1

Ils militent pour ne pas oublier le combat de Plogoff

Il y a 40 ans, un projet de centrale nucléaire était lancé à Plogoff, commune de la pointe du Finistère. La mobilisation citoyenne a été telle que le projet fut abandonné en 1981, après sept années de lutte. C’est en souvenir de ce combat qu’a été fondée au printemps, l’assocation « Memor Stourm Plogoñ – Plogoff mémoire d’une lutte », qui fédère aujourd’hui une quinzaine de militants. « L’association est née suite à la rencontre durant quatre jours avec une association, « Chemin de mémoire sociale », qui travaille sur la mémoire des mouvements sociaux en France, et qui est venue à Plogoff rencontrer des anciens militants », raconte Jean Moalic, président de Plogoff Mémoire d’une Lutte. « Nous avons donc décidé de fonder l’association, afin de faire vivre la mémoire de la lutte contre le projet de centrale à Plogoff, par le biais notamment de collectes de témoignages, de photos, d’affiches… retraçant cette mobilisation ». indique Jean Moalic. « C’est un combat qui mérite lui aussi d’être commémoré, et dont l’héritage a été, et reste important, pour la Bretagne et pour la France », estime le millitant qui s’est moblisé « dès le 23 décembre 1974 », à l’annonce du projet de centrale sur la commune.

 

Des projections-débats sur le nucléaire et la transition énergétique

 

L’association a plusieurs projets dans les cartons. D’abord une randonnée à Plogoff, dimanche 31 août, sur le site qui avait été choisi pour la construction de la centrale. « Ce sera notre première manifestation publique : l’occasion de nous faire connaître et de participer au travail de mémoire », précise Jean Moalic. Ensuite, des projections-débats dans le Finistère, autour de la thématique de la transition énergétique. Une première séance aura lieu le 2 octobre à Quimper, avec la projection d’archives de l’INA consacrées au projet de centrale à Plogoff, suivie d’un échange avec le public sur les questions de transition énergétique et du nucléaire. Des thématiques chères à l’association. « Le combat nucléaire est toujours présent, nous voulons nous y inscrire, ainsi que dans le mouvement pour la mise en place d’une autre politique énergétique, un nouveau mode de vie », affirme Jean Moalic. La lutte contre la centrale de Plogoff, restée célèbre dans les mémoires, n’a donc pas fini de résonner en terres bretonnes.

 

Plus d’infos

plogoffmemoirelutte(Arobase)orange.fr

A voir ou revoir : Plogoff, des pierres contre des fusils, film documentaire de Nicole et Félix Le Garrec, sorti en 1981. Interview des deux documentaristes sur : http://www.nucleaire-nonmerci.net/interview-nicole-felix-legarrec.html

Le film est visible sur https://www.youtube.com/watch?v=DCt8Pz5THPM

 




Eolien, géothermie, etc… il en faut pour tous les goûts (coûts ?) !

http://www.letelegramme.fr/finistere/j-p-le-gorgeu-a-contre-courant-06-08-2014-10287410.php

Essayons calmement de répondre à ce monsieur qui manifestement fait une petite fixation contre les pales blanches.

Commençons par rétablir quelques vérités dues, non à son fait, mais à celui du journaliste que nous aiderons ainsi à mieux se documenter :

1° Il n’est  pas tout à fait vrai de dire que « il fait partie d’un groupe d’une dizaine de particuliers qui ont fait condamner l’Etat français pour ses pratiques d’achat obligatoire à prix imposé, assimilable à une subvention proscrite par les règles européennes »

Certes, la France a été condamnée pour ses pratiques tarifaires parce qu’elle était considérée comme une aide d’Etat

http://curia.europa.eu/jcms/upload/docs/application/pdf/2013-12/cp130163fr.pdf

Mais ce que condamne la cour de justice de l’Union Européenne, ce n’est pas l’aide en elle-même mais le fait qu’elle n’ait pas été déclarée comme aide d’Etat, ce qui n’est pas tout à fait la même chose

http://energiesdelamer.blogspot.fr/2013/12/la-cour-de-justice-condamne-les-tarifs.html

