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[Défi famille zéro déchet] Atelier produits ménagers

Ce mercredi soir, les familles avaient rendez-vous au bar-restaurant-épicerie Ty Guénolé à Locquénolé à quelques kilomètres de Morlaix, pour un atelier animé par Emilie de l’association Au Fil du Queffleuth et de La Penzé. Au programme de la soirée : la fabrication d’un nettoyant multiusage et de pastilles effervescentes pour WC.

 

  1. Le produit multiusage

Exit tous les produits ménagers du commerce qui encombrent les placards, coûtent cher et dont la composition est parfois douteuse…Emilie a appris aux familles présentes à concocter très simplement un nettoyant multiusages, aussi appelé « Le pschitt qui lave tout et qui est génial ! ».

 

Ingrédients :

  • Vinaigre blanc
  • Eau
  • Bicarbonate de soude
  • Huile essentielle au choix (lavande, orange, citron, menthe, eucalyptus…)

 

Préparation :

– Dans une cruche verser 1 cuillère à café de bicarbonate de soude.

 

– Verser 5 gouttes d’huiles essentielles, et ajouter 100 ml de vinaigre blanc

-Puis terminer en ajoutant 100 ml d’eau

-Transvaser dans un pulvérisateur une fois les réactions chimiques terminées (ne pas hésiter à laisser reposer le mélange au moins une nuit le temps que ça se calme!)

On utilise des huiles essentielles pour masquer l’odeur du vinaigre blanc. Mais elles ont aussi des propriétés intéressantes : le citron est antiseptique et antibactérien, tout comme la menthe. l’eucalyptus est un anti-viral…A éviter, les huiles essentielles de basilic et de menthe si on a des enfants à la maison

A éviter aussi, l’utilisation du produit sur les vitres ! Pour les vitres, on peut utiliser un mélange vinaigre/eau.

  1. Les pastilles WC

 

Les pastilles sont effervescentes, et sont nettoyantes, désinfectantes, antibactériennes, et détartrantes !

Ingrédients :

  • Huiles essentielles : 90 gouttes au choix parmi les huiles de citron, menthe poivrée, lavande, tea tree, thym…(on peut diviser par deux la quantité de gouttes si on le souhaite)
  • Une cuillère à soupe d’eau plate
  • 95g d’acide citrique
  • 280g de bicarbonate de soude

 

Préparation :

  • Commencer par couvrir votre nez avec un foulard pour ne pas respirer de vapeurs
  • Mettre dans un petit vaporisateur 90 gouttes d’huiles essentielles…

 

-…Et une cuillère à soupe d’eau

 

-Mettre 280g de bicarbonate et 95g d’acide citrique dans un saladier puis mélanger.

 

-Vaporiser doucement le mélange huille essentielle/eau sur le mélange de poudre bicarbonate/acide citrique, et mélanger au fur et à mesure. Attention, le mélange ne doit pas mousser

Une fois le pulvérisateur vide, la consistance doit ressembler à du sable mouillé.

 

-Remplir des petits moules en silicone ou des bacs à glaçon en tassant bien et mettre au frigo pendant au moins 6 heures.

 

 

 

Les pastilles sont à stocker ensuite dans un bocal fermé. On peut les laisser agir toute une nuit dans les toilettes.

 

 

 

 

 

 

 




[Défi Famille Zéro Déchets] Atelier « Des poules contre les poubelles »

C’est devenu une mode urbaine autant que rurale : avoir sa poule pour réduire ses déchets. Mais élever une poule est peut-être plus compliqué qu’élever un petit chat. Ceci explique qu’un petit atelier soit nécessaire pour éviter quelques erreurs de débutant aux familles du « défi zéro déchets » animé par Morlaix Communauté.

Les avantages de la poule « nettoyeuse »

La poule est grosse mangeuse et pas chipoteuse pour deux sous : elle peut picorer jusqu’à 150 kilos par an de déchets alimentaires de toutes sortes à l’exception des agrumes et des bananes. Éviter toutefois de lui donner des os et même des coquilles d’œufs Pour ce qui est des premiers, n’oubliez pas que la poule n’a pas de dent et quant au secondes, si elle y prend goût, elle risque fort de manger ses propres œufs.

