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Un transport breton multi « mod’all »

Voies vertes, routes et voies martitimes. Voilà les différents canaux de circulation qu’empruntera en mai Dédé l’Abeillaud, alias David Derrien, brestois engagé notamment dans l’Adess (Association de Développement de l’Economie Sociale et Solidaire) du Pays de Brest, et de l’antenne locale d’Ingalañ, dont l’objectif est de développer le commerce équitable. Du 6 au 16 mai, il passera notamment par Roscoff, Carhaix, Pont-Labbé et Lorient pour la partie terrestre, et son périple maritime l’emmènera à Roscoff, Kerity, Pornic, Lorient, Plougastel-Daoulas. Le tout grâce à un véhicule utilitaire électrique, et au bateau à voile « Dalh Mad ». Objectif, avec ce projet « transport Mod’all » : « mettre en application les principes de transition par l’adoption de méthodes de transports doux (vélique, électrique, solaire, traction animale…) mais aussi s’engager vers la généralisation de mouvements vertueux à partir d’axes de dessertes différents de la route (maritime, voie verte, rail, fluviale) en s’appuyant sur l’innovation technologique qui permet de se détourner des énergies grises (les énergies fossiles ndlr) », explique David Derrien.

 

De la bière bio, des légumes, du sel…à voile et en véhicule électrique

 

Concrètement, David transportera ainsi diverses denrées (légumes, fruits, bières bio, sel, algues…), à travers la Bretagne, par véhicule électrique (d’une automonie de 80 kilomètres) et bateau à voile. Il s’est notamment associé à BioBreizh, groupement de producteurs de fruits et légumes bio de Bretagne, à la brasserie Coreff, basée à Carhaix (pour le transport de la bière bio), ainsi qu’à Ty An Holen, producteur de sel. Tous ces produits sont ensuite acheminés jusque différents réseaux de magasins bio. « Les partenaires qui ont répondu présents sont réellement engagés dans la démarche d’engendrer moins de Co2 », affirme David. Pour Stéphane Guichen, de Ty An Holen, producteur de sel, participer à ce projet allait de soi. «Je suis directement concerné par le réchauffement climatique et la montée des eaux, avec mon marais », explique-t-il. « Il n’y a pas d’avantage économique ni marketing a y participer. J’essaie juste de faire le maximum de mon côté. Et puis cela fait maintenant 4 ans que mon sel est transporté à la voile », précise-t-il. David Derrien, quant à lui, espère bien, grâce à cette expérience, pouvoir à terme mettre une véritable filière de transports « doux » sur le territoire breton. « Cela permettra, j’espère, d’amorcer une dynamique autour des transports alternatifs ».

 
Plus d’infos

http://www.ingalan.org/013-groupes-locaux/016-bro-brest-pays-de-brest/386-le-transport-mod-all.html




Mal-logement en Bretagne : des indicateurs au rouge

Pouvez-vous nous donner quelques éléments sur la situation économique et sociale en Bretagne ?

 

La Bretagne est une région qui a une démographie particulièrement dynamique, qui attire du monde. La population a ainsi augmenté de 10% sur 10 ans. Parmi ces arrivées, on note la présence de jeunes cadres aux alentours de Rennes, ainsi que des retraités sur le littoral sud.

Dans le même temps, on peut faire quelques constats : après avoir été à l’abri quelques temps, le taux de chômage de la région rattrappe la moyenne nationale. Le nombre de demandeurs d’emploi bretons a ainsi augmenté de 16% entre 2012 et 2013. On note aussi une augmentation de la précarité, notamment du nombre de bénéficiaires du RSA, qui a progressé de 6,4% en 2012. Nous sommes au-dessus de la moyenne nationale.

Quelle est la situation globale concernant le mal-logement en Bretagne ?

 

La situation économique n’étant guère brillante, nous sommes entrés dans une dynamique de crise plutôt négative.

La situation de l’hébergement d’urgence en Bretagne est particulièrement critique. Nous n’avons pas de chiffres précis sur le nombre de personnes à la rue, mais nous savons par exemple que la Croix Roige a doublé le nombre de ses contacts auprès de ces personnes l’année dernière. C’est une évolution qui semble importante, surtout en deux ans. Il y a aussi une explosion de la demande dans les structures liées à l’hébergement, notamment concernant les familles et les jeunes. Une explosion qui a du mal à trouver une réponse. On sait ainsi que plus de 80% des demandes d’hébergement d’urgence dans le Morbihan en septembre 2013 n’ont pas trouvé de réponses. Le recours aux nuitées à l’hôtel est pratiqué couramment par les pouvoirs publics: il est en forte hausse. Cette solution est coûteuse et ne règle pas le problème. La situation est préoccupante sur ce point.

