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Notre-Dame-Des-Landes : La manifestation de samedi se prépare

Samedi, les rues de Nantes vont une nouvelle fois voir les opposants au projet d’aéroport de Notre-Des-Landes défiler. Une manifestation y est de nouveau organisée, à l’appel de la coordination des opposants (qui regroupe une cinquantaine d’associations, collectifs, syndicats et mouvements politiques), le collectif des naturalistes en lutte, le Copain 44 (Collectif des organisations professionnelles agricoles indignées), et les habitants de la Zad (Zone d’Aménagement Différée, devenue Zone à défendre). « C’est le moment d’agir, suite aux arrêtés préfectoraux qui ont été déposés en décembre dernier, sur la préservation de l’eau et des espèces protégés », souligne Julien Durand, porte-parole de l’Acipa (Association citoyenne intercommunale des populations concernées par le projet d’aéroport de Notre-Dame-Des-Landes). « C’est aussi la bonne période pour faire peser les débats autour du projet d’aéroport, pendant la campagne pour les élections municipales, et les europénnes », poursuit-il.

 

Des recours contre les arrêtés préfectoraux

 

C’est également l’occasion pour les opposants de faire un point sur la situation autour du projet d’aéroport. « Il n’y a plus rien en terme de préparation de travaux sur la zone depuis le 31 mars 2013, soit quasiment un an », signale Julien Durand. « Toutes les maisons sont occupées, et les terrains agricoles seront exploités et cultivés au printemps », précise-t-il. Des recours ont été par ailleurs déposés auprès du tribunal administratif de Nantes, contre les arrêtés relatifs à l’eau et aux espèces protégées, qui ont été publiés par la préfecture en décembre dernier. Les « naturalistes en lutte », qui ont répertorié la biodiversité présente sur le site où doit se situer l’aéroport, ont estimé que la méthode pour les compensations écologiques n’est pas bonne. « Nous avons aussi saisi la commission des pétiions au niveau de l’Europe. Il s’agit ausssi, avec cette action, d’alimenter la réflexion sur le sujet au sein de l’Union Européenne, afin de maintenir le contentieux contre la France », explique Julien Durand.

En attendant des décisions, les préparations pour la manifestation de samedi vont bon train. « Nous espérons une énorme une mobilisation pour montrer aux politiques qu’il est temps d’arrêter ce projet d’aéroport », commente ainsi le porte-parole de l’Acipa.

 

Samedi, à Vannes (56) une vélorution a appelé à la manifestation

Samedi 15 février, le collectif Vannetais contre le projet d’aéroport à Notre Dame des Landes, a organisé une vélorution dans les rues de Vannes. Le but ? Informer la population de la manifestation du 22 février. « 18 personnes ont effectué un circuit à vélo en file indienne, ponctué d’annonces à la manière des garde champêtre de l’époque : deux personnes déclamaient une phrase, et le groupe leur faisait écho. Dix autres étaient sur le port pour distribuer des tracts et discuter avec les passants » explique l’une des participantes.

De la mairie à la gare, en passant par les rues piétonnes, pendant 1h30 de circuit, des échos pour ou contre, ont retenti. « Des individus sont venus nous soutenir et exprimer leur refus de l’aéroport à Notre Dame des Landes. D’autres en revanche, se sont exprimés en faveur du projet: ils mettent en avant l’utilité pour les affaires, les voyages… Comme si l’aéroport Nantes Atlantique n’existait pas! Un autre argument est avancé: la création d’emplois, sans savoir exactement lesquels… Ils occultent totalement les dégâts environnementaux qu’occasionneraient l’aéroport. A leurs yeux, nous sommes opposés au progrès. Ils nous reprochent de vouloir revenir à la bougie. C’est une vision très caricaturée » note la participante. Qui relève d’un manque cruel d’information…

Rendez-vous samedi 22 février à partir de 13h devant la préfecture de Nantes.

Des participants à la vélorution, action initiée par le collectif vannetais contre le projet d’aéroport à Notre Dame des Landes, ici, sur le port de Vannes. © Collectif de Vannes anti NDDL.

 

 




A Lorient, les citoyens vont vers d’ « Autre(s) Horizon(s) »

« Autre(s) Horizon(s) ». Voilà le nom d’un collectif qui s’est mis en place il y a quelque mois dans le Pays de Lorient, à l’initiative de citoyens décidés à se mobiliser pour davantage de solidarité, de partage et d’échanges. « C’est avant tout un mouvement citoyen qui fédère différentes initiatives en cours depuis quelques mois sur la région. Nous sommes actuellement une cinquantaine de membres actifs réguliers, plus d’une centaine si on compte ceux qui viennent plus ponctuellement », explique Natacha Roullé, membre du collectif. « Il n’y a pas de barrière, c’est libre, notre mot d’ordre est la gratuité, l’échange, la solidarité et la partage », précise-t-elle. Quelques associations en sont