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À Rennes, on lutte contre le gaspillage alimentaire dans les cantines

Dans le cadre de son « Plan Alimentation Durable », la Ville de Rennes travaille sur la question du gaspillage alimentaire dans les cantines, à l’instar d’autres communes bretonnes. Objectif : diminuer le gâchis de 50% d’ici 2020. Le point avec Nadège Noisette, adjointe aux approvisionnements.

Pourquoi la Ville de Rennes s’est-elle engagée dans la lutte contre le gaspillage alimentaire ?

La Ville est engagée via le « Plan Alimentation Durable », qui a trois objectifs concernant la restauration collective : arriver à une part de 20% de bio en 2020 , 20% de durable, et à une diminution de 50% du gaspillage alimentaire. Il faut savoir que la restauration collective pour la Ville de Rennes représente 12000 repas par jour sur 83 écoles, crèches, maisons de retraite, restaurants administratifs, pour un budget de 4 millions d’euros.

Quelles ont été les premières actions mises en place ?

En juin 2015, l’entreprise Breizh Phenix a été missionnée pour évaluer le gaspillage alimentaire et faire des propositions d’amélioration. Cinq écoles de la ville ont été choisies, de tailles différentes et de mixité sociale variée. Pendant une semaine, les poubelles ont été pesées en sortie de repas. On s’est aperçus qu’il y avait 22% de gaspillage alimentaire sur chaque école, avec un taux de 35% concernant les entrées, 25% les plats et 10% les desserts.

Suite à ce constat, nous avons pris deux décisions : signer une convention avec Breizh Phenix et des associations caritaives, dont le Secours Populaire, afin de leur proposer de récupérer des repas, notamment lorsque de gros volume sont en passe d’être jetés, comme par exemple lors de grèves.

Breizh Phenix nous a conseillé quelques solutions à appliquer : proposer des « petites rations » / « grosses rations » sur les entrées et les plats, faire les enfants se servir directement…Nous avons ensuite fait un test, suite à ces changements, et nous avons obtenus alors des résultats plus disparates : dans certaines écoles, on constate ainsi une amélioration de 70%. Tout cela dépend notamment de la bonne compréhension du process par les agents des écoles. En moyenne, le gaspillage alimentaire a quand même diminué puisqu’il tourne autour de 15% actuellement.

Comment comptez-vous aller plus loin dans la démarche ?

Maintenant, on rentre dans la troisième phase : la mise en place de temps d’échange avec les agents de la restauration scolaire, pour impulser une dynamique et les sensibiliser. Nous venons ainsi de lancer une phase de « co-construction » avec l’ensemble des acteurs de la filière (agents de la ville, familles, producteurs, distributeurs), avec la volonté de mettre en place des actions pour atteindre les objectifs du « plan alimentation durable ». Douze ateliers sont ainsi programmés d’ici la fin de l’année. On va essayer que les actions menées sur les cinq écoles fassent tâche d’huile.

L’enjeu est de faire en sorte de mettre du sens sur un travail quotidien autour de l’alimentation. Il faut travailler pour cela sur le long terme. On sait d’autant plus que la lutte contre le gaspillage pourra être un levier intéressant, notamment financier, pour améliorer la qualité des denrées servies et ainsi aller vers plus de durable.

Pour aller plus loin

http://metropole.rennes.fr/actualites/education-vie-sociale-sante/education/gaspiller-moins-a-la-cantine/




Avec Bout’ à Bout’, vos bouteilles reprennent vie !

 Créée en août dernier, à Nantes, l’association Bout’ à Bout’ veut développer une filière de consigne de bouteilles. Une idée qui a également germé dans d’autres esprits puisqu’en Bretagne aussi, la consigne est de retour. Avec un impact environnemental considérable.

Depuis trois mois, une nouvelle association a vu le jour à Nantes (44). Bout’ à Bout’ veut remettre la consigne au goût du jour. « Nous voulons développer une filière régionale de réutilisation des bouteilles à travers un service de consigne proposé aux producteurs et aux distributeurs », précise Célie Couché, présidente de l’association.

boutaboutlogo

Bout’ à Bout’ vient de lancer une expérimentation sur toute la Loire-Atlantique, avec cinq producteurs et deux distributeurs. « Nous travaillons autour de quatre axes, détaille Célie Couché. Tout d’abord, il faut lever les freins techniques. Il y en a deux principaux. Les étiquettes adhésives qui s’enlèvent très mal et qui représentent 90% des étiquettes. On doit convaincre chaque producteur dont l’étiquette n’est pas adaptée d’en changer. Et les bouteilles qui sont de plus en plus légères et sont donc plus fragiles. Il faut mettre en place une gamme de bouteilles adaptées. Ensuite, il faut optimiser le transport pour baisser les coûts écologique et économique. Troisième point, nous devons proposer un service de collecte, de lavage et de stockage des bouteilles. Pour l’instant, nous travaillons avec des partenaires locaux pour le transport et le lavage, et nous avons un local qui est mis à disposition de l’association pour le stockage. Enfin, il faut mobiliser et informer le consommateur et les acteurs de la filière pour réussir à changer d’échelle. »