La création de logements sociaux en Bretagne est en augmentation de 1,65 % sur un an. Ce qui est bon signe, c’est qu’on commence à construire des logements plus petits, moins chers et mieux adaptés. Par contre, les demandes sont encore trop souvent insatisfaites. On a compté 53 000 demandes par an. En 2013, seulement 23 300 ont été attribuées. Il en manque 30 000, c’est un déficit relativement important. Des communes, qui ne respectent pas les 20% de logements sociaux obligatoires, ont également un effort à faire.

La situation des locataires s’est par ailleurs considérablement dégradée. Leurs ressources sont de plus en plus faibles, beaucoup n’ont aujourd’hui que le RSA, le logement pèse énormément dans les budgets.

Dans le parc privé, on constate que la production de logements est en recul de 6% sur un an. Les difficultés financières, combinées au durcissement des conditions bancaires, expliquent cela. Même chose chez les investisseurs institutionnels, qui se lancent moins dans les constructions. Mais dans le même temps, du côté des résidences secondaires, la situation est plutôt bonne, notamment dans les zones littorales sud.

L’habitat des gens du voyage est aussi à prendre en compte. Il manque des places et des aires d’hébergement, notamment dans le Finistère et le Morbihan. Leurs aspirations, différentes selon les personnes, ne sont pas assez prises en compte, par les municipalités notamment.

Et concernant « l’habitat indigne ? »

 

C’est une préoccupation essentielle dans la région. On estime en gros qu’il y aurait 70 000 logements insalubres en Bretagne. Il y a des incitations financières, notamment pour la rénovation. C’est pertinent lorsqu’il n’y a pas de gros travaux à faire. Mais lorsque les travaux sont plus importants, ces incitations sont insuffisantes, les propriétaires-bailleurs notamment ne les réalisent pas. En Bretagne, nous n’atteignons que 9% des objectifs fixés dans ce domaine.

Cela s’explique aussi du fait qu’il y ait un manque de personnel dans les services de l’état dédiés à ce domaine. Il y a peu d’arrêtés préfectoraux concernant l’insalubrité. L’action publique est encore trop faible dans ce domaine. Les Caisses d’Allocations Familiales pourraient aussi être plus présentes sur ce terrain, à l’image de ce que réalise celle d’Ille-Et-Vilaine qui contôle la décence de certains logements. Il faut mettre des moyens, et des outils.

Y-a-t-il des disparités concernant ces problèmes de mal-logement, et d’habitat indigne, sur le territoire breton ?

 

Saint-Brieuc et Lorient sont deux villes où l’on note une concentration plus remarquable de fragilités. La part de logements sociaux dépasse par exemple les 25% à Saint-Brieuc. Dans des agglomérations comme Brest, Vannes, ou Rennes, la concentration est moindre, il y a plus de mixité.

On note aussi qu’en milieu rural, le « mal-logement » est plus important. Il ya beaucoup de personnes âgées, isolées, aux ressources limitées, qui sont très attachées à leurs habitations, et qui ne vont pas voir les travailleurs sociaux pour demander de l’aide, car ce n’est pas dans leur culture. Des jeunes arrivent en zone rurale également, car ils ne peuvent pas rester en ville. Bien souvent ils investissent à la campagne, veulent faire des travaux. Certains calculent mal leur coup, et se retrouvent en difficulté financière, donc ne peuvent pas continuer ces travaux, notamment si leurs revenus diminuent. On voit des familles vivre alors dans une seule pièce, ou dans un mobil-home à côté de la maison.

En ville, le problème est différent. Il y a une inadéquation entre ressources financières et le coût du logement, notamment chez les jeunes, qui veulent habiter au centre-ville. Certains vont alors accepter des conditions de vie particulièrement précaires, dans des caves ou combles aménagés par exemple. On observe le même phénomène chez les travailleurs saisonniers venus sur le littoral.

Beaucoup de crédits sont mis sur les villes, alors qu’il y en a également besoin en zone rurale, notamment dans le Centre-Bretagne, qui semble un peu oublié. On risque de voir arriver une région à deux vitesses.

