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Hakuna Taka, la philosophie zéro-déchets !

Réduire ses déchets, c’est la démarche dans laquelle s’est lancée Mathilde, créatrice du site de vente en ligne Hakuna Taka. Il propose tout un panel de produits alternatifs aux produits du quotidien, sans plastique, lavable, recyclables, réutilisables ou compostables. Objectif : faire prendre conscience des effets néfastes de nos modes de consommation sur la planète et la santé.

« Hakuna Taka », « aucun déchet » en Swahili. C’est le nom de la e-boutique, ainsi que de la marque, qu’a fondé Mathilde, jeune entrepreneuse bretonne engagée. Après un master en Environnement et un volontariat de Service Civique au sein du Réseau Cohérence, elle a décidé de lancé son activité consacrée au zéro déchets. « J’ai toujours eu envie d’agir pour la planète, et j’ai eu un déclic lorsque j’ai pris conscience de l’impact des déchets sur notre environnement, notamment via le continent de plastique qui dérive dans nos océans », explique-t-elle. Décidant alors de s’engager elle-même dans une démarche « zéro déchets », elle s’aperçoit que ce mode de vie nécessite un certain équipement, pas toujours aisé à se procurer. Elle décide alors de fonder une boutique sur internet qui permettrait alors « d’avoir un site unique, permettant de démarrer une démarche zéro déchets, ou de la renforcer ». C’est ainsi que naît Hakuna Taka en 2016.

A la fois site de vente en ligne et marque, Hakuna Taka propose des produits alternatifs au tout jetable et au plastique. « Le but est que les citoyens prennent conscience que leur choix de consommation ont des impacts sur l’environnement et sur leur santé », développe Mathilde. Plus de 150 références sont présentes sur le site : des produits pour la maison, les sorties, les courses, le bien-être, les enfants…qui sont réutilisables, recyclables ou compostables. Ils sont sélectionnés suivant des critères spécifiques, comme le lieu de production (le Made In France est privillégié), les matériaux utilisés (bois, bambou, inox, peu de plastique et sans Bisphénol A), l’emballage, les conditions de fabrication, l’esthétisme. Mathilde distribue également des produits sous sa propre marque, dont certains fabriqués par elle-même en crochet ! A terme, elle espère faire du site un «un outil pédagogique, un  lieu d’échange et de partage pour progresser dans la démarche du Zéro Déchets ».

Pour aller plus loin

https://www.boutiquezerodechet.com/




Idée sortie : Un Noël eco-responsable à la Biocoop Scarabée

Noël approche…afin de placer les fêtes de fin d’année sous le signe des alternatives et des transitions, la Biocoop Scarabée, à Saint-Grégoire à côté de Rennes, propose samedi une après-midi pour un « Noël responsable ».

Marre de la surconsommation à l’occasion des fêtes de fin d’année ? Alors allez faire un tour au premier « Noël responsable » organisé à la Biocoop de Saint-Grégoire, à côté de Rennes. Au programme de cette journée : du troc, des échanges, des ateliers. Un vide-grenier accueillera ainsi dès 14h30 les objets d’occasion, afin de leur donner une seconde vie, et qui pourront alors devenir des cadeaux de noël. L’emplacement est gratuit, moyennant un chèque de caution de 10 euros, qui sera rendu en fin de journée aux exposants n’ayant pas annulé leur inscription.

Au menu également, deux ateliers : l’un sur les décorations de table avec des éléments naturels, l’autre avec Béatrice Piot, fleuriste éco-responsable, l’autre sur la fabrication de « Pochette à trésors », avec La Petite Roberte, pour confectionner des pochettes à base de tissus recyclés.

A noter également, la possibilité d’acheter des « bons cadeaux » pour offrir des ateliers ayant lieu à la Biocoop (ateliers cuisine, cosmétiques…). Sans oublier la présence d’un salon de thé, avec boissons chaudes et gourmandises !

Plus d’infos

http://www.scarabee-biocoop.fr/




Au Mené, la transition est devenue réalité !

