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Raspberry Pi , le nano ordinateur classe éco

Le Raspberry assure les fonctions d’un ordinateur de bureau: navigation internet, bureautique… Mais est aussi très efficace dans le domaine de la domotique et de la robotique, et notamment autours de secteurs numériques nouveaux tels que l’impression 3D. Son caractère résolument open source invite les utilisateurs de la plate forme à coopérer avec les concepteurs afin d’améliorer ses performances au cours des versions. Petit bémol toutefois, il semble que le prochain modèle soit utilisable sous windows 10, ce qui n’est pas très proche de cette fameuse démarche open source pronée par ses créateurs.

 

Accessible et économe en énergie

 

La véritable force écologique de cet ordinateur minuscule réside dans sa conception. L’alimentation se fait par le biais d’un chargeur de smartphone, ce qui fait qu’il consomme deux fois moins d’énergie qu’un ordinateur portable et presque huit fois moins qu’un ordinateur de bureau. De plus, sa conception est relativement simple et facile à mettre en oeuvre, ce qui fait de lui un outil d’inovation sociale fort, car son accessibilité pourrait bien permettre à des publics n’ayant pas pu aborder ce domaine l’accès à internet et aux nouvelles technologies.

 

En tout cas, les spécifications techniques du dernier modèle sont proches de l’ordinateur portable bureautique classique. 1 Go de RAM, sortie HDMI, quatre ports USB, un port jack et un port micro SD. Il faut acheter l’ordinateur seul ou en pack, ce qui permet d’acheter unmoniteur, un clavier et une souris en même temps. Les prix varient entre 40 et 70 euros selon les sites:

 

https://www.raspberrypi.org/

 

http://www.materiel.net/micro-pc-raspberry-pi/raspberry-pi-2-type-b-112984.html




L’architecture des infinies perceptions

Dans le courant des années 60-70 a émergé aux Etats-Unis le mouvement hippie, avec son point culminant : le Festival de Woodstock en 1969. Contre-culture qui s’est par la suite largement développée et ramifiée, notamment en Europe. Fruit de ce symbole du non respect des règles préétablies, l’habitat alternatif en tous genres a pris son envol, fortement lié à un style de vie en marge (attention : marginal n’est pas un synonyme d’inadapté) du système de la grande consommation.

L’ère des rêves

Durant cette période, favorisés par une créativité débridée liée à la chute des interdits sociaux et la popularisation des substances psychédéliques, de nombreux concepts d’architecture ont émergé. Pour une grande partie d’entre eux aux Etats-Unis. C’est à cette époque que l’architecte américain Michael Reynolds invente le concept des earthships, structures innovantes entièrement réalisées en matériaux recyclés et autonome en nourriture, énergie et eau. Le modèle des earthships combine une grande diversité de matériaux pour la construction (pneus, bouteilles de verre, terre…). Ils sont séparés en plusieurs parties, une consacrée à l’agriculture de subsistance, une partie habitable et une partie abritant les filtres et pompes à eau et le système de production d’énergie. Bien entendu les concepts sont variables et la construction d’un earthship dépendra en grande partie de l’environnement dans lequel il se trouvera.

L’aventure des premiers earthships dans la communauté de Taos au Nouveau Mexique est retracée dans le film documentaire garbage warrior

D’autres concepts apparaissent ou se développent aussi, comme les zômes portés par Steve Durkee et Steve Baer ainsi que les dômes géodésiques développés notamment par l’architecte Richard Buckminster Fuller, même si le concept était apparu une trentaine d’années auparavant, créé par le Dr Waltner Bauersfeld, ingénieur allemand ayant travaillé sur les premiers prototypes de planétariums. Ces deux types de structures sont composés de formes géométriques, hexagones ou triangles pour les dômes géodésiques et losanges pour les zômes. Ils sont en quelque sorte une évolution occidentalisée du modèle millénaire de la yourte mongole. Leur intérêt réside essentiellement dans le fait qu’il n’ont pas besoin de pilier central et donc tout l’espace interne est libre.