Un impact considérable

Le consommateur qui décide de s’engager pour la consigne n’aura pas grand chose à faire. Au lieu de jeter ses bouteilles, il les ramène chez le producteur ou en magasin et repart avec une nouvelle bouteille. Selon une étude commanditée par la brasserie Meteor (basée en Alsace), l’impact de la consigne sur l’environnement est considérable. « Si la consigne est gérée localement, on peut faire baisser la consommation d’énergie primaire de 76%, celle d’eau de 33% et les émissions de gaz à effet de serre de 79% », se réjouit d’avance Célie Couché.

À partir de janvier, une étude de faisabilité d’un an sera lancée sur l’ensemble des Pays-de-la-Loire. Dès le mois de mars, une laveuse mobile sera déployée sur le territoire afin de comparer son utilisation avec une laveuse fixe : « L’expérience va nourrir notre étude et nous permettra de faire des choix éclairés ».

L’association espère pouvoir rapidement se transformer en Scic et pouvoir ainsi impliquer les acteurs de la filière mais aussi les collectivités locales dans le projet. Bout’ à Bout’ est déjà soutenu par Nantes métropole et a intégré l’incubateur des Ecossolies. L’association est aussi soutenue par Zéro Waste France. On peut donc espérer que la consigne a, de nouveau, de beaux jours devant elle dans nos contrées !

Et en Bretagne ?

En Bretagne aussi, on s’investit pour la consigne ! L’association Distro, le retour de la consigne, a été créée par un collectif de six brasseurs et deux cidriers bretons. Lancée en 2016, « elle regroupe aujourd’hui 26 entreprises représentant une production annuelle de plus de 300 000 hectolitres de boissons produites en Bretagne », explique son site Internet.

Pour aller plus loin

La page Facebook de Bout’ à Bout’

www.boutabout.org

www.distro.bzh

 




Grâce à 2RI, les ordinateurs sont recyclés et la fracture numérique est réduite

Depuis près de trois ans, la société Recyclage réemploi informatique recycle du matériel informatique pour le revendre à bas coût à des particuliers. Elle contribue ainsi à la réutilisation des ordinateurs et à réduire la fracture numérique.

Installée à Saint-Jacques-de-la-Lande, Recyclage réemploi informatique (2RI) est, comme son nom l’indique, une société de recyclage et de réutilisation de matériel informatique. « Notre rôle est d’optimiser le recyclage de matériel informatique », précise Farid Aouali, l’un des associés de l’entreprise.

Créé il y a bientôt trois ans, 2RI s’approvisionne essentiellement auprès des entreprises et des administrations. « Nous récupérons des lots lorsqu’ils changent leurs parcs informatiques. Nous faisons ensuite le tri du matériel qui fonctionne et de celui qui partira directement au recyclage », détaille Farid Aouali.

Réduire la fracture numérique

Les ordinateurs en état de fonctionnement sont remis à neuf. L’entreprise efface les données existantes et réinstalle un système d’exploitation. Les machines sont ensuite revendus à des particuliers par différents moyens : « Nous vendons directement aux particuliers ou alors nous passons par des magasins de vente de matériel informatique d’occasion ou encore par des plate-forme web, type Amazon. Grâce à nous, les gens peuvent accéder à du matériel informatique à bas coût ».

Recyclage réemploi informatique, qui opère sur tout le grand Ouest, est membre du programme Ordi 2.0 et du réseau Ordi Solidaire Bretagne dont le but est de réduire la fracture numérique en proposant des appareils à bas prix et de favoriser le réemploi de matériel informatique. « Nous leur proposons du matériel qui est ensuite distribuer dans le réseau », explique Farid Aouali.

Enfin, la société 2RI se veut entreprise sociale puisqu’elle emploie « des personnes éloignées du marché de l’emploi et favorise leur réinsertion professionnelle en leur donnant une seconde chance ».

Pour aller plus loin

www.2ri-recyclage.fr

www.ordi2-0.fr

www.ordisolidairebretagne.org




L’idée sortie : « Faites Noël ! » à Morlaix

Demain, dans le cadre du démarrage de la Semaine Européenne de Réduction des Déchets, Morlaix Communauté, accompagnée de nombreux acteurs associatifs du territoire, propose une opération « Faîtes Noël ». Au programme : ateliers, conférences, ciné-débat, performances artistiques…pour un Noël malin, alternatif et sans déchets !

