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Prenez vos « Plumes citoyennes » pour témoigner d’initiatives bretonnes de transition écologique

« Un peu partout dans le monde, les gens s’entretuent, c’est pas gai. D’autres s’entrevivent, j’irai les retrouver. »

Aujourd’hui, à l’instar de l’ami Jacques Prévert, des personnes se bougent, en Bretagne comme ailleurs, décidant d’être actrices du changement qu’elles souhaitent voir en ce monde pour qu’il devienne enfin plus écologique, plus solidaire, plus désirable.

C’est pourquoi il nous tient à cœur d’accentuer la dimension participative de nos éditions en encourageant l’expression de « Plumes citoyennes ». Vous avez ainsi pu lire tout récemment certains articles portant cette mention, à côté de la signature de l’auteur.

Alors, si vous avez connaissance d’initiatives de transition écologique quelque part en Bretagne et l’envie forte de la faire partager à nos lecteurs, prenez votre plus belle plume citoyenne et lancez-vous ! Nous ferons en sorte de vous accompagner, pour ceux et celles qui le souhaitent, dans cette nouvelle aventure d’écriture eco-bretonne !

Et si l’envie de vous impliquer vous prend, ne vous privez pas de nous rejoindre ! Nous tiendrons le samedi 7 juin prochain notre Assemblée Générale annuelle à Plourin-lès-Morlaix, à laquelle vous êtes chaleureusement convié-e.




Un L.I.E.U pas comme les autres…


FER: Roy et Benoist, association le LIEU par BD_info

 

 
 
A visionner également, les autres interviews :

 

Les Cigales ont le vent en poupe en Bretagne !

Une quinzaine sous le signe du commerce équitable

« Les énergies renouvelables offrent un potentiel extraordinaire, surtout en Bretagne »

 

 

Plus d’infos

http://lieu-trezenvy.super-h.fr/




Un L.I.E.U pas comme les autres…


FER: Roy et Benoist, association le LIEU par BD_info

 

 
 
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http://lieu-trezenvy.super-h.fr/




Vivre mieux et changer le monde… En habitant un petit village ?

« Vivrions-nous de la même manière si nous vivions dans village ?« 

Antoine Colson est né à Lyon en 1981, il est entrepreneur, enseignant, activiste et milite pour une autre manière de vivre et de faire le monde. Dans ce manifeste, on trouve des interrogations et des pistes de réflexions sur le concept de la vie au village, pour remettre en question nos façons d’être et d’agir.
À une époque où le mot « village » n’est pas vraiment « à la mode », pour autant l’auteur exprime que « le village n’a rien d’inconnu pour nous. Nous avons tous un village au fond de nous. Ce village, nous le connaissons par coeur. Nous connaissons ses rues, ses maisons. Nous connaissons ses forêts, ses rivières. Nous savons où il commence et où il se termine. Nous connaissons tous ses habitants bons ou mauvais, jeunes et vieux, riches ou pauvres, faibles ou puissants, ceux qui vivent ici, ou sont partis là-bas. Et nous vivons les uns avec les autres. Au village… tout le monde nous connaît. Tout le monde sait qui nous sommes. Tout le monde sait ce que nous faisons. Nous ne pouvons pas nous cacher, à quoi bon ? Nous ne pouvons pas jouer plusieurs rôles, pourquoi faire ? Au village, nous ne sommes qu’une seule et même personne. Au village on existe vraiment. »

Vous aussi vous avez déjà quitté le Grand Ouest pour aller voir ce qui se passe ailleurs, ou par « ras-le-bol » ? Dans ce cas, ce manifeste peut vous aider à dépasser les idées reçues, ainsi que les caricatures qu’incarnent les exodes ruraux dans le choix de « fuir la campagne pour la ville.» En effet, cet essai nous pousse à retrouver une énergie quotidienne, afin d’améliorer la société près de chez nous. Avec son visuel dynamique, il est imprégné d’optimisme, rapide à lire, et chaque phrase est ponctuée de sorte à amener le lecteur à la réflexion, puis progressivement à l’action.

 

Un Village, où l’individualisme n’aurait pas sa place.