 

Très spacieux, le zome paraît petit d’extérieur et se fond ainsi dans le paysage. © Emmanuel Jean

 

Retour à la réalité

Mais de nombreuses critiques émergent, et sur les earthships en particulier. En effet, même si l’intention de Reynolds était de faire des structures entièrement recyclées et accessibles à tous, il s’avère que dans les faits ce n’est pas aussi simple. Le earthship n’est pas adapté à tout type d’environnement et à tout type de climat. Il a tout d’abord été pensé pour un climat désertique, mais son adaptation à d’autres régions du globe n’est pas évidente.

Par exemple, les pneus utilisés dans la construction des murs se dégradent progressivement en libérant des gaz qui finissent par former des poches dans les murs, ce qui est dangereux et pour l’environnement et pour les habitants. Les mécanismes de l’earthship sont composés de pièces spécifiques et il est impossible de trouver du rechange, il faut donc savoir tout réparer soi même. De plus le coût total d’un earthship, entre la conception et la construction peut au final facilement excéder le million de dollars. Sachant que ce type de structure est très difficilement assurable, l’investissement semble risqué.

Cependant durant les quarante dernières années, de nouveaux types de structures ont commencé à émerger, intrinsèquement liés à l’évolution des modes de construction et de l’architecture.

Un concept émergeant intéressant, popularisé par Simon Dale au cours des années 2000 est celui de l’habitat intégré qui englobe l’architecture naturelle de David Wright et l’idée de constructions bioclimatiques presque entièrement réalisées avec des matériaux trouvés sur place. La volonté est de créer un habitat pensé du point de vue de la nature pour qu’il s’intègre totalement à son environnement tout en répondant aux besoins humains.

Les idées ne manquent pas, et parmi elles se trouve peut-être la maison de demain…

 

Le dossier:

Article 1: L’architecture des infinies perceptions

Article 2: Des conceptions et structures biodiversifiées pour habiter au naturel

Article 3: Ecocum: Construire et vivre ensemble, dans le respect de son environnement

Article 4: La maison bioclimatique: adapter l’habitat à son environnement

Article 5: Portfolio: Habitat écologique




Plufur (22), terre de permaculture

Arrivés sur les lieux à midi, nous avons trouvé les étudiants assis en demi-cercle autour du professeur sous le soleil costarmoricain. Quant tous sont partis manger, nous avons interrogé Steve Read, enseignant et organisateur du stage pour lui poser nos questions. Avant tout, qu’est-ce que la permaculture ?  « La permaculture est, plus qu’une technique agricole, une manière d’envisager les choses et de réfléchir par rapport à son environnement », explique-t-il. Elle englobe des sujets bien plus vastes que l’agriculture, à savoir l’organisation sociale et économique et rejoint nombre d’autres concepts comme l’économie circulaire ou l’auto-construction.

Au cours des stages, les étudiants seront amenés à découvrir et essayer d’appréhender la permaculture en suivant des cours théoriques le matin avec Steve sur la méthodologie de la permaculture puis en participant ou en proposant des ateliers participatifs sur n’importe quel sujet en rapport avec l’écologie au cours de l’après-midi. Ils seront aussi amenés à effectuer plusieurs sorties sur Plestin-les-Grèves et ses environs.

Les stages dispensés à Kerzello suivent le programme du CCP (Cours Certifié de Permaculture) à l’issue duquel les étudiants se voient décerner un diplôme qui semble avoir une valeur essentiellement indicative. Il sert à signifier que les étudiants ont bien suivi un cours agréé par l’UPP (Université Populaire de Permaculture).

Les étudiants interviewés ont semblé avoir de très bons retours sur le stage, et venaient de milieux sociaux et professionnels très divers. A l’instar de Valérie, ancienne responsable marketing en Angleterre qui a quitté son travail pour partir faire un tour du monde, ce qui l’a amenée à réaliser quels étaient les enjeux auxquels nous nous retrouvons confrontés au niveau mondial, et à vouloir agir en conséquence. Ou de Jim, ancien étudiant ardéchois venu étudier la permaculture en Bretagne.

L’UPP, fondée par Steve Read et actuellement présidée par Hoël Guillery, est la seule université de permaculture en France même si d’autres associations existent ( ex : association brin de paille-http://asso.permaculture.fr/). Elle fait aussi partie du réseau permacole français. L’offre de formations en permaculture en France est assez faible, et mis à part les cours certifiés de l’UPP et les cours d’introduction de la fondation Terre & Humanisme, il en existe peu.

 

Plus d’infos

site web : http://permaculturefrance.org/