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Ouessant : point d’étape à mi-parcours de la mise en œuvre de la transition énergétique et écologique des îles du Finistère.

Alors que les vents balayent les côtes Ouessantines en ce début septembre, l’heure est au bilan de mi-parcours. Une journée qui fait suite au lancement de «La mise en œuvre de la transition énergétique et écologique des îles du Finistère» le 6 septembre 2016. Ce mardi 5 septembre 2017, les acteurs se sont à nouveau réunis afin d’offrir une visibilité sur l’avancée du projet. Analyse d’un échantillon idéal, un milieu fini aux prises avec les éléments : Ouessant, Molène et les autres îles du Ponant.

Les îles du Ponant – qui signifie îles du « couchant » en référence au soleil – sont actuellement le laboratoire d’expérimentation sur deux plans d’action principaux : le BEL (Boucle Energétique Locale), financé par la région Bretagne à raison de 823 000 euros sur 3 ans et le TEPCV (Territoire à Energie Positive pour la Croissance Verte) financé par l’état pour un montant de 867 000 euros sur 3 ans également. L’association les îles du Ponant en est le maître d’ouvrage.

« Diminuer de 37% des émissions de Co2, sur les trois îles » était l’objectif énoncé par Denis Bredin, le président de l’association, en 2016. Le bilan à ce jour montre une diminution de 16% des émissions totales pour les trois îles (Sein, Ouessant et Molène) dont une diminution de fioul de 386 700 L (l’équivalent de la consommation de l’île de Sein pendant 1 an). Ce résultat est obtenu grâce aux différentes opérations à destination des populations îliennes : la diffusion d’environ 11000 LED contre les ampoules à incandescence des îliens, l’opération de remplacements des appareils de froid énergivores1 auxquels 239 habitants y ont pris part, la rénovation de l’éclairage public et la mise à disposition de kits poules.

(1). CDP2017 « Sur les îles, il est constaté un suréquipement en appareils de froid, notamment en congélateurs. L’opération consiste donc à soutenir financièrement les usagers à remplacer leur appareil de froid énergivore par un appareil A++ ou A+++)

Ouessant, l’hydrolien à l’essai

Denis PALLUEL, Maire de Ouessant, mets l’accent sur le projet PHARE qui consiste à utiliser les trois sources d’énergies exploitables sur l’île à l’aide de panneaux photovoltaïque, d’éoliennes et d’hydroliennes. En effet afin de garantir aux habitants une alimentation électrique suffisante et constante il est nécessaire de transformer et combiner ces trois énergies. Depuis 1 an, les lampadaires à LED ont bien poussé comme les panneaux photovoltaïques sur la salle omnisports (291m²) mais en ce qui concerne l’éolien c’est une autre histoire comme l’explique le maire :

« Tout le monde va dans le même sens pour développer les énergies renouvelables mais après sur le terrain c’est pas aussi simple que ça puisqu’à Ouessant, mais Sein et Molène aussi, on considère ces îles comme des sanctuaires et on ne doit rien faire, mais je ne désespère pas de convaincre qu’une ou deux éoliennes ne vont pas défigurer Ouessant. Le contexte administratif est très compliqué, la réglementation sur les éoliennes dit qu’elles doivent être à 500 mètres des habitations et en même temps dé que vous êtes à 500 mètres vous êtes en espace protégé. Il y a donc une équation difficile à trouver, c’est un appel pour dire « Faut savoir ce que l’on veut », c’est dommage de voir qu’il y a plein de partenaires mobilisés avec nous et qu’on bloque sur cet aspect-là. D’autant plus qu’on ne cherche pas à faire un champ d’éoliennes, ça serait une ou deux et je dirais même, peut être, provisoirement car d’ici 10 ou 15 ans si le parc hydrolien s’amplifie on aura pas forcément de raison de garder ces éoliennes. »

En ce qui concerne l’hydrolien, c’est encore au stade expérimental mais prometteur avec une possibilité de fournir jusqu’à 400MGWh par an sur les 2200MGWh nécessaires pour une autonomie totale en énergies renouvelable. Après avoir passé l’hiver dans le canal du Fromveur, l’hydrolienne D10 de SABELLA est au port de Brest pour quelques opérations d’optimisation de la connectique. Ces modifications permettront de délivrer davantage de puissance à la centrale qui après avoir traité l’énergie brute de l’hydrolienne, la stockera dans ses batteries récemment installées.

