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Les Sardines ouvrent leur Cantine à Morlaix

La Cantine Des Sardines, c’est le nom d’un café-resto-boutique en Scop qui va ouvrir ses portes d’ici la fin de l’année, Place des Jacobins au centre-ville de Morlaix. Un lieu atypique qui proposera également un espace de coworking et des animations (repair café, trocs de fringues, speed-booking…). Objectif : être un véritable lieu de vie et créer du lien. Les deux porteuses de projet, Sarah et Dina, ont lancé un financement participatif afin d’équiper la cuisine en matériel.

« Sar » pour Sarah et « Dine » pour Dina. Voilà comment a été trouvé le nom d’un nouveau concept qui va voir le jour d’ici la fin de l’année à Morlaix : La Cantine des Sardines. Un « café-resto-boutique » fondé par Sarah Noll et Dina Kafiz. Les jeunes femmes, toutes deux mamans, avaient envie d’un endroit où venir avec ses enfants ne posait pas de soucis. Alors, pourquoi ne pas le créer ? « Nous en avons discuté pendant deux ans », raconte Sarah. « et le projet a finalement évolué ». La Cantine des Sardines sera ainsi un café-restaurant, ouvert de 9h à 18h, qui proposera une petite restauration issue de productions locales en circuit courts (bagels, soupes, salades…). « On pourra s’y retrouver aussi pour des brunchs, des goûters, des petits déjeuners…et pour l’apéro du vendredi soir ! » soulignent les deux jeunes femmes. L’endroit, qui comprendra bien entendu un coin dédié aux enfants, sera aussi une vitrine de la création du territoire, avec une décoration constituée d’œuvres et de mobilier d’artistes et artisans locaux. Et un tiers-lieux, avec un espace de Coworking pour les télétravailleurs ou travailleurs indépendants qui auraient envie de se retrouver dans un lieu à mi-chemin entre l’entreprise et la maison. « L’idée, c’est que la Cantine Des Sardines ne soit pas seulement un commerce, mais aussi un lieu de vie et d’animations, où l’on peut être un consommateur acteur et responsable ! » précisent les deux jeunes entrepreneuses. Des ateliers cuisine, Repair Cafés, apéro-discussion, projections, speed-booking, trocs de fringues…seront ainsi au menu et rythmeront les journées de la Cantine.Et les paiements en Buzuk, la monnaie locale complémentaire du Pays de Morlaix, seront acceptés.

Un financement participatif lancé

Cet état d’esprit citoyen et coopératif se retrouve aussi dans la construction du projet : la Cantine des Sardines a le statut de Scop (Société Coopérative et Participative) : les salariés en sont associés majoritaire, la gouvernance est démocratique et le partage du profit est équitable. La Cigales (Club d’Investisseurs pour une Gestion Alternative et Locale de l’Epargne Solidaire) morlaisienne Taol Sikour a apporté des fonds. L’Adess (Association de Développement de l’Economie Sociale et Solidaire) du Pays de Morlaix a également suivi l’aventure de Sarah et Dina. Désormais, ce sont aux citoyens d’apporter leur pierre à l’édifice. Un financement participatif a été lancé sur la plateforme Ulule. Objectif : récolter 6000 euros, pour acheter du matériel de cuisine neuf (frigo, robot, four pâtissier, thermoplongeur…). Chacun peut donne en fonction de ses moyens, et recevoir en échange de son don une contrepartie (badge, déjeuner formule complète, invitation à la soirée d’inauguration…). La fin de l’opération de crowdfunding est fixée au 18 novembre.

Pour participer au financement :

https://fr.ulule.com/lacantinedessardines/




Babelicot, des bocaux bios et locaux dans le Finistère

Depuis mai 2016, Éléonore et Benjamin s’activent dans leur atelier de Guipavas (29). Les deux créateurs se sont lancés dans une aventure aussi culinaire que militante : une conserverie de légumes bios et locaux. Leur entreprise, baptisée Babelicot, a pour objectif de lutter contre le gaspillage alimentaire tout en valorisant les produits locaux.

