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Vous prendrez bien un rafraichissement : Les « Frigo Biblio » de Ty Lien

Mettre son livre dans un frigo ? La démarche est plutôt inhabituelle. Ty Lien, jeune association de Châteaulin propose de détourner des vieux frigos pour en faire des « boîtes à lire » sur les quais du canal de Nantes à Brest. La campagne de financement Ulule est lancée.

Ils sont une bonne dizaine, d’âges divers à vouloir « détourner des objets de leur sinistre destin, la déchetterie ». Deux objets attirent leur attention en particulier : les frigos et les livres. Le projet s’inspire des « boîtes à lire », ces petites niches à livres qui ont envahi l’espace urbain depuis quelques années. Chacun peut y disposer ou emprunter des livres librement. Les démarches originales fusent : boîte aux lettres, ruches, cabanes, anciennes cabines téléphoniques, vestiaires..etc. L’association de Châteaulin a quant à elle choisit les frigos.

Les frigos réhabilités serviraient d’insolites bibliothèques placées le long du canal grâce au soutien du canal de Nantes à Brest et de la ville de Châteaulin. L’association espère pouvoir y placer une dizaine de frigos. Ty Lien s’inscrit dans la continuité d’un espace de troc original dans un espace publique avec cette idée de « bibliofrigo ».

A l’origine du projet : le Tiers Lieu* situé au sein du Lycée de l’Aulne. Cette zone de projets et de créativité partagée créée il y a un an par les étudiants du BTS développement et animation des territoire ruraux devait entrainer une dynamique de lien sur le territoire. Ty lien est un des bébés éprouvette du projet.

Campagne de financement et inauguration le 29 juin

Elle vient de lancer une campagne de financement à hauteur de 1450 euros qu’elle explique par les frais de « dépollution des frigos, plaques hydrofuges, peintures et sous couches, vernis, d’animation pour l’inauguration » . Leur action devrait par ailleurs se prolonger vers « un centre de récupération, de valorisation d’objets destinés à la destruction ». Chacun est donc libre de soutenir cette association « d’étudiants créatifs à souhait » et de « retraités écolos » dans leur projet de frigobiblio !

>> L’inauguration aura lieue le 29 juin à partir de 18h quai Carnot

* Tiers Lieu : c’est un lieu de travail hors du domicile et de l’entreprise. Cet espace physique ou virtuel met en relation des personnes d’horizons différents aux compétences variées qui peuvent se trouver complémentaires. L’objectif est de mettre en relation des personnes qui ne seraient pas croisées dans leur vie quotidienne. Des activités, groupes de travail peuvent y être organisé pour dynamiser les relations des participants.

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Les permis miniers, risque majeur pour l’eau en Pays de Lorient

(Plume Citoyenne) Une centaine de personnes ont assisté à la réunion publique organisée vendredi dernier par six associations de protection de l’environnement (Eau & Rivières de Bretagne, UMIVEM, Cohérence, Nature & Culture, AAPPMA du Pays de Lorient, AAPPMA de Plouay). L’objectif : informer la population de Lorient Agglo des conséquences des trois permis miniers octroyés à Variscan en centre Bretagne sur les bassins versants du Blavet et du Scorff et tout particulièrement pour leur alimentation en eau potable.

Un stand d’information permettait de s’informer sur les permis de Loc Envel, Silfiac et Merléac et sur les actions des associations actives sur ces périmètres.

Après quelques mots d’accueil d’Elodie Martinie-Cousty, présidente de l’UMIVEM, une première présentation par D. Williams a permis de poser le contexte réglementaire et géographique avant d’aborder les impacts prévisibles des mines que l’entreprise a le droit d’ouvrir si elle le souhaite : énormes besoins en énergie et en eau, pollutions de l’eau, impacts paysagers des stockages de déchets miniers, destructions d’emplois dans l’agriculture, les industries agro-alimentaires, le tourisme, etc… Avec une question fondamentale : comment le gouvernement qui a fait voter en 2015 la loi sur la transition énergétique et pour la croissance verte, qui a signé la COP21 en 2016 peut-il vouloir relancer l’activité minière, destructrice de ressources non renouvelables ? Et si on recyclait ? Et si on développait des matériaux de substitution ?