Si les tests sont concluants, deux hydroliennes D12 viendront prendre le relais de la « petite » D10 courant 2020. Cette ferme d’hydroliennes baptisée Eussabella pourra fournir jusqu’à 70 % des besoins de l’île de Ouessant.

Molène, les goémoniers 2.0

Le Ledenez vraz (La grande presqu’île en Breton) de molène qui sert de « refuge de mer » et qui abrite quelques habitations de goémoniers réhabilitées pour accueillir les touristes pour 1 à 2 nuit est aujourd’hui complètement autonome en électricité grâce à ses panneaux photovoltaïques (35m²), bien évidemment ce ne sont que quelques habitations, mais elles confortent pour l’avenir comme le précise le maire de Molène, Daniel MASSON :

« On est complètement autonome, on est très surpris, c’est tout bête, c’est tout simple, il y a du soleil ça marche et la nuit on stock. C’est vraiment un truc à tout petite échelle, expérimental peut être, mais ça nous permet d’avoir des petites maisons complètement autonomes, tout ça pour dire qu’on expérimente, ça réussi, après il faut se donner les moyens pour faire autre chose. On a des projets notamment sur du photovoltaïque qui va alimenter un éclairage public à LED par le SDEF » (Syndicat départementale d’énergie et d’équipement du Finistère)

Du fait des lourdeurs administratives qu’implique l’éolien, le maire de Molène souhaite se concentrer dans un premier temps sur le photovoltaïque car pour l’hydrolien c’est techniquement compliqué :

« il n’y a pas assez de fond sur l’île, mais on compte sur nos amis de Ouessant pour nous tirer un petit bout de câble qui ira jusqu’à molène, mais ça c’est à négocier »

L’éolien, une énergie prometteuse pour l’île de sein et pourtant…

Dominique SALVERT, Maire de l’île de Sein se réjouit de la nouvelle centrale photovoltaïque installée sur la toiture de l’écloserie (517m²) qui vient s’additionner à celle déjà existante du centre nautique (46m²), trois autres toitures devraient se voir équipées de panneaux solaire pour atteindre une surface de totale de 1000m2.

Afin de compléter cette solution, il est question d’installer une éolienne avant d’envisager une autre solution si les contraintes administrative et réglementaire ne se dénouent pas comme le signale le maire de Sein :

« Comme le disait mon collègue de Ouessant, les problèmes administratifs et réglementaire sont très importants, on avance petite à petit… C’est dommage car si on avait ces équipements-là, si on l’avait au complet, on serait à 70 % d’autonomie… On ira jusqu’au bout du possible pour l’éolien avant d’envisager d’autres technologies »

L’énergie des habitants également mise à contribution 

L’association les îles du Ponant, les municipalités et les différentes structures partenaires cherchent d’abord à changer le comportement des usagers, sortir du système de consommation à outrance, néanmoins, comme le défend le maire de Molène, les îliens ont déjà des habitudes de consommations liées aux contraintes de leur territoire et savent composer avec :

« Comme toutes les îles on a surtout une grosse consommation pendant les vacances d’hiver (…). C’est en faisant des progrès sur l’isolation des maisons et puis si vous avez froid vous mettez un pull, vous n’êtes pas obligé de mettre à 23° votre maison. Là-dessus on a des comportements îliens plus sensés. On pas eut l’habitude d’avoir extrêmement de confort donc le peu qu’on a est très agréable.»

Des temps de paroles pour informer et discuter avec les populations ont lieu tous les trois mois environ, et mobilisent généralement « une bonne centaine de personne à chaque réunion sur Ouessant, dont quelques-uns devant la porte. ». Un point d’interrogation majeur « Combien cela va-t-il coûter ? ». Mais au final les usagers y trouvent leur compte grâce au PIG(2), programme qui prendra fin en octobre, certains se sont même vu financer jusqu’à 80% des équipement pour réduire la consommation énergétique de leur logement. Madame Richard, habitante de Ouessant, a payé 1000 euros sur les 15000 euros d’investissement total et a pu s’offrir un réfrigérateur moins énergivore, de nouvelles fenêtres, ainsi qu’un régulateur thermique. Les usagers sont accompagnés dans leurs démarches par l’association des îles du Ponant et sont de plus en plus nombreux à le faire. Cependant l’association, regrette que le programme arrive à sa fin car l’émulation avait réussi à prendre. Ils cherchent actuellement un moyen de le prolonger et répondent à d’autres appels à projet, car l’association est « toujours à la recherche de nouveaux programmes ».