Et c’est là le second avantage de la poule : avec vos déchets, elle vous fabrique des œufs. Les meilleures pondeuses en produisent jusque 230 par an. Mais en moyenne tenez compte, dans vos prévisions de récolte, des aléas comme la mue, sa subite envie de couver ou le fait d’attraper des poux rouges qui sont autant de facteurs qui bloquent la ponte. Pour ce qui est de la qualité des œufs , n’hésiter pas à améliorer son régime plutôt rustique avec quelques céréales et des apports en calcaire (sables coquilles d’huîtres ou d’œufs réduites en poudre). Il faut éviter toutefois de trop forcer sur les céréales sinon vos gallinacées vont dédaigner les déchets, ce qui évidemment irait à l’encontre de votre objectif premier : supprimer vos déchets alimentaires. Enfin, si vous leur donner des épluchures de pommes de terre, faites les cuire, la peau de pomme de terre crue est toxique comme pour l’humain.

Enfin, la poule produit un excellent engrais, sa fiente, à condition de la laisser vieillir un peu car fraîche elle est très corrosive. A ce stade, elle est d’ailleurs un excellent désherbant naturel. Mélanger avec de la paille, c’est un excellent aliment pour le jardin, mais le mieux dans ce cas est, si vous en avez la possibilité, de laisser vos poules se balader dans votre jardin. Poules est ici au pluriel car étant un animal sociable, la poule n’aime pas trop être seule.

L’entretien des poules et du poulailler

« Une poule, ça se débrouille seul ! »

Façon de parler car il faut les rentrer tous les soirs, ramasser leurs œufs tous les jours et veiller à ce qu’elles aient toujours à boire ; une poule sans eau pendant 24 heures meurt. C’est la principale contrainte de la poule : il faut être là tous les jours mais pour ces petites tâches courantes, vous pouvez faire appel à une voisine ou un voisin si vous vous absentez quelques jours. Elle ou il sera récompensé par les œufs ramassés pendant votre absence.

L’espace des poules.

Pour vivre en liberté (surveillée), la poule a besoin de 10 mètres carrés mais comme elle est très appréciée des prédateurs de nos champs (renard, rat et autres rongeurs), il convient de la protéger. Un enclos fait avec du « grillage à poule » comme on en trouve dans la plupart des jardinerie suffit en général mais il est difficile d’empêcher une renarde qui a ses petits à nourrir au printemps de creuser sous la clôture pour venir se servir.

C’est pourquoi, il est important de mettre les poules à l’abri la nuit, « rentrer les poules » comme on dit. Un endroit bien clos et bien aéré, disposant de perchoirs pour les poules et de lieux douillets où pondre suffit. Un abri de jardin, des balais plantés dans le sol et des petites cagettes remplies de paille sont une solution improvisée qui peut suffire, surtout si on n’oublie pas de fermer la porte le soir.

La santé des poules.

Comme tous les êtres vivants, la poule est victime de petits ennuis de santé. Contre les parasites internes, rien de tel que les vermifuges naturels comme l’ail, la menthe poivrée, les graines de courge, la mère du vinaigre voire les graines de kéfir.

L’autre grand parasite des poules, c’est le pou rouge. Pour l’éliminer, on a le choix entre le sable, la terre de diatomée ou lorsque c’est la saison, à l’automne, la litière de fougère coupée.

Mais le meilleur traitement est encore la prévention. Le maintien du poulailler dans un très bon état de propreté est sûrement la meilleure façon d’éviter ces petits désagréments, sans compter que si vous changez très régulièrement la paille de vos pondoir, vous disposez d’un excellent engrais comme indiqué précédemment.

Enfin, il y a le fléau qui fait peur à tout éleveur : la grippe aviaire. A priori, si vous n’avez que quelques poules et que vous n’êtes pas à proximité d’un élevage, vous ne risquez pas grand-chose. Toutefois, comme les oiseaux du ciel véhiculent également le virus, il peut être utile de mettre un filet au-dessus de l’espace où vos poules s’ébattent. Incidemment, cela protégerait les petits, si vous avez des poussins, contre les prédateurs aériens, voire contre les chats.