Lors des Fêtes de fin d’année, le volume de déchets produits augmente de 15% sur le territoire de Morlaix Communauté, selon des chiffres révélés par la collectivité. Comment faire alors pour que les poubelles soient plus légères en cette période de l’année qui rime généralement avec surconsommation ? Passer à un Noël « malin et sans déchets », c’est l’objectif du premier salon « Faîtes Noël », organisé par Morlaix Communauté en compagnie d’acteurs locaux. L’événement, qui a lieu dans le cadre de la Semaine Européenne de Réduction des Déchets, se tiendra samedi, de 10h à 18h, au siège de la ressourcerie morlaisienne des Chiffonniers de la Joie.

Ateliers créatifs, conférence et ciné-débat

Au programme : le plein d’idées et d’astuces pour consommer autrement et réduire ses déchets pour Noël. Des ateliers créatifs permettront aux visiteurs de fabriquer des cosmétiques naturels, des attrapes-rêves, des jeux du monde, des décorations de tables, des calendriers de l’avent à base de rouleaux de papier toilette, des étiquettes, des sapins en bois..sans oublier les séances de confections de gourmandises, tisanes et cocktails. Les associations Don Bosco, Au Fil du Queffleuth et de la Penzé, Ulamir-CPIE, Temps-Bouilles, Graines de Vie et Cap Santé seront présentes. Un quizz « Le père Noël n’est pas une ordure », et un « porteur de paroles » autour de la consommation à Noël auront lieu tout au long de la journée. Parmi les temps forts de la journée : une conférence de Régine Quéva « Nettoyer au naturel après les fêtes », sur la monnaie locale Le Buzuk, sur les plantes utiles à la santé pendant les fêtes avec Cap Santé, et un ciné-débat autour du court-métrage « Rêve de Noël » avec Eco-Bretons. Enfin, autres événements de la journée à noter : des performances artistiques, avec la fabrication d’un sapin en plastique recyclé par Thierry Geffroy, et une fresque – trompe-l’oeil par Gwendal Larher.

Plus d’infos sur le site de Morlaix Communauté




Zéro déchet – Zéro Gaspillage. Locquénolé, commune « laboratoire » du Pays de Morlaix

Dans le cadre de la loi de Transition énergétique pour la croissance verte, Morlaix Communauté a été lauréate en 2015 de l’appel à projet « Territoire zéro déchet – zéro gaspillage ». Et elle encourage les communes de son territoire à réduire la production de déchets.
Une charte d’engagement a été signée ces derniers jours avec Locquénolé qui devient une sorte de « laboratoire » en la matière. Parmi les nombreuses actions qui seront menées, 10 à 14 familles volontaires sont recherchées pour relever un défi. Elles vont être accompagnées, durant un an, dans leurs pratiques de prévention des déchets. Il est toujours possible de rejoindre le projet…. Un article de notre partenaire Nord Bretagne !

Interview audio de Nicolas Ulrich, en charge de la prévention des déchets au Service Environnement de Morlaix Communauté, à écouter ici : http://www.nordbretagne.fr/Zero-dechet-Zero-Gaspillage-Locquenole-commune-%C2%A0laboratoire%C2%A0-du-Pays-de-Morlaix_a2927.html#

 




L’idée sortie. Un fest-noz pour un tour du monde à la voile sans déchet

On vous en a parlé en avril. Les quatre compères de Sailing for change partent en octobre pour un tour du monde à la voile zéro déchet. « On cherchait une ligne rouge, un axe qui donne du sens à notre expédition. On a pensé au zéro déchet, qui fédère beaucoup de choses du développement durable : le gaspillage, l’économie circulaire… », nous expliquait alors Robin, responsable partenariat du projet.

Igor, Brendan, Joaquim et Robin viennent de boucler avec succès leur campagne de crowdfunding. Grâce aux 6780 euros récoltés, ils vont pouvoir acheter un radeau de survie, une voile, des panneaux solaires et du matériel vidéo.

Samedi 20 août, un fest-noz est organisé, à la ferme de Bellevue, à Sarzeau, pour soutenir l’association Sailing for change. Au programme : jeux, couscous breton, présentation du projet Sailing for change et fest-noz.

Le tour du monde zéro déchet des quatre aventuriers doit durer deux ans. En chemin, ils comptent réaliser une web-série autour de la thématique « Comment vivre sans déchet ? ». Et à chaque escale, ils réaliseront des reportages sur les initiatives en faveur du développement durable. Mais en attendant, rendez-vous le 20 août à la ferme de Bellevue !

 

Plus d’infos :

Soirée Fest-noz en soutien à l’association Sailing for change, à la ferme de Bellevue, à Sarzeau. Samedi 20 août, à partir de 17h.

Pour le repas, réservation au 06 74 10 62 36.

www.sailingforchange.com

Retrouvez leur itinéraire grâce à cette carte interactive.