Promouvoir la production locale et éviter le gaspillage

« On s’est rendu compte qu’il y avait une attente de la part des maraîchers en terme de transformation des aliments », retrace Benjamin, co-gérant avec Éléonore de l’entreprise Babelicot. Un constat issu d’une étude menée par Éléonore, suite à un diagnostic des associations Court Circuit Pays de Brest et Vert le jardin Brest. Pour le couple d’agronomes, cela marque la naissance d’une réflexion de plusieurs années, qui aboutit début 2016 à la création de leur entreprise. « Le projet était dans les cartons depuis trois quatre ans », détaille Benjamin, « et c’est Éléonore qui a pris le pas de se lancer ».

L’enjeu est double : grâce à la mise en conserve de légumes et de champignons, Babelicot entend réduire le gaspillage alimentaire, mais aussi valoriser le surplus issu du maraîchage biologique local. Éléonore et Benjamin rachètent ainsi les excédents de petits producteurs locaux ne pouvant être vendus en vente directe. Les légumes invendus, en surplus, non calibrés ou un peu dépassés font leur bonheur. « Tout le monde est gagnant », souligne Benjamin. L’atelier qu’ils utilisent appartient à l’association Vert le jardin, qui y transforme les excédents provenant des jardins partagés. Une cohabitation originale entre association et entreprise. « L’atelier est partagé suivant les jours de la semaine», explique Benjamin, « Vert le jardin y organise des ateliers ».

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Éléonore et Benjamin

Une petite unité de production locale

La gestion du surplus de petits producteurs implique une réactivité parfaite. « On travaille en flux tendu sur l’approvisionnement », confirme Benjamin, « on doit pouvoir transformer tout de suite ». Lorsqu’un producteur les appelle afin d’écouler un légume en excédent, les deux passionnés de cuisine doivent ainsi être capable, en une journée, de le réceptionner, le préparer, le cuire, le stériliser puis le stocker. « La semaine dernière, sur une journée, on a fait 70kg de potimarron », illustre Benjamin, « on a transformé ça en purée ». Les différentes gammes qu’ils proposent leur permettent d’être en activité toute l’année et de jongler entre les légumes de chaque saison. Babelicot, c’est en effet des tartinables et des soupes, mais aussi des sauces, des aides culinaires, des condiments ou encore des pots pour bébés.

« On s’en sort pas trop mal », témoigne Benjamin, « les retours clients sont plutôt bons ». Les produits d’Éléonore et Benjamin sont commercialisés en biocoop, en AMAP, en épiceries fines, en magasins de producteurs et en vente directe. Tout, sauf la grande distribution. « L’idée n’est pas de devenir une énorme entreprise », précise Benjamin, « si on a quinze salariés et une grosse production, cela pose la question de l’approvisionnement local ». Les deux créateurs souhaitent plutôt se placer dans une démarche d’essaimage, afin de mailler le territoire d’initiatives similaires. Ils commencent déjà à réfléchir à des outils de mutualisation. Avec en tête un prochain objectif pour Babelicot : développer la vente directe. « Pour que les gens paient le prix du produit sans les marges des intermédiaires », conclut Benjamin.

Pour aller plus loin

Le site internet de Babelicot




L’idée sortie : Libres en littérature 2016

Ce weekend débute la sixième édition de l’événement littéraire Libres en littérature. Organisée par la Fédération des cafés-librairies de Bretagne, cette manifestation propose des débats, des rencontres avec des auteurs, des projections de films et de documentaires ou encore des expositions. En 2015, le thème retenu était « au bout du monde ». Cette année, ce sera « rêvons demain ».

