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Les Algues Vertes en ciné-débat à Morlaix jeudi soir

Notez la date ! Pour celles et ceux qui n’ont pas encore vu (ou qui voudraient revoir) le film Les Algues Vertes de Pierre Jolivet, avec Céline Salette dans le rôle de la journaliste indépendante Inès Léraud, séance de rattrapage jeudi 5 octobre à 20h30 au Cinéma La Salamandre à Morlaix, dans le cadre du Forum de l’Eau organisé en deux temps* par le Lycée Agricole de Suscinio, avec les associations Ulamir-CPIE du Pays de Morlaix et Leborgne Concept dans le cadre de leur projet Suscini’eau, soutenu par l’Agence de l’eau Loire-Bretagne, la DRAAF Bretagne et la DREAL. Une projection qui sera suivie d’un débat animé par Laurence Mermet, présidente d’Eco-Bretons, avec Isabelle Volante de l’association Halte Aux Marées Vertes, Pierre Philippe, médecin urgentiste à Lannion et lanceur d’alerte ainsi que Olivier Ragueneau, biogéochimiste marin, directeur de recherche au CNRS et chercheur au sein du Groupe Scientifique Algues Vertes.

Inès Léraud est une journaliste indépendante, installée en Centre-Bretagne depuis 2015. Elle est notamment autrice et réalisatrice de documentaires radio diffusés sur France Culture (« Le Journal Breton » dans l’émission « Les Pieds sur Terre), France Inter (Bretagne, une histoire de grains pourris) ou encore Arte. Ses thèmes de prédilection sont l’agriculture, l’agro-industrie et l’environnement. Des sujets encore sensibles voire tabous dans la région. Inès Léraud a subi des pressions pour avoir exercé son travail d’investigation. Elle a ainsi du faire face à deux procès en diffamation de la part d’industriels du secteur agro-alimentaire.

Son travail autour du phénomène des algues vertes l’a amenée à l’adapter en bande dessinée, avec le dessinateur Pierre Van Hove. L’ouvrage, baptisé « Algues vertes, l’histoire interdite » (éditions Delcourt), sort en 2019, et est vendu à plus de 130 000 exemplaires. Un succès qui entraîne une adaptation au cinéma, sous la houlette du réalisateur Pierre Jolivet. Le film « Les algues vertes » sort ainsi le 12 juillet 2023, et remporte un succès critique, et public, notamment en Bretagne, où de nombreuses séances en avant-premières sont proposées, notamment dans les territoires confrontés aux marées vertes.

Dans le film, le rôle d’Inès Léraud est joué par la comédienne Céline Salette. On la suit dans son enquête, et ses rencontres avec les lanceurs d’enquêtes, politiques, scientifiques, agriculteurs, habitants.e.s.

Le film sera projeté jeudi 5 octobre à 20h30, au Cinéma La Salamandre à Morlaix, dans le cadre du Forum sur l’Eau organisé par le Lycée Agricole de Suscinio, avec les associations Ulamir-CPIE du Pays de Morlaix et Leborgne Concept, dans le cadre de leur projet Suscini’eau, soutenu par l’Agence de l’eau Loire-Bretagne, la DRAAF Bretagne et la DREAL. Le film sera suivi d’un débat animé par Laurence Mermet, présidente d’Eco-Bretons, avec Isabelle Volante de l’association Halte Aux Marées Vertes, Pierre Philippe, médecin urgentiste à Lannion et lanceur d’alerte, ainsi qu’Olivier Ragueneau, biogéochimiste marin, directeur de recherche au CNRS et chercheur au sein du Groupe Scientifique Algues Vertes.

 

Une partie de l’équipe d’ Eco-Bretons a vu le film. Voici les réactions :

Le retour de Sylvaine, bénévole et « plume citoyenne » :

« Marquée par la BD de la journaliste Inès Léraud publiée en 2019, j’ai beaucoup apprécié sa transposition cinématographique. Le film nous plonge dès le début dans ses pas, délivrant un récit percutant, fidèle à l’histoire et à la chronologie des faits, dans une atmosphère sous pression. Le jeu des acteurs est naturel, ils en deviennent vite attachants. Le cinéma a ce don de toucher la corde sensible avec une immersion directe. L’intérêt est également d’élargir le débat à de nouveaux publics, grâce à une diffusion élargie, permettant de mettre encore plus en lumière ce fléau irrésolu aujourd’hui. Pour preuve, de jeunes spectateurs de 13 et 15 ans assis à mes côtés ont été très choqués de découvrir cette tragédie, réalisant que cette fiction est inspirée d’une histoire vraie. Une claque ! Un film essentiel qui met à l’honneur les lanceurs d’alerte et condamne le silence des pouvoirs publics. Pour ne jamais oublier les victimes. Cruellement d’actualité, en résonance avec tant de sujets contemporains, je suis ressortie de ce film avec avec un sentiment mêlé de tristesse et de révolte, avec la profonde conviction qu’il ne faut rien lâcher. Bravo à ceux qui ont le courage de dénoncer ! »