Afin d’allier l’économie d’énergie et la production d’électricité d’origine renouvelable pour éviter le gaspillage d’énergie, il est important de pouvoir adapter l’offre (la production d’électricité) à la demande (la consommation des habitants) comme l’explique le directeur délégué d’EDF SEI, Christian GOSSE :

« La variation de la consommation des clients peut varier d’un à dix suivant qu’on soit la nuit, l’hiver ou à noël… il faut pouvoir ajuster l’offre à la demande de nos clients en permanence, à l’instant T, à la seconde voir à la milliseconde. C’est ce qu’on a développé et ce qui est important, c’est 3 choses : le compteur numérique pour avoir un pilotage très serré de sa maîtrise de l’énergie car l’enjeu de toute cette transition c’est aussi que chaque consommateur soit conscient qu’il doit changer son comportement, le deuxième point c’est un stockage tampon, c’est la fameuse batterie, car quand on produit des énergies renouvelables il faut un stockage car lorsque le client n’a pas d’attente, pas de besoin, on la stock, et après quand il va en avoir besoin parce que c’est la soirée, qu’il va faire froid, on va la réinjecter à travers cette batterie. Cette batterie tampon est extrêmement importante pour garantir la gestion des systèmes. Le dernier objet c’est le pilotage, on a créé un système de pilotage qui joue le rôle de chef d’orchestre, il aura pour but d’arbitrer la production d’ENR, l’énergie de l’hydrolienne et la batterie. »

(2) Le PIG (programme d’intérêt général) pour Ouessant qui prendra fin au moi d’Octobre avait permis à 105 personnes de bénéficier d’aide au reconditionnement de leur logement pour des économies d’Energie. D’autres programmes ont financé les actions de l’association des îles du Ponant mais il faut sans cesse continuer à répondre à des appels d’offres au vu de la durée limitée de ces plans d’action (d’une durée relativement courte entre 3 et 5 ans)

. Il existe également d’autres programmes complémentaires comme le LOGIC pou l’île de Sein ;

Nos amis les îliens 

D’autres zones îliennes sont sources d’inspiration pour l’association des îles du Ponant qui appartient à l’ENSI (la fédération des petites îles d’Europe). Comme l’île d’Eigg, cette petite île d’Ecosse, située dans les îles Small, rachetée par ses habitants en 1997, est aujourd’hui complètement autonome en énergies renouvelables. Leur source d’énergie repose principalement sur l’hydroélectricité avec 3 barrages, du photovoltaïque et de l’éolien avec 6 éoliennes (l’île de Ouessant n’en construirait pas plus de deux par îles si la réglementation française vient un jour l’autoriser). Cependant à chaque île ses spécificités, les plans d’autonomies ne sont pas juxtaposables d’une île à l’autre, mais ils sont inspirants. Cet hiver, au mois de décembre, c’est au tour des îles du Ponant d’accueillir des îles lointaines en questionnement énergétique en invitant les îles de la Madeleine pour un voyage d’étude à Ouessant.

Le projet nécessite la coopération des acteurs associatifs, institutionnels, privés et civils qui s’efforcent de mêler leurs compétences avec le plus d’efficacité possible. Pas facile lorsque les lourdeurs administratives entravent leurs efforts comme on peut le constater pour l’éolien sur l’île de Molène et celle de Ouessant. Autre exemple, l’autorisation d’expérimentation sur le plan d’eau qui a mit plus de 20 ans à être accordé.

« Il faut que le législateur intègre le droit à l’expérimentation. Sur l’eau on vient juste de nous l’accorder, c’était 20 ans de bataille (…) il faut que le législateur pense à ouvrir régulièrement les cadres, même si on doit rendre des comptes ensuite. Histoire que le dossier ne prenne pas 20 ans comme celui ci. » répond le conseiller régional André Crocq délégué à la transition énergétique. Puisque les choses sont dites yapluka.

Pour aller plus loin : 


Article – Point d’étape 2016 : http://www.eco-bretons.info/iles-finistere-route-vers-transition-energetique

La fédération des petites îles d’Europe :  http://europeansmallislands.net/fr/

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Réaction de l’association « île de sein Énergie » sur les actions d’EDF  : http://www.idsenergies.fr

Auteurs : Inès CARADEC et Tanguy COAT




Des cours du soir pour apprendre à jardiner au naturel !