Lylian Le Goff, médecin, a ensuite pris la parole pour détailler les impacts environnementaux et sanitaires des mines à venir, et les raisons de s’y opposer. La pollution des eaux souterraines et de surface par les déchets miniers toxiques, leur acidification, la pollution de l’air par les poussières, le relargage de radioactivité viendront s’ajouter aux pollutions existantes générées par l’agriculture et l’industrie. L’incapacité de l’Etat français à gérer les conséquences des mines et son mépris des populations touchées sont avérés, comme l’atteste l’exemple comparable de communes des Cévennes, « paradis verts devenus un enfer » selon le magazine d’investigation de FR3.  Il est donc indispensable d’informer la population et de susciter une mobilisation citoyenne pour que les autorités communales, départementales et régionales se saisissent du dossier, comme le pays de Lorient dans les années 1980 avait fait échec à un projet de mine d’uranium dans la forêt de Pontcallec en organisant une commission d’enquête.

Enfin, Jean-Claude Pierre a rappelé que ce sont les citoyens qui ont gagné des combats pour la protection de la nature. Il rappelle ceux de Pont-Scorff contre les piscicultures, celui de Hennebont contre la construction d’une digue à l’embouchure du Blavet. Des combats menés contre l’administration pour servir l’intérêt général : protéger les populations, leur assurer un cadre de vie de qualité et surtout une eau potable non dangereuse pour leur santé.

Il rappelle que Le Salvador a interdit cette semaine toute activité d’extraction minière sur son territoire : trop de pollution qui exposerait sa population à de trop importants risques sanitaires. Notre Etat peut décider de même avec l’appui des citoyens !

Une autre société est à construire !

Il est indispensable de se lever vent debout contre ces permis !

Le débat qui a suivi a bien animé la salle avec la prise de paroles notamment du député Philippe Noguès, du sénateur Joël Labbé et du conseiller départemental Christian Derrien.

 




Un requin pèlerin ? Ayez le reflexe, appelez l’APECS !

L’équipe de l’APECS sera en mer en cette fin de semaine dans le Finistère sud, entre la Pointe de Trévignon et la pointe de Penmarc’h. Si les précédentes sorties n’ont pas permis de croiser ces géants mystérieux, nous comptons bien sur la dernière quinzaine de juin pour inverser la tendance ! Afin de maximiser nos chances de croiser un pèlerin, et de tenter de lui poser une balise de suivi par satellite, nous invitons les usagers de la mer à nous appelez immédiatement en cas d’observation au 06 77 59 69 83.

Le programme national de recensement des observations

Lancé à l’échelle de la Bretagne en 1997, le programme a été étendu à l’ensemble du littoral métropolitain dès 1998. Les observations étant rares, l’APECS fait appel aux usagers de la mer, qu’ils soient professionnels ou non, pour collecter des données. La présence importante de ces acteurs en zone côtière permet de constituer un réseau d’observation intéressant !

La méthode, permettant d’effectuer un suivi à long terme de la présence de l’espèce, est un véritable outil de veille environnementale. Les informations collectées permettent d’identifier des secteurs et des périodes où les requins passent du temps à la surface. Elles peuvent donc aider à mieux définir le cadre de programmes d’études sur le terrain mais aussi des mesures de protection pour l’espèce et les espaces qu’elle occupe. Par exemple, c’est grâce à ce programme que le Finistère sud a été mis en évidence comme un secteur côtier privilégié pour l’observation des requins pèlerins.

Premier bilan des observations en 2017 dans le Finistère sud

Une vingtaine d’observations ont été signalées à l’APECS depuis le début de l’année entre la pointe de Penmarc’h et la pointe de Trévignon. Le premier requin a été aperçu le 3 avril à l’est de l’île aux Moutons. Des requins ont ensuite été vus ponctuellement jusqu’à début juin. La dernière rencontre date de mardi, le 13 juin, par des kayakistes à Trégunc.

Grâce aux images (photos et vidéos) envoyées par les observateurs, nous savons qu’un individu a fréquenté le secteur des Glénan deux jours de suite, les 8 et 9 mai. Son aileron était particulièrement abîmé, le rendant facilement reconnaissable.

À noter également, la capture accidentelle d’un individu et l’échouage d’un second en état de décomposition très avancé, courant mai.

La mission de terrain PELARGOS Grâce à la pose de balises de suivi par satellite, l’association souhaite étudier la migration à grande échelle de cette espèce ainsi que ses plongées dans les profondeurs des océans.