L’avis de Laurence, présidente d’Eco-Bretons :

« C’est une salle comble qui a accueilli le samedi 3 juin dernier, l’avant-première du film dans l’unique belle salle du cinéma associatif Le Douron de Plestin-les-Grèves. Nulle surprise à dire vrai, puisque nous sommes à quelques kilomètres de Saint-Michel-en-Grève, commune hélas marquée au fer vert – celui que les militants écologistes désignent par marées vertes. Ce terme rend en effet mieux compte de l’anormal et meurtrier envahissement de la grève par ulva lactuca, que la production intensive de porcs, avec ses rejets bien trop excessifs d’azote, a rendu dangereusement proliférante. Qui pourra oublier que le 28 juillet 2009, Vincent Petit y a vu son cheval mourir asphyxié sous ses yeux, après s’être enlisé, en réchappant lui-même de peu aux émanations mortelles d’hydrogène sulfuré que dégagent ces marées vertes en putréfaction ?

C’est donc avec une émotion collective palpable que s’est déroulé un débat nourri, à l’issue de la projection du film, en présence du réalisateur engagé Pierre Jolivet, de Marc-Antoine Robert l’un des producteurs du film, et des lanceurs d’alerte locaux qui dénoncent sans relâche, depuis des décennies, la coupable incurie des pouvoirs publics : Pierre Philippe, médecin urgentiste à Lannion, Yves-Marie Le Lay, président de La Sauvegarde du Trégor-Goëlo Penthièvre et inlassable combattant associatif des marées vertes. Ce dernier a créé en mai dernier, l‘association « Défense des victimes des marées vertes »,  avec quelques autres représentants d’associations bretonnes, parmi lesquels André Ollivro (Halte aux marées vertes), Jean-Yves Quéméneur (Force 5).

Cet excellent film ne peut laisser insensible devant la pugnacité de la téméraire journaliste lanceuse d’alerte Inès Léraud, sans oublier sa consoeur Morgan Large (Radio Kreiz Breizh) et ces militants associatifs au long cours. Espérons que son succès (392 087 entrées au 27 septembre 2023), associé à celui de l’implacable et documenté livre du journaliste Nicolas Legendre “Silence dans les champs” (éditions Arthaud) – participera à inverser le rapport de force… en défaveur des trop puissants lobbies agro-industriels responsables de l’empoisonnement grandissant de l’ensemble du vivant. »

* Le Forum de l’Eau organisé  au lycée de Suscinio à destination des étudiant.e.s en 1ère année de BTS Gestion et protection de la nature, se déroulera toute la journée du 9 octobre avec plusieurs partenaires dont Morlaix Communauté, l’Ulamir-CPIE, le SAGE Léon Trégor, le réseau Ecoflux de surveillances des cours d’eau bretons.
Pratique
Projection le jeudi 5 octobre à 20h30 au Cinéma La Salamandre, 39 Ter Quai du Léon 29600 Morlaix (au SEW).
Tarif plein : 8 euros, tarif réduit : 6 euros.
 
 

 




Transiscope en terres bretonnes

Transiscope c’est une carte de 2 000 initiatives citoyennes de la transition en Bretagne (plus de 30 000 sur la France). Et c’est une carte décentralisée, une trentaine d’associations, de collectifs y contribuent et font apparaître les initiatives qu’ils ont référencé sur la carte. Les 17 et 18 novembre Transicope en terres bretonnes propose une rencontre des réseaux qui en Bretagne y contribuent en invitant aussi toutes celles et ceux, et ils sont nombreux en Bretagne, tels Eco-bretons, Bruded, le réseau des recycleries, des tiers lieux, des fablab, les fabrique des possibles, les collectifs climat… contribuent à l’émergence d’une Bretagne en transition. Interview de Florent Gaudin, coordinateur du projet Transiscope et de son comité de pilotage.

