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Eau : Le Sage du Golfe du Morbihan sur les rails

En quoi consiste le Sage ?

Le Sage doit permettre l’élaboration d’une politique de gestion de l’eau sur un territoire donné et sur une échelle de 10 ans. Nous ne partons pas de rien sur le territoire du Golfe du Morbihan et de la Ria d’Etal: il y a déjà le Syndicat Mixte de la Ria d’Etel, une structure qui opère depuis déjà de nombreuses années. Le Sage est en phase d’élaboration. Nous avons décidé de réaliser un état des lieux, un diagnostic, pour parvenir à réaliser des actions efficaces, et ne pas laisser chacun dans son coin. Cet état des lieux est une étape fondamentale, car on ne peut résoudre ensemble un problème sans comprendre et partager les enjeux économiques, environnementaux et sanitaires spécifiques à notre territoire. C’est un pré-requis indispensable pour construire un SAGE que nous souhaitons avant tout objectif et pragmatique. Nous espérons adopter le Sage d’ici 4 ou 5 ans. Un tel schéma permet d’apprécier les problématiques liées à l’eau, de façon plus précises, en fonction du territoire.

Pouvez-nous présenter la Commission Locale de l’Eau et son action ?

La Commission Locale de l’Eau est l’organe « pillier » du Sage; Elle est composée de 50 membres qui forment trois collèges. Le premier collège est formé de 26 membres, élus locaux. Le deuxième comprend 13 membres, et regroupe les usagers de l’eau : des associations environnementales, des associations de pêcheurs, la chambre de commerce, les agriculteurs, les ostréiculteurs etc….Et le troisième collège fédère 13 représentants des services de l’Etat : l’Agence de l’eau Loire-Bretagne, la Préfecture, la DDE…La réunion de vendredi a permis aux membres de la Commission Locale de l’Eau de se retrouver, d’échanger, et de créer une dynamique collective.

Quels étaient les objectifs, les enjeux, de cette réunion de vendredi ?

Après une année où a été réalisé un état des lieux sur l’eau et les mileux aquatiques dans les 67 communes du territoire du Sage, la réunion avait essentiellement deux objectifs. Le premier est la création d’une dynamique collective. Il faut tenter de se mettre tous d’accord sur une méthode, des outils à adopter, et associer les compétences et expériences de chacun. Le deuxième objectif de la réunion était aussi de partager le retour d’expérience du Sage de la baie de Saint-Brieuc. L’un des enseignements que l’on en a tiré est de bien mettre en valeur le diagnostic de territoire.
Concernant le Sage, l’un des enjeux majeurs à l’heure actuelle dans le Golfe du Morbihan et dans la ria d’Etel est la bactériologie. Il faut faire prendre conscience aux élus que certains soucis viennent de l’assainissement collectif et non collectif. Les moyens devront être concentrés pour parvenir à la reconquête de la qualité de l’eau.

Comment arriver à toucher les citoyens sur ces questions ?

Notre mission est de faire comprendre le fonctionnement du Sage et ses enjeux au grand public. Avec les élections municipales qui vont avoir lieu dans quelques mois, certains membres de CLE vont changer. Mais le travail restera le même. Il y a nécessité d’une communication en deux étapes : vers les élus, et vers le grand public. Cette deuxième étape est moins évidente. Elle se passera mieux si on arrive déjà à convaincre les élus. Un travail de diffusion va être mené, sur différents canaux, tels que les journaux municipaux par exemple, afin de toucher le plus grand nombre. Nous pouvons aussi nous appuyer sur les professionnels du secteur, et le tissu associatif. Des conférences et autres animations seront programmées dans l’année. Il faut arriver à faire comprendre au grand public que le problème de l’eau doit être appréhendé plus largement que selon les simples frontières géographiques. Le problème de l’eau ne préoccupe pas énormément à l’heure actuelle, mais une prise de conscience va s’avérer nécessaire à l’avenir.

Plus d’infos:

http://sage-golfe56-riadetel.jimdo.com/

 




« Compenser, c’est donner de la valeur au Co2 »

C’est le protocole de Kyoto qui institue la notion de quota de Co2 à ne pas dépasser pour tous les pays signataires. Le Co2 devient ainsi une matière première immatérielle et intellectuelle, répartie entre tous les individus de la planète. Nous pouvons alors, dès qu’il possède de la valeur marchande, considérer le Co2 comme une nouvelle monnaie d’échange.