Petite suggestion à l’intention des animateurs du défi « famille zéro déchets » : un atelier « faites-le vous même » pour expliquer comment faire son poulailler sans se ruiner serait sûrement une excellente initiative.

Les animateurs de l’atelier

l’atelier était animé par Catherine Le Tacon et Gérard Bethmont de l’association « mon atelier santé » qui comme son nom l’indique organise des ateliers et des stages autour du thème général de la santé par la nature et en l’occurrence plus spécifiquement sur l’alimentation humaine et animale.

Cette association est basée à Saint Clet, à côté de Pontrieux dans les Côtes d’Armor où Catherine et Gérard élèvent quelques dizaines de poules et c’est cette expérience qu’ils souhaitaient partager avec les familles du « défi zéro déchets ».

Pour en savoir plus :

http://www.saint-clet.com/images/associations/monateliersante.pdf

https://www.catherine-le-tacon.fr/

le lieu d’accueil

Animotopia est une animalerie comme on en rencontre beaucoup dans les zones d’activités commerciales aux confins des agglomérations, à ceci près que ce magasin est ouvert tous les dimanches, ce qui fait bien plaisir aux enfants et à leurs parents.

Installée à Plouigneau depuis 10 ans, il est animé par un jeune couple dont la vocation animalière trouve ses racines dans l’activité familiale, les aliments pour bestiaux. Cette nouvelle orientation est vécue donc comme une diversification. Du point de vue écologique, il y a quelques aliments pour bestiaux issus de l’agriculture biologique et une partie des aliments (graines notamment) sont vendues en vrac mais globalement on reste encore loin du magasin « zéro déchets », notamment parce que la vente de croquettes se prêtent mal à la vente en vrac, faute de contenant réutilisable adapté à une conservation suffisante des produits. Il y aurait peut-être là un concept nouveau à creuser.

Pour en savoir plus :

http://www.animotopia.com/

Poule Sussex la meilleure pondeuse

La poule soies noires qui pond des œufs couleur chocolat

La coucou de Rennes, seule race bretonne




[Défi familles zéro déchet] Un goûter sain et (presque) zéro déchet

Samedi 6 octobre, les familles du défi zéro déchet se sont retrouvées à Lanmeur, dans l’épicerie O’Panier des saveurs, pour un goûter (presque) zéro déchet.

L’atelier « goûter sain et presque zéro déchet » s’est déroulé O’Panier des saveurs, dans une épicerie un peu spéciale. Ouverte depuis un an, elle intègre une cuisine, composée de trois fours, d’un immense plan de travail, d’éviers et de plaques de cuisson. En plus des ateliers culinaires et de l’épicerie fine, O’Panier des saveurs dispose d’un coin décoration, permettant de « faire venir les gens qui n’achètent pas forcément bio ».

Samedi 6 octobre, c’est donc dans cette vaste cuisine que Jacqueline Mercier a animé l’atelier pour les familles participantes au défi zéro déchet. Au programme : comment se régaler au goûter sans emballage jetable et sans trop culpabiliser ?

Avant de passer à la partie préparation de cookies et autres gâteaux, Jacqueline dissémine quelques petites idées grignotage toute simple. Par exemple, pour faire des pommes séchées, il suffit de les mettre au four en laissant la porte ouverte, à 50° pendant quelques heures. Elle propose également de faire son propre Granola, beaucoup plus sain que ce que l’on peut trouver dans le commerce.