Bonjour Florent, peux tu te présenter en quelques mots ?

Bonjour, Florent Gaudin, j’ai 31 ans, j’habite dans l’Ouest Lyonnais. En quelques mots, je suis ingénieur de formation, passé un peu par l’informatique et qui aujourd’hui cherche à développer la coopération via la facilitation, l’animation d’outils d’intelligence collective et le numérique libre.

Tu coordonnes le groupe de pilotage de Transiscope : peux-tu expliquer ce qu’est Transiscope ?

Dans cette partie facilitation d’intelligence collective, je suis aussi coordinateur du projet Transiscope et de son comité de pilotage.

Transiscope, c’est un projet de coopération, et c’est cela qui m’a intéressé, entre plusieurs associations qui se sont retrouvées, notamment au sein du CTC, le Collectif pour une Transition Citoyenne il y a cinq, six ans de cela et qui se sont rendu compte de l’intérêt à mettre des choses en commun. Le premier objet à mettre en commun, était des cartographies que chaque association, chaque réseau avait développé de son côté, cartographie de leurs membres, ou des alternatives que chaque réseau souhaitait référencer pour les mettre en avant aux yeux du public.

Plutôt que de refaire une énième cartographie, ce que Transiscope a apporté, c’est de créer un commun numérique en mettant à disposition de tout le monde un outil qui permet d’agréger des données dissues e différentes cartes pour avoir une carte globale des alternatives qui existent aujourd’hui.

Transiscope aujourd’hui, c’est principalement une carte des alternatives, mais sa vocation va plus loin que ça. (un agenda partagé est en préparation).

 

 

Quelle est la particularité d’un groupe source ?

Un groupe source, c’est un groupe issu des organisations qui, en interne, cartographient des éléments, des alternatives et qui ont accepté de partager leurs données avec Transiscope et de les faire apparaître sur la carte de Transiscope. Au début, c’était surtout des membres du comité de pilotage, des membres internes au projet Transiscope.

Quand la carte est sortie, un appel a été lancé pour que d’autres personnes, sans avoir à rejoindre le comité de pilotage, puissent aussi partager leurs données pour qu’on ait la carte la plus exhaustive possible. La particularité d’un groupe source, c’est une organisation qui recense soit territorialement, comme peuvent le faire, par exemple, Riposte Créative Bretagne ou Vert le jardin en Bretagne, ou Anciela à Lyon, qui recensent les alternatives de leur territoire selon leur charte ou alors comme Artisans du monde, qui sont la plus à l’échelle nationale et qui recensent à travers toute la France, thématiquement, donc là, les commerçants d’Artisans du Monde.

Quels sont les éléments structurants de la charte de Transiscope ?

Nous parlons d’alternatives citoyennes parce qu’ une volonté forte de Transiscope, est de mettre en avant des alternatives au système actuel capitaliste et productiviste qui détruit les conditions de vie sur Terre. Mettre en avant ces alternatives, mais ne pas mettre en avant que des alternatives dans lesquelles on serait un simple consommateur, mais les alternatives dans lesquelles, en tant que citoyen, on peut devenir acteur. Il y a une forte volonté à ce qu’apparaissent sur la carte des initiatives dans lesquels on puisse s’impliquer et notamment, les projets d’initiative citoyenne. Cela peut être des associations ou des projets moins formalisés, mais d’origine citoyenne ou des formes coopératives telles les Biocoop, ou les épiceries coopératives dans lesquelles le consommateur peut être aussi acteur de sa consommation. Ce sont ces alternatives là qu’on va répertorier et des magasins bio classiques ne seront pas répertoriés quand ils ne permettent pas aux consommateurs d’en être aussi acteurs.

« 1. TRANSISCOPE agrège des alternatives au modèle économique capitaliste qui proposent des réponses concrètes au niveau local comme global pour s’engager vers une bifurcation écologique et une justice sociale, les deux étant interconnectées.