Les missions de terrain se déroulent d’avril à juin, période la plus favorable à l’observation dans le sud du Finistère. Dès que des requins sont signalés à l’association et que les conditions météorologiques sont propices au repérage des ailerons (bonne visibilité, vent ≤ 10 noeuds), des sorties en mer à la journée sont réalisées au départ du port de Lesconil.

ESAPECS Téléphone : 02 98 05 40 38 / 06 77 59 69 83 13 rue Jean-François Tartu Email : asso@asso-apecs.org B.P. 51151 Internet : www.asso-apecs.org 29211 BREST CEDEX 1 Facebook et Twitter : AssoAPECS

Ces actions sont rendues possibles grâce au soutien financier du Ministère de l’écologie, de l’Agence française pour la biodiversité, du Conseil départemental du Finistère, de la société Exagone et de la Fondation Bouygues Telecom, ainsi qu’au soutien technique de la commune de Plobannalec-Lesconil et de son centre nautique.




L’idée sortie : La fête des cabanes à Nizon

Ils occupent le bois de Kervérénnou près de Pont-Aven avec des constructions improbables : des planches, des filets, des ponts suspendus, des structures végétales. Camouflées dans une jungle de verdure, les cabanes vous attendent. Artiste, rêveur, enfant, essayiste sont venus mêler leurs créations : à vous de les découvrir le temps d’une journée : dimanche 11 juin.

Une trentaines de cabanes surgiront au détour du bois Kervérennou où de nouveaux espaces de circulation ont été mis en place selon le président de l’association La cabane de Nizon organisatrice de l’événement. Comme chaque année, l’association propose aux désireux de créer des cabanes éphémères présentées au public dans un site étonnant le temps d’une journée.

Les animations sont au rendez-vous puisque l’on retrouvera les Cirkopathes, Batuk’Aven, des actions autour de la faune et la flore animées par l’association Glav’Ara et du théâtre.

L’association vous invite à vivre une journée en immersion dans cet univers de verdure et de cabanes en vous restaurant sur place. Emmenez votre pique-nique (pour ce faire, des barbecues sont laissés à libre disposition), ou  profitez de la restauration établie sur place avec au menu sandwichs, crêpes, gâteaux et buvette. Les bénéfices serviront à supporter les caisses de l’association.

Pour vous repérer : Direction : A Nizon : suivre la direction Kergoadic et Saint Maudic jusqu’à la ferme de Kérévennou.

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Fret à la voile entre patrimoine maritime et empreinte carbone moindre : Ty an Holen s’implique

« Je suis actuellement sur le marais salant sans accès internet et ne pourrai vous répondre avant jeudi 8 juin. » répond la messagerie automatique de Stéphane Guichen. Pas facile à joindre. Pourtant l’information circule : la Nébuleuse, un ancien thonier, achemine 10 T de sel dimanche 11 juin au port de Morlaix. Stephane Guichen en est l’instigateur en compagnie du Buzuk la monnaie locale du pays de Morlaix.

Stéphane Guichen : un homme au goût de sel

Stephane Guichen, saunier en vallée de Bourgneuf commercialise son sel dans sa boutique Ty an Holen située rue du bas de la rivière à Morlaix depuis quelques années déjà. Une production entièrement bio qu’il agrémente des plantes aromatiques de son jardin au grès des produits. Il produit chaque année une dizaine de tonnes de sel. Sa démarche porte également une attention au moyen d’acheminement des marchandises et s’est arrêtée sur le moyen de locomotion traditionnel : le fret à la voile. « Le sel a toujours voyagé par bateau, pourquoi ne pas adopter ce moyen de transport ? » déclare le producteur qui explique ce choix comme solution pour réduire l’empreinte carbone du transport des marchandises. Un sujet qui lui tient à cœur.

Impliquer le patrimoine maritime dans l’affrètement des marchandises : entre réduction de l’empreinte carbone et charme de l’ancien

Et puis ce ne sont pas n’importe quels bateaux qui transportent les marchandises ! En 2014, Notre Dame de Rumengol, une gabare (bâtiment maritime dédié au transport de marchandise) de 1945 classée monument historique avait déchargé 10 T de sel à Morlaix, dimanche prochain ce sera au tour de la Nébuleuse, un thonier de 1948 classé bateau d’intérêt patrimonial, des beaux échantillons du patrimoine maritime breton.