 

En compensant leurs émissions, les entreprises donnent de la valeur aux réduction d’émissions de Co2. En effet, il s’agit, pour la compensation volontaire, d’acheter -à coût donné- des réductions d’émissions, comme la plantation d’arbres ou le développement de projets éoliens. Il s’agit de financer des réductions ailleurs que celles qu l’on peut faire soi-même. La compensation volontaire peut donc permettre, si elle se généralise, de baisser les émissions de Co2.

 

Parmi les différents produits de compensation volontaire, nous sommes les seuls à proposer du local, c’est-à-dire des réductions réalisées en France. Car si les compensations volontaires se font généralement dans le sens Nord/Sud, cela ne va pas sans poser quelques problèmes, comme ceux de la corruption ou un défaut de contrôle par exemple. Avec notre compte épargne Co2, agréé par l’Onu et l’Etat français, les échanges se font ici, en France. Ainsi, un ménage qui réduit ses émissions, par l’achat d’une nouvelle chaudière par exemple, recevra sur son compte la quantité de Co2 évitée par ce nouvel achat. De cette façon, un foyer chauffé au fioul qui achète une chaudière au bois reçoit sur son compte entre 5000 et 10 000 kg de Co2 chaque année jusqu’en 2020. Un autre qui achète une voiture électrique reçoit 2000 kg de Co2. Les personnes qui covoiturent pour se rendre à leur travail peuvent ainsi recevoir jusqu’à 1000 kg par an.

 

Une entreprise qui souhaite compenser ses émissions pourra alors racheter ces kg de co2 aux ménages, ou leur proposer des réductions sur certains de ces produits à la vente. Certaines entreprises proposent de racheter ces kg de Co2 à 52,64 euros les 1000  kg. Ce prix très incitatif, qui encourage les ménages à réduire leurs émissions de Co2, est fondé sur le prix recommandé par les économistes pour maintenir la concentration de Co2 dans l’atmosphère sous le seuil de 450 parties par millions. Et ainsi limiter la hausse de température à 2°C. Compenser devient donc un moyen concret et efficace de lutte contre le changement climatique. C’est la fin du "greenwashing" !

 

Le Co2 devient une nouvelle monnaie qui incite aux réductions des émissions. Ecologie et économie se rejoignent dans ce système : réduire ses émissions de CO2 et augmenter son pouvoir d’achat. Révolutionnaire !

 

 

Plus d’infos

compteepargneco2.com/




Le défi réussi de la Cantine de la Fourmi

Velouté de poireaux au cumin, tian aux légumes de saison, brioche perdue…Voilà le menu du mardi 19 novembre concocté par la Cantine de la Fourmi, servi à l’Auberge de jeunesse de Morlaix. Pour un prix symbolique d’un euro, une soixantaine de personnes a pu venir se restaurer avec ces plats, préparés à partir de nourriture déclassée et destinée en grande partie à être jetée. « Il s’agit de tout ce que l’on nomme « la casse », c’est-à-dire des produits un peu abîmés, à date limite courte, invendus », précise Véronique Futtersack, de l’association Graine de Vie, à l’initiative de l’opération.
Tous ont été récupérés auprès de 4 enseignes de la grande et moyenne distribution du secteur de Morlaix. « L’exploitation bio du lycée agricole de Suscinio nous a également fourni des légumes, déclassés ou de calibre trop gros ou trop petit », souligne Véronique.

Encore 20 kilos jetés à la poubelle par an par chaque français

 Un défi réalisé, et une opération destinée avant tout à sensibiliser le public au gaspillage alimentaire. « Nous sommes tous quelque part responsable de cet état de fait, car nous ne cuisinons pas assez », commente Véronique Futtersack. « Nous choisissons tous le filet avec les oranges les moins abîmées, ou les yaourts avec la date limite la plus longue », affirme-t-elle. C’est donc des habitudes et un mode de consommation qu’il faudrait faire évoluer. Mais les grandes surfaces commencent à faire des efforts, comme par exemple en faisant bénéficier le consommateur d’une réduction sur les produits à dates courtes. Reste que chaque français jette encore 20 kilos de nourriture par an à la poubelle, ce qui représente une somme de 400 euros…

 

Plus d’infos

www.reduisonsnosdechets.fr/




Extraction de sable « l’équivalent de 4 pyramides de Khéops » !