Quant à la dizaine de particuliers, il s’agit en fait d’une puissante fédération d’associations qui, à en croire la qualité de son site ne semble pas manquer de moyens

http://www.ventdecolere.org/

2° Je ne suis pas sûr que cela serve l’image de Monsieur  Le Gorgeu de rappeler qu’il a rejoint dès 2006 une association s’appelant « Sauvons le climat ». En effet, le nom de cette association peut faire illusion, mais n’allez pas croire que ce soit là une réunion de grands défenseurs de l’environnement. Il suffit pour s’en convaincre d’aller jeter un œil sur la page de présentation du site de cette organisation

http://www.sauvonsleclimat.org/qui-sommes-nous.html

On retrouve dans les différentes instances tout le gratin de la nucléarocratie industrielle, scientifique et parlementaire, pour qui tout ce qui représente une alternative au « tout-nucléaire » est vécu comme l’ennemi à abattre.

Voici pour ce qui est de rétablir quelques vérités primaires.

Venons en maintenant au fond de l’article et commençons par le principal cheval de bataille du monsieur, les coûts. En matière de coûts, publics notamment, je ne connais pas de meilleurs orfèvres que la Cour des Comptes. Or que nous dit la Cour ? Dans un rapport devenu fameux, elle dit ceci http://www.ccomptes.fr/Actualites/A-la-une/Le-cout-de-production-de-l-electricite-nucleaire

Mais comme je veux vous épargner la peine de lire in extenso ce rapport, voici quelques commentaires qui ont accompagné sa sortie

Le Monde, journal de référence : http://www.lemonde.fr/economie/article/2014/05/27/facture-du-nucleaire-l-alerte-de-la-cour-des-comptes_4426678_3234.html

Les Echos, journal économique de référence http://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/0203525675416-nucleaire-le-cout-de-production-a-progresse-de-20-6-depuis-2010-674005.php

Puis les réseaux militants

http://www.sortirdunucleaire.org/Couts-du-nucleaire

Tous sont d’accord pour dire que le nucléaire N’EST PAS une électricité bon marché. La zone d’ombre concerne l’avenir, c’est-à-dire aussi bien les nouvelles générations de centrales que le démantèlement. Pour les premières, les exemples de Flamanville et de la centrale finlandaise ne poussent pas à l’optimisme. Quant au démantèlement, il suffit d’observer les difficultés que rencontre EDF pour démanteler une toute petite centrale comme celle de Brennilis pour imaginer ce que va coûter en grandeur réelle le démantèlement des dizaines de réacteurs arrivés en fin de vie. Je me garderai bien d’avancer un chiffre en la matière car personne ne sait, hélas, ce que cela va coûter et c’est bien ce qui est inquiétant.

Deuxième cheval de bataille, l’intermittence de la source. Certes, on ne peut pas souhaiter que le vent souffle en permanence à force 3 à 5 pour assurer la continuité de la ressource mais je voudrais juste signaler à Monsieur Le Gorgeu qu’il y a juste un an, la centrale de Fessenheim tombait en panne et que si on avait fait un relevé de production le 2 juillet 2013, on aurait constaté que sur 900 MW installés, la production de ce jour avait été de 0 Kw. Par décence, je ne parle même pas de Fukushima.

La meilleure réponse à l’intermittence, ce n’est justement pas l’exclusion d’une source mais la combinaison de toutes les sources possibles : éolienne bien sûr, photovoltaïque, biomasse, hydrolienne et..géothermie. Mais toutes ces sources ne sont utilisables avec le même bonheur partout. Il faut donc faire des choix judicieux : la Bretagne, terre de vents, est peut-être plus indiquée pour l’énergie éolienne que pour le photovoltaïque car ce n’est pas tous les ans qu’elle présente un bilan d’ensoleillement à faire pâlir les Catalans. Quant à l’intérêt de la géothermie en, Bretagne ou ailleurs en France, je ne suis pas suffisamment frotté de sciences pour avoir un avis pertinent mais mon bon sens me dit qu’il ne faudrait pas se fonder sur la performance de la géothermie islandaise pour bâtir des châteaux en Espagne dessous nos pieds.