Recette du Granola à la rose

  • 100 g d’amandes
  • 250 g de flocons d’avoines
  • 50g de graines de lin ou de sésame
  • 4 cas d’au de rose
  • 2 cas de purée d’amandes
  • 6 cas de miel
  • 4 cas de pétales de rose
  • 80g de cranberries

Préchauffer le four à 150 °. Concassez les amandes, avec un mortier. Mélangez tous les ingrédients dans un récipient sauf les cranberries et les pétales. Versez le tout sur la plaque du four, puis enfournez pour 15 mn.  Remélangez et remettre 15 mn au four. Pendant ce temps découpez les cranberries en petits morceaux. Après cuisson bien mélangez puis laissez refroidir.  Ajoutez les cranberries et les pétales de rose et bien mélanger, puis conservez dans un récipient hermétique . On peut utiliser ce mélange pur en faire des barres de céréales, en utilisant 50 g de beurre, 20 g de miel, 40 gl de lait de coco et 200 g de granola

Pour les amoureux des fruits secs, Jacqueline propose de déguster un mélange tout simple, mais délicieux, de noisettes, figues et amandes, agrémenté de pépites de chocolat pour les plus gourmands. Les enfants, eux, ont pu réaliser une recette sans cuisson : les boules d’énergie.

Recette des boules d’énergie

  • 100 g de pâte de dattes
  • 50g d’amandes
  • 50g de graines de tournesol
  • 20g de noix de coco râpée

Mixez les amandes et les graines de tournesol jusqu’à obtenir de petits morceaux . Ajoutez la pâte de dattes en petits morceaux puis versez le mélange obtenu dans un grand bol. Malaxez à la main pour bien mélanger la pâte de dattes avec les graines jusqu’à obtenir une grosse boule. En faire de nombreuses petites. Versez la noix de coco râpée dans une assiette et roulez les boules dedans, en appuyant un peu en même temps.

Les participants se sont dispatché les recettes pour pouvoir toutes les réaliser et repartir avec son scrunche et son cookie.

Recette des scrunches, barres ou biscuits aux flocons d’avoine

  • 350 g de flocons d’avoine ou autres flocons.
  • 150 g de farine
  • 250 g de beurre ou graisse végétale ou les deux en mélange fondu dans uns casserole
  • 150 g de sucre ou miel ou les deux en mélange ou sucre de coco.
  • 2 œufs
  • 100 à 200 g de raisins secs ou figues, abricots secs …

Ceci est la recette de base, on peut y ajouter pleins de choses, comme des graines de tournesol, de courge, de lin, de sésame, des zeste d’orange, de citron, de la vanille, de la cannelle, du gingembre confit…

Réunir tous les ingrédients en pâte molle puis verser le tout sur la plaque du four. Bien aplatir le tout et mettre à cuire 15 min environ. A la sortie du four, découper en carré. Les scrunches e conserve dans une boite en fer, environ une semaine.

Variante sirop d’agave

  • 200 gr de flocons d’avoine, ou de riz ou de sarrasin …
  • 75 gr fruits secs, raisins, cranberries, pommes séchées, baies de goji….
  • 50 gr de noisettes, amandes mixées grossièrement.
  • 125 gr de sirop d’agave.
  • 80 ml d’huile, coco, noisette ou tournesol.

Préchauffez le four, th 6. Chauffez tout doucement la graisse de coco et le sirop. Mélanger les flocons, les fruits séchés et les oléagineux dans un saladier. Versez le sirop et mélanger. Étalez la préparation dans un moule rectangulaire recouvert de papier sulfurisé. Faites cuire 25 mn. Laissez tiédir, puis couper en barre à l’aide d’un couteau bien tranchant. Laissez refroidir et mettre en boite hermétique.

Variante pour les enfants (ne pas oublier que nous aussi nous sommes des enfants !)

Remplacer les flocons par un mélange croustillant de flocons et de 50 gr de billes de quinoa ou de riz soufflé sans sucres ajoutés.

Pour les amateurs de chocolat : ajouter des morceaux grossiers de chocolat noir.

On peut aussi fondre du chocolat et y tremper la moitié de la barre de céréales une fois cuite …. ou badigeonner les barres avec un pinceau dédié à la cuisine.

Variante avec flocons, graisse végétale, miel et sirop d’agave

  • 250gr de flocons 5 céréales.
  • 30 gr de fèves de cacao ou chocolat
  • 60 gr d’amandes mixées grossièrement.
  • 60 gr de graine de sésame.
  • 70 gr de purée de sésame ou d’amandes ou de cacahuètes.
  • 120 gr de miel et de sirop d’agave en mélange.
  • 80 gr d’huile d’olive douce.