Le 7 novembre dernier, un car d’élus en provenance d’Ille-et-Vilaine a débarqué à Saint Gilles du Mené (22). Dans cette petite commune de 500 habitants, la transition est sur toutes les lèvres. En effet, l’initiative « Le Mené en transition » rassemble sept communes voisines dans un programme énergétique ambitieux. Objectif : devenir un territoire à énergie positive d’ici 2025-2030.

Naissance d’une mobilisation

10h, dans la mairie de St Gilles du Mené. Réuni autour d’une table, un groupe d’élus est arrivé d’Ille et Vilaine afin de découvrir le Mené en transition. Les participants suivent avec attention le récit du maire Jacky Aignel. Tout a commencé dès les années 60, alors que se réunissent des milliers de personnes inquiètes pour l’avenir de la commune. « On s’est dit que si on ne se bougeait pas dans nos petits territoires ruraux, on allait mourir », retrace Jacky Aignel. Les agriculteurs sont notamment mobilisés avec la volonté de défendre leur profession, face aux scandales environnementaux de plus en plus nombreux. Ils se regroupent dans les années 90 pour former l’association Mené Initiatives Rurales (MIR). « On voulait lutter contre la métropolisation et la mondialisation qui nous étouffaient », témoigne Jacky Aignel, agriculteur de profession.

Paul Houée, sociologue, retrace l’histoire du Mené

En 1999, les membres du MIR s’envolent pour le Danemark. Objectif : découvrir la gestion des déchets dans un pays en avance sur son temps. « On a découvert la méthanisation », explique Jacky Aignel, « et on s’est dit qu’on avait raté une étape ». C’est le début d’une réflexion qui se veut globale. Le groupe de militants découvre ainsi, étude à l’appui, que l’importation d’énergie coûte chaque année neuf millions d’euros au territoire du Mené. Comment relocaliser cet argent ? La décision est prise de lister l’ensemble des ressources disponibles localement sur le territoire du Mené, composé de sept communes. Et de monter un projet pour chacune de ces ressources.

De nombreux projets solaires et éoliens

Les élus d’Ille et Vilaine découvrent avec attention l’état des lieux du Mené et les nombreux projets mis en place. Céline Blaison, chargée de développement durable du Mené, détaille les différentes sources d’énergie répertoriées sur le territoire. Le Mené en transition a par exemple choisi d’utiliser la ressource solaire. Des panneaux photovoltaïques ont ainsi été installés chez des particuliers, mais aussi chez un agriculteur, sur une surface de toiture de 300m2. Le même dispositif recouvre également les toits de bâtiments publics : école de Plessala, plateformes bois-énergie du Gouray, de Saint Gouëno et de Langourla. « Mais si on veut atteindre l’autonomie énergétique, il faut réduire de moitié les dépenses de chauffage », prévient Céline Blaison. Dans cette optique, un programme solaire thermique a été lancé, avec la construction de 35 maisons solaires : celles-ci ne nécessitent aucune dépense de chauffage.

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Une éolienne (image d’illustration)

Par ailleurs, la ressource éolienne a été valorisée sous une forme originale : un parc éolien participatif a vu le jour en 2013. Il est détenu à 30 % par 147 ménages du territoire réunis en Clubs d’Investisseurs pour une Gestion Alternative et Locale de l’Épargne Solidaire (CIGALES). L’initiative fait réagir : dans la salle, les questions des élus fusent. En tête des préoccupations des visiteurs, la question de l’acceptabilité sociale. Jacky Aignel les rassure. « L’éolien ne fait pas le même bruit quand on a participé financièrement », plaisante-t-il. Pour autant, il conseille d’être raisonnable. « Il ne faut pas en mettre partout, ça n’est pas notre intention », explique-t-il, « mais pour arriver à l’autonomie énergétique sur un territoire, c’est un outil très performant ». « C’est le mélange de plusieurs énergies différentes qui est intéressant », approuve un élu dans la salle.