Vous avez peut-être remarqué que dans mes propos, je ne cite ni le fuel, ni le gaz, encore moins le gaz de schiste. C’est que pour moi, il s’agit là des vrais fausses solutions du passé.

A cet égard, je me rallie à l’opinion de mon excellent camarade Gérard Borvon qui dans un communiqué s’étonne que cet excellent défenseur du climat que prétend être Monsieur Le Gorgeu ne s’insurge pas contre le projet de centrale à cycle combiné gaz de Landivisiau qui est le véritable point noir du pacte électrique breton car il contribue fortement à la production de gaz à effet de serre (Imaginez 450 MW crachant à longueur d’année). En outre puisqu’on parle de coûts cachés, on aura du mal à cacher ce coût exorbitant pour la collectivité : une subvention de 40 M€ versée TOUS les ans pendant 20 ans à l’opérateur de la centrale qu’elle fonctionne ou pas ! Si vous trouvez que ce projet est délirant, Monsi
eur Gorgeu, rejoignez-nous ! C’est avec plaisir que nous accueillerons ce nouveau renfort !

Enfin, dernier point à évoquer. Monsieur Le Gorgeu se demande où sont passé les ingénieurs des Mines. La réponse est pourtant à côté de lui : ils sont nombreux dans les instances de  « Sauvons le climat ! » et peut-être même dans « Vent de colère » mais s’il pensait à leurs activités professionnelles, qu’il aille donc regarder l’organigramme de la Direction Générale de l’Energie et du Climat : ils y règnent en maîtres du haut en bas de la hiérarchie. Ceci explique peut-être cela et s’ils ne s’intéressent pas à la géothermie, c’est peut-être parce que cela fait longtemps qu’ils ne s’intéressent plus à ce qui se passe sous terre.

Le vrai conflit n’est donc pas entre éolien et géothermie mais entre sources renouvelables et sources fossiles (ce nom, « fossiles » suffit déjà à qualifier la qualité de la source). Or le nucléaire fonctionne à partir d’uranium qui sauf preuve du contraire est un minerai, donc fossile.




Pour que la vie ne manque pas de sel, le vent nous le portera !

Brest, Camaret, Audierne, Concarneau, Lorient, Belle-Île, Yeu, Pornic, Noirmoutier, Nantes, le Crouesty, Lorient, Concarneau, Roscoff, Morlaix, l’Aber Wrac’h, Camaret, Brest, Plougastel et Landerneau, autant d’escales où sont chargées et livrées plus d’une vingtaine de tonnes de produits tels que des vins, du sel, des produits de la ferme, des conserves de légumes, de poissons de fruits de mer, ou de porc, des cidres, du safran, du miel, des tisanes, des confitures, des algues, des bières, des pâtes ou des pommes de terre. Selon un cahier des charges précis, quelque 700 milles sont ainsi parcourus, en une quinzaine d’escales, pour livrer 150 références de produits locaux et bios bretons à des partenaires distributeurs, de la Vendée au Trégor.

« La saline de La Galopinière a été la première au milieu des années 90 à faire revivre la grande aventure de la saliculture dans le marais breton », indique Stéphane Guichen qui a ouvert son atelier-boutique voici un an aux écluses de Morlaix (1). « Travaillée dans le respect des traditions et de l’environnement elle offre le meilleur d’une nature exceptionnellement préservée. En choisissant de produire et de transporter du sel sans émission de co², Ty an Holen se veut aussi l’ambassadeur d’un mode de vie plus durable et d’une consommation plus responsable. », poursuit-il.

Des valeurs partagées par Guillaume Legrand avec TOWT – Transport à la voile qui travaille à une meilleure connaissance de ce mode de transport, propre et durable (2). En effet, le trajet, accompli sans pétrole, ne contracte pas la dette environnementale que les transports classiques creusent chaque jour. Towt – Transport à la voile entend ainsi proposer une réponse concrète et immédiate.