Dans une casserole à feu doux faites chauffer le miel, le sirop d’agave, l’huile d’olive et la purée d’oléagineux. Dans un saladier mélangez les flocons, les amandes, les fèves et le sésame. Incorporez le sirop chaud et mélangez. Étalez la préparation sur une plaque recouverte de papier sulfurisé sur 1 cm d’épaisseur. Enfournez a four a thermostat 6, 180 ° 20 min environ. Coupez les barres à la sortie du four.

Recette de cookies (recette de base pouvant être déclinée à l’envi)

  • 200 g de farine soit de blé , d’avoine , de châtaigne ou de sarrasin ….
  • 100 g de flocons d’avoine ou de sarrasin ou de quinoa ….
  • 150 g de sucre blond ou de miel ou de sucre complet
  • Pépite de chocolat
  • 125 g de beurre ou de graisse végétale de coco
  • 1 œuf

Mettre tout les ingrédients secs dans le saladier. Ajoutez un œuf et 125 g de beurre fondu. Bien mélanger et formez des boules de la taille d’une balle de ping pong , les aplatir. Disposez les sur une plaque et fais les cuire 12 a 15 min en surveillant bien à 180 °. On peut ajouter des noisettes grillées , des cranberries , des raisins secs , des amandes, des graines de tournesol..




[Défi familles zéro déchet] Un atelier pour devenir un pro du compost !

Ce samedi après-midi, rendez-vous chez Sylviane, à Ploujean, qui a ouvert les portes de son jardin à l’occasion d’un atelier « compost ». Pamela, animatrice nature au sein de l’association Bretagne Vivante, est présente pour échanger avec les participants autour des pratiques de compostage de chacun. Si la plupart des familles qui sont venues compostent déjà chez elles, les conseils d’une spécialiste n’en demeurent pas moins importants pour améliorer sa pratique.

« La première chose à faire », explique Pamela en guise de préambule, « c’est de savoir pourquoi est ce qu’on fait du compost chez soi ? ». Est ce que c’est pour diminuer le volume de déchets et par conséquent le poids de ses poubelles ? Amender son sol, enrichir son potager ? Produire de la terre pour des semis, si on veut mettre en route un jardin ? « En fonction des objectifs que l’on a, on va pouvoir faire différents types de compost, qui vont y répondre, y compris le lombricompost ».

Ainsi, si on a pour objectif de produire du terreau pour enrichir le jardin, on peut utiliser un composteur. Sinon, « on peut tout à fait déposer les déchets de cuisine directement sur le sol du jardin, par exemple autour des plantes ou des légumes, et on pourra rajouter un paillage par dessus », suggère Pamela.

Où mettre son composteur dans le jardin ?

Qu’il soit fabriqué avec des palettes, ou en bois avec un couvercle, voir en plastique, il faut choisir l’endroit de façon judicieuse. « L’idéal, c’est qu’il soit accessible facilement de la cuisine, visible de là et pas trop loin, sinon on aura tendance au fil du temps à s’en désintéresser », explique l’animatrice. Autre critère important : l’ombre. En effet, si il est au soleil, le compost aura tendance à dessécher. A privilégier aussi, un coin avec de la pelouse, afin de « permettre aux micro-organismes du sol d’être en contact direct ».

Que mettre dans son composteur ? En quelle quantité ?

Pas toujours facile de savoir quoi y mettre. Si les adeptes connaissent les grandes règles, il peut rester encore quelques subtilités. Par exemple les agrumes : oui, on peut en mettre. Tout comme les déchets de viande (en petite quantité). Plus le compost aura des apports diversifiés, plus il va être riche. Tout est en fait une question d’équilibre. « Les déchets de cuisine sont très humides, ils vont se décomposer rapidement. Il faut alors équilibrer avec des matières sèches riches en carbone (branches, feuilles mortes, paille, papier…). Je suggère de mettre pour une portion de matières humides, qui contient de l’azote, deux portions de matières sèches qui vont contenir de l’azote », conseille ainsi Pamela. Le secret ? Une bonne observation de ce qui se passe dans le composteur !