C’est la rentrée, le moment de se lancer dans de nouvelles activités. Plutôt que le yoga ou la poterie, pourquoi ne pas choisir des cours du soir de jardinage au naturel ? Proposés par la Maison de la Bio 29, ils se déroulent une fois par semaine à Brest et Guillers, de septembre à juin, et ont pour objectif de découvrir ou redécouvrir les principes de bases du jardinage sans pesticides. Et c’est gratuit !

A partir de 2019, l’utilisation, la détention et la vente de pesticides seront interdits en France pour les particuliers. Alors, pour s’y préparer, autant apprendre dès maintenant comment s’en passer. La Maison de la Bio 29 propose justement à partir de septembre des cours du soir de jardinage au naturel. L’association, qui travaille autour du développement des filières agricoles bio et cohérentes sur le Finistère, développe de plus en plus ses actions dans le domaine du jardinage. « Cela fait 15 ans que nous le faisons. Nos actions à ce sujet sont montées en puissance, car il y a une forte demande de la part du consommateur pour l’entretien des jardins sans produits chimiques. Le grand public se pose de plus en plus de questions à ce sujet », constate Charly Rio, chargé de mission Jardinage et Espaces Verts sans pesticides et formateur « Jardiner au naturel » au sein de la Maison de la Bio 29. Des ateliers et formations sont donc régulièrement organisés par la structure, ainsi que l’opération annuelle « Bienvenue dans mon jardin » sur le département du Finistère. Et donc désormais, des cours du soir sont mis en place. Se déroulant de septembre 2017 à juin 2018, Ils permettront de « (Re)découvrir les principes du jardinage au naturel de manière concrète, participative et pratique ». Au programme notamment : des informations sur les atouts et inconvénients de son sol et comment l’améliorer, attirer et garder les auxiliaires (coccinelles, hérissons, mésanges, vers luisants…), désherber sans désherbant ou aménager pour ne plus désherber, faire un purin d’ortie, aménager son potager pour avoir de belles récoltes avec moins d’efforts, lutter contre les limaces sans tout polluer…Le tout en 10 séances de deux heures le mardi soir, soit à Brest, à la MPT du Guelmeur, 34 rue Montcalm, soit à Guillers, à L’Agora, au 79 rue Charles-De-Gaulle. « Les séances sont ouvertes à tous, du jardinier totalement amateur qui n’a jamais pratiqué à ceux un peu plus aguerris », explique Charly Rio. « Et aussi bien à ceux qui jardinent sur leur balcon, en bac, en jardinière, ou sur des surfaces beaucoup plus grandes ». Le but est de découvrir et échanger ensemble, grâce à un mélange d’approches en salle et de réalisation pratiques, ainsi que de visites de jardin. Ces cours du soir sont gratuits et ouverts à tous, financés dans le cadre de la démarche « habitants jardiniers » mis en place en partenariat avec Brest Métropole. Il faut néanmoins s’inscrire auprès de la Maison de la Bio 29 pour pouvoir y participer.

Pratique :

Inscriptions auprès de la Maison de la Bio : mab29.rio@agrobio-bretagne.org ou 02 98 25 80 33

Préciser nom, prénoms, commune de résidence et adresse mail, et lieu qui vous intéresse, entre Brest et Guillers.

Les cours démarrent le mardi 12 septembre à Brest, et le 26 septembre à Guillers.




Le Tag 29 propulse quatre projets ESS sur le Pays de Morlaix

Quatre mois après le lancement par l’Adess du Pays de Morlaix du Tag 29, outil finistérien d’accompagnement à la création d’entreprises socialement innovantes, Anne Patault, vice-présidente du Conseil Régional de Bretagne, est venue rencontrer les quatre porteurs de projets basés au sein de cette nouvelle pépinière dédiée à l’ESS et constater de leur avancement.

Tag 29 pour « Trajectoires Agiles 29 », tel est le nom du « Propulseur d’entrepreneuriat collectif du Finistère ». C’est l’un des quatre dispositifs d’accompagnement renforcé des projets de création d’entreprises ESS en Région Bretagne. Il est soutenu par la Région, l’Europe, l’État, le Département du Finistère et les élus du Pays de Morlaix.. A Morlaix justement, la session 2017 de ce dispositif, piloté par l’Adess, a démarré en mars. Après une sélection par un jury, quatre dossiers ont été retenus sur huit déposés (mais un projet a été suivi à titre expérimental auparavant : La Cantine des Sardines, café-restaurant – tiers-lieux à Morlaix, ndlr). Ces quatre projets rassemblent au total sept créateurs et créatrices, suivis du démarrage du projet jusqu’à la création de l’entreprise. Ils bénéficient ainsi, suivant les besoins, et sur une durée de 9 à 18 mois, de coaching individualisé, de sessions de formations et d’ateliers pratiques animés par les professionnels du soutien à la création d’entreprises, de visites et mises en situation en entreprise, de mise à disposition de locaux de travail…