Valoriser la biomasse

La suite de la journée est consacrée aux visites. A l’honneur : la biomasse, dans tous ses états. Le groupe se rend tout d’abord sur le site de Geotexia, une unité de méthanisation inaugurée en 2011 à Saint Gilles du Mené. La visite suit le parcours des effluents, de leur arrivée à l’usine jusqu’à leur transformation en biogaz puis en électricité. Les installations, impressionnantes, permettent à 35 agriculteurs regroupés en coopérative (CUMA) de traiter leurs lisiers. L’unité de méthanisation est également utilisée par des entreprises agroalimentaires locales. Casques vissés sur la tête et gilets jaunes de sécurité sur le dos, les élus bretillien écoutent les explications de Céline Blaison. Ils découvrent ainsi la partie de l’usine réservée au traitement de l’eau. Une fois le processus achevé, ce sont 58000m3 d’eau propre qui sortent de Géotexia. Cette eau sert à alimenter des plantations de taillis à très courte rotations, destinés à fournir en bois les chaufferies collectives.

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Les élus en visite à Géotexia

C’est sur la visite de l’une de ces chaufferies que se conclut l’après-midi. A Collinée, une chaudière communale collective à été installée en 2013. Changement d’atmosphère pour les élus en visite : la chaleur du local confiné remplace la fraicheur extérieure. Reliée à 1km de réseau, la chaudière alimente bâtiments publics et particuliers, grâce à la combustion de bois local. Un approvisionnement de proximité encore difficile à stabiliser. Pour le pérenniser, le Mené en transition a choisi de favoriser le reboisement : un programme de plantation de 40 hectares de taillis a été mis en place, et 17km de haies ont d’ores et déjà été replantées chez des agriculteurs. Un chiffre à faire progresser. Pour cela, le Mené en transition cherche encore à mobiliser. « On aimerait être plus nombreux », souligne Jacky Aignel, « les politiques sont juste un maillon de la chaîne et il n’y a pas forcément besoin d’être élu pour agir ».

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Les élus découvrent le remplissage de la chaudière collective

 




Une journée pour apprendre à réduire ses déchets à Quimper !

La Semaine Européenne de Réduction des Déchets s’achève. En guise de clôture, un événement spécial est organisé toute la journée demain à Quimper, à l’initiative de Quimper Communauté et des acteurs associatifs du territoire. Au programme, ateliers, expositions, et un grand défilé de mode avec des tenues réalisées à base de récup’ !

Ce samedi va se tenir à Quimper un grand temps-fort, dans le cadre de la Semaine Européenne de Réduction des Déchets. A l’initiative de Quimper Communauté et de ses partenaires, un chapiteau sera installé sur l’esplanade  François-Mitterand, et des animations organisées toute la journée, de 10h à 18h30. Au programme : des expositions, des ateliers, des démonstrations mais aussi des spectacles.

C’est ainsi qu’on pourra retrouver des ateliers participatifs autour du textiles, de la réparation, de la fabrication de cosmétiques et de produits ménagers, avec la participation de structures ou de professionnels comme Régine Quéva, Esprit Cabane, Abl 29, Emmaüs Redéné, les Petits Débrouillards…A retrouver également, une démonstration autour de la cuisine durable par Aux Goûts du Jour, une animation-découverte avec l’association Alterre’Breizh autour du « compteur gourmand » pour « matérialiser et comptabiliser les effets du changements de nos habitudes alimentaires », ou encore une animation « parents-enfants » autour de la transformation d’objets en décoration ou bijoux. A noter également, les expositions, qui porteront sur le gaspillage alimentaire en restauration scolaire, la fabrication de bacs de jardinage en récup’, la présentation des légumes de saison en agriculture biologique, ou encore la résistance au potager.

Le moment fort de la journée sera certainement le défilé de mode avec des tenues confectionnées à l’aide de matériaux récupérés, par les équipes de la recyclerie Treuzkemm, le styliste quimpérois SirDjos et les élèves d’Arts Appliqués du Lycée Paraclet. Pas moins de 40 tenues devraient être présentées au public !