À l’heure où  notre société est souvent qualifiée « d’individualiste », les citoyens sont pris à parti dans cet ouvrage participatif, afin de les inspirer vers la construction d’une vie collective, coopérative et locale. Que ce soit au niveau des relations avec les habitants, de l’environnement naturel qui nous entoure, ou de notre consommation locale et artisanale, nous avons tous une bonne raison de nous mettre en lien les uns avec les autres, afin de retrouver la notion de partage (et) de biens (en) communs.
Il s’agit donc de se recentrer sur les volontés individuelles, et non individualistes, pour aller vers la construction d’une commune… En communauté : « Regardez autour de vous. Écoutez. Partout, des hommes et des femmes refusent cette fatalité. Et ce ne sont ni des héros, ni des saints, ni des célébrités. On ne les voit jamais à la télévision, ni dans les journaux. Ils ne sont pas non plus spécialement brillants, intelligents ou courageux. Ils sont comme vous et moi. Vous en connaissez certainement. Ces hommes et ces femmes, ce sont des villageois. Laissez-moi vous en présenter quelques-uns… Parce qu’ils refusent d’être les spectateurs d’un monde qui ne leur appartiendrait plus. Ils veulent en redevenir les acteurs. Alors ils agissent. », explique ainsi Antoine Colson.
Quelques exemples d’initiatives sont par conséquent mis en avant, et là aussi, le lecteur est incité à agir en faveur d’un besoin de solidarité, les uns envers les autres, les uns avec les autres.

Inspiré par la conviction que chaque individu a une responsabilité dans les actions alternatives de se nourrir, s’habiller et se déplacer, le lecteur-citoyen est au coeur de l’ouvrage : « C’est une “proclamation à attirer l’attention du public, à l’alerter sur quelque chose” pour “lancer un nouveau mouvement” » lit-on sur le blog de l’auteur, qui cible un problème sociétal bien défini en proposant des solutions, en ce qui concerne la responsabilité des citoyens :

« Les institutions sur lesquelles nous comptions ne jouent plus leur rôle. Ni l’Etat, ni l’école, ni l’entreprise, ni les partis politiques ne pourront résoudre nos problèmes ou relever les défis de demain… On ne leur fait plus confiance. Elles manquent de moyens. Elles sont dépassées. Tout le monde le sait. Mais n’en soyons pas désolés. C’est au contraire une opportunité historique. Nous avons l’occasion fantastique de reprendre les choses en main. C’est ce que j’ai appelé la Révolution Village.
(…)
Nous traversons une crise profonde, économique mais aussi morale, spirituelle, citoyenne, politique, environnementale… A l’heure où la plupart de nos certitudes semblent voler en éclat, j’ai aussi l’impression que le village est un point de départ pour reconstruire l’avenir. Individuellement et collectivement. C’est en ce sens que j’y vois une révolution. Et vous pouvez y participer.
(…)
Alors n’attendons pas. Nous ne trouverons des solutions et n’améliorerons notre avenir que si chacun d’entre nous devient lui aussi un villageois. Ne soyons plus spectateurs, redevenons des acteurs du quotidien et de l’avenir. Arrêtons de ne penser qu’à nous-mêmes, repensons ensemble, avec et pour les autres. Tout le monde peut le faire à sa manière. Un peu, beaucoup, à la folie. Comme vous le pouvez. Réfléchissez… Qu’est-ce qui ne fonctionne pas autour de vous et que vous pouvez améliorer ? Quelles actions concrètes peuvent rendre votre vie meilleure ? Comment pourriez-vous vivre mieux ? Que voulez-vous et que pouvez-vous apporter aux autres ?
Suivez ce chemin. Il vous conduira à votre village… »

À chacun donc de se prendre en main selon lui pour agir et bâtir une nouvelle société, où des milliers de citoyens sont déjà en marche vers cette transition sociale, économique, écologique. Mais surtout locale, équitable, et par conséquent solidaire durablement…

 

 

Plus d’infos
– Télécharger l’e-book :
www.revolutionvillage.org/download.php?f=RevolutionVillage-Fev2014.pdf&e=VillageMag
– www.revolutionvillage.org
 

 




« Mer calme à peu agitée » : des livres d’artistes pour connaître et valoriser les littoraux du Trégor

Quelle est l’idée première à l’origine de la réalisation de ce projet qui mêle la science et l’art ?

Véronique Javoise : Les élèves en classe de BTS-A GPN (Brevet Technicien Supérieur Agricole en Gestion et Protection de la Nature) sont des futurs techniciens de la nature. Ils réalisent des expertises naturalistes et des projets de gestion d’espaces naturels lié à la faune et à la flore, avec une approche scientifique et technique dans la connaissance des milieux naturels.
Notre démarche est humaine et intérieure. Elle prend en compte « le sensible », et les positions plurielles face à des milieux naturels qualifiés en état « d’urgence environnementale.»
À partir de là, nous voulions faire ressurgir leur côté émotionnel et leur sensibilité, afin de poursuivre l’ouverture des discours sur l’environnement parfois trop cartésiens. Le développement d’une sensibilité et d’une conscience émotionnelle est parfois nécessaire pour dépasser un mode de pensée binaire…

Bertrand Menguy : Oui… Nous voulions dépasser la caricature de l’animateur de l’environnement (un métier potentiel que pourront exercer les étudiant-e-s à l’issue de leur cursus, ndlr), qui enseigne des savoirs purement scientifiques aux enfants, et non sensoriels.