2. Ces alternatives prenant leurs décisions indépendamment de tout parti politique ou institution religieuse, peuvent être :

  • d’origine citoyenne et gouvernées par des citoyen⋅ne⋅s, c’est-à-dire des individus ou des groupes d’individus

  • d’origine publique avec une gouvernance multipartite donnant un pouvoir significatif aux citoyen⋅ne⋅s et usager⋅e⋅s
  • d’origine coopérative

3. Elles cherchent à réaliser un ou plusieurs communs. Elles doivent témoigner par leur gouvernance, leur modèle économique, leur organisation du travail ou leurs choix d’investissement qu’elles visent l’intérêt commun et non la réalisation d’un intérêt particulier. »

Les critères de référencement, extrait de la charte

 

Et enfin, ce qu’on a intégré un peu plus récemment, ce sont des initiatives initiés par des pouvoirs publics telles les collectivités locales, mais dans lesquelles une place importante dans la gouvernance est laissé aux citoyens. Parce qu’on s’est rendu compte que dans certains territoires, des collectivités publiques apportaient la dynamique initiale pour lancer des projets et qu’elles étaient capables aussi de laisser une place importante aux citoyens, ce qui nous nous intéressait. Et donc, on a élargit récemment la charte pour prendre en compte cette dimension dans les alternatives recensées sur Transiscope.

Transiscope organise les 17 et 18 novembre une rencontre « Transisope en terre bretonnes » à Quimper, quel en est l’objectif ?

Les 17 et 18 novembre à Quimper, nous organisons ce qu’on appelle un Transicothon, qui permet déjà de se voir physiquement, étant donné que le projet se fait beaucoup à distance. Donc c’est déjà rassembler les personnes qui connaissent le projet et qui ont envie de se voir sur ce sujet.

Mais le but, c’est aussi d’aller au- delà de ça, et notamment de répondre modestement à l’axe 3 de notre stratégie : « dynamiser les écosystèmes d’alternatives territorialement ». Il s’agit d’ aller sur un territoire et à notre échelle, humblement, de contribuer à créer des dynamiques de coopération. Parce qu’ après avoir fait une carte des alternatives, nous pensons que la transition, la bascule ne pourra se faire que si les initiatives affichées sur cette carte se relient entre elles.

Notre objectif en allant à Quimper, et comme on l’a déjà fait à Strasbourg en juin dernier, c’est d’aller sur le territoire et d’inviter différentes alternatives, et notamment, nos sources qui répertorient les points sur des cartes, et d’autres réseaux qui cartographient des alternatives, de les faire se rencontrer et échanger sur ce qu’elles font, comment elles le font, les besoins qu’elles ont, les forces qu’elles ont et créer en ensemble des savoirs communs qu’on pourra mettre à disposition plus largement aussi de toutes les sources de Transiscope.

Dans un deuxième temps, l’objectif est aussi de pouvoir ouvrir ces sources et ces lieux alternatifs au public et pouvoir faire connaître aussi ces endroits, ces organisations au public.

Pourquoi élargir cette rencontre aux acteurs qui cartographient les alternatives des transitions en Bretagne ?

En Bretagne de nombreux acteurs sont dans cette démarche de mise en réseau d’initiatives en Transition tels Bruded, Eco-bretons, Bretagne Tiers lieux, le Réseau des recycleries, des repair café, des low-tech, des fablab etc. pour en citer quelques uns sans être source de Transiscope.

C’est pour tenir compte de cette richesse des réseaux que nous avons cette volonté d’ouvrir la rencontre à des acteurs qui cartographient les alternatives en Bretagne qui ne sont pas sources.

La charte de Transiscope permet aux réseaux de participer en tant que source. Cette charte est un objet très politique, où nous mettons ce qui semble important aux membres du comité de pilotage. Mais on n’a pas vocation à vouloir que tout le monde rentre dans cette charte, d’autres éléments exister en dehors de cette charte, qui sont tout aussi importants. Mais pour autant, il est intéressant déjà de se rencontrer pour comprendre pourquoi eux, répertorient d’autres choses et pour pouvoir échanger sur ces choix d’orientation. C’est l’occasion par exemple d’expliquer pourquoi notre charte met en avant cette partie coopération, là où d’autres chartes de certains réseaux ne le font pas et d’avoir des échanges sur le fond politique du pourquoi c’est important pour nous. Certains éléments politiques sont vraiment importants dans les alternatives recensées pour que ces alternatives soient vraiment source de transformation du système et pas uniquement source de réparation du capitalisme actuel, qui pour nous, ne de faire la bascule qu’on a besoin de réaliser.

Ces journées sont l’occasion de rencontrer d’autres acteurs, d’autres projets et peut-être faire évoluer nous-mêmes notre charte par rapport à ce qu’on veut promouvoir. C’est vraiment aussi l’idée de brasser des idées, faire de la pensée.

Qu’en attendez-vous ?