Il ne décolère pas. Yves-Marie Le Lay, président de Sauvegarde du Trégor, use des métaphores pharaoniques pour dénoncer le chantier qui s’annonce au large de la Baie de Lannion. « Nous sommes face à un énorme projet, engage-t-il. La CAN (Compagnie Armoricaine de Navigation) prévoit d’extraire 400 000 m³ de sable par an. Dans vingt ans, ils auront prélevé l’équivalent de quatre pyramides de Khéops. »
Face à lui, Sébastien Floch, le président de la CAN, tente de défendre un projet qui pourrait bien chambouler tout un écosystème. « Nous faisons notre travail le plus sérieusement possible, à destination de la filière agricole. Le sable coquillier est un produit naturel et sain, nécessaire à l’agriculture bretonne. L’impact écologique est mesuré », tente-t-il de rassurer.

Ecologie et emploi, les maîtres mots du débat

Face aux deux opposants, une cinquantaine de personnes s’interrogent sur les conséquences d’un tel projet sur les emplois dans la pêche ou le tourisme. Un des aspects remis en cause par les habitants : la turbidité, à cause de l’extraction de sable, l’eau pourrait s’agiter et se troubler. Jean-Christophe Pettier, président d’un club de plongée, craint pour sa profession. « On ne peut pas prévoir les mouvements de sable, c’est dangereux. Je m’interroge sur les conséquences pour les plongeurs professionnels et occasionnels. » Un autre habitant évoque les conséquences « inévitables » sur le lançon, un petit poisson, principale source de nourriture des bars. « Trop de questions restent sans réponse, s’insurge Yves-Marie Le Lay. Pourquoi ne pas récupérer des coquillages qui prolifèrent, comme la crépidule, et les concasser pour créer du sable coquillier ? » Une idée rejetée d’un revers de la main par Sébastien Floch, le président de la CAN. Un ancien éleveur en système herbager durable, Daniel Desjard, émet aussi des réserves quant à la faisabilité du projet. En attendant, les actions de Sauvegarde du Trégor se poursuivent. La manifestation de samedi sur la plage de Beg Leguer met un peu plus la pression sur les élus et autres acteurs partenaires de ce projet qui pose questions.

 

Pour ou contre ce projet d’extraction de sable ?

CONTRE. Jean-Christophe Pettier est président du GISSAGC (Groupe d’intervention et de Sports subaquatiques de la Côte de Granit). Il craint que le projet de la CAN ne vienne troubler son activité. « Nous sommes sur des sites exceptionnels. Or, ce qui est essentiel dans notre profession, c’est la visibilité. Avec ce projet d’extraction, je crains que la turbidité (lire texte principal) vienne altérer notre perception de l’environnement sous-marin. C’est potentiellement un danger si on ne peut pas mesurer les impacts de l’extraction sur les déplacements de sable. Quant à l’écosystème, quel intérêt pour les touristes si la faune et la flore disparaissent ? »

POUR. Daniel Desjard est un ancien éleveur en système herbager durable (méthode Pochon). Il est aujourd’hui transporteur et fournit les agriculteurs en sable coquillier dans le Finistère et les Côtes d’Armor. Pour lui, l’extraction de sable est indispensable pour les agriculteurs biologiques.
« Si le projet de la CAN n’est pas mené à bien, les agriculteurs n’auront pas accès à la fermentation naturelle. Les sols de Bretagne sont connus pour leur acidité. Et la fermentation avec du sable coquiller est la manière la plus naturelle de contrer ce phénomène. Les agriculteurs biologiques et durables seront donc les plus affectés. Grâce à l’extraction de sable, on utilise une ressource locale. Sans cela, les bio et les durables vont devoir faire venir de la route des carbonates de calcium terrestre des régions voisines. Quant à la proposition de mettre en place une collecte et un tri des crépidules -ce coquillage qui prolifère- cela me semble peu crédible.D’autant plus que l’expérience a déjà été menée, sans résultat à ma connaissance. »

 
Plus d’infos

http://www.roullier.com/index.php/fr/activites/armement-naval.html

http://www.sauvegarde-du-tregor.com/

 

 

                      




Et si on osait la démocratie dans l’économie ?