Pourquoi avoir choisi de présenter un projet sur le thème des fonds marins ?

Véronique Javoise : C’est une mise en lumière de cette partie du territoire, où nous disposons d’un cadre et de ressources naturelles extraordinaires pour la réalisation d’un livre d’artiste…

Quelques-uns  des livres d’artistes réalisés par les étudiant-e-s à la « Manufacture des Tabacs » de Morlaix © MM

De quelle manière cette expérience s’est-elle déroulée ?

Véronique Javoise : La première étape a été la rencontre des étudiant-e-s avec les acteurs scientifiques du territoire à Océanopolis, à la station biologique de Roscoff, ou encore à la maison des dunes de Kerema. Nous avons visité l’atelier de Bertrand au préalable, afin de leurs présenter les outils et les techniques très simples à utiliser.
Nous nous sommes ensuite retrouvés pour commencer les livres d’artistes avec Bertrand Menguy et les jeunes. Quand Bertrand arrivait en camion le matin à 8h, on ne finissait de décharger son matériel qu’à 9h !
C’était un contexte créatif dans un espace qui devient magique. La mise à disposition de tous ces outils est comparable à une balade en mer… après une tempête. Cette sorte de tumulte tempétueux pousse à la créativité pour des jeunes adultes qui ont des univers particuliers.

Bertrand Menguy : Il y a eu 20 heures de travail pour 5 séances de 3-4 heures. Une partie des matériaux utilisés provenait de mon atelier (différentes sortes de papiers et de cartons), et les étudiant-e-s en amenaient d’autres, naturels et ramassés sur la plage (coquilles St Jacques, sable, algues…)
Le premier objectif était de démystifier les apparentes difficultés. Les techniques utilisées étaient très simples : des gravures, des gaufrages, des empreintes, des impressions en relief. Par exemple, il était possible de créer des formes qui se transposaient sur le papier humide, ou qui pouvaient laisser l’encre imprimer les creux de celui-ci. Ce sont des détails qui peuvent changer toutes les productions. J’ai mis des outils à disposition, et nous nous adaptions en fonction des idées de projets de chaque étudiant-e. J’aime ce côté libre-service, où chacun prend ce dont il a besoin…

Virginie Perrone : Plus de 60 livres d’artistes ont également été prêtés par la médiathèque à notre association des « Moyens du Bord » afin de pousser leur curiosité à découvrir différentes formes à réutiliser. Ils considéraient tous que c’était du copiage et donc une forme de triche, alors que d’autres artistes ont existé avant eux pour leur transmettre ces richesses, et que c’est un droit de s’inspirer de leurs travaux et de leurs talents. La transmission des savoirs, grâce à leur sensibilité éveillée, était un élément essentiel de cette rencontre !

 

Que pensez-vous de cette rencontre avec les élèves en BTS Gestion et Protection de la Nature ? Avez-vous senti une réelle motivation de leur part pour ce module artistique ?

Bertrand Menguy : Tout était déjà très mûri dans la tête de ces 24 étudiant-e-s aux personnalités et univers subjectifs. Il s’est dégagé une véritable beauté poétique et contemplative où chacun était touché par ce qu’il aimait dans les productions de ses travaux. L’écoute, le dialogue, la curiosité, les échanges ont fait que tout s’est déroulé de façon très fluide ! Il m’a semblé important de savoir écouter leurs propositions, d’ouvrir des portes, de proposer et non d’imposer, afin de leur laisser la place pour toute(s) créativité(s)… Certains avaient déjà des connaissances artistiques et savaient exactement vers où ils voulaient aller, d’autres avaient besoin de tâtonner et de toucher un peu à tout. Il n’y a eu aucune résistance à l’art…

Véronique Javoise : Il y avait une réelle ambiance propice à la création qui a avivé leur motivation, puisque tous ont été jusqu’à revenir le soir pour terminer leurs travaux…

Comment ce type d’événements où coopèrent différentes personnes et structures partenaires a-t-il été rendu possible ?

Véronique Javoise : . Une vraie complicité s’est dégagée entre les enseignants, les artistes et les structures, pour un projet qui a recueilli entre 4000 et 5000€ d’aides publiques afin de voir le jour.