Transiscope est un projet très ambitieux initialement, mais qui n’a pas pour objectif de contraindre les membres du comité de pilotage à des objectifs irréalisables. Et donc on est aussi dans quelque chose de concret : on crée des choses et on voit ce qui se passe. Aussi nos attentes ne sont pas forcément très élevées.

Mais déjà, ce qu’on attend et qui va forcément se produire, c’est de réunir des personnes qui ne se connaissent pas forcément, qui font partie de différents réseaux. Donc, on espère renforcer le lien qui existe entre différents acteurs de la transition sur le territoire.

Ensuite, en tant que projet Transiscope, on a envie faire avancer le projet, c’est notamment ces ateliers par territoire autour de la lecture des points de la carte. Aujourd’hui, des initiatives référencées peuvent ne pas bien respecter notre charte, ou être en double ou certaines initiatives manquent. Donc, une avancée sera aussi de voir comment mettre un peu à jour la carte et faire évoluer la manière dont on peut intégrer des nouveaux points ou pas.

Et enfin, une dernière attente, est de se retrouver entre membres du comité de pilotage de Transiscope et de manière plus élargie, entre personnes proches du projet qui le connaissent ou qui en ont été à la base initialement, de pouvoir passer des temps ensemble de qualité pour continuer aussi à faire vivre ce projet.

Quels sont les temps forts prévus pour cette rencontre ?

Le programme qui demande encore à être affiné est organisé autour de deux journées.

Le vendredi 17 novembre, le matin, à la maison des associations à Quimper sera un temps vraiment dédié aux sources et aux réseaux et acteurs qui cartographient des initiatives de la transition en Bretagne. Un temps d’interconnaissance, mais sur et surtout d’échanges en forum ouvert qui laisse la place aux personnes qui sont là pour nous dire de quoi elles ont envie de parler et co-construire le programme de la matinée avec nous pour voir les synergies et les échanges que chaque acteur, actrice, qui sera là voudra avoir.

Ensuite l’après- midi, après un repas convivial, on aura un temps plus centré sur la charte de Transiscope pour essayer un peu d’expliciter aux sources et aux réseaux les évolutions dans la charte et aussi de réfléchir politiquement au travers de leurs propres chartes sur qu’est-ce que veut dire une charte et en quoi c’est important de mettre certains critères ou d’autres ?

Après ce temps sur la charte, là, on passera à des lectures croisées par territoire (Brest, Rennes, Quimper et ceux qui seront là). Prendre par territoire la carte de Transiscope et regarder sur cette carte les points qui existent et essayez d’en faire une lecture croisée. Est- ce que tous les points sont pertinents ? Est- ce qu’il y en a en double ? Qu’est- ce qui manque ? Et à partir de ça, avoir des petites notes et pouvoir, derrière nous, revenir une fois qu’on aura quitté Quimper dans les groupes de travail e continuer à faire avancer l’outil.

Le soir, on sera aux Halles de Quimper, pour un temps plus ouvert, d’atelier, conférence qui est en train encore d’être travaillé.

Le lendemain, on sera à nouveau aux Halles pour un temps de discussion échange sur les convergences entre les différentes les différents silos, les différents mouvements militants qui peuvent exister.

L’après- midi, on aura plus là un temps de rencontre des lieux alternatifs à Quimper, sous un format porte ouverte où plusieurs lieux proposeront de visiter leurs locaux et d’expliquer ce qu’ils y font, avec toujours l’idée de faire aussi du lien entre ces lieux et les mettre aux yeux du public.

Une interview par Michel Briand, co-animateur de Riposte Créative Bretagne




Une rencontre autour des éco-lieux et des habitats partagés aux Déferlantes à Morlaix

Lenaïg Jezequel, libraire passionnée et engagée de la librairie Les Déferlantes à Morlaix, nous invite à participer le 28 septembre à 18h30 à une soirée rencontre autour des Eco lieux et habitats partagés. Nous pourrons échanger avec deux autrices invitées, Manon Conquer (« Itineraire d’une apprentie militante ») et Maeva  Zumbiehl (« Vivre en collectif » -Ulmer).

A l’heure ou la question du logement attise les crispations et pose de nombreuses questions écologiques, économiques et autres, il est peut-être temps d’envisager de nouvelles façons d’habiter…?