Avez-vous formulé des propositions suite à ce rapport ?

Nous avons émis quelques préconisations, comme par exemple la création et le renforcement des passerelles entre hébergement et logement, grâce à l’action d’associations qui pourraient sous-louer des logements par exemple. Cela permettrait de fluidifier les parcours résidentiels.

Il faudrait aussi davantage de production de logements sociaux, de plus petite taille, et à loyers abordables, et inciter les communes à remplir leurs obligations en
la matière.

Il serait nécessaire aussi de renforcer le volet coercitif dans la lutte contre l’habitat indigne, en donnant plus de moyens aux services de l’Etat chargés de le combattre. Sans oublier de porter des efforts envers l’hébergement des gens du voyage.

 

Plus d’infos

www.fondation-abbe-pierre.fr/




Notre-Dame-Des-Landes : La manifestation de samedi se prépare

Samedi, les rues de Nantes vont une nouvelle fois voir les opposants au projet d’aéroport de Notre-Des-Landes défiler. Une manifestation y est de nouveau organisée, à l’appel de la coordination des opposants (qui regroupe une cinquantaine d’associations, collectifs, syndicats et mouvements politiques), le collectif des naturalistes en lutte, le Copain 44 (Collectif des organisations professionnelles agricoles indignées), et les habitants de la Zad (Zone d’Aménagement Différée, devenue Zone à défendre). « C’est le moment d’agir, suite aux arrêtés préfectoraux qui ont été déposés en décembre dernier, sur la préservation de l’eau et des espèces protégés », souligne Julien Durand, porte-parole de l’Acipa (Association citoyenne intercommunale des populations concernées par le projet d’aéroport de Notre-Dame-Des-Landes). « C’est aussi la bonne période pour faire peser les débats autour du projet d’aéroport, pendant la campagne pour les élections municipales, et les europénnes », poursuit-il.

 

Des recours contre les arrêtés préfectoraux

 

C’est également l’occasion pour les opposants de faire un point sur la situation autour du projet d’aéroport. « Il n’y a plus rien en terme de préparation de travaux sur la zone depuis le 31 mars 2013, soit quasiment un an », signale Julien Durand. « Toutes les maisons sont occupées, et les terrains agricoles seront exploités et cultivés au printemps », précise-t-il. Des recours ont été par ailleurs déposés auprès du tribunal administratif de Nantes, contre les arrêtés relatifs à l’eau et aux espèces protégées, qui ont été publiés par la préfecture en décembre dernier. Les « naturalistes en lutte », qui ont répertorié la biodiversité présente sur le site où doit se situer l’aéroport, ont estimé que la méthode pour les compensations écologiques n’est pas bonne. « Nous avons aussi saisi la commission des pétiions au niveau de l’Europe. Il s’agit ausssi, avec cette action, d’alimenter la réflexion sur le sujet au sein de l’Union Européenne, afin de maintenir le contentieux contre la France », explique Julien Durand.

En attendant des décisions, les préparations pour la manifestation de samedi vont bon train. « Nous espérons une énorme une mobilisation pour montrer aux politiques qu’il est temps d’arrêter ce projet d’aéroport », commente ainsi le porte-parole de l’Acipa.

 

Samedi, à Vannes (56) une vélorution a appelé à la manifestation

Samedi 15 février, le collectif Vannetais contre le projet d’aéroport à Notre Dame des Landes, a organisé une vélorution dans les rues de Vannes. Le but ? Informer la population de la manifestation du 22 février. « 18 personnes ont effectué un circuit à vélo en file indienne, ponctué d’annonces à la manière des garde champêtre de l’époque : deux personnes déclamaient une phrase, et le groupe leur faisait écho. Dix autres étaient sur le port pour distribuer des tracts et discuter avec les passants » explique l’une des participantes.

De la mairie à la gare, en passant par les rues piétonnes, pendant 1h30 de circuit, des échos pour ou contre, ont retenti. « Des individus sont venus nous soutenir et exprimer leur refus de l’aéroport à Notre Dame des Landes. D’autres en revanche, se sont exprimés en faveur du projet: ils mettent en avant l’utilité pour les affaires, les voyages… Comme si l’aéroport Nantes Atlantique n’existait pas! Un autre argument est avancé: la création d’emplois, sans savoir exactement lesquels… Ils occultent totalement les dégâts environnementaux qu’occasionneraient l’aéroport. A leurs yeux, nous sommes opposés au progrès. Ils nous reprochent de vouloir revenir à la bougie. C’est une vision très caricaturée » note la participante. Qui relève d’un manque cruel d’information…

Rendez-vous samedi 22 février à partir de 13h devant la préfecture de Nantes.

