1

Novembre, mois de l’installation en agriculture durable en Bretagne

Découvrir des agricultures respectueuses de l’homme et de l’environnement, c’est possible avec le Mois de l’Installation en Agriculture Durable ! Dès le mardi 3 novembre, et jusqu’au 28, partez à la découverte d’exploitation agricoles, échangez lors de café-installation ou visites de fermes, aux quatre coins de la Bretagne.

 Rencontrer des personnes qui vivent et s’épanouissent dans leur métier, découvrir l’agriculture durable dans toute sa diversité, et savoir comment en tant qu’élu.e ou habitant.e on peut s’impliquer pour la soutenir. Voilà les objectifs du Mois de l’Agriculture Durable, qui se tient durant tout Novembre, en Bretagne. Une initiative du collectif Installation Impact Bretagne, qui est composé de 8 associations : Accueil Paysan 35, Agriculture Paysanne 22, le Cedapa, le Civam 29, Civam Agriculture Durable 56, le Civam 35 Installation-Transmission, le FRCIVAM Bretagne, La Marmite, et Terre de Liens-Liamm An Douar, avec le soutien financier de la Région Bretagne et du Ministère de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt (MAAF) / DRAF Bretagne. Cette année, Civam Adage 35, la Confédération Paysanne et le Collectif Paysan 22 sont associés à l’événement. Toutes ces structures ont à cœur d’œuvrer pour une « agriculture citoyenne ». Elles sont parties du constat, de par leurs activités quotidiennes, que deux agriculteurs sur trois n’ont pas de repreneurs, et que l’image du métier se ternit. Pourtant, selon elles, « une autre agriculture est possible : citoyenne, durable et créatrice d’emplois ».

Au programme de ce mois dédié à « l’installation agricole durable » : des temps d’échange, des visites de ferme, des marchés de producteurs… Le mardi 3 novembre, on pourra ainsi participer à une soirée à Plérin (22), au bar Le Marmousse, autour du thème « S’installer en paysan.ne, pourquoi pas moi ? Des solutions concrètes pour réussir son projet en agriculture », avec des témoignages de jeunes installés. Le jeudi 19, direction Tréflez dans le Finistère pour découvrir un projet de reconversion en couple au maraichage et à la boulangerie paysanne. Le mardi 24, l’association La Marmite propose une soirée à la Ferme de Bobehec à La Vraie-Croix (56) avec des témoignages autour des concurrences et complémentarités sur un territoire. En Ille-Et-Vilaine, un atelier dédié à l’installation-transmission sera proposé le 29 novembre durant le Forum International Alimentation et Territoires qui sera animé à Rennes, et aura des événements décentralisés à Lorient, Saint-Brieuc et Brest.

Tout le programme détaillé est disponible sur le site http://moisdelinstallationdurable.fr

En raison des conditions sanitaires, il est nécessaire de s’inscrire pour participer aux différents événements.




Avec Le Festival Alimenterre, huit films à déguster autour de l’agriculture et de l’alimentation

Le festival Alimenterre revient pour une nouvelle édition, qui vient de débuter. Au programme, des ateliers, des marchés, des apéros…et aussi huit films en projections publiques, autour des thématiques de l’alimentation et de l’agriculture, et des liens qui les unissent.. Des événements sont organisés dans toute la Bretagne, jusqu’au 30 novembre.

Chaque année, le Festival Alimenterre revient en France et dans d’autres pays. Du 15 octobre au 30 novembre, la onzième édition, coordonnée par le CFSI (Comité Français pour la Solidarité Internationale, association reconnue d’utilité publique qui rassemble 23 organisations membres : associations syndicats, collectivités territoriales.) sensibilisera à la compréhension des enjeux agricoles et alimentaires. L’événement vise à faire prendre consciences aux citoyens des causes de la fin dans le monde, proposer des pistes d’actions concrètes pour soutenir un modèle agricole plus équitable, plus respectueux de l’environnement et des écosystèmes, et a pour volonté de provoquer des débats entre tous types d’acteurs sur les questions agricoles et alimentaires.

