante, et comprend des techniques utilisées en agroécologie et en permaculture avec des techniques de paillages par exemple.
En poursuivant la marche, on peut apercevoir plusieurs friches, dont le maintien a été essentiel pour loger un patrimoine aux multiples êtres vivants. Une biodiversité enrichie qui s’illustre avec les inventaires naturalistes des amphibiens, des oiseaux, des insectes et des espèces botaniques, où ont été recensées : 40 espèces d’oiseaux nicheurs, 13 espèces de mammifères, 214 espèces de plantes à fleurs, 63 espèces de lichens, 13 espèces de mollusques, 31 espèces de papillons de jour, 75 espèces de papillons nocturnes. Les actions de Bretagne Vivante concernant la gestion des espaces naturels semblent donc avoir portées leurs fruits. « Après 3 ans de réouverture d’une des parcelles de 2 hectares, on est passé d’une vingtaine à une centaine d’espèces différentes », explique ainsi Jean-Yves Jalaber, conservateur bénévole du site. On ne s’étonne donc pas de la nécessité d’un hôtel à insectes, bien moindre pour accueillir ces différentes espèces !
Les chèvres et les boucs font d’ailleurs partis du paysage, et participe à la gestion de l’espace : « Ce sont nos débroussailleuses écologiques ! » s’exclame Jean-Yves, « Une opération d’agropastoralisme a été mise en oeuvre par Natura 2000 pour réouvrir les fourrés, et en ce sens, réintroduire d’autres espèces pour encore plus de variétés. »

 


La phytoépuration : Nécessaire pour le traitement des eaux usagées. La chenille de Machaon compte parmi les variétés d’espèces de la biodiversité environnente du site. (c) Bretagne Vivante

On termine la balade avec la visite de la maison de Novéric où résidait Paule Lapicque, avec une décoration de Land-Art murale accueillante. Mais la visite pourrait être poursuivie vers la Pointe de la Vierge Noire, pour découvrir les nombreuses autres parcelles végétales de la réserve. Vers cet horizon, Jean-Yves décrit que « Le long de la baie, on a géré les milieux naturels pour protéger les landes et les zones humides notamment. On vise à laisser les différents milieux de la réserve évoluer en autonomie, tout en surveillant si un « envahisseur » ne fait pas disparaître d’autres formes de vies. Nos suivis pluriannuels nous permettent de réadapter nos interventions si cela est nécessaire. »
Grâce à l’observation, aux nouvelles connaissances acquises, à la découverte des espèces vivantes de ces lieux de vies protégés, on peut se dire que le militantisme de « Paulette » a été porteur de sens pour la défense de la réserve qui porte aujourd’hui son nom. La mise en valeur des questions écologiques se définit grâce à un travail de sensibilisation avec le public, pour le respect et l’accompagnement d’une biodiversité fragile et diverse, dont l’être humain connaît encore si peu l’étendue…

La Maison d’accueil baptisée « Notéric », ancienne demeure de Paule Lapicque, où du Land-Art mural a été réalisé par les bénévoles… (c) Marion Moureau

 

Paule Lapicque : Protectrice de la nature avant l’heure
 

 

1955. Après avoir vécu une partie de sa vie en Indochine, Paule Lapicque rentre en France, et vit dans la maison baptisée « Notéric » que son père lui lègue à sa mort avec 2 autres bâtiments dans le domaine de
11 hectares de terres agricoles, de landes, de bois, de fourrés, de marais, d’estran, dont 2,5 hectares de terres cultivables.
1970. Des vagues de constructions pour les estivants gagnent la baie de Launay. Alors que la société de consommation est en pleine expansion, Paule Lapicque, elle, refuse le gaspillage qui en découle, et préfère protéger la richesse des milieux naturels qui l’entoure. Elle se passionne pour l’agriculture biologique, dont elle cherchera à appliquer les principes sans produits chimiques sur les 2,5ha de parcelles cultivables avec un maraîcher biologique, et adhère à la « Société Nationale de Protection de la Nature » avec qui elle réfléchira à la création de la réserve naturelle de la baie : « Les gens la prenait pour une folle » se souvient Jean-Yves Jalaber, conservateur bénévole du site naturel protégé.

1990. Sensibilisée par le message de « Simplicité Volontaire » de Pierre Rabhi, elle suivra son travail de près. Elle contribue également à la construction de la Biocoop « Lun & Sol » de Paimpol, moralement et financièrement. Puis, elle effectuera ses dispositions testamentaires en précisant léguer ses onze hectares de milieux protégés et trois bâtiments (un hangar, la maison Notéric et l’écologîte) à l’association Bretagne Vivante, non sans conditions : étudier les écosystèmes de la réserve naturelle, agir pour la préservation de ces milieux, sensibiliser le public aux questions écologiques.