Le test de l’humidité

Un petit test pour savoir si le compostage se fait bien : le test de la poignée. Il s’agit de « prendre une poignée de compost et de la serrer : si ça coule, c’est qu’il est beaucoup trop humide, et donc il faut rajouter de la matière carbonée. Si rien ne sort, il est trop sec, et là il faut ré-équilibrer les proportions azote/carbone. La bonne humidité, c’est quand on sent l’humidité mais que ça ne coule pas », affirme Pamela.

L’oxygénation

A ne pas oublier, bien aérer son compost. Il faut qu’à toutes les étapes du compostage il y ait de l’oxygénation, afin de favoriser le développement de certaines bactéries. On peut utiliser pour cela une fourche, ou un « brass’compost », sorte de gros ressort en métal qu’on plonge dans le compost et qui permet de le remuer facilement. On évite ainsi l’asphyxie du compost, et sa putréfaction. « On réactive ainsi la vie du sol qu’on est en train de fabriquer ! », affirme Pamela, qui, quand à elle, retourne son compost chaque fois qu’elle y dépose quelque chose.

Combien de temps ça prend ?

La phase de maturation du compost dure entre six mois et un an. On obtient ainsi un terreau frais, dans lequel on ne retrouve pas d’éléments spécifiques (on n’y trouve pas les peaux de bananes qu’on y a jeté l’été dernier par exemple…)

Qu’est ce qu’on peut en faire, de ce compost ?

Le compost peut être utilisé en tant qu’engrais naturel, il améliore la structure du sol. On peut l’utiliser au potager, mais aussi pour les plantes d’intérieur, pour le rempotage, à rajouter avec la terre. On peut aussi l’utiliser pour semer une pelouse. A noter qu’avec le purin d’ortie, ou la consoude, l’effet est « boosté » ! De quoi avoir de supers légumes au potager !

 

 

L’association Bretagne Vivante-SEPNB

Bretagne Vivante-SEPNB a été crée en 1958. Elle agit sur toute la Bretagne historique afin de favoriser la protection de la nature, en menant par exemple des actions d’éducation à l’environnement, en gérant des espaces protégés, en réalisant des études et des expertises naturalistes. C’est une association phare en Bretagne dans le domaine environnemental, avec pas moins de 3600 adhérents, 300 bénévoles actifs, une cinquantaine de salariés, et 19 antennes locales.




[Défi familles zéro déchet] Atelier vaisselle chez Au Fil Du Queffleuth et de la Penzé

Nouvel atelier pour les familles du Défi ce mercredi après-midi, au sein des locaux de l’association Au Fil du Queffleuth et de la Penzé à Pleyber-Christ. Au programme : fabrication de tawashi et de « cake vaisselle » !

 

Hier après-midi, les familles avaient rendez-vous avec Emilie, animatrice au sein de l’association Au Fil du Queffleuth et de la Penzé. Objectif de cette session : fabriquer un tawashi grâce à du tissu de recup’, et concocter un « cake vaisselle », alternative économique et écologique au liquide vaisselle.

 

1. La fabrication du tawashi

Cette éponge « zéro déchets » et « Do It Yourself » est originaire du Japon. Très simple à fabriquer, elle permet d’utiliser du tissu de récupération : des manches de pull, des vieilles chaussettes orphelines, ou encore des jambes de leggings. Les avantages de son utilisation sont donc nombreux : c’est plus économique, on réutilise ces vieux vêtements, on peut le faire soi-même, et on allège sa poubelle, car elle a en plus une durée de vie plus importante que les éponges du commerce !

 

Mode d’emploi de fabrication du tawashi, par Au Fil du Queffleuth et de la Penzé :

 

Il vous faut :

  • une planche de bois (au minimum de 15 x15 cm)
  • Vingt clous de 4-5 cm et un marteau
  • Du tissu (manches, chaussettes, jambes leggings…)
  • Une règle
  • Un crayon à papier
  • Une paire de ciseaux à tissu
  • On commence par tracer un carré de 14cm de côté

 

 

  • On marque ensuite des points à 3, 5, 7, 9 et 11 cm de chaque côté du carré.
  • On plante ensuite des clous sur tous les points marqués
  • On découpe ensuite dans le tissu qu’on a des bandes afin d’obtenir 10 bracelets bien élastique de tissu, de 3 cm environ de largeur
  • Ensuite, on enfile une rangée de 5 bracelets sur le métier à tisser
  • On tisse avec les 5 bracelets restants (dessous-dessus)

 

  • On rabat ensuite les mailles : il faut pour cela prendre la dernière maille d’un coin du carré, la passer dans la maille de gauche, et ainsi de suite, jusqu’à ce qu’il ne reste plus qu’une maille qui servira d’accroche.