Des participants à la vélorution, action initiée par le collectif vannetais contre le projet d’aéroport à Notre Dame des Landes, ici, sur le port de Vannes. © Collectif de Vannes anti NDDL.

 

 




A Lorient, les citoyens vont vers d’ « Autre(s) Horizon(s) »

« Autre(s) Horizon(s) ». Voilà le nom d’un collectif qui s’est mis en place il y a quelque mois dans le Pays de Lorient, à l’initiative de citoyens décidés à se mobiliser pour davantage de solidarité, de partage et d’échanges. « C’est avant tout un mouvement citoyen qui fédère différentes initiatives en cours depuis quelques mois sur la région. Nous sommes actuellement une cinquantaine de membres actifs réguliers, plus d’une centaine si on compte ceux qui viennent plus ponctuellement », explique Natacha Roullé, membre du collectif. « Il n’y a pas de barrière, c’est libre, notre mot d’ordre est la gratuité, l’échange, la solidarité et la partage », précise-t-elle. Quelques associations en sont membres, comme Akwaaba Breizh ou Atafai, des associations culturelles.

 

« Tout est gratuit, un sourire suffit »

 

Parmi les actions du collectif, la mise en place de groupes « Incroyables Comestibles », qui consiste en l’installation de potagers bio sur les parterres urbains, où tout le monde peut se servir. Mais aussi l’organisation de Gratiférias à Lorient, véritable « marché de la gratuité » ou chacun peut donner ou prendre ce qu’il veut. Sans oublier les « produits suspendus ». Derrière ce mot un peu étonnant se cache un concept très simple, qui commence à essaimer dans toute la France : des clients, en plus de leurs produits achetés ou consommés (café, baguette, sandwichs ou autre), en achètent un deuxième qu’ils mettent en « atente » auprès du commerçant. Celui-ci l’offrira alors à une personne qui viendra en faire la demande. « Douze commerçants de Lorient participent actuellement à l’opération », précise Natacha. Ils sont reconnaissables grâce à une bannière spécifique.

« Autre(s) Horizon(s) » propose aussi désormais des « cours gratuits », de pratique d’instruments de musique, de bricolage, de botanique, d’informatique… « le tout sans échange monétaire, tout est gratuit, on demande juste un sourire », commente Natacha Roullé. Des ateliers sont aussi proposés lors d’évènements, comme par exemple la fabrication de produits de beauté ou d’entretiens naturels.

Les projets fourmillent donc. « Rien n’est figé, beaucoup de choses peuvent être mises en place », souligne Natacha Roullé, qui donne d’ores et déjà rendez-vous au public pour la semaine du développement durable, début avril !

 

 

Découvrez une présentation du collectif en vidéo :

 

 

Plus d’infos

http://autreshorizons.olikeopen.com/

La page Facebook du collectif




Agriculteurs bio, et fiers de l’être !


Agriculteur Bio, et fier de l’être ! par BD_info

 

 

A voir aussi

La Web-TV d’Inter Bio Bretagne, chaîne d’information des professionnels de la filière bio bretonne : Inter Bio Bretagne TV




La recette. Tian aux légumes de saison

Ingrédients

– Des légumes de saison (ici, butternut, potimarron, courgette, navet; rutabaga). Comptez environ 600 grammes de légumes épluchés pour 4.

– une gousse d’ail

– Romarin, thym

– Huile d’olive

– fromage

 

 

Préparation

– Préchauffer le four à 180 degrés

– Laver tous les légumes, les couper en fines rondelles

– Eplucher et écraser une gousse d’ail (obtenir 1cc de pulpe pour un plat)

– Huiler un plat à gratin, faire passer la gousse d’ail sur tout le plat

– Effeuiller une branche de romarin, du thym, et répartir dans le plat

– Ranger les tranches de légumes bien serrées, en alternant, de manière à obtenir un plat harmonieux et plein de couleurs

– Saler, poivrer et verser en filet de l’huile d’olivie (environ 4 cuillères à soupe)

– Parsemer de fromage (emmental rapé, parmesan, tomme de chèvre ou brebis en copeaux, fromage frais aux herbes…)

– Enfourner pour 1/2 heure