« Le Reder Mor, Amzer zo et un yacht serviront d’espace scénique aux animations de la journée. C’est important que les gens présents puissent monter à bord » développe l’audacieux producteur qui garde en mémoire certaines manifestations nautiques qui réservent les bateaux aux propriétaires.

Et le Fret à la voile c’est cher ? « A titre de comparaison par la route c’est 10 ct d’euros par kilomètre pour un kilo tandis que par la mer cela revient à 40 ct d’euros par kilomètre par kilo de sel, c’est à dire 4 fois plus cher. » Sa décision émerge d’une réelle volonté éthique.
A l’aide de l’outil http://voyage.chiffres-carbone.fr nous avons calculé l’empreinte carbone si Ty an Holen avait décidé d’utiliser la route : 26,62 kg eq CO2 pour un aller. Effectivement l’intérêt écologique apparaît clairement, au détriment de l’intérêt économique.

D’autres projets que Stephane Guichen mène avec des bateaux : le transport deux fois par an de 1 à 2 Tonnes de sel par le André-Yvette, une gabare de 1936 qui transportait à l’origine du maërl, des galets et des blocs de ciments pendant la reconstruction de Brest. Un projet qui inclut des jeunes en rupture « depuis 2014, l’objectif de la navigation est de venir chercher ce sel et de le livrer (…) cela donne aux jeunes une approche autre que celle de la navigation croisière, plus concrète ». Le transport est à cet effet offert.

Rendez-vous dimanche 11 juin pour décharger le bateau !

Venez déchargez de manière traditionnelle les sacs de sel dès dimanche matin dans une grande chaîne humaine ! Un marché de commerçants, des concerts, conférences, contes et autres animations accompagneront l’arrivée du chargement. >> LE PROGRAMME DETAILLE ou plus d’informations sur le Facebook du Buzuk.

Réecouter ce petit reportage audio de Stephane Guichen expliquant sa démarche, réalisé par Eco-bretons en 2013.




Mon Restau Responsable, pour une restauration collective plus éco-responsable

L’initiative Mon Restau Responsable a été lancée par la Fondation Nicolas Hulot et le Réseau Restau’Co en 2016. C’est un outil qui permet à toute collectivité qui le souhaite de gérer sa restauration de façon plus éco-responsable. Chloé Le Doledec, service civique au Réseau Cohérence en charge de l’initiative pour la région Bretagne, nous parle de ce que cette initiative apporte à ceux qui travaillent en cuisine tout comme à ceux qui consomment leur production.

Est-ce que l’initiative Mon Restau Responsable est une forme de label, comme par exemple le label bio, et est-ce qu’elle s’appuie de la même façon sur un cahier des charges strict ?
Non, ce n’est pas du tout le but de notre démarche. Il n’y a pas de cahier des charges ni d’organisme extérieur qui vient auditer pour décider si le label doit être accordé. Nous sommes une initiative d’amélioration. Nous fournissons un autocollant « Ici Mon Restau Responsable s’engage » mais ce n’est pas un label ni une certification. C’est la volonté de faire des efforts du restaurant qui est jugée, pas le résultat.
Il y a une garantie à la fin de la période de mise en place des engagements mais c’est une garantie participative sous forme d’un vote du public présent.

Comment se passe la mise en place du projet ?
Pour commencer, nous encourageons les responsables qui s’intéressent à l’initiative à remplir un questionnaire en ligne, qui fait environ 160 questions.
Cela prend approximativement une heure. Ce questionnaire permet d’évaluer de façon claire et rapide l’impact environnemental de l’activité d’une cuisine. Tout est considéré, depuis la nature et la provenance des ingrédients jusqu’aux produits d’entretien. À chaque question correspond une petite jauge. Quand elle est au rouge, cela signifie que l’impact environnemental est plutôt lourd. L’objectif serait de la faire passer au vert. Il n’y a pas de « mauvais élèves », l’idée est d’essayer d’améliorer la situation autant que possible suivant les contraintes auxquelles est soumis le restaurant. Une fois le questionnaire complété, je contacte la personne qui l’a rempli et, si elle souhaite continuer la démarche, une visite technique a lieu. Il est important de souligner encore une fois que cette visite n’est pas un audit. Elle est effectuée bénévolement par un autre acteur de l’initiative, souvent un chef de cuisine qui a lui-même appliqué l’initiative dans son propre restaurant. À l’issue de la visite, ensemble, ils discutent des améliorations possibles.