Livraison et vente directe de sel, mercredi 9 juillet aux écluses du port de Morlaix

Le sel Ty an Holen arrivera à Morlaix à bord de la gabare Notre-Dame-de-Rumengol  mercredi 9 juillet prochain, aux alentours de 16h-16h30. Dix tonnes qui auront fait le tour de la Bretagne à la voile depuis Pornic (44) afin que leur empreinte carbone ne soit pas supérieure à celle des tomates du jardin sur lesquelles elles finiront !

Stéphane Guichen et l’équipage invitent  le public à venir accueillir le bateau aux écluses du port de Morlaix et à les aider à débarquer le sel en participant à une mini-chaîne humaine. Chaque participant se verra restituer sous forme d’un sac de bon sel gris l’ensemble des minéraux qu’il aura transpiré pendant l’opération.  « Il sera également possible de venir en bateau accompagner l’énorme gabare dans sa remontée de la baie et de la rivière de Morlaix. Ou amener des instruments de musique. Ou une bilig. Ou les quatre, c’est-à-dire avec une bouteille bien entendu ! », précise Stéphane Guichen. « Pour celles et ceux qui voudraient faire leur réserve à cette occasion (conserves, bains, cochons, biquettes, restaurants, boulange, fromage…) le sel sera proposé au prix de 1.10€ le kilo / sac de 25-30kg ».
 

Il ne tient qu’à nous tous d’aider à pérenniser cette ligne nord-sud-sud-nord Bretagne à la voile (3ème édition en 2 ans) pour engager notre région sur la voie de la transition énergétique.

(1)http://www.nordbretagne.fr/Ty-an-Holen-Dans-le-marais-salant-de-Stephane-Guichen_a2134.html
(2)http://www.towt.eu/par-la-seule-force-du-vent-de-nantes-a-morlaix/

 

 

Transportant du temps de son activité de gabare : bois, oignons, fraises, sel et vin, Notre-Dame-de-Rumengol, ce travailleur de la mer, est un témoin de sa mission première au 21ème siècle. Propriété de l’association An Test, le bateau transmet une culture, un patrimoine. Une souscription spéciale (1), pour la restauration du bateau est lancée auprès du grand public et des entreprises.

 

Ce transport à la voile est organisé par TOWT avec le soutien du Conseil Régional de Bretagne, dans le cadre du dispositif de modernisation de l’offre des voiliers de Bretagne.

 

  1. http://www.fondation-patrimoine.org/fr/bretagne-6/tous-les-projets-335/detail-bateau-notre-dame-de-rumengol-14483



2ème plan climat-énergie territorial 2014-18 du Conseil général du Finistère. Beaucoup de bruit pour rien !


Le bilan de la « consultation »rend compte de nombreuses remarques d’associations et de personnes individuelles concernant la centrale de Landivisiau (pages 16,17,18). Nous donnons ci-dessous les réponses du Conseil Général (page 24 du rapport).


III.1.3.2. Les observations relatives au projet de centrale à cycle combiné gaz de
Landivisiau :

De nombreuses contributions ont porté sur le projet de centrale à cycle combiné gaz de Landivisiau. Huit des vingt contributions reçues portaient sur ce sujet. Ces différentes observations peuvent être regroupées sous les thématiques suivantes :

a) Les contributions :

- L’absence de transparence : la position des collectivités locales est perçue comme peu claire et comme favorable au projet. Certains contributeurs manifestent également des inquiétudes sur d’éventuelles indemnités promises à l’opérateur en cas d’abandon du projet.

- L’annonce de la réalisation de la centrale en 2016  : plusieurs contributions signalent une incohérence à annoncer la mise en service de cette centrale pour l’automne 2016 alors même que l’enquête publique n’a pas encore eu lieu et que les étapes de consultations et d’enquête publique sont des étapes majeures qui peuvent remettre en cause le projet.

- Les rejets de fumée de la centrale : certains contributeurs dont le groupement des agriculteurs biologiques s’inquiètent de l’impact qu’aura le panache de fumée. La durée de fonctionnement évaluée entre 2000 et 6000 heures par an est rappelée et interroge directement la question de l’effet sur les cultures. Le type même d’équipement est contesté car consommateur d’énergie fossile, générateur de gaz à effet de serre et d’un rendement énergétique jugé contestable.

