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A Lannion, eau, haies et bocage en discussion

Les Sixièmes Rencontres Nationales « Arbres et Haies Champêtres » se déroulent jusqu’à demain à Lannion (22). Le thème retenu cette année est « Ressources en eau, ressources bocagères ». Des enjeux liés, qui sont particulièrement forts en Bretagne, région symbolique pour la reconquête de la qualité de l’eau.

Pour la première fois, la Bretagne accueille les Rencontres Nationales « Arbres et haies champêtres ». Cette sixième édition, organisée par l’Afac-Agroforesteries, se déroule jusqu’à demain, à Lannion. Objectif de la manifestation, à laquelle 500 personnes participent : permettre les échanges, les croisements d’expériences, les réflexions sur l’avenir…concernant les ressources en eau et les ressources bocagères. A travers des ateliers, des visites de terrains, des conférences, des tables-rondes…agriculteurs, techniciens, conseillers…auront l’occasion d’essayer d’apporter des réponses à des questions telles qu ela prise en compte de l’eau dans les actions de gestion de bocage sur le terrain, les fonctions du bocage pour l’eau, le choix d’une politique publique pour articuler planification, coordination et action en faveur du bocage et des haies…

Le choix de la Région Bretagne pour la tenue de ce colloque n’est pas innocent : c’est en effet à Rennes, en 1976, que s’est déroulé un premier événement sur le thème du bocage, organisé par l’INRA, le CNRS et l’Université de Rennes. La Bretagne est également une région où la question de la qualité de l’eau est très prégnante. Les enjeux liés au bocage, et à l’eau, sont par ailleurs très liés. Dans le contexte actuel de changement climatique, et de développement de l’agrocéologie, la fonction des haies par rapport à l’eau est davantage mise en lumière aujourd’hui : elles peuvent être un frein au ruissellement de l’eau, font une barrière naturelle, peuvent permettre de lutter contre la pollution, notamment issue de l’utilisation de pesticides.. Elles sont importantes aussi pour la biodiversité. En Bretagne, la Région a lancé d’ailleurs un grand plan, baptisé « Breizh Bocage ». Il encourage la création et la préservation du maillage bocager.

On parlera aussi durant ces rencontres du rôle des politiques de bassins versants, pour gérer le bocage, le tout dans un objectif de préservation de l’eau. Les structures de bassins versants mènent des actions en faveur du bocage (notamment des opérations de reconstruction, avec les agriculteurs).

Mais du chemin reste à parcourir. L’association Bretagne Vivante vient de publier un communiqué en ce sens. Elle estime que «  Au moment où le Conseil Régional et l’Etat font le bilan de Breizh bocage, Bretagne Vivante appelle à une véritable prise de conscience et une mobilisation de tous sur l’importance du bocage breton. Dans un contexte de réchauffement climatique, d’érosion des sols, de pollutions des eaux, de perte d’habitats pour la biodiversité, la disparition du bocage est un enjeu fondamental pour la Bretagne. Force est de constater que les politiques régionales, pourtant dotées de fonds importants, ne suffisent pas à enrayer cette disparition. ». Elle appelle alors, outre les actions individuelles, les acteurs publics, et en particulier les collectivités territoriales, à « de développer de vrais programmes d’action sur le bocage, avec les agriculteurs, les habitants et les associations environnementales, au bénéfice de tous ». De quoi alimenter les réflexions pour le colloque de Lannion !




Un week-end autour de la fiction, de la littérature et des déchets à Saint-Brieuc

Ce week-end, rendez-vous au Musée d’Art et d’Histoire de Saint-Brieuc, pour la fondation de la « Bibliothèques des Futurs », avec au programme des ateliers de co-création autour de trois nouvelles sur les déchets. Ces nouvelles seront présentées au public lors de « lecture-performance ».

Du 16 au 18 novembre, on parlera des déchets au Musée d’art et d’histoire de Saint-Brieuc (22). A l’invitation du Théâtre de la Folle Pensée, d’Open Bay, du centre de tri Kerval Centre Armor, de Lumière d’Août, de Waste Lab et de la Start Up Hoali, la Bibliothèque des Futurs sera mise en place. Toutes ces structures, qui travaillent dans les domaines de la création artistique, de l’économie circulaire, de l’économie sociale et solidaire et de la prévention et réduction des déchets, s’interrogent autour des questions suivantes « Les signes qu’émet le futur, comment les traduire ? », « Comment élaborer des langues pour nommer ce qui vient ? », « La fiction peut elle offrir à la communauté des humaines des formes de vie inimaginées, jamais pensées ? ».