Rencontre et échanges d’idées autour des modes de logements dits « alternatifs » avec Manon Conquer et Maeva Zumbiehl, qui ont vécu plusieurs expériences d’habitats partagés dont elles parlent dans leurs livres respectifs: « itinéraire d’une apprentie militante » et « vivre en collectif »

Maeva Zumbiehl a fondé et vécu dans six collectifs différents, qui comptaient de trois à plusieurs dizaines de personnes. Autant dire qu’elle s’y connait un peu en outils de communication, prises de décisions, installation et qu’elle comprend les questions juridiques et les frais qu’engendre un collectif. Elle partage dans ce guide son expérience et donne de nombreux conseils pratiques pour appréhender au mieux le vivre-ensemble, et pourquoi pas se lancer dans la vie en collectif. Un guide pratique et un vrai retour d’expérience pour, comme le dit Maeva, « imaginer d’autres possibles » !

En 2019, Manon Conquer a 22 ans. Après des études d’urbanisme durable, elle crée avec une dizaine d’autres bénévoles le collectif Bascule Argoat, qui deviendra un lieu de vie pendant deux ans. 2 ans à rénover un ancien couvent pour en faire un laboratoire militant. 2 ans à accueillir, partager et faire vivre les questions d’écologie et de démocratie en Centre Bretagne. 2 ans à tenter de bâtir un modèle d’utopie concrète et à se questionner sur comment faire advenir une société soutenable à l’échelle d’un territoire. Aujourd’hui, c’est le carnet de bord de ces 2 ans d’engagement qui voit le jour sous forme de récit illustré, son témoignage sur l’émergence de lieux dits « alternatifs ».

Plus d’infos sur les deux autrices :

https://www.kisskissbankbank.com/fr/projects/itineraire-d-une-apprentie-militante-le-carnet-de-bord

https://www.editions-ulmer.fr/editions-ulmer/vivre-en-collectif-outils-retours-d-experience-871-cl.htm




L’idée sortie. La bio en fête à Muzillac (56) ce week-end

Samedi 23 et dimanche 24 septembre, Muzillac accueille sa foire bio. Marché de producteurs locaux, ateliers, conférences, concerts: les visiteurs sont invités à découvrir toutes les initiatives locales en faveur de la transition écologique et solidaire. Seul.e ou à plusieurs, venez découvrir ou redécouvrir cet événement convivial et festif!

 

Ce week-end, l’association Terre en vie organise la 28e édition de la foire bio de Muzillac. L! Pendant deux jours, petits et grands sont invités à participer à de nombreuses animations sur les thèmes de l’alimentation, de l’habitat, de l’énergie ou encore du bien-être. De 10h à 18h, près de 110 exposants seront présent pour un marché en plein air face à la médiathèque de Muzillac.

Lancé à l’initiative de quelques jeunes muzillacais engagés et désireux de faire connaître une agriculture respectueuse de l’homme et de son environnement, l’association Terre en Vie œuvre pour le développement d’une planète plus responsable et plus solidaire. L’événement, qui a pris de l’ampleur au fil du temps, s’apprête à accueillir près de 6000 visiteurs ce week-end.

Curieux ou averti, chacun pourra trouver l’activité qui lui convient: conférences, animations, concerts…ou tour des stands pour faire des emplettes ou prendre des informations auprès des exposants et associations présentes.

Du côté des conférences, on retrouvera par exemple le samedi Juliette Duquesne, journaliste indépendante, pour une intervention sur « un numérique moins envahissant et plus sobre », ainsi que Julia Baudry, épidémiologiste à l’Inrae et Joël Labbé, sénateur, pour un temps d’échanges sur les pesticides et l’alimentation et les impacts sur la santé. Le dimanche, place à Nicolas Debray, directeur d’Enercoop Bretagne, pour parler du marché de l’énergie d’hier à aujourd’hui, et Yann Laurans, directeur du pôle biodiversité au WWF France, qui viendra évoquer la perte de biodiversité et ses conséquences pour l’avenir.

Le samedi et dimanche soir, cinq concerts sont au programme (rock, musique du monde….4 le samedi et un le dimanche). Durant les deux jours, on pourra aussi participer à des balades contées « Au fil de l’eau », une mini-ferme avec le Théâtre des Utopies, des jeux en bois et escape game. Le dimanche à 16h30, Phlippe Miko et la Compagnie Fil à Io proposeront un spectacle baptisé « C’est Beau c’est Bio ».

 

Pratique:

Tarif : 3euros, (ou 3 Ourse, la monnaie locale, complémentaire, citoyenne et solidaire du territoire d’Arc Sud Bretagne et de Questembert Communauté), gratuit pour les moins de 16 ans.