Comment ces améliorations sont-elles déterminées ?
Il y a quatre piliers autour desquels s’articulent les changements possibles. Le premier est le bien-être. Celui des convives, comme celui du personnel de cuisine. Cela implique les conditions de travail ainsi que l’impact des menus proposés sur la santé des consommateurs. Ensuite, il y a « l’assiette responsable », qui se concentre sur l’impact environnemental des aliments (méthodes de production, empreinte carbone du transport, etc.). Puis il y a les « éco-gestes », à savoir l’impact environnemental de la gestion de la cuisine : il s’agit de regarder si les produits d’entretien sont nocifs, s’il y a beaucoup de gaspillage alimentaire… Enfin, il y a « l’engagement social et territorial ». Cette partie concerne l’égalité d’accès au restaurant (avec par exemple des prix adaptés au quotient familial), l’égalité des opportunités de travail dans les cuisines (embauche de personnel handicapé, etc.), et le soutien de l’activité économique locale dans l’approvisionnement (contrats avec des producteurs locaux, etc.).

Est-ce que le prix du menu est affecté par les objectifs d’amélioration d’un restaurant ?
Beaucoup de leviers peuvent être actionnés pour contrôler les coûts, et le prix du repas n’est que l’un d’entre eux. Il est donc possible d’apporter des améliorations internes sans que les usagers paient plus cher pour autant.

Et après cette visite technique, que se passe-t-il ?
On organise une séance d’engagements publique.
Tout d’abord, les responsables du restaurant vont inviter un public, composé des diverses parties prenantes (usagers, fournisseurs, producteurs, associations locales…) à venir visiter la cuisine. Le personnel de cuisine leur en explique le fonctionnement. Ensuite, il y a une présentation durant laquelle l’impact environnemental actuel du restaurant est expliqué, ainsi que les mesures d’amélioration que le restaurant s’engage à prendre sur la base des quatre piliers. À la fin de la présentation, il y a une session de questions-réponses avec le public.
À l’issue de la prise d’engagements, le restaurant reçoit le logo « Ici Mon Restau Responsable s’engage », qui lui permet de communiquer sur sa démarche. Il a deux ans pour réaliser les objectifs qu’il s’est fixés, puis une autre réunion est organisée et c’est le public qui va garantir, avec un vote, que le restaurant a réellement progressé. Il s’agit d’une garantie participative, qui ne vaut que si le restaurant prend de nouveaux engagements.

Quel est votre rôle tout au long de la mise en place de l’initiative ?
Nous fournissons les outils comme le questionnaire de départ ou la visite technique, ainsi qu’un conseil sur les engagements si nécessaire. Ensuite, pendant la séance d’engagement, nous pouvons apporter notre aide dans l’organisation de la présentation. Certaines personnes peuvent ne pas savoir comment faire un powerpoint ou ne pas aimer parler en public par exemple, nous sommes là pour les aider s’ils le souhaitent. Mais cela demeure leur projet, sous leur contrôle.
Nous pouvons aussi proposer d’inviter des associations locales, comme par exemple des producteurs bio qui souhaiteraient travailler avec le restaurant, ou d’autres responsables de restaurants alentour qui sont tentés par l’initiative mais souhaitent observer d’abord une prise d’engagements. Nous facilitons la mise en place du projet et fournissons les outils mais ce sont les responsables qui décident de jusqu’où ils veulent aller, et ce sont les usagers qui décident si l’initiative a été suivie. L’idée est de mettre en place une dynamique vertueuse pour que les restaurants essayent constamment de s’améliorer, de façon autonome et suivant leur bon vouloir.

Pouvez-vous nous décrire une séance d’engagement publique ?
Dernièrement, j’ai assisté à une prise d’engagement pour une cantine scolaire. Le maire était là, ainsi que les professeurs, les parents et les élèves. Un petit goûter était organisé avec des gâteaux faits en cuisine, c’est très convivial. Les parents d’élèves étaient intéressés par la visite de la cuisine de l’école. Cela leur a permis d’échanger avec le personnel de cuisine. C’était également intéressant et valorisant pour le personnel de cuisine.
D’une manière générale, cette initiative crée du lien social.

Pour aller plus loin
www.restauration-collective-responsable.org

(crédit photo Alain Meyre, séance publique d’engagement de Triballat Noyal)