Ainsi, Ty Caroline, We Moë, Un Nid au Jardin et Handi pour Handi sont les quatre projets « incubés » pour cette première promotion. Tous ont en commun la volonté de répondre à des besoins sociaux. « Ty Caroline », porté par trois éducateurs spécialisés et moniteur-éducateur, est un projet de création de maison de repos et de vacances dédiés aux adultes autistes. « We Moë », porté par Gaïdig Le Moing, est un projet visant à favoriser l’inclusion bancaire et l’accès aux prêts bancaires pour les personnes ayant un risque aggravé de santé. Sophie Hallegot porte quand à elle le projet « Un nid au jardin », un « jardin public habité » lieu de vie en milieu rural qui sera le support d’activités touristiques, de sensibilisation à l’environnement et d’activités socio-culturelles pour les habitants. Enfin, Frédéric fumerand travaille sur le projet « Handi pour Handi », projet de création d’une activité de recyclage innovante de déchets bois, métaux et plastiques, qui soit aussi un lieu de travail adapté accueillant des chantiers d’insertion pour personnes en situation de handicap.

Ce sont ainsi quatre entreprises d’utilité sociale qui devraient être créées d’ici la mi-2018, avec pour objectif de générer au moins 12 emplois durables sur le territoire dans les 3 ans.

Pour aller plus loin

adess29.fr




Un cheval au camping du festival du Bout Du Monde : Le tri des déchets révisité par Vulcain

Un bruit de sabot fait sortir certaines têtes des tentes du camping 1 et 2 ce samedi matin 5 août 2017. Devant eux se dresse Vulcain, un majestueux cheval de trait poitevin, qui transporte une carriole où s’amoncellent progressivement les sacs poubelles des campeurs-festivaliers. L’idée originale vient de Séité Père et fils, une entreprise agricole (débardage, plantes invasives, fouchères, dessouffage) basée à Guilers qui fait également de « l’attraction animale » comme nous le dit Jean-Jacques Séité par téléphone « On fait des animations pour la ville de Brest notamment lors de Fêtes Maritimes de Brest depuis 8 ans » et « le festival du Bout Du Monde pour la deuxième année consécutive ».

Rencontre avec Vulcain, sa dresseuse et les bénévoles environnements au camping n° 1 du Bout du Monde 2017 :

Aujourd’hui, mercredi 9 août, Jean Jacques Séité amène un autre de ses chevaux de trait, « un breton probablement » pour une longue journée qui s’annonce. De 8h30 à 17h00, les bénévoles environnement et tous les volontaires disponibles auront pour mission le ramassage intégral des déchets du site du festival du Bout Du Monde à Crozon. Ce ne sera pas une partie de plaisir comme nous le confie Pascal, un des bénévoles environnement. La tâche est vaste. Eco-bretons a donc décidé de se rendre compte par lui même et sera présent pour le ramassage toute la journée.

Ces terres sont pour une partie des terres agricoles et devront être rendues dans la plus grande propreté.

Découvrez le portrait de Jean-Jacques Séité dans Sillage N°200, juin 2017, P22-23.




Audio : Interview de Danakil au Bout Du Monde 2017

Retrouvez l’interview de Danakil réalisée par Tanguy Coat, au festival du Bout Du Monde 2017 à Crozon. Au passage les artistes nous livrent leur ressenti écologique, prennent le temps de nous chanter un bout de la chanson « Echosysteme » issue de leur dernier album Rue Raisonne (2016 – Baco records) et avouent leur coup de coeur pour ce festival si particulier qu’ils viennent de découvrir !




Films & coups de pédale : Le Ciné Cyclo Tour arrive en Finistère

Alors que le tour de France vient de se terminer, un tout autre tour d’un tout autre genre se prépare : le Ciné Cyclo Tour en Finistère, un cinéclub énergétiquement autonome et mobile qui passera de chaumière en chaumière (ou presque). Après une belle aventure au Sénégal menée par son fondateur Vincent Hanrion, l’aventure se multiplie avec les bénévoles de l’association. Ils vous attendent pour quelques coups de pédales durant le mois d’août.