2001. Pionnière dans la défense de l’écologie, Paule Lapicque décède à 92 ans le 8 octobre.

2004. La réserve « Paule Lapicque », située au nord-ouest de la baie de Launay, est gérée par l’association Bretagne Vivante

 

 

En savoir plus :

Réserve Paule Lapicque
Traou Roué
22620 Ploubazlannec
02 96 20 06 02
06 79 80 77 73

www.bretagne-vivante.org
www.gite-paule-lapicque.fr

 

 




Quand « entreprise coopérative », « éco-construction », « économie sociale et solidaire » riment ensemble…

Un modèle à part (égale)

L’idée de départ est de rassembler différentes personnes et professionnel(le)s de l’artisanat du bâtiment, spécialisés de longue date dans l’écoconstruction, pour mutualiser des moyens et des connaissances, s’entraider et partager le fonctionnement d’une entreprise : Jean-François et Soisick s’occupent de la maçonnerie, Sylvain et Rémy sont spécialisés dans la menuiserie et la charpenterie, Bénédicte et Franck se chargent de la peinture, la décoration et des enduits, Marc, lui, de l’électricité bio compatible, et Denis de l’énergie solaire et du bois. Frédéric est responsable des études thermiques, et Fabienne est, quant à elle, responsable de l’administratif et des formations bureautique.
« Il a fallu 3 ans pour l’étude et le montage de ce projet. Ces années passées sont faites, de réflexions, de discussions et de recherche de consensus pour accoucher de ce projet. Chacune des personnes qui a participé a apporté ses idées » explique Franck, et « Il n’y a pas de chef. Trois cogérant(e)s sont élu(e)s pour 3 ans; chaque année, l’un d’entre eux laisse sa place pour que chacun puisse assumer ce rôle. Notre statut de SCIC ressemble à une SCOP, mais parmi les différences, on peut citer le fait que les collectivités peuvent également être sociétaires de notre coopérative et surtout que nous travaillons au développement d’une filière (matériaux locaux, cotraitance, formation par exemple) » complète Fabienne. Ces 12 personnes se sont donc réunies pour mutualiser des moyens, réduire des coûts (assurances, prestataires externes…) et répartir la charge de travail liée au fonctionnement d’une entreprise, mais aussi échanger sur leurs métiers et partager leurs savoir-faire…

Le partage des pouvoirs : un équilibre constant à trouver

Bien différente d’une entreprise classique, le partage des pouvoirs est donc au coeur de ce projet axé vers l’économie sociale et solidaire, où « le but n’est pas celui de l’enrichissement, mais plutôt de trouver un équilibre entre vie professionnelle et vie privée» relate Soisick. En effet, dans un système coopératif où chaque être humain dispose d’une voix, quel que soit son apport au capital, les décisions individuelles et collectives doivent s’inscrire dans une cohérence participative : « Nous mettons l’humain au centre du projet. Ici l’économie est au service de l’humain et non le contraire : l’argent n’est pas une finalité mais un moyen. Cela implique donc de mettre en œuvre une autre façon d’entreprendre, on ne peut pas appliquer de « recette miracle », car il y a un équilibre à trouver entre le respect de l’humain et celui des besoins de l’entreprise… » On comprend donc que l’aspect social est un point central et essentiel au bon fonctionnement de cette entreprise coopérative, où sont mêlées les différences humaines de chaque personne sociétaire.

En plus d’une activité d’intérêt social au service des personnes, la « Coopérative Le Fil à Plomb » s’inscrit également dans une démarche de circuits de proximité en intervenant sur des secteurs qui favorisent l’économie locale, et des principes écologiques en utilisant des matériaux naturels, tel que la terre ou le bois. S’engager dans l’économie sociale et solidaire, et agir en faveur de principe écologiques est donc possible pour cette entreprise, dans la mesure où tous sont en accord pour affirmer que « Tout seul on va plus vite, ensemble on va plus loin. »

En savoir plus :

http://www.lefilaplomb.fr/

Coopérative Le fil à plomb
4 grande rue
22570 Saint Gelven
Tel : 09 80 42 72 82

 




Un Eco-Habitat en chantier de construction à Lanloup (22) : « Maison écologique » kézako ?

 

Les travaux réalisés dans le détail :

– Construction bois sur dalle bois avec bardage, fibre de bois, ossature en pin, ouate de cellulose insufflée, OSB nature+
– Maison en bois (bardage en réifié)
– Toiture ardoise naturelle (pas le choix avec les monuments de France)
– Isolation ouate + Fibre de bois
– Citerne eau de pluie 10m
– Chauffe-eau solaire avec panneaux à tubes sous vides avec appoint poêle bouilleur + VMC double flux
– Production électrique panneaux photovoltaïques sur le garage
– Gaines électriqaues blindées, boîtier électrique blindé
– Cloisons intérieures en bois / fermacell / brique de terre
– Peut-être une petite éolienne à lévitation électromagnétique à un axe verticale

 

 

 

 

Plus d’infos sur l’éco-habitat breton :

Approche Ecohabitat
Association pour la promotion de la construction et de l’habitat écologique
Espace Associatif Quimper Cornouaille
53 Impasse de l’Odet
29 000 Quimper
www.approche-ecohabitat.org