L’édition 2020 propose ainsi huit films autour de plusieurs thèmes : la place des femmes dans l’agriculture, le rôle des pêcheurs artisans dans la protection des océans, la mobilisation citoyenne et l’engagement des jeunes, la coopération internationale et les projets de développement agricole en Afrique de l’Ouest, les politiques agricoles et commerciales pour permettre aux agriculteurs de France et d’ailleurs de vivre dignement :

  • « Semer, récolter, résister », de Marion Dualé et Ousmane Dary, qui emmène le spectateur au Sénégal, à la reconquête de l’autonomie alimentaire, grâce aux céréales et au pain local.
  • « Chemin de travers » de Sébastien Majonchi, sur des femmes et des hommes en recherche d’alternatives en milieu rural.
  • « Recettes pour un monde meilleur » de Benoît Bringer, autour des systèmes alimentaires plus respectueux de la personne et de la nature.
  • « Pauvre poulet, une géopolitique de l’oeuf » de Jens Niehuss et Simone Bogner, sur le fonctionnement du système alimentaire mondialisé et ses conséquences sur les pays du Sud et la santé de la planète.
  • « Océans 2, la voix des invisibles » de Mathilde Jounot, suite du premier volet, qui montre ici comment les professionnels de la mer s’organisent pour protéger les océans et les populations qui en dépendent. 
  • « Femmes de la terre » de Jean-Pierre Vedel, qui évoque la place des femmes dans le milieu agricole.
  • « Keka Wongan, notre cacao made in Ebolowa-Cameroun », une co-réalisation du Conseil Régional des Pays de la Loire et du Lycée de Nantes Terre Atlantique.retrace la coopération entre l’établissement public local d’enseignement et de formationprofessionnelle agricole « Nantes Terre Atlantique » et le Collège Régional d’Agriculture (CRA)d’Ebolowa au Cameroun.
  • « Le système alimentaire de Fès, Maroc » de Anna Faucher, Louison Lançon, Alice Deshons, sur le système alimentaire et les initiatives agro-écologiques de la région.

En Bretagne, des projections publiques et pour les scolaires sont programmées dans l’ensemble du département des Côtes-d’Armor, à l’initiative du Resia et du collectif Alimenterre22. Des projections sont également prévues dans le Morbihan et en Ille-Et-Vilaine, ainsi qu’en Loire-Atlantique, et plus tard dans le Finistère.

Toutes les dates et les lieux sont sur le site du festival Alimenterre.

La bande-annonce :




Dans le Finistère, une formation pour des « paysans créatifs »

A partir de novembre, une formation pour s’installer et développer un projet en agriculture dans le Finistère va démarrer. D’une durée d’un an, elle est proposée par l’association Kerlipousse, collectif d’acteurs locaux agricoles et de l’économie sociale et solidaire. Une réunion d’information par visioconférence est proposé le 20 août.

Vous avez un projet agricole en tête ? Vous voudriez vous installer dans le Finistère ? Alors la formation « Paysan Creatif » devrait vous intéresser. D’une durée d’un an, elle doit démarrer en novembre. Son objectif : permettre aux stagiaires qui sont des « porteurs de projet » de « développer des compétences en entreprenariat agricole et leur réseau local, à travers le soutien de paysan.ne.s, élu.e.s, acteurs divers de leur secteur d’installation. ». Dans les Côtes d’Armor et en Ille-Et-Vilaine, cette formation a déjà permis à près de 50 porteurs de projets de s’installer dans des productions variées telles que le bovin lait, bovin viande, maraichage, arboriculture, apiculture…

Cette formation, dont c’est la première édition dans le Finistère, est mise en place par l’association Kerlipousse, association de préfiguration du projet CIAP (Coopérative d’Installation en Agriculture Paysanne). Elle regroupe des acteurs du monde agricole finistérien (Civam, Gab, Udsa-confédération Paysanne, CFPPA de Kerliver, Parc Naturel Régional d’Armorique) et de l’économie sociale et solidaire (Coopérative d’Activité et d’Emploi Chrysalide). Il y a 3 ans, un espace test en maraîchage a été ainsi mis en place à Kerliver.

Afin d’informer les porteurs de projets potentiels, et ceux qui les soutiennent, Kerlipousse organise une réunion d’information par visioconférence le 20 août à 20h. Le lien pour se connecter via la plateforme Zoom est déjà disponible sur le site ciap29.infini.fr

Le dossier de candidature pour accéder à la formation est également disponible sur le site.