Le programme en 2016

En lien avec l’actualité, le thème de l’année 2016 invite à réfléchir à l’avenir commun de nos sociétés. Partant du constat de l’apparition de crises successives -sociales, écologiques, économiques- les organisateurs ont choisi de faire la part belle aux alternatives et aux transitions. « Partout en France et dans le monde, des hommes et des femmes souhaitent un monde plus juste, un monde partagé, un monde respectueux de la Terre », écrivent-ils dans le texte présentation de l’événement. Au programme de l’édition 2016, de nombreuses rencontres sont prévues avec des auteurs engagés. Rendez-vous donc avec Bénédicte Manier, journaliste ; Marc Petit Jean, photographe et cinéaste ; Hervé Kempf, journaliste ; Aram al Masri, poétesse syrienne, et bien d’autres encore. Des projections sont également organisées, notamment celle du désormais célèbre film « Demain ». Et à chaque fois, la rencontre se tient dans un café-librairie breton.

Les prochaines dates à retenir

La première de ces rencontres a lieu à Gavres (56) avec Paul Jorion, chercheur en sociologie et anthropologie. Les discussions porteront sur son nouvel essai, intitulé « le dernier qui s’en va éteint la lumière, essai sur l’extinction de l’humanité ». L’auteur y dénonce le désastre environnemental causé par les activités humaines et y prône le bien commun.

Le mercredi 26 octobre à Nantes (44), le café-libraire « Les biens aimés » accueille Pascal Greboval, rédacteur en chef du magazine Kaizen. Cette revue met en avant les initiatives en faveur d’une société plus juste et écologique. Elle est notamment très proche du mouvement Colibris.

Sur l’île de Groix (56), deux artistes syriennes seront mises à l’honneur le samedi 29 octobre. Le café-librairie « L’écume… » reçoit ainsi Maram al Masri et Maryam Samaan, la première poétesse et la seconde, plasticienne. La soirée sera rythmée par la projection du documentaire « la poétesse aux pieds nus » consacré à Maram al Masri, par un débat, la lecture de poèmes mais aussi la présentation du travail de plasticienne de Maryam Samaan.

Pour aller plus loin

Le programme de Libres en littérature 2016




L’idée sortie. La fête du Buzuk dimanche à Locquénolé (29)

La monnaie locale du Pays de Morlaix, le Buzuk, s’apprête à sortir de terre ! Dimanche marquera le lancement de cette devise complémentaire, portée par une association de citoyens, aidée de l’Adess, depuis plusieurs années. Au programme : conférence, marché, musique…les billets seront également à cette occasion dévoilés ! 

Après l’Héol à Brest, le Galais à Ploërmel, La Maillette à Dinan, le Galleco en Ille-Et-Vilaine, place au Buzuk ! C’est le nom de la monnaie locale complémentaire du Pays de Morlaix. Le projet né en 2012, impulsé par l’Adess (Association de Développement de l’Economie Sociale et Solidaire), est porté par une association de citoyens, au nombre d’une dizaine. L’objectif du Buzuk, qui est une monnaie locale complémentaire à l’Euro, est de favoriser l’économie réelle, non spéculative, de développer les circuits courts, de développer le lien social sur le territoire du Pays de Morlaix.

Les billets du Buzuk seront en circulation à partir du 3 octobre. Un réseau de 70 prestataires (maraîchers, bars, Biocoop, artisans, associations, brasseries, épiceries, coiffeur, centre équestre…) acceptera le paiement en Buzuk, que les utilisateurs auront préalablement obtenus contre des euros, dans les comptoirs d’échange. Le dimanche 2 octobre, ils seront présentés officiellement, lors d’une fête de lancement qui aura lieu toute la journée.

Au programme : dès 10h, marché des prestataires, suivi à 12h de la présentation officielle des billets. A 15h30, Philippe Derudder, spécialiste des monnaies locales complémentaires, donnera une conférence sur le sujet. Des animations musicales auront lieu dès le matin et se poursuivront l’après-midi. Les Temps Bouilles, association qui porte un projet de ressourcerie alimentaire sur Morlaix, assurera la restauration du midi. L’entrée est gratuite pour tous, et les personnes souhaitant donner un coup de main sur la fête sont invitées à contacter l’association par mail monnaielocale.morlaix@gmail.com




Cap sur l’énergie pour le pays de Morlaix !

Le pays de Morlaix a signé mardi 27 septembre une convention de partenariat avec Héol, l’agence locale de l’énergie et du climat du Pays de Morlaix. L’objectif : développer des projets énergétiques innovants sur le territoire. 