- Le choix technologique : certains contributeurs contestent le fait que la centrale soit moins polluante que les turbines à combustion (Tac) utilisées actuellement. Ils indiquent que la centrale dégagerait entre 3,2 à 56,7 fois plus que les turbines au fioul de Brennilis et de Dirinon réunies. Ils concluent donc que le Finistère augmenterait ainsi ses émissions entre 208 500 tonnes et 895 900 tonnes de CO2/an, soit entre 3 et 13,8 % de CO2 en plus et non en moins.

Sur les questions techniques toujours, le collectif Gaspare est en désaccord avec le fait que les turbines à combustion soient appelées à être arrêtées à l’horizon 2015.

La durée de fonctionnement de la centrale compte-tenu des pics de froid est également contestée. L’utilisation prévue de la centrale est comprise entre 2000 et 6000 heures par an ce qui représente entre 83 et 250 jours par an : ce n’est pas conforme aux pics de froid en Bretagne.

- Le financement du projet : Les contributions sur le sujet portent, d’une part, sur la question de l’affection d’une partie de la contribution au service public de l’électricité (CSPE) pour le projet et sur le positionnement de ces financements sur de la production et non sur des actions de réduction de la consommation. Ainsi, certains contributeurs contestent le financement public du projet centrale via la CSPE en indiquant que l’opérateur retenu pourrait toucher jusqu’à 40 M€ par an pendant 20 ans. Ils demandent à ce que les conditions d’utilisation de la CSPE soient rappelées dans le texte final du PCET

D’autre part, ces contributions sollicitent l’utilisation des financements publics pour développer des actions de réduction de la consommation et de production d’énergie renouvelable. Ils proposent de redéployer les financements prévus pour ce projet au profit d’investissements dans des politiques volontaristes de réduction des consommations.

Enfin, certaines contributions proposent des nouveaux mécanismes de taxation et de financements (taxation progressive des comportements générateurs de gaz à effet de serre, aide à l’isolation des bâtiments, aide à la production locale et à la recherche d’autonomie d’énergie).

Des contributeurs signalent que des centrales à gaz sont à l’arrêt : la centrale de Montoir de Bretagne est mise sous cocon, la centrale de Toul est à vendre alors qu’elle a été inaugurée en juin 2013. Selon ces contributeurs, ces centrales au gaz ne sont plus rentables.

Les conditions de concertation et le recours à la commission nationale du débat public (CNDP) : des contributeurs sollicitent du conseil général du Finistère une saisine de la commission nationale de débat public (CNDP).

b) Les réponses :

Sans préjuger de l’intérêt de ces contributions, il est nécessaire de rappeler que le Conseil général n’a pas compétence en matière de politique énergétique : l’appel d’offres qui a abouti à retenir le projet de centrale à cycle combiné gaz a été rédigé et piloté par les services de l’Etat.

Le Conseil général n’a pas été consulté dans ce cadre.

Le Conseil général n’a adopté aucun avis sur le projet.

S’agissant de la formulation utilisée dans le 1er document du PCET, le Conseil général prend acte des observations émises quant à l’absence de certitude, à ce stade de la procédure, sur la réalisation effective de la centrale. Les corrections nécessaires seront donc dans les documents définitifs. Dans les phrases concernées, les verbes exprimés au futur seront donc remplacés par les mêmes verbes au conditionnel.

S’agissant des éléments techniques, le Conseil général renvoie les contributeurs vers les documents publiés par l’Etat et la Région dans le cadre du pacte électrique breton.

L’ensemble des données relatives à l’état des lieux y sont présentées.

Enfin, concernant les aspects financiers, le Conseil général rappelle qu’il n’est pas compétent pour agir, tant sur les choix d’affectation de la CSPE que sur les autres financements associés au projet de centrale à Landivisiau.