Paysâmes : aller à la rencontre des femmes « qui ont épousé la terre »

Johanne Gicquel est une ancienne paysanne et boulangère bio. Elle est aujourd’hui artiste et photographe. Après des ouvrages de photos autour de l’eau, elle lance aujourd’hui un financement participatif pour un nouveau projet, baptisé « Paysâmes », autour des femmes agricultrices bretonnes.

Mettre en lumière les femmes agricultrices, dans un livre artistique, grâce à des photos et des textes. Tel est l’objectif de Johanne Gicquel avec son projet « Paysâmes ». Un projet qu’elle mûri depuis longtemps, elle qui a été auparavant elle-même paysanne-boulangère bio. « J’avais envie de leur donner la parole », précise-t-elle. De montrer leur quotidien, leur métier, leurs joies, leurs difficultés. Le tout grâce à des photos en noir et blanc, accompagnées de texte. Johanne y ajoutera également des éléments contextuels, afin de permettre de mieux cerner le métier, la filière et les enjeux. Dix portraits seront au total réalisés, de femmes agricultrices, qu’elles soient en bio ou en conventionnel. Un travail qu’elle a amorcé dès 2018, en allant à la rencontre de plusieurs femmes, éleveuse ou maraîchère.

Un financement participatif est d’ores et déjà lancé sur la plateforme Ulule. Objectif : atteindre la somme de 4500 euros. 67 % de la collecte ira à l’impression, 10 % à la correction du livre par une correctrice professionnelle, 9 % aux frais d’infographie, et 8 % pour les frais de la plateforme. Des contreparties sont prévues pour les participants (affiches dédicacées, livre, tote bag, et même atelier photo). Le prix du livre est fixé de façon à être « éthique et rémunérateur » : « Paysanne, je revendiquais de vivre de mon métier. Artiste et auteure : même nécessité. », explique Johanne sur sa page de collecte sur Ulule.

Pour soutenir le projet : https://fr.ulule.com/paysames/

Et pour retrouver le portrait que nous avions consacré à Johanne : http://www.eco-bretons.info/portait-de-femmes-johanne-gicquel/




Communiqué. Début de la récolte de sève de bouleau à l’éco-domaine du Bois du Barde : quand santé et développement économique font bon ménage.

Un environnement préservé où s’épanouit le plus vieux bouleau de France

L’éco-domaine
du Bois du Barde développe d’autres activités agricoles, dont
celles de pommes à cidre. C’est suite à des difficultés
financières que Gilles et Anne-Laure Nicolas se sont lancés dans la
récolte de Sève de bouleau. « Nous
avons rencontré des difficultés économiques dû à des calamités
agricoles de plus en plus fréquentes. Nous devions trouver une
solution, sans quoi nous devrions vendre la ferme. Nous avons en
premier lieu cherché autour de nous, dans notre environnement très
préservé. L’abandon des zones humides et des petits parkoù dans
les années 1970, dû

à
la mécanisation intensive sur des terrains plus accessibles, a
permis à certaines zones de se développer en bois et sous bois. Le
bouleau prend sa place en premier dès qu’un terrain est à
l’abandon. C’est ainsi que depuis 40/50 ans il se développe au Bois
du Barde. Nous connaissions les vertus de la sève de bouleau et
avons décidé de nous lancer dans cette nouvelle activité. »

Parmi
les 300 bouleaux de l’éco-domaine du Bois du Barde deux sont classés
« remarquables ». L’un d’entre eux est recensé comme le plus vieux
bouleau de France, avec une circonférence de 3,6m.

Des
vertus reconnues depuis le XIIème siècle

Si les plantes médicinales et la naturopathie ont le vent en poupe depuis quelques années en France, consommer de la sève de bouleau n’est pas un simple effet de mode. En effet, les premiers écrits sur les bénéfices de cette boisson naturelle dateraient du XIIème siècle. Vous avez abusé de raclette, tartiflette et/ou de week-end au chaud dans le canapé sans mettre le nez dehors durant l’hiver ? Détoxifiant, antioxydant et anti-inflammatoire léger, la sève de bouleau vous aidera à nettoyer votre corps et à vous préparer au changement de saison. Elle aiderait également pour les problèmes de peau comme l’acné ou l’eczéma.

Une
cure de 3 semaines suffit

La sève de bouleau se boit fraîche, à jeun chaque matin. Une cure de trois semaines est recommandée. Les produits de l’éco-domaine du Bois du Barde sont vendus en contenant de 1,5L , 3L et 5L. Vous en trouverez dans la plupart des Biocoop de Basse Bretagne, sur le site www.leboisdubarde.bzh ou www.sevedebouleaubiodebretagne.bzh Et la vente directe à la ferme tous les vendredis et samedis de 14h à 18h.