 

Et voilà !

 

i on veut réaliser un tawashi plus grand, c’est possible. Mais attention, il faut du tissu de longueur adéquate !

 

 

2. La fabrication du cake vaisselle

Pour accompagner le tawashi, Emilie a également appris au groupe à réaliser facilement un « cake vaisselle », un produit vaisselle solide qui dure plus longtemps.

 

Les ingrédients :

  • 250g de SCS (Sodium Coco Sulfate)

    Ce tensioactif, dérivé chimique de l’huile de coco, a un pouvoir détergent (lavant et moussant). Attention, il est irritant. Il faut porter des gants, des lunettes, et un masque de protection lorsqu’on l’utilise pour une préparation. Si on est en intérieur, mieux vaut aérer la pièce.

  • 30g d’eau
  • 20g de cristaux de soude
  • 40 gouttes d’huile essentielle
  • Une balance de cuisine

 

Préparation

-Au bain-marie, faire fondre le SCS avec l’eau. Mélanger en écrasant avec un pilon ou une cuillère en bois.

 

  • Ajouter les cristaux de soude, et mélanger à nouveau
  • Ensuite, rajouter les huiles essentielles (40 gouttes). Ici, on en a utilisé deux : menthe et citron.

 

  • On retire du feu quand le mélange a bien pris, et on peut transvaser dans des petits pots en verre avant de laisser reposer et refroidir.

 

Variante de la recette :

Avec cette fois 11g de SCI (un autre tensioactif, dérivé là aussi de l’huile de coco, Le Sodim Cocoyl Isetionate), 20 ml de vinaigre blanc, 1 cuillère à soupe de cristaux de soude, et 20 gouttes d’huiles essentielles.

 

 

L’association Au Fil du Queffleuth et de La Penzé

L’association, basée à Pleyber-Christ, existe depuis 1992. Elle propose des animations tous publics à la découverte du patrimoine naturel et culturel du Pays de Morlaix (balades nature et patrimoine, chantiers de bénévoles, ateliers créatifs). Elle s’occupe également de travaux d’entretien et de gestion des sentiers de randonnées, de réhabilitation de zones humides. Elle travaille aussi sur la conception de supports de découverte du patrimoine : expositions, publications, inventaires…Et propose des animations et interventions sur des thèmes liés au développement durable (déchets, jardinage au naturel, énergies renouvelables…).

 

 




[Défi Familles Zéro Déchet] Atelier linge au Silô : comment faire sa propre lessive ?

Les familles Zéro Déchet se sont retrouvées hier au Silô (magasin biologique) pour le premier atelier de l’année 2018-2019, animé par Jacqueline Mercier. Au programme ? Comment faire sa propre lessive naturelle et respectueuse de l’environnement.

Hier après-midi, les familles ont appris à préparer leur propre lessive avec Jacqueline Mercier, naturopathe. La lessive faite maison, naturelle, respecte les fosses sceptiques, l’environnement et la gestion des déchets.

Avant de parler de la lessive en elle-même, Jacqueline Mercier passe en revue quelques détachants naturels. Elle commence par présenter un savon sans fiel de bœuf, idéal pour les végans, puis conseille le savon pur ou le savon noir. Sur une tâche de transpiration, l’idéal est de frotter à l’eau vinaigrée ou de déposer une pâte de bicarbonate, ou même d’alcool à 70°. Pour une tâche de roussi, le mieux est de la frotter avec un sucre en morceaux.

L’expert distille quelques conseils pratiques. Par exemple, mieux vaut toujours avoir deux contenants de lessive et ne pas verser d’eau chaude dans du plastique. Pour la démonstration, Jacqueline Mercier se sert donc d’un grand pot en verre.

