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Biskèle, un atelier mobile pour la réparation des vélos dans le Trégor

(Rediff) Permettre à toutes et tous de faire réparer son vélo, c’est ce qui anime Thibaut Brier et son atelier itinérant Biskèle. Au guidon de son vélo-atelier, il parcourt les routes dans un rayon de 15 kilomètres autour de Lannion pour aller au plus près des habitant.e.s, dans une démarche engagée.

« Prod’acteur ». C’est ainsi que se définit Thibaut Brier, qui a lancé son activité d’atelier de réparation itinérant de vélo sur le secteur de Lannion. Le fruit d’un cheminement de vie et d’un virage dans sa carrière professionnelle. Originaire de la Sarthe, il débarque en 2011 dans la capitale du Trégor, pour étudier à l’Enssat, une école d’informatique. « Après mon diplôme, je suis devenu développeur », explique-t-il. Après une expérience en région parisienne, il revient à Lannion. C’est là, en 2015, qu’il réfléchit à sa situation. « J’ai eu une prise de conscience. Je voulais réorienter mon métier pour qu’il ait davantage d’impact positif sur la collectivité ». En 2016, il choisit de faire de son vélo son véhicule principal. « Et deux ans plus tard, j’ai voulu fabriquer moi-même un vélo-tandem ». De fil en aiguille, Thibaut rencontre sur Guingamp un loueur-réparateur de vélo, qui l’embauche. Là, il constate que pour certaines personnes, il est logistiquement et techniquement compliqué d’amener sa bicyclette à réparer : souci physique, pas de voiture…. Sans oublier le coût qui peut être difficilement accessible. Thibaut réfléchit alors, en 2019, à la création de son activité de réparation, mais qui serait itinérante.

C’est ainsi que son atelier, baptisé « Biskèle », naît, et intègre la Coopérative d’Activité et d’Emploi (CAE) Avant-Première. « C’est un système qui me correspond bien », souligne Thibaut, qui est donc « entrepreneur-salarié » au sein de la coopérative. « Je ne voulais pas être auto-entrepreneur, et je voulais aussi être salarié. Travailler dans une forme d’entreprise différente de ce qu’on connait habituellement, où il y a une vraie démocratie, ça me tenait à cœur ».

Avec son « vélo-atelier » qu’il a fabriqué à partir de cadres de récupération, le jeune homme intervient ainsi depuis septembre dernier dans un rayon de quinze kilomètres autour de Lannion, par exemple sur les communes de Ploumanach, Saint-Michel-en-Grève, Ploubezre, mais aussi Tonquedec, Cavan, Quenperven…au domicile, ou sur le lieu de travail. On pourra aussi retrouver l’atelier sur des marchés, comme celui de Lannion ou de Trébeurden, à partir de début mai. Et sur le technopôle de Lannion.

Toujours dans la démarche d’être accessible à un maximum de personnes, Thibaut, qui a fait le choix de ne travailler qu’avec des pièces neuves fabriquées dans l’Union Européenne, propose des « prix en conscience ». Un « prix plancher » est définit, lui permettant de ne pas fonctionner à perte. Libre ensuite au client de payer plus. Des « montants conventionnels » (ce que couterait la réparation dans un magasin classique) et « montant de soutien » sont également mentionnés sur l’ordre de réparation, afin que tout soit transparent et que le client soit aiguillé.

Des propositions adaptées aux entreprises sont également proposées, ainsi que la possibilité de participer à des ateliers d’initiation à la révision et réparation. De quoi laisser de plus en plus sa voiture au garage, enfourcher sans stress son biclou, et parcourir en pédalant les routes du Trégor pour aller travailler ou pour profiter de la magnifique côte de Granit Rose !

 

Plus d’infos

https://www.biskele.bzh/

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