Pommerit-Jaudy (22) : un monde meilleur au lycée.

Comme chaque année depuis une trentaine d’années, les élèves de terminale du lycée agricole Pommerit http://www.lycee.pommerit.fr/ reçoivent pendant une semaine une dizaine d’artistes venus partager leurs univers. Déjà, en 1962, année de création du Centre de Formation Agricole (actuel lycée), l’abbé Commault avait pour vocation d’amener la culture dans le monde agricole. La semaine d’expression animée au départ par André Le Moal, par Claude Le Diuzet et aujourd’hui par Marie Séguillon s’inscrit dans la continuité des voeux de l’abbé Commault.

Les lycéens ont donc choisi un atelier parmis les 10 proposés. Atelier animé par un artiste qui va les guider toute la semaine pour proposer une création qui sera évaluée au diplôme du bac.

Après des thèmes comme la Mémoire, la Violence, l’Autre ou le Voyage, les élèves travaillaient cette année sur le thème « Un monde meilleur », très axé sur les problèmes environnementaux.

Éco-Bretons est allé assister au déroulement de ces ateliers et y revient en photos.

L’atelier peinture.

Avec le peintre Jean-Luc Bourel http://jeanlucbourel.fr/ les élèves de l’atelier peinture ont travaillé sur l’actualité comme sur des sujets plus personnels, à partir d’images de presse, méthode leur permettant à la fois d’exercer leur esprit critique et leur créativité.

L’atelier son.

Avec le musicien Vincent Raude https://www.kubweb.media/fiche/vincent-raude-musicien/, les lycéens ont appris à utiliser des logiciels de mixage et de montage audio pour réaliser un morceau à partir de sons de bétails ou de machines enregistrés au lycée. Certains élèves semblaient envisager de continuer à mettre en pratique leurs découvertes en création sonore.

Latelier expression graphique.

Avec Sabrina Morisson http://sabrinamorisson.com/, les élèves ont imprimé des gravures sur bois une courte histoire sur le partage, qu’ils ont ensuite retravaillée sur logiciels. L’occasion pour les élèves de s’initier à des pratiques dont ils n’ont pas l’habitude.

L’atelier danse.

Emmanuelle Le Diuzet https://www.ouest-france.fr/bretagne/betton-35830/le-vent-s-en-mele-un-conte-chante-au-cafe-utopique-5690889 , a mis en scène une perfomance qui interpelle, en alliant danse, percussions et lecture de L’Humanité en péril de Fred Vargas.

L’atelier BD.

Le dessinateur Gildas Chasseboeuf https://regards.bzh/portfolio/gildas-chasseboeuf/ a convié les lycéens à réaliser collectivement une bande dessinée dans laquelle chacun prépare deux planches en suivant le même processus que les professionels : storyboard, crayonné, encrage, impression, etc…

L’atelier photo.

Avec le photographe Christian Lameul https://www.youtube.com/channel/UCDniieQo8xs16vEgJ-9bYHw, les élèves ont été initiés à des techniques tant primitives que sophistiquées : à savoir du daguerréotype au film d’animation, mais aussi de la vidéo, en reprenant l’aspect revendicatif du thème, en organisant une petite manifestation au sein du lycée.

Les ateliers arts plastiques.

Deux intervenants dans cette discipline. Avec le plasticien Loïc Corouge http://www.loiccorouge.com/, les élèves ont élaboré une structure métallique puis l’ont décorée de mots et d’images reprenant les principales problématiques environnementales.

Avec Virginie Ferragu https://ferraguvirginie.weebly.com/, sculpteur elle aussi, les élèves ont conçu et réalisé de A à Z plusieurs sculptures assemblées à partir d’objets récupérés dans le lycée.

Toutes mes excuses à Mélanie Le Marchand https://acroyoga.com/melanie-le-marchand/264 et Caroline Bauduin https://saint-brieuc.maville.com/actu/actudet_-paimpol.-l-ecole-de-theatre-fait-son-festival-a-la-sirene_fil-3711086_actu.Htm, qui animaient les ateliers acrobatie et théâtre que je n’ai pas eu le temps d’aller voir.