Faire des projections dans des lieux dépourvus d’autonomie énergétique

Vincent Hanrion est le fondateur et le président de l’association Ciné Cyclo. Il aime les voyages, le cinéma et … les rencontres hasardeuses sources de projets. Son parcours en est en fait jalonné. En 2014 tandis qu’il cherche à donner un sens à un projet de voyage il sympathise avec des amateurs de vélo au Canada. L’idée de projeter des films dans des endroits non équipés en infrastructures ou en alimentation énergétique prend forme . Le vélo est la source d’énergie qui alimente la génératrice pour la projection. La génératrice ne permet cependant pas de stocker de l’énergie. Vincent doit donc  remonter en selle après ses journées de vélo, et pédaler pendant l’ensemble de la projection. Le public peut y participer et devient lui aussi acteur de sa séance et de celle des autres.

Premier cinécyclotour : direction Le Sénégal

Après un premier voyage préparatoire au Sénégal où il construit son futur projet au gré des rencontres, le jeune homme s’en retourne sur les routes du Sénégal fin 2015. Son idée est de déambuler dans le Sénégal avec son vélo, sa génératrice et son matériel de projection. Il est rapidement rejoint par un jeune sénégalais, qui l’accompagnera tout au long de sa tournée Ciné Cyclo. Les films projetés sont libres de droit. « On tient à chaque fois à diffuser des films libres de droits. C’est un assez gros boulot de contacter les réalisateurs ou les boites de production. Leurs expliquer la démarche. » nous explique Amandine Le Moan en charge de la communication sur le Ciné cyclo tour Finistère. La réception est bonne. Vincent Hanrion a tenu à proposer des films documentaires et des films d’auteurs de réalisateurs Sénégalais pour une partie des projections. Les sujets abordés sont également des sujets qui donnent à penser comme la diffusion d’une pièce de théâtre pour sensibiliser à l’éducation des jeunes filles. «  Il y’a des sujets qui peuvent être délicats (…) mais Vincent essayait d’arriver au moins un jour ou deux jours avant pour rencontrer au moins le chef du village ou l’ambiance du village » nous explique Amandine Le Moan.

Cinécyclo tour Sénégal diaporama

Après 6 mois de projections à vélo au Sénégal, des rencontres riches en émotion, le jeune homme revient en France en juin 2016. Il rentre « pas mal chamboulé » avec le besoin de partager son expérience. En fédérant quelques bénévoles actifs comme Amandine, l’association se lance dans des tournées en France où ils diffusent notamment leur reportage sur le Ciné cyclo tour au Sénégal. Par ailleurs un autre projet Ciné Cyclo à l’étranger se prépare du côté de l’Amérique du sud, visible sur la chaîne youtube de l’association.  Et cet été, grâce à la coordination d’Amandine Le Moan originaire de Douarnenez et de Lucille, le Ciné cyclo tour arrive en Finistère.

Cet été : le Ciné Cyclo tour en Finistère

Les filles ont compilé leurs connaissances du territoire et du monde associatif finistérien pour dessiner un parcours qui s’étalera sur le mois d’août 2017. Les volontaires sont invités à donner quelques coups de pédales en leur compagnie entre les différentes dates de projections mais également durant les séances. « Cela permet au public de réaliser l’énergie nécessaire à la projection d’un film » pour Amandine mais avant tout de « partager ce moment avec nous, surtout moi qui ne suis pas une grande cycliste ». Et si la séance vous a plu vous pourrez glisser quelques pièces dans le chapeau. Ces deniers serviront à nourrir les futurs projets de l’association qui vient d’embaucher sa première salariée !

Les dates :

1er août : Santec avec l’association Cirque à Léon – Dossen
2 août : île de Batz avec l’association 7e Batz’Art – Place Pokernok
3 août : Cléder – ferme de Kerantosfal
5 août : île de Cézon
8 août : Pointe Saint Mathieu – au pied du phare
10 août : Ménez-Meur (hanvec) avec le Parc Naturel régional d’Armorique
12 août : Saint Kadou avec l’association Kadhangar
19 août : Pouldergat
Date annulée : 21 août : Penmarch – Manoir du Ster
23 août : DouarnenezFestival de cinéma de Douarnenez
25 août : Trégunc – municipalité et épicerie Ty Vrac
29 août : Berrien – café librairie L’autre rive
1er septembre : Pont avenassociation Tous à Toile

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Contact : amandine@cinecyclo.com