Sur les modalités de concertation, le Conseil général est intervenu auprès des services de l’Etat pour que la population locale et finistérienne soit le plus largement possible associée aux étapes du projet. Il a notamment demandé au Préfet la création d’une Commission Locale de d’Information et de Suivi. En revanche, le Conseil général ne peut influer sur la décision de la Commission Nationale du Débat Public.


Notre commentaire :

Le Conseil général n’a adopté aucun avis sur le projet ?

N’est-ce pas son président qui déclarait en avril 2011 au sujet d’une centrale électrique à gaz dans le Finistère : « Cette centrale d’appoint se justifie, parce que les deux autres options n
e seront pas opérationnelles immédiatement. Et parce que les énergies renouvelables sont intermittentes. Elles ne vont pas produire au moment où nous en aurons besoin. Et nous ne sommes pas encore très équipés pour stocker l’énergie. C’est un tout cohérent »
.

N’est-ce pas lui qui confirmait, en février 2012, qu’il était favorable à une centrale électrique à gaz dans le Finistère mais « Qu’il aurait préféré Brennilis »  ?

Si, donc, le Conseil Général du Finistère et son Président n’ont rien à dire au sujet de la Centrale à Gaz de Landivisiau, qu’il se taisent vraiment et surtout qu’ils ne prétendent pas avoir élaboré un véritable « plan climat-énergie » pour le Finistère.

http://seaus.free.fr/




Transition énergétique : une loi en demi-teinte

Nucléaire, transports, voiture électrique, rénovation thermique, énergies renouvelables… sont les grandes thématiques autour desquelles tourne la loi sur la transition énergétique. Promesse de campagne de François Hollande, le texte devait être présenté au départ en juin 2013, suite à un grand débat national. Reporté, il ne devrait finalement être présenté qu’au printemps 2015, au grand dam des écologistes. Ségolène Royal, ministre de l’écologie, a donc rassuré ces derniers en le présentant en conseil des ministres mercredi 18.

 

Au programme du projet de loi, plusieurs grands axes. On y trouve notamment :

 

La rénovation/contruction énergétique des bâtiments

 

Un allègement fiscal de 30% sera accordé pour les travaux de rénovation énergétique engagés entre le 1er septembre 2014 et le 31 décembre 2015.

L’éco-prêt à taux zéro sera relancé à partir du 1er juillet 2014. L’objectif est de développer ces prêts, pour passer de 30 000 à 100 000 par an.

Les nouveaux bâtiments publics construits devront être « exemplaires sur le plan énergétique », et « autant que possible à énergie positive ».

 

 

 

Les transports

 

La voiture électrique sera développée : Le bonus pour l’achat d’un véhicule électrique sera perennisé, et même doublé en cas d’achat couplé à la mise au rebut d’une voiture diesel.

L’installation de points de recharge sera intensifiée, avec pour objectif d’atteindre les 7 millions de points en 2030.

 

 

Développement des énergies renouvelables

 

Un plan national « méthanisation » va être lancé, avec 1500 méthaniseurs en 3 ans, dans les territoires ruraux.

L’éolien offshore sera développé, ainsi que la construction de fermes hydroliennes « pilotes ».

Il y aura également des « simplifications administratives » pour l’installation de panneaux solaires ou photovoltaïques.

 

 

 

Economie circulaire

 

L’objectif inscrit dans la loi est de réduire de 7% la quantité de déchets ménagers à l’horizon 2020, et de 50% les déchets mis en décharge à l’horizon 2050.

 

Nucléaire

 

La part du nucléaire dans la production d’électricité devra passer à 50 % à l’horizon 2025.

 

 

 

Mais le texte présenté ne fait pas l’unanimité. Si Nicolas Hulot s’est déclaré favorable à son contenu et juge qu’il s’agit là « d’un beau moment d’espoir pour la France », beaucoup d’autres associations environnementales estiment que la loi ne va pas assez loin. Pour Anne Bringault, qui coordonne les ONG sur la transition énergétique au sein du Réseau Action Climat, « le projet de loi ne répond pas à la commande initiale qui était d’identifier une trajectoire claire et des mesures concrètes pour orienter massivement la France vers les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique. La question de la place du nucléaire a encore sclérosé le Gouvernement qui, faute de trancher, renvoie les décisions qui s’imposent aujourd’hui à plus tard et empêche les alternatives de se développer ». Pour Greenpeace, « Si le projet de loi reste tel qu’annoncé, soit sans limite d’âge pour les réacteurs nucléaires ni mécanisme de fermeture, la transition énergétique promise n’aura pas lieu… ».