 

Plus d’infos

www.terreenvie.com

 




Festival La P’Art Belle : Quand la musique s’accorde avec la transition écologique

Le festival La P’Art Belle revient vendredi 8 et samedi 9 septembre pour une quatrième édition, cette fois-ci au Théâtre de Verdure de Séné (56), sur les bords du Golfe du Morbihan. Petite jauge, réduction de l’empreinte carbone, artistes « découvertes », ateliers, tables-rondes…tout est fait pour faire de l’événement un moment convivial et familial à taille humaine, durant lequel on se divertit et on réfléchit sur les transitions écologiques.

Vous en avez marre des festivals mastodontes, avec des dizaines de milliers de personnes réunies dans une prairie ? Vous souhaitez pouvoir vous retrouver plus près des artistes ? Vous vous posez des questions sur l’impact environnemental de ces événements géants ? L’alternative à ce modèle qui semble avoir trouvé ces limites se trouve dans le Morbihan : le festival la P’Art Belle.

Depuis août 2019, ce « micro-festival », dont la jauge est limitée à 1000 personnes par jour, vise à sensibiliser le public de façon ludique et artistique aux enjeux environnementaux. D’abord organisé sur la presqu’île de Rhuys, à Sarzeau, au domaine de Kerlevenan, il déménage pour cette édition 2023 dans un autre écrin végétal, celui du Théâtre de Verdure de Séné, sur les bords du Golfe du Morbihan. L’événement, avec sa petite jauge, est engagé depuis le début dans une démarche environnementale : utilisation d’un système son solaire, restauration en circuit court, signature de la charte « Drastic on plastic », opération « ramène tes couverts », utilisation du réemploi…

Au programme encore cette année, de la musique, des tables-rondes, des rencontres, des ateliers…

On pourra ainsi retrouver vendredi une table-ronde « Dialogue intergénérationnel enthousiasmant et engagé en faveur de l’océan » avec les associations La P’Art Belle et BioDiverTissons, et Laurent Labeyrie, Professeur invité Université Bretagne Sud-LGO, Ancien membre du GIEC, Professeur honoraire Institut Universitaire de France et Institut Pierre Simon Laplace Membre du Haut Conseil Breton pour le Climat et des conseils scientifique des PNR Golfe du Morbihan et Projet de Parc Rance-Emeraude‍, Mia Lemeau-Ly-Cuong : Lycéenne au sein de l’établissement Alain René Lesage en option sciences de la mer / ancienne éco-déléguée du Collège Gilles-Gahinet à Arradon., Sullian Masse : Étudiant BPJEPS « Education à l’Environnement et au Développement Durable » au sein de l’association Les Glénans, Charlotte Nirma : Astrolabe Expeditions, Coordinatrice de projets de recherches, et Annaïg Le Port : Directrice de la Maison de la Mer / Médiatrice scientifique. Le même jour, des « Ateliers de l’imaginaire » seront aussi proposés, avec la Fresque de la Renaissance Ecologique, la Fresque de la Biodiversité, et un Bar à Eau.

Côté musique, on retrouvera les concerts de Sandra Nkaké, Victor Solf, et Macadam Crocodile.

Le Samedi, une table-ronde sera consacrée aux Aventurier.e.s de l’écologie, avec Anaëlle MAROT, aventurière projet AZUR, Nicolas VANDENELSKEN, aventurier Rand’eau Raid GR® 34, Lili SEBESI, Olympienne, finaliste en 49erFX au Jeux de Tokyo 2021 et membre du collectif La Vague, et Paul METAILLER, aventurier de Pogui Surf un voyage à vélo engagé de la Bretagne au Portugal.

Au menu aussi, les « Ateliers de l’imaginaire », avec au programme une balade contée familiale, des ateliers sérigraphie, jouets buissonniers, céramique, textile et eau, bar à eau, une animation « Bienvenue en 2100 sur l’île de Séné », une balade découverte de Séné animée par les bénévoles de la Coop des Vénètes (supermarché coopératif de Vannes), le vélo-smoothie des Cuisiniers Solidaires et le camion-laboratoire des Petits Débrouillards. Le « Cabaret Cyclette », manège entrainé par un vélo, sera aussi présent. On pourra également assister au spectacle de « musique verte » de Jean-Yves Bardoul « Normalement, ça marche », et à une dégustation de vin nature animée.