« Je me dis que je ne reviendrais pas en arrière. La lessive maison, c’est vraiment génial ».

Faire sa propre lessive maison permet de faire des économies. Un kilo de Savon de Marseille en paillette permet de faire 160 lessives. Jacqueline Mercier avoue qu’elle ne « reviendrait pas en arrière. La lessive maison, c’est vraiment génial » .

Les participants repartent à la fin de l’atelier avec de la lessive liquide, en poudre, et même avec de la cendre… En attendant d’essayer eux-mêmes ces recettes.

La recette de lessive liquide (de Régin Quéva) :

Dans un bidon de 3 litre, dissoudre 25 g (soit 3 cuillère à soupe) de savon de Marseille en paillette ou de savon d’Alep (pour les bébés), dans 2 litres et demi d’eau chaude. Quand le mélange est froid, ajoutez 3 cuillères à soupe de bicarbonate de soude, 1 cuillère à soupe d’argile verte ou de rhassoul. Ajoutez deux cuillères à soupe de vinaigre à la fin, et parfumez (si vous le souhaitez) avec une quinzaine de gouttes d’huiles essentielles et laissez reposer. Le mélange peut avoir durci le lendemain, il faudra alors ajouter de l’eau tiède (ou froide). Mixez avec un pied plongeur.

Pour les torchons, c’est mieux de les laver à 90°. Pour le linge courant, 40° ou 60° est préférable. En ce qui concerne la dose, l’équivalent d’un verre à moutarde suffit.

Pour le savon de Marseille en paillette, vous pouvez l’acheter tout fait, ou « râper » un de savon de Marseille.

 

La recette de la lessive de cendre :

  • 50 g de cendres
  • 1 l d’eau

 

Tamisez la cendre pour avoir uniquement une cendre fine et propre. 
Déposez la cendre dans un contenant, puis ajoutez l’eau. Remuez. 
Laissez décanter pendant 48 à 72 heures, puis filtrez grâce à un filtre à café, un chinois à maille fine, une chaussette ou un collant en polyester et stockez dans une bouteille.

 

Recette de la lessive de lierre grimpant :

Mixez ou coupez finement 100 g de feuilles de lierre grimpant propres et sèches.
Recouvrir les feuilles d’un litre d’eau filtrée (ou sans calcaire si possible) froide. 
Portez à ébullition et laisser bouillir pendant 10 minutes. 
Retirez du feu puis laissez infuser les feuilles pendant 24 h.
Filtrez et stocker dans un flacon ou une bouteille en verre.

Versez deux verres de lessives au lierre grimpant dans le compartiment de lavage de votre machine à laver. Versez un demi-verre de vinaigre blanc dans le compartiment d’assouplissant.

Attention, les feuilles de lierre grimpant sont toxiques, ne pas laisser à la portée des animaux domestiques ou des enfants. Si vous utilisez des ustensiles de cuisine pour préparer cette lessive, lavez-les avec soin.

Cette lessive convient pour les vêtements colorés, peu sales. Évitez les vêtements blancs ou de couleur pâle. Si vous souhaitez laver des vêtements blancs, ajoutez deux cuillères à soupe de percarbonate de soude dans le tambour au milieu des vêtements avant de lancer la machine à 40°. Se conserve environ 1 mois.

 

Recette de lessive en poudre :

  • 200 g de Savon de Marseille râpé ou en paillette
  • 200 g de bicarbonate de soude
  • 180 g de cristaux de soude
  • 80 g de percarbonate
  • 10 ml d’HE ou de fragrance de votre choix (facultatif)

Mixez tous les ingrédients (avec un robot qui tient la route), puis stockez dans une boîte ou un pot hermétique. Utilisez comme lessive en poudre classique.

 

Recette de lessive express :

Mélangez 3 parts de savons noirs avec 3 parts d’eau tiède. Rajoutez des cristaux de soude (facultatif).

 

Si jamais votre machine se bouche à cause des morceaux de savons, faites une machine de blanc à 90° pour la déboucher.