Bertrand Menguy et Véronique Javoise nous présentent deux productions artistiques avec des techniques simples à acquérir © MM

Qu’avez-vous retiré de cette expérience ?

Bertrand Menguy : C’est une des plus agréables que j’ai vécue. Tout était bien préparé, fluide et les élèves savaient où ils voulaient aller. Il y a une vraie sublimation de leur part qui s’est dégagée de leurs livres d’artistes : avec pas grand chose ils valorisaient leurs productions artistiques…

Un dernier mot pour le lancement de cette exposition ?

Bertrand Menguy , Véronique Javoise et Virginie Perrone : Vous pouvez venir au vernissage du jeudi 15 mai à partir de 18h30 à la « Manufacture des Tabacs » de Morlaix. Nous pourrons vous y accueillir avec une dégustation biologique et locale des produits de la mer !

Contact :

« Les Moyens du Bord »
Manufacture des Tabacs, cour des artistes
41 Quai du Léon, 29600 Morlaix.
Tel 02 98 88 25 62 – lesmoyensdubord.mdb@gmail.com
lesmoyensdubord.wordpress.com

 

 

Tous à la Manu !

 

 

Samedi et dimanche 17 et 18 mai, le public a rendez-vous à la Manufacture pour deux jours d’animations, dans le cadre de la fête de la Bretagne. Pour cette sixième édition, intitulée « Tous à la Manu ! – An holl d’ar Manu ! », on pourra retrouver :

 

– Un m
arché d’artistes et d’artisans d’art intitulé « Cour des Artistes »

– L’exposition d’Hervé Mérer (photos, vidéos, installations) qui dure du 5 avril jusqu’au 18 mai

– La présentation des livres d’artistes réalisés par les élèves du lycée de Suscinio avec l’ar­tiste Bertrand Menguy

– Des installations artistiques dans les cours de la Manufacture

– Un concert-spectacle pour les enfants en langue bretonne du groupe Balafent

       – Des concerts des groupes issus de Trock’son (MJC Morlaix)

– Et aussi : des portes ouvertes de la Manufacture, des stands de diverses associations du territoire avec des ateliers, des débats, des échanges et des dégustations culinaires…

 

Plus d’infos et tout le programme détaillé sur le site des Moyens du Bord.

 

 

 

 

                      

 

 




Quand culture et développement durable font bon ménage !

D2 pour le développement durable, Cd pour les disques, DVD pour les films et .txt pour les livres. Voilà pour le décryptage du nom d’un projet mené par un groupe de huit étudiants de Telecom Bretagne, autour du développement durable. Le concept : « Recenser les films, livres ou disques liés au développement durable », expliquent Cyriac, Philippe et Ladislas, présents sur le stand pour expliquer leur projet lors du forum dédié qui s’est déroulé à Bretagne Telecom début avril. Un projet qui trouve son origine dans leur intérêt pour les deux thèmes. « Et nous nous sommes rendus compte que les deux pouvaient être facilement reliés », précise Cyriac. Et qu’il y avait de quoi faire !

 
Princesse Mononoké, Avatar, Le Cauchemar de Darwin…

 

Les huits acolytes ont donc recensés un grand nombre de films et de livres sur le sujet. « Le panel est très large », raconte Philippe, « Puisque nous allons du livre « Des souris et des hommes » au film « Avatar « ! ». On trouve aussi dans leur liste les films de Hayao Miyazaki, grand maître des mangas japonais, avec notamment « Princesse Mononoké », ou encore des documentaires comme le Cauchemar de Darwin ou ceux réalisés par Marie-Monique Robin… « Il n’y a qu’en musique où nous avons eu des difficultés à trouver des albums ou des artistes liés au développement durable », commente Cyriac.

Pour présenter le résultat de leur travail, les étudiants ont choisi d’ouvrir une page sur le réseau social « Pinterest »,qui permet de partager et regrouper simplement sur un « mur virtuel » des photos. « Cela donne la possibilité aux internautes d’afficher les visuels des films par exemple », déclarent Philippe, Cyriac et Ladislas, qui indiquent que la page sera rendue publique prochainement. Les visiteurs sont également invités à enrichir la liste des étudiants, en faisant des propositions qui seront soumises à validation.

Le groupe compte bien également diffuser certains films recensés au sein du campus de Telecom Bretagne, via le ciné-club. « Et nous questionnerons les étudiants avant, et après la séance, pour savoir si la diffusion du film a pu avoir un impact sur eux », projettent-il déjà !