Concernant les concerts, sont programmés ce samedi Mychelle, « Résistances Poétiques » de Cyril Dion et Sébastien Hoog, et « Le RDV du Tout Le Monde ».

Tout le week-end, le Capitaine Stuppyd, alias Anthony Serazin de la Compagnie Orange Givrée, sera présent et ira à la rencontre du public. Et le café-librairie « Marée-Pages » proposera une « librairie éphémère », avec rencontres et dédicaces, là aussi sur les deux jours.

 

Le programme détaillé et la billetterie sont ici : https://www.lapartbelle.bzh/

A lire aussi, notre portrait de Louise Robert, fondatrice de la P’Art Belle : http://www.eco-bretons.info/portrait-de-femme-n8-louise-robert-lexploratrice-de-la-transition/

 




La rivière Le Léguer et sa vallée se fêtent dans le Trégor cet été

Depuis le 25 juin et jusqu’au 10 Septembre se déroule la 27ème édition de l’opération « Le Léguer en fête ». Au programme : balades, expositions, conférence, projections et découvertes, pour apprendre à mieux connaître ce cours d’eau costarmoricain labellisé « Site Rivière Sauvage », et son bassin versant, tous deux riches d’une biodiversité remarquable. Pour cette édition 2023, l’arbre sera particulièrement mis à l’honneur.

 

Le Léguer est une rivière bretonne qui s’étend sur près de soixante kilomètres, dans les Côtes-d’Armor. Rejoint par son affluent le Gouic au niveau de Belle-Isle-En-Terre, son embouchure se situe dans la baie de Lannion. C’est aussi la première et la seule rivière de Bretagne a avoir obtenu le label « Site Rivière Sauvage »,une distinction décernée par l’Association du Réseau des Rivières Sauvages et le Fonds pour la Conservation Des Rivières Sauvages. Ce label national vise à récompenser des « rivières joyaux », et est « un outil au service des gestionnaires des milieux aquatiques d’eau courante pour améliorer la protection et la conservation des rivières qui présentent un bon fonctionnement écologique ». On trouve ainsi une biodiversité variée dans la vallée du Léguer, par ailleurs classée zone Natura 2000 : saumons, mais aussi loutres, lamproie marine, escargot de Quimper…

Chaque année, l’opération « Le Léguer en fête » est organisée. Portée pour cette édition 2023 par les collectivités du bassin versant Vallée du Léguer (Lannion-Trégor- Communauté, Guingamp- Paimpol Agglomération, Morlaix Communauté et le syndicat de Goas koll Traou Long), l’Office de tourisme Bretagne – Côte de granit rose, elle se déroule cette année du 25 juin au 10 septembre.

 

Au programme : plus d’une quarantaine d’animations, pour la plupart gratuite, et qui se déclinent autour de trois grands axes :

 

  • Des balades patrimoines (12 au total), tous les dimanches jusqu’au 10 septembre, à 17h. Elles auront lieu cette année sur les communes de Guerlesquin, Louargat, Lannion, Belle-Isle-en-Terre, Le Vieux- Marché, Ploumilliau, , Plounevez-Moëdec, Plouaret, Pluzunet et
    Ploubezre. Les participant.e.s pourront ainsi découvrir le patrimoins bâti de la vallée du Léguer, découvrir la fôret, partir à la rencontre de la loutre et du loup, et longer la rivière.
  • Des expositions (photos, sculptures, cartes postales anciennes…) depuis le 15 juin, en intérieur et en extérieur : expo photos sur les papillons de nuit sur le site des papeteries Vallée à Plounévez-Moëdec, sur les trésors de la faune du Trégor à l’Etang du Moulin Neuf…En intérieur, la Distellerie Warenghem à Lannion accueillera les œuvres de Yan Koch : il s’agit de scans en 3 dimensions d’arbres remarquables, dont plusieurs de la Vallée du Léguer. On retrouvera le thème des arbres pour l’exposition de l’association Déclic’Armor qui présentera « Les arbres du Léguer » en photo dans la chapelle du Dresnay
  • Des découvertes : sieste musicale à la Vallée des Bambous à Plougonver, conférences sur les arbres, visites de fermes avec des agriculteurs engagés dans la préservation du bocage, chantier participatif de nettoyage des berges du Léguer avec Surfrider Foundation et l’AAPPMA du Léguer, atelier d’herboristerie…

 

Tout le programme est disponible sur http://www.vallee-du-leguer.com/Le-Leguer-en-fete-Gouel-al-Leger

 

Le teaser en vidéo :