Quel est l’objectif de cette conférence ?

La conférence se déroule dans le cadre du mois de l’économie sociale et solidaire. Nous nous sommes associés avec la MGEN et l’Adess (Association de développement de l’économie sociale et solidaire, NDLR) pour proposer ce rendez-vous. Il est urgent selon nous de nous interroger sur la place de la démocratie, et la place des citoyens, dans la gouvernance économique actuelle, dans laquelle l’idée de « profit à tout prix » est encore largement répandue. Il y a un gros travail à faire sur le sujet, notamment face aux crises que nous subissons : économique, écologique, sociale…

Pouvez-vous nous présenter les intervenants ?

Nous recevrons Patrick Viveret, qui est essayiste, philosophe, et très impliqué dans la problématique de l’économie sociale et solidaire. Il tentera de définir des pistes de réponses à la question "Comment remettre les citoyens dans le processus ? ", car la démocratie qui a besoin de temps est bousculée par les marchés financiers qui imposent leur loi. La soirée sera également animée par Jean-Philippe Milésy, directeur de la coopérative Rencontres Sociales.

Cet événement s’inscrit-il dans un cadre plus large ?

Patrick Viveret poursuit dans tout le pays un cycle de conférence sur le même thème, avec sept ou huit rendez-vous dans différentes régions. C’est un thème important à traiter, d’autant plus dans l’époque troublée dans laquelle nous nous trouvons : crise économique, licenciements…Il faut s’attarder sur la place que doit avoir l’être humain dans l’économie actuelle.
En 2014, des rendez-vous de ce type seront une nouvelle fois au programme, comme cela a déjà été le cas cette année et l’année dernière, avec notamment une conférence sur le thème des océans. Il est important pour nous de maintenir des rendez-vous réguliers, ouverts à nos adhérents, mais aussi à un public plus large. Ces rencontres permettent de soulever des questions de société, et entraînent le débat et les discussions.

 

Plus d’infos

Le site de la Maif, où il y a possibilité de s’inscrire pour la conférence (entrée gratuite)




Bretagne Creative, un réseau régional pour les acteurs de l’innovation sociale

En quoi consiste Bretagne Creative ?

Quand on regarde autour de nous sur un territoire, on s’aperçoit que l’innovation sociale est abondante. Que ce soit en matière de développement durable, d’insertion, de solidarité…Il y a énormément de citoyens qui ont envie de rendre service, de faire autrement…Mais ces envies restent souvent locales. Le projet de Brest Creative et de Bretagne Creative est de, premièrement, donner à voir les centaines d’innovations qui existent sur le territoire, de les valoriser. Mais aussi de permettre aux acteurs qui réalisent ces innovations de devenir « experts » de celles-ci, d’aller les présenter ailleurs, de les relier sur un territoire, et aussi de faire passer le message aux responsables politiques et aux collectivités territoriales que ce qui fait bouger le territoire, c’est tout ce mouvement de citoyens impliqués dans d’autres façons de faire.

 

Comment se manifeste ce réseau ?

Nous utilisons une plate-forme qui s’appelle « Imagination for people », sur laquelle nous avons créé un sous-ensemble « Bretagne », sur lequel une centaine d’initiatives sont déjà présentes. L’écriture est libre, avec un format proposé, plus un réseau d’échanges à travers des discussions. Des rencontres physiques sont également organisées sur les territoires.

Bretagne Creative est développé dans toute la région ?

Pour le moment, nous avons démarré sur Brest. Nous présentons Bretagne Creative lors de différentes rencontres. On espère que sur d’autres territoires cette mise en réseau va également se développer. Notre compréhension du champ de l’innovation est très large, il ne s’agit pas seulement de l’économie sociale et solidaire, mais aussi des acteurs du service public qui inventent de nouvelles façons de faire, dans les bibliothèques, dans l’accueil des personnes âgées…On peut y trouver également de nouvelles manières d’enseigner, ou encore des habitants qui se prennent en main et qui organisent du compostage au pied des immeubles ou plantent des légumes sur les pelouses par exemple…C’est vraiment toute l’innovation sociale au sens large qui est concernée, avec l’idée de privilégier l’innovation sociale « ouverte », celle qui partage et qui relie, pas celle qui enferme et se cache.
 

Plus d’infos

imaginationforpeople.org/fr/group/bretagne/