Concrètement, on assistera ce week-end à la présentation de trois nouvelles : Or comme une ordure de Frédéric Ciriez, Rudimenteurs d’Alexis Fichet, et Mourir Bio d’Alexandre Koutchevsky. Ces trois textes, commandés par le Théâtre de Folle Pensée et Open Bay dans le cadre « d’audits poétiques », traitent toutes les trois des déchets, et sont rassemblées sous le terme générique de « déchets-fictions ». Elles serviront de base vendredi et samedi en journée à des ateliers de co-création, qui seront le point de départ de travaux et d’échange, Des lectures-performances de ces textes, ouvertes à tous, sont aussi au programme au musée, le samedi de 19h à minuit, avec la participation d’artistes et d’acteurs.

Le dimanche, la Bibliothèque des Futurs sera mise en place lors d’une élaboration commune. Les trois nouvelles, ainsi qu’un roman, Eves Futures, ré-écriture par Alexis Fichet du roman de Villiers de l’Isle Adam, L’ève future, seront les « premières fictions déposées dans cette bibliothèque », expliquent Jean-Benoit Orveillon, directeur de l’économie circulaire à Kerval Centre Armor, et Roland Fichet, directeur du Théâtre de la Folle Pensée. Objectif de cette ambitieuse opération ? « Par la fiction, arriver à avoir une force de prédiction, une capacité à voir demain ». Mais aussi « Faire réfléchir des personnes qui ne sont pas forcément sensibilisés au tri des déchets, déclencher quelques chose de nouveau chez eux ».

Le programme détaillé :

Vendredi 16 novembre 2018 – Musée d’art et d’histoire

De 9h30 à 13h : Premier Set Déchets-Fiction

Lecture de fragments de la nouvelle « Mourir bio », d’Alexandre Koutchevsky, suivie de deux courtes intervention des lecteurs. Contribution des participants, et débat.

14h-18h : Deuxième set Déchets-Fiction

Lecture de fragments de la nouvelle Rudimenteurs, d’Alexis Fichet, suivie de deux courtes interventions de lecteurs. Contribution des participants et débat.

20h30-22h : Eves Futures, performance, vidéos et lectures

De l’Eve Future de Villiers de l’Isle Adam, aux Eves Futures d’Alexis Fichet

Samedi 17 novembre – Musée d’Art et d’Histoire

9h30-13h : Troisième set Déchets-Fictions

Lecture de fragments de Or Comme une ordure, de Frédéric Ciriez, uivie de deux courtes interventions de lecteurs. Contribution des participants et débat.

14h30-18h : Elaboration collective des lignes de force apparues au cours des discussions. Perspectives de déploiement et zones d’impact

19h-23h30 : Lecture/Performance des trois nouvelles Déchets-Fictions

19h : Déchets-Fictions 1 : Mourir Bio d’Alexandre Koutchevsky

20h30 : Déchets-Fiction 2 : Rudimenteurs de Alexis Fichet

22h : Déchets-Fiction 3 : Or comme une ordure de Frédéric Ciriez

Entre chaque performance, restauration légère, boissons, temps d’échange informels

Dimanche 18 novembre – Musée d’Art et d’Histoire

9h30-13h30 : La Bibliothèque Des Futurs : Définition du concept. Quelle forme peut prendre la bibliothèque ? Comment l’alimenter ? Comment s’en servir ? Quelles sont les productions littéraires et artistiques projetées par les participants ? Les rendez-vous de 2019.




L’idée sortie. Le troisième Festival du film et de l’image des mondes sous-marins s’achèvera le 28 octobre 2018 à Trébeurden

Construit par l’association Embarque à Treb, le troisième Festival du film et de l’image des mondes sous-marins s’achèvera le 28 octobre 2018 à Trébeurden, dans les Côtes d’Armor. 

Le Festival du film et de l’image des mondes sous-marins a pour vocation de sensibiliser à la sauvegarde de la vie sous-marine. Dans les thèmes abordés, on retrouve, par exemple, la pollution plastique. 