Pour Alain Rivat, l’un des portes-paroles de la Fédération Anti-nucléaire de Bretagne (qui fédère des associations et citoyens breton(ne)s opposés au nucléaire, ndlr), « La question fondamentale est la place du nucléaire en France ». « Le parc nucléaire de notre pays est obsolète : les machines sont dépassées, 33 réacteurs sur 58 auront dépassé en 2014 leur limite d’âge. La volonté de passer de 75% de nucléaire à 50% ne prend pas en compte cette question de l’âge des réacteurs », estime-t-il. « Nous sommes désormais dos au mur : nous devons arrêter immédiatement le nucléaire, car, soit nous allons vers des catastrophes, soit nous allons vers des dépenses très importantes pour la remise en état des centrales, qu’il sera dur d’assumer au vu de la situation économique actuelle », poursuit-il. « Il faudrait donc transférer tous ces investissements vers le secteur des énergies renouvelables, engager une politique forte d’économie et de sobriété énergétique, et utiliser de façon transitoire les capacités des centrales thermiques existantes « , conclut Alain Rivat, pour qui la loi sur la transition énergétique en France est « source de bien des débats ».

 

 

Plus d’infos

 




Les éoliennes du Parc éolien citoyen de Béganne sont arrivées !

Le chantier de construction des 4 éoliennes du parc éolien citoyen de Béganne dans le Morbihan (Bretagne Sud, dans le Pays de Redon), commencé en mai 2013, a repris le 21mars 2014 avec l’arrivée des premiers convois exceptionnels des éléments des éoliennes. Les 4 éoliennes vont être montées en «  juste à temps » en fonction des conditions météorologiques. Après une phase de tests, il couvrira à partir de l’été 2014, les besoins en électricité d’environ 8 000 foyers (hors chauffage) soit l’équivalent de la consommation des habitants du canton.

L’originalité de ce projet tient au fait qu’il est porté et financé majoritairement par les habitants du territoire. Une première en France !

À l’heure où les conclusions du débat national sur la transition énergétique prennent une plus forte implication citoyenne, les habitants du Pays de Redon traduisent concrètement leur engagement à travers ce projet éolien.

La société Begawatts a été créée pour gérer l’exploitation du parc éolien. Elle fonctionne sur un principe coopératif, avec une gouvernance répartie en plusieurs collèges regroupant des citoyens, des acteurs de l’économie sociale et solidaire, et une société d’investissement dans les énergies renouvelables initiée par la région Bretagne. Au total, plus de 1 000 personnes sont impliquées dans l’investissement du parc éolien. Pour Jean-Paul Garric, Président de Bégawatts, « les particuliers du territoire réalisent au travers de leur investissement un acte citoyen qui s’inscrit dans une démarche participative. »

Si cette démarche est largement répandue chez plusieurs de nos voisins européens, elle est encore marginale en France.

Depuis 10 ans, l’association éoliennes en Pays de Vilaine, à l’origine du projet, contribue à faire émerger ce modèle basé sur :

– Le recours aux énergies renouvelables ;

– L’appropriation de la question énergétique par les citoyens ;

– La maîtrise locale de l’énergie productrice de richesse locale ;

– Des actions en faveur des économies d’énergie.

La fin de la construction du parc éolien va s’échelonner sur trois mois et se terminer vers fin Juin. C’est la concrétisation tant attendue par les citoyens qui ont participé à l’élaboration et à la mise en place de ce projet depuis 10 ans. Un projet à haute portée symbolique, car il est la preuve par l’exemple que l’éolien citoyen a toute sa place dans la transition énergétique.