Depuis 2001, Heol œuvre à la réduction des dépenses énergétiques et à la diminution des émissions de gaz à effets de serre. Membre fondateur de la Fédération des Agences Locales de Maîtrise d’Énergie (FLAME), l’agence conseille les particuliers en matière d’économies d’énergie, par le biais d’un Espace Info Énergie. Elle apporte également son expertise aux collectivités qui le souhaitent, sur divers sujets tels que les agendas 21, les Plans Climat Énergie Territoriaux, les programmes de rénovation, etc. Le pays de Morlaix a décidé de faire appel à cette expertise dans le cadre d’un contrat de partenariat passé avec l’Europe et la région Bretagne. Celui-ci vise à subventionner, grâce à une enveloppe de 11 millions d’euros, des projets de territoire sur diverses thématiques. L’une d’elles, majeure, concerne l’énergie.

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Signature de la convention par Jean Luc Fichet et Véronique Pereira

Le partenariat avec Héol permettra au Pays de Morlaix de disposer d’un accompagnement technique et d’une prestation de conseil concernant les projets émergeant sur son territoire, mais aussi d’entraîner l’apparition de nouveaux projets. « Leur expertise et leurs compétences nous sont nécessaires », souligne Jean Luc Fichet, président du Pays de Morlaix. Afin de mener à bien leur mission, les deux nouveaux partenaires ont déjà identifié différents acteurs à mobiliser : les intercommunalités, la Chambre de Commerce et d’Industrie, la Chambre des Métiers et de l’Artisanat, mais aussi la Chambre d’Agriculture, le Réseau d’Échange et de Services aux Associations du pays de Morlaix, ainsi que l’Association de Développement de l’Économie Sociale et Solidaire du Pays de Morlaix. « On est ravis de pouvoir contribuer au Développement Durable sur le Pays de Morlaix », a commenté Véronique Pereira, présidente d’Héol, lors de la signature de la convention. « On espère que ce partenariat sera fructueux », a-t-elle ajouté.




Idée sortie. Le Festival des utopies, au Cloître-Saint-Thégonnec

Samedi 17 septembre, les utopistes en action organisent, au Cloître-Saint-Thégonnec (29), le Festival des utopies. Une grande journée de solidarité à laquelle participeront de nombreuses associations de la région. Au programme également, un marché bio et artisanal, de la musique…

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Vous voulez passer une journée dans un monde utopique ? Oublier les tracas du quotidien et vivre dans un village où l’humain, l’environnement, la solidarité, le partage et l’entraide sont au centre des préoccupations ? Dans ce cas, rendez-vous au Cloître-Saint-Thégonnec, samedi 17 septembre, pour le festival des utopies !

Tout au long de cette journée solidaire, les visiteurs pourront déambuler dans un marché bio et artisanal. Ils y trouveront également de la médecine douce : naturopathe, étiopathe, pratiques zen… De nombreuses associations et autres collectifs du pays de Morlaix seront présents pour présenter leurs actions.

Évidemment, des musiciens et des artistes seront présents pour égayer la journée de leurs talents. Il y aura des spectacles, des expositions, des concerts… De tous les styles, de tous les genres, il y en aura pour tout le monde !

L’événement est organisé par les Utopistes en action. Ce collectif vient en aide aux réfugiés en collectant des vêtements, du linge de couchage, du matériel de camping et des denrées alimentaires. En collaboration avec les Restos du Cœur, le comité de chômeurs de Morlaix et les Chiffonniers de la joie, le collectif soutient également les populations locales en mettant en place, par exemple, des friperies gratuites. Grâce à l’argent collecté lors de cette journée, les Utopistes en action pourront améliorer et pérenniser leurs actions auprès des différentes associations et envisager de nouveaux projet.

Plus d’infos :

Festival des utopies, samedi 17 septembre, à partir de 10h, au Cloître-Saint-Thégonnec. Tarifs : 2€, gratuit pour les moins de 18 ans.

La page facebook de l’événement