 

Plus d’infos

http://www.quimper.bzh/actualite/16271/151-agenda-des-evenements.htm




« Portraits de femmes » à la Cop 22

La COP 22 qui se réunit à Marrakech est l’occasion de mettre les parties prenantes face à leurs engagements pris en décembre dernier à Paris. Mais à côté de ces rencontres entre puissants de ce monde, il y a aussi des milliers de personnes qui sont là pour leur dire  : Dépêchez-vous de vous décider car nous nous n’avons pas attendu que vous vous mettiez d’accord pour agir, mais maintenant, nous avons besoin de vous. » Eco-Bretons est allé à la rencontre de ces acteurs du quotidien, qui partout dans le monde essaient de faire bouger les lignes, notamment les femmes, qui sont les principales victimes des changements climatiques dans les régions du monde les plus impactées.

A lire :

Marrakech : impressions bleues

COP 22 « Portraits de Femmes en action » –  Faire pousser des algues dans le désert

COP 22 « portraits de femmes en action » n° 2 :  La permaculture dans les cailloux

COP 22 « Portraits de femmes en action » n°3 : Femmes jusqu’au bout des doigts

COP 22 « portrait de femmes en action » n° 4 : Les femmes semencières

COP 22 « Portrait de femmes en action » :  Retour sur 15 ans de négociations climatiques

COP 22 « portraits de femmes en action » n°6 : les pêcheuses des iles aux coquillages

COP 22 « Portraits de femmes en action » n° 7 : Du soleil dans les arganiers

COP 22 « Portraits de femmes en action » n° 8 : l’eau de Java

Les savoir-faires ancestraux sont-ils l’avenir de la planète ?




Un guide pour associer santé et assiette

Harmonie Mutuelle vient de faire paraître aux éditions Somogy un premier guide baptisé « La santé dans votre assiette ». En 160 pages, il propose diverses informations et astuces liées à la santé et à l’alimentation, dont des recettes.

« Transmettre les clés d’une alimentation équilibrée tout en déculpabilisant des français face aux comportements alimentaires », tel est objectif du premier guide créé par Harmonie Mutuelle et publié aux éditions Somogy. Préfacé par le médecin Michel Cymes, et supervisé par une diététicienne, il propose tout un panel de conseils en terme d’alimentation et de santé. Les bases de l’équilibre alimentaire, le décryptage des étiquettes des produits, des conseils pour confectionner les repas au quotidien, des informations sur l’alimentation adaptée à chaque âge de la vie, le mode d’emploi de la « petite épicerie de base » à avoir chez soi, sont notamment au menu de l’ouvrage. Sans oublier des recettes de saison, qui à chaque fois comprennent des repères nutritionnels (part de protéines par exemple) ainsi que des repères santé (adapté ou non aux diabétiques, aux végétariens, aux intolérants au gluten…

Le lecteur pourra ainsi apprendre comment sélectionner les fruits et légumes (de saison, en circuit court…), décoder les différents labels (AOP, IGP, Label Rouge…), comment concocter un « pique-nique santé », rendre l’apéritif plus diététique, quel mode de cuisson adopter suivant les bienfaits qu’on souhaite en retirer…il pourra aussi mitonner un potage d’endives au brie, une salade de fruits exotiques, des papillottes de saumon aux tagliatelles, ou encore un flan d’aubergines et son coulis aux tomates.

Coloré et très facile d’accès, le livre « la santé dans votre assiette » s’adresse au grand public qui souhaite diversifier son alimentation, tout en mangeant sainement et avec plaisir. Les recettes sont simples et accessibles, accompagnées de grandes photos. Si les plus connaisseurs risquent de rester sur leur faim, les néophytes trouveront toutes les informations nécessaires pour mieux manger tout en essayant de préserver sa santé.

« La santé dans votre assiette », par Harmonie Mutuelle, Editions Somogy, 160 pages, 19 euros.