Le « nettoyeur des mers »

Pour ce faire, samedi et dimanche auront lieu de nombreuses projections de films. Yvan Bourgnon, parrain du festival 2018, sera également présent pour présenter la maquette de son projet : le bateau « nettoyeur des mers ». 

De nombreuses conférences sont également organisés tout au long du festival. Aline Tribollet, par exemple, chargée de recherche à l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) et rattachée au laboratoire LOCEAN à Paris, viendra ce week-end présenter les enjeux majeurs en ce qui concerne les récifs coralliens. 

En parallèle de ces conférences et de ces projections, des expositions sont accessibles, comme « L’Amoco Cadiz, triste souvenir 1978, 40 ans après », « Les inventions des frères Lebrun » et « Voyage au cœur des récifs coralliens ». 

Un concours pour les jeunes est également organisé, et un salon professionnel et associatif est en place, tout comme un marché alimentaire maritime, une petite restauration, une dégustation d’huîtres et de crêpes et une buvette. 

Le programme du festival est à retrouver ICI. 

Ci-dessous, un court-métrage humoristique produit par Eric CLUA qui traite de la pollution des océans par l’absurde et projeté lors du festival jeudi 25 octobre : 




Ce samedi, pour le Jour de la Nuit, « éteignons les lumières, rallumons les étoiles ! »

Samedi 13 octobre, à l’occasion du Jour de la nuit, plus de 600 événements sont prévus pour sensibiliser la population à la pollution lumineuse, à la protection de la biodiversité nocturne et du ciel étoilé un peu partout en France. 

Nos nuits sont de moins en moins noires à cause du sur-éclairage. La pollution lumineuse désigne les effets néfastes d’un éclairage artificiel excessif sur notre environnement et la santé et génère souvent des nuisances. Cette pollution est produite par l’éclairage extérieur des collectivités locales, mais également par des enseignes lumineuses, de commerce ou de publicité.

Selon les études de l’ADEME (Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’énergie), « l’éclairage public représente 50 % de la consommation d’électricité des collectivités territoriales et 38 % de leur facture d’électricité ».

La pollution lumineuse impacte la biodiversité et perturbe les écosystèmes,. Le sur-éclairage affecte le rythme biologique des espèces, qui perdent leurs repères. Par exemple, les halos lumineux au-dessus des viles désorientent les oiseaux et les chauves-souris. Ce sur-éclairage rend également difficile l’observation des étoiles par les professionnels et amateurs d’astronomie. De plus, elle entraînerait des troubles du sommeil, et occasionnerait « une baisse de production de mélatonine, hormone vitale au bon fonctionnement de notre organisme ».

« Aujourd’hui, un tiers de la population mondiale ne voit plus la Voie Lactée ! »

Alors, pour favoriser une prise de conscience collective sur les effets néfastes de la pollution lumineuse, de nombreuses animations sont prévues, comme des sorties natures, des observations d’étoiles, des conférences-débat, des expositions, des lectures de contes, et même des représentation théâtrales. Des extinctions auront également lieu un peu partout : certaines villes vont, partiellement ou intégralement, éteindre leurs éclairages publics.

« Cet évènement grand public invite également à retrouver la magie d’une nuit préservée. »

Quelques exemples d’animations en Bretagne

  • Plourin-les-Morlaix : l’association ULAMIR CPIE propose une animation sous forme d’une enquête policière (type Murder party). Cette animation ludique permettra de découvrir le monde de la nuit et d’aborder les impacts de la pollution lumineuse. Une animation familiale accessible à partir 8 ans. Plus d’informations ICI.
  • Marsac Sur Don : extinction totale de l’éclairage public dans le centre bourg dans la nuit du samedi 13 au dimanche 14 octobre 2018 de 20h à 8h.
  • Rennes : coupure des illuminations de bâtiments et de mise en lumière des espaces toute la nuit du samedi au dimanche, de 18h à 8h.
  • Au Stade de Corniguel Quimper : soirée observation des étoiles (Loar Gann) et chasse aux papillons nocturnes (Bretagne Vivante). Plus d’informations ICI.
  • Pleumeur-Bodou :  Observation du ciel nocturne à partir de 21h devant l’entrée du Planétarium avec le club astronomique du Trégor. Plus d’informations ICI.
  • Abbaye de Beauport : lecture, jeu de piste, éveil à la nature, fabrication de photophore, projection vidéo et d’autres activités sont à retrouver ICI.

Pour plus d’animations, consultez la carte interactive du Jour de la Nuit ICI.




Avec l’association Eau et Rivières de Bretagne, faites de votre jardin un refuge amphibien !

L’association Eau et Rivières de Bretagne lance une opération visant à créer des refuges amphibiens un peu partout en Bretagne pour sauver les espèces menacées. 

D’après l’Union internationale pour la conservation de la nature, environ 41 % des espèces d’amphibiens sont menacées d’extinction dans le monde. Pour enrayer leur déclin, l’association Eau et Rivières de Bretagne lance une opération un peu spéciale : si vous avez une mare, un lavoir, une fontaine, une petite zone humide (même sans grenouilles), vous pouvez faire de votre jardin un refuge amphibien. 

Il suffit, pour être labellisé, d’adhérer à la charte ci-dessous : 

  1. Respecter la réglementation dans le domaine de l’eau et des zones humides : ne dévier aucun cours d’eau pour alimenter mon point d’eau et ne déplacer aucune espèce.
  2. Proscrire les pesticides.
  3. Ne pas introduire de plantes invasives.
  4. Permettre l’accessibilité aux animaux, au besoin en aménageant des accès.
  5. Aménager des berges en pentes douces (au minimum la moitié).
  6. Installer un tas de pierres ou de bois aux alentours du point d’eau.
  7. Ne pas introduire de poissons dans le bassin, ceci étant incompatible avec le développement des amphibiens.
  8. Respecter le calendrier fournir dans votre kit de bienvenue.
  9. Laisser plus de 50 % de la végétation aquatique chaque année.
  10. Laisser des végétaux quelques jours sur la berge après chaque opération d’entretien.

Pour vous aider dans la protection et l’observation des amphibiens, l’association fournit une plaque signalétique pour le refuge, un autocollant, un petit guide pour connaître les amphibiens, une fiche pour rapporter les espèces présentes et un calendrier d’entretien de la mare. Chaque trimestre, elle envoie également une fiche conseils, une fiche découverte des espèce et une fiche d’activité pour les enfants. 

Si vous souhaitez faire de votre jardin un refuge amphibien, rendez vous ICI. 




Le Groupe Mammalogique Breton fête ses 30 ans de protection et d’étude des mamifères sauvages.

Le Groupe Mammalogique Breton, qui agit pour la protection et l’étude des mammifères sauvages, fête ses trente ans cette année. L’occasion d’organiser deux semaines d’actions concrètes, ouvertes à tous.

La Groupe Mammalogique Breton est une association ayant pour objet l’étude et la protection des mammifères sauvages. Régionale, elle a son siège à Sizun et deux antennes, à Saint-Brieuc et Redon, qui lui permettent d’être présente sur les cinq départements de la Bretagne historique.

Créée en 1998, elle fête cette année ses 30 ans et propose donc des journées d’action et de sensibilisation. 17 événements sont prévus, reparties sur deux semaines et sur tout le territoire breton pour que tout ceux qui le souhaitent puisse participer : 7 chantiers, 5 opérations de prospection, 5 animations, inaugurations ou soirées festives… Il y en a pour tous les goûts !

Les évements sont ouverts à tous, quel que soit  l’âge, les connaissances naturalistes ou la condition physique. Voici le programme des événements organisés par le Groupe Mammalogique Breton à venir pour fêter ses trente ans :

  • Ciné-conférence sur les chauves-souris pour les agents du département de Loire-Atlantique, le 14 septembre à 14h, à Nantes (44)
  • Inauguration d’un bâtiment dédié aux chauves-souris, le 14 septembre à 17h30, à Plogonnec (29)
  • Soirée à la découverte des chauves-souris, le 14 septembre à 20h30, Le Tréhou (29).
  • 1ère journée régionale du suivi du Muscardin, le 15 septembre à 14h (lieux à définir).
  • Chantier catiche artificielle pour la loutre et réouverture d’une mare, le 15 septembre à 10h, à Saint-Jacut-des-pins (56)
  • Construction et pose de nichoirs à chauves-souris à Langazel, le 15 septembre à 14h, à Trémaouézan (29).

Plus d’informations ICI.