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Eteignez vos lumières samedi 14 octobre, Le jour de la nuit propose de redécouvrir les étoiles

Il est encore temps de participer au Jour de la nuit qui se déroulera dans la nuit du samedi 14 octobre au dimanche 15. Le Jour de la Nuit est une opération de sensibilisation à la pollution lumineuse, à la protection de la biodiversité nocturne et du ciel étoilé. Deux manière de participer : rejoindre une des animations proposées sur le territoire, comme des balades nocturnes mêlant observation de la nature et explications scientifiques, ou s’inscrire à une extinction.

Eteindre les lumières le temps d’une nuit pour prendre conscience de l’impact de la pollution lumineuse. Samedi soir ce sont 350 villes et villages, dont 17 bretonnes, qui vont intégralement ou partiellement couper leur éclairage publique. S’ajoute à cette initiative les extinctions individuelles, pour lesquelles chacun est libre de s’inscrire sur le site internet de l’opération. A ce jour 651 individuels sont inscrits, c’est peu, et même si ces actions restent des actions en premier lieu symboliques, il est important de les souligner en y prenant part.

Pour vous inscrire et manifester votre soutien à des actions contre la pollution lumineuse, voir la cartographie des actions ou vous renseigner sur cette manifestion qui existe depuis 2014, rendez vous sur le site du jour de la nuit.

Ou le facebook  

Qui ? Que ? Quand ? Quoi en Bretagne ?

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Landivisiau > association Alnitak > observation des étoiles à l’oeil nu et avec instruments – 20h/23h. contact : 0666375566

Morlaix > ULAMIR CPIE > une balade à la recherche des animaux nocturnes -20h/23h > RDV sur le parking de l’espace aquatique de Plourin Les Morlaix. contact : 02 98 67 51 54

Saint Renan > PEGASE > observation astronomique et conférence-20h30/23h.Observatoire du College de Kerzouar. contact : 0298843636

Quimper > association d’astronomie de Cornouaille LOARGANN> observation des étoiles à l’oeil nu et avec instruments – 20h/23h30.

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Saint Nolff > commune de Saint Nolff > observation astronomique – 20h30/23h30. contact : 0297454759

Lorient > observation, conférences, ateliers et autres > à la base au K3 toute la journée et la soirée.

Plouay > par la mairie > sortie nature, découverte des chauves souris -20h/22h.contact : 0297333151

Kernascléden > par le musée de la chauve souris >sortie nature avec un spécialiste et exposition – 20h30/23h. contact : 0967381859

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Pleumeur Bodour > par le planétarium de Bretagne >Observation astronomique – 20h30/00h. Rdv devant l’entrée. contact : 0296158030

Paimpol > par l’abbaye de beauport > animations cinéma et autres – 17h/22h. contact : 0296551855

Le Méaugon > par astronomie en baie d’armor >observation astronomique de 21h/1h.contact : 0296944361

(35)

Bruz > par cassiopée astronomie Bruz Chavagne > obervation astronomique, débats et conférences – 20h30/23h30. contact : 0675195106

La Couyère > par la Société d’Astronomie de Rennes > observation astronomique et débat conférence – 20h30/1h. contact : sarinfo@astro-rennes.com

Concoret > par le CPIE Forêt de Brocéliande > sortie nature et observation astronomique 20h/23h30. contact : 0297227462

Le reste des actions est à découvrir sur la cartographie en ligne.




Participons à la vie de nos bibliothèques !

13% de la population française emprunte en bibliothèque, 13% seulement et 40% des non usagers sont d’anciens inscrits. « Pourtant les études nous révèlent de plus en plus de fréquentation » nuance Benoît Vallauri, responsable du Laboratoire régional d’innovation publique en Bretagne. Les bibliothèques ne sont plus seulement des « grandes librairies » mais s’associent aujourd’hui à des formes d’animations culturelles et de formation. Le chercheur, ancien bibliothécaire, était présent à l’occasion de la journée réservée aux bibliothèques de Bretagne le 5 octobre 2017, sur le thème de « Création, participation : vers des espaces de création et de participation en Bretagne »(1) qui tentait de creuser les moyens de reconquête du lieu par les publics.

Grainothèque, Murderparty, imprimantes 3D, espace de jeux vidéo & jeux de société, utilisation des bibliobox…. Les bibliothèques revêtent aujourd’hui de nouveaux usages. On ne vient plus uniquement pour se gargariser d’une lecture. L’arrivée du numérique a joué un rôle prépondérant dans le renouveau de ces espaces, ce qui a permis d’ouvrir les portes à de nouveaux publics. Les dispositifs participatifs ne sont pas en reste. Les bibliothèques continuent leur rôle de transmetteur de savoir ou de facilitateur vers la culture et l’information tout en diversifiant leurs outils.

Développer l’implication du public pour des lieux partagés

« La participation c’est accepter de déléguer son pouvoir » poursuit Benoît Vallauri. De nombreux dispositifs ont mis à l’épreuve l’implication des lecteurs dans la dynamique d’une bibliothèque. L’action Montez le son ! à la BM municipale de Lyon rassemble des passionnés de musique pendant 2h pour critiquer et faire évoluer les collections ; en laissant certaines étagères vides, des bibliothèques proposent aux lecteurs de faire leurs propres sélections et de les mettre en valeur ; la bibliothèque Louise Michel (2), exemple d’une bibliothèque participative, est extrêmement collaborative, ce qui transparait dans les rapports qu’il peut y avoir avec les gens, elle a notamment élaborée une « tutotek », les gens y réalisent leurs tutos dans un processus créatif et un processus de transmission…. Les propositions sont nombreuses.

Cependant certain(e)s bibliothécaires émettent des réserves . La première d’entre elle revient à discuter du cœur même du métier, « quel est il aujourd’hui ? », « Les bibliothécaires tendent ils à devenir des animateurs sociaux ? » « Comment répondre à la polyvalence demandée ? » Celle qui vient juste après est l’inquiétude « du tout bénévolat ». Tandis qu’on leur demande d’impliquer toujours plus le lecteur dans le fonctionnement de leur bibliothèque, les bibliothécaires voient les contrats qui ne se renouvellent pas, constatent l’apparition d’une machinisation et des budgets qui diminuent (3). Le participatif tend il à menacer des emplois ? Selon le chercheur, le participatif tend à donner un cadre moins pyramidal à l’accès au lieu et aux démarches mais ne menace en aucun cas les emploi.

Bibliothécaire, un métier en mutation OU la reconversion professionnelle dernier cri

Aujourd’hui il faut aussi apporter ses « softs skills » avec soi, les petits plus personnels qui deviennent des atouts professionnels. Infirmière, ancien militaire, menuisier, chercheur, informaticien sont des exemples d’anciens métiers de certains bibliothécaires breton.

Julien est un bibliothécaire d’une vingtaine d’année, c’est après un service civique, lors duquel il animait des temps de jeu en bibliothèque pour une association de jeux en bois, qu’il décida de se lancer vers le métier de bibliothécaire. « Ce n’est plus du tout le même métier qu’avant. On cherche à monter beaucoup de temps d’animations, on a une salle modulable à cet effet. Mes points forts ce sont mes connaissances des jeux de société (4) et la capacité de création avec un public enfant. Comment créer un jeu avec l’enfant en utilisant différents biais : les bouquins pop-up, raconter une histoire qui est diffusée par vidéo projecteur, créer des histoires et les faire vivre. Toute idée est bonne à prendre tant qu’elle permet à l’enfant d’accrocher ».

Passionné. Plein d’idées. Prêt à s’adapter. Pourrait être le profil type d’un bibliothécaire d’aujourd’hui.

Comment inscrire durablement la démarche participative ?

« La démarche participative c’est bien mais encore faut-il réussir à la faire prendre et à la faire durer » réagit une bibliothécaire aux propositions du chercheur, ce à quoi il répond « il faut que le public s’en empare ». Effectivement, si des propositions participatives trouvent écho,  certaines d’entre elles ne sont pas transposables à toutes les bibliothèques. Les bibliothèque urbaines ont par exemple davantage de difficulté à dynamiser leurs grainothèques, certaines ont même abandonné l’idée. « Il n’y a pas de recettes miracles, je vous donne juste des clés » rassure Benoit Vallauri. Il semble que le public ait tout autant à apporter aux espaces de connaissance et de transmission que sont les bibliothèques.  Il en est même l’impulseur. Le Responsable des Publics Bibliothèque de Rennes Métropole – Champs Libres, Eric Pichard, présent pour l’occasion, mentionnait notamment la création de séance d’aides au devoir sur demande de jeunes adolescentes. Un exemple plutôt « classique » mais qui révèle la disposition des bibliothèques à s’adapter aux besoins de leurs utilisateurs.

Vous avez un projet qui vous taraude, qui apporterait à d’autres, n’hésitez pas à en parler à votre bibliothèque pour le transformer en projet commun et durable !

1.L’espace du Roudour, à Saint-Martin-des-Champs, accueillait jeudi 5 octobre dernier la journée « Innovation, création & participation des bibliothèques de Bretagne ». Cette journée faisait suite à une journée similaire qui avait eu lieue en 2015 à Rennes.

2. Tutoteke de la médiathèque Louise Michel, XXème arrondissement

3.Inquiétudes http://www.enssib.fr/bibliotheque-numerique/documents/50768-la-profession-de-bibliothecaire-est-elle-menacee-de-disparaitre.pdf

 4. le retour des jeux de société : http://grand-angle.lefigaro.fr/reportage-bars-jeux-de-societe




Un mois pour découvrir l’installation en agriculture durable !

Découvrir des agricultures respectueuses de l’homme et de l’environnement, c’est possible avec le Mois de l’Installation en Agriculture Durable ! Du 2 au 25 octobre, partez à la découverte d’exploitations agricoles, échangez lors de café-installation ou de tables-rondes, aux quatre coins de la Bretagne.

Découvrir des agricultures respectueuses de l’homme et de l’environnement, c’est possible avec le Mois de l’Installation en Agriculture Durable ! Du 2 au 25 octobre, partez à la découverte d’exploitation agricoles, échangez lors de café-installation ou de tables-rondes, aux quatre coins de la Bretagne.

« Sensibiliser aux enjeux du renouvellement des générations en agriculture, proposer une diversité de solutions et d’idée qui peuvent être mise en œuvre sur les territoires comme à l’échelle des exploitations pour favoriser l’installation de paysans et des campagnes vivantes ». Voilà les objectifs du Mois de l’Installation en Agriculture Durable. Il est organisé par le Collectif Installation Impact Bretagne, formé de huit associations, œuvrant toutes dans le domaine de l’agriculture durable : Accueil Paysan 35, Agriculture Durable 22, Cedapa, Civam du Finistère, FDCivam 35, FRCivam Bretagne, La Marmite et Terre de Liens Bretagne. Elles sont parties du constat, de par leurs activités quotidiennes, que deux agriculteurs sur trois n’ont pas de repreneurs, et que l’image du métier se ternit. Pourtant, selon elles, « une autre agriculture est possible : citoyenne, durable et créatrice d’emplois ».

C’est ainsi que du 2 au 25 octobre, de nombreux rendez-vous sont organisés dans les départements bretons. Au programme : des cafés-installation autour de la façon dont les citoyens peuvent soutenir l’installation agricole, sur l’installation en collectif, en accueil social, sur une petite ferme… ; des portes-ouvertes dans des exploitations agricoles, pour découvrir notamment des sytèmes autonomes (dans le Finistère), des systèmes complémentaires (maraîchage et poules pondeuses), de la vente en circuits-courts…A noter, le 24 octobre : deux tables rondes organisées dans les Côtes-D’armor et l’Ille et Vilaine, l’une sur l’engagement des citoyens dans les processus d’installation agricoles, et l’autre sur l’accompagnement de l’idée au projet.

Infos et programme détaillé

http://moisdelinstallationdurable.fr/




A lire. Des recettes ludiques et saines pour les enfants qui n’aiment pas manger !

Dur dur de faire manger les enfants ? Les éditions Terre Vivante ont pensé à tous les parents en détresse avec « Recette saines et gourmandes pour enfants récalcitrants », un ouvrage d’Amandine Geers et Olivier Gorce. Avec au menu pas moins de 45 recettes originales et ludique à cuisiner en famille !

Poisson, panais, avocat, lentilles, Pas toujours évident de faire apprécier ces mets aux enfants ! Et pas toujours facile non plus de rester dans une cuisine saine et bio ! Partant de ce postulat, Amandine Geers et Olivier Degorce ont concocté le livre « Recettes saines et gourmandes pour enfants récalcitrants », paru aux éditions Terre Vivante. L’objectif de ce livre est de « Restaurer notre confiance en l’enfant et lui permettre d’affirmer ses goûts tout en restant ouvert aux nouveautés ». Car, selon les auteurs, « C’est bien cette confiance accordée qui lui permettra d’être de plus en plus autonome et responsable de lui-même… ».Tout un programme donc, agrémentés de quelques conseils qui pourront s’avérer fort utile : éviter de préparer des plats spécialement pour l’enfant, essayer d’opter pour la diversification menée par l’enfant, le laisser expérimenter, tenter de favoriser l’équilibre sans se faire trop de soucis, ne pas ruser ni se résigner trop vite si l’enfant n’aime pas un aliment…Et des règles sur lesquelles être intransigeant : toujours goûter un nouveau plat « pour faire honneur à la personne qui a cuisiné », ne pas dire « beurk » ou « c’est pas bon », mais plutôt « je n’aime pas », essayer de passer au moins 20 minutes à table pour le repas en gardant à l’esprit que ce doit être un moment d’échange sympathique…

L’une des règles d’or pour les deux auteur est aussi de « s’amuser ». Et du ludique, on en trouve dans les 45 recettes fournies dans le livre. Entre les « Frites trop craquantes et ketchup gourmand », la « Pizza tressée pour cuisinière pas stressée », les « croissants salés chèvres-figues », la « baguette magique aux haricots vers » ou encore la « soupe aux dents de sorcière », il y a de quoi faire en cuisine, et avec les enfants ! Divisées en plusieurs catégories (plats rapides, « osez les salades », « emballés comme des cadeaux », « et en dessert », « destination »), le livre permet d’explorer un large spectre du domaine de la cuisine, et de faire découvrir aux enfants des goûts différents, des mélanges originaux ou des aliments peu connus d’eux (le panais par exemple, le potimarron, les lentilles corail…).

Très pédagogique et bien illustré par de grandes photos, l’ouvrage « Recettes saines et gourmandes pour enfants récalcitrants » fourmille de conseils et de recettes qui feront le bonheur des enfants, mais aussi, par leur originalité et leur facilité, des plus grands !

« Recette saines et gourmandes pour enfants récalcitrants », 118 pages, Editions Terre Vivante, 12 euros.

Plus d’infos

www.terrevivante.org




Le feuilleton de l’été « Les mots valises » : démocratie participative (chapitre 4, épisode 2)

« La démocratie participative est une forme de partage et d’exercice du pouvoir, fondée sur le renforcement de la participation des citoyens à la prise de décision politique. On parle également de « démocratie délibérative » pour mettre l’accent sur les différents processus permettant la participation du public à l’élaboration des décisions, pendant la phase de délibération. La démocratie participative ou délibérative peut prendre plusieurs formes, mais elle s’est d’abord instaurée sur le terrain de l’aménagement du territoire et de l’urbanisme, avant de s’étendre dans les champs de l’environnement. Dans ces cadres, les associations jouent un rôle central en tant qu’interlocuteurs pour les autorités publiques. En France une Charte de la participation du public publiée en 2016 liste les bonnes pratiques en matière de participation du public ».

Voilà ce que dit Wikipédia en préambule de son article consacré à la démocratie participative

De démocratie et de participation à la prise de décision, il fut largement question lors d’un colloque qui eut lieu à La Sorbonne en décembre 2014 et dont vous pourrez trouver le compte rendu en fin de billet dans la rubrique pour aller plus loin. De ces échanges, j’ai retenu un témoignage, celui de la chercheuse qui pilota une conférence de citoyens sur un projet qui malgré cela fait toujours controverse, le site d’enfouissement des déchets nucléaires de Bure, dit projet CIGEO. Les résultats de cette consultation, exemple trop rare peut-être en France, étaient sans équivoque Démocratie et environnement Partie ¾ Et malgré tout, deux ans et demi après, les forces de l’ordre et une poignée de protestataires se sont violemment heurtées cet été. Cela montre les limites de l’exercice, même si du point de vue scientifique tout avait été mis en œuvre pour que le résultat de la consultation soit le plus incontestable possible. Retenons quand même la méthode (mais pour la connaître, il vous faudra ouvrir le lien) qui montre que consulter des individus lambda peut se faire dans de bonnes conditions pourvu qu’on y mette les moyens.

Le deuxième exemple de consultation citoyenne en matière d’infrastructure ayant un impact majeur sur l’environnement fut le « référendum » organisé par le préfet de Loire-Atlantique au sujet du projet ô combien controversé, d’aéroport sur la zone à aménager de Notre Dame des landes. Pour justifier le périmètre de la consultation le préfet avait utilisé un argument très valable : » il ne faut consulter que les gens concernés par le projet. » Je rajouterai volontiers, « il fallait consulter toutes les personnes concernés par le projet. »

Mais alors qui étaient réellement concernés ? Si on se limite à l’impact environnemental direct sur la faune et la flore, ce sont les habitants de la zone et eux seuls qu’il fallait consulter quitte à définir très précisément les limites de l’écosystème en cause. Si par contre, on voulait valider l’impact économique de ce projet, il fallait prendre en compte l’ensemble de la zone de chalandise du projet de futur aéroport car sa construction et sa mise en service aurait des impacts sur les habitudes de voyage d’une grande partie du Grand Ouest, sur le niveau de fréquentation d’aéroport importants comme Rennes, Brest, Angers. Mais on n’a pris en compte que l’échelle u département dont la moitié Sud n’était pas directement intéressée. Et c’est en s’appuyant sur cette consultation mal calibrée que certains veulent s’appuyer pour dire que la démocratie participative a tranché. Décidément, la démocratie participative est un rude exercice quand elle n’est pas un prétexte pour passer outre à une forte opposition.

Reste une question que je ne traiterai pas ici mais qu’on a rencontré lors de nos pérégrinations dans les dictionnaires : l’entreprise est-elle un lieu de la démocratie ?

Pour aller plus loin :

Colloque  « La Démocratie  face aux enjeux environnementaux : la transition écologique » 11 et 12 décembre 2014

Démocratie et environnement. Partie ¼

Démocratie et environnement Partie 2/4

Démocratie et environnement Partie ¾

Démocratie et environnement partie 4/4




Le Mor Braz : une merveille marine à côté de chez nous Protégeons ce patrimoine naturel

 (Plume Citoyenne) Ce samedi 16 septembre, Bretagne Vivante embarque 70 personnes à bord du navire de la compagnie Navix, au départ de Locmariaquer, afin de sensibiliser le grand public à la richesse naturelle du Mor Braz. En effet, cette zone est un lieu de prédilection pour les oiseaux et les mammifères marins, dont certaines espèces rares. Il est donc essentiel d’expliquer à tous pourquoi il est si important de la préserver.

Aujourd’hui, partout sur la planète, les océans sont menacés. Et les étendues marines bretonnes ne sont pas épargnées. Pollutions, surpêche, réchauffement climatique : les effectifs d’oiseaux, de mammifères marins et de poissons sont en chute libre. Il y a trois ans, un petit groupe de naturalistes a décidé, par curiosité, de partir dans le Mor Braz, <http://www.lesbiodiversitaires.fr/2015/09/aventures-naturalistes-dans-le-mo r-braz.html> afin de voir ce qui se passait en mer. Mais plutôt que d’apporter des réponses, la rencontre avec de fortes densités d’oiseaux et de dauphins a fait naître de nombreuses questions ! Les grands dauphins présents sont-ils sédentaires ou migrateurs ? Le Mor Braz est-il un lieu de présence régulière pour des espèces d’oiseaux considérées jusqu’alors comme très rares en France ? Pouvons-nous observer des impacts du changement climatique sur les espèces marines du Mor Braz ? Etc. Car si des études menées par Bretagne Vivante sont déjà réalisées par sur cette zone, certaines connaissances restaient à approfondir. Le Mor Braz, au sud de la Bretagne Cette zone présente la particularité d’être enrichie toute l’année par les apports nutritifs des eaux de la Loire et de la Vilaine, qui favorisent ainsi une production planctonique lors de la rencontre entre ces eaux douces et les eaux marines. De plus, sa position stratégique dans le golfe de Gascogne, entre les mers boréales et tropicales, en fait un lieu de passage essentiel pour la faune migratrice : oiseaux marins, cétacés et tortues marines. C’est ainsi qu’est née, pour Bretagne Vivante, l’envie d’étudier encore plus précisément le milieu marin du Morbihan, afin de pouvoir par la suite contribuer à protéger cette faune marine. Que pouvons-nous tous faire pour préserver les milieux maritimes bretons ? Bretagne Vivante souhaite prendre le temps de faire découvrir ce lieu au grand public afin de rappeler à tous que chacun peut contribuer, à son niveau, à la préservation de la faune du Mor Braz (et des océans en général). Voici ce que chacun peut faire : -Pour les locaux et les touristes de passage : encourager la pêche durable, notamment en achetant du poissons en priorité aux ligneurs, si possible directement aux pêcheurs ou aux poissonniers locaux. -Même si cela peut être tentant, il ne faut pas nager avec les dauphins, ni les toucher : non seulement c’est potentiellement dangereux (même sans le faire exprès, un coup de nageoire peut être fatal), mais cela dérange fortement ces animaux. Pour les plaisanciers : ne jamais poursuivre un groupe de dauphins pour les voir plus près, c’est un énorme dérangement et, par ailleurs, vous ne réussirez qu’à les faire fuir et plonger. La meilleure façon d’observer les dauphins est de couper le moteur et de les laisser venir. En les respectant, leur curiosité naturelle vous offrira souvent un beau spectacle. -Bien sûr, ne jamais rien jeter à la mer : les oiseaux, mammifères et autres habitants des océans peuvent s’étouffer avec un bout de plastique malencontreux. Nous espérons que cette sortie permettra à chaque participant de se faire le futur ambassadeur de la biodiversité de cette petite portion d’océan Atlantique, très fréquentée par les humains et qui mérite d’autant plus l’attention de chacun.

 

Gwénola Kervingant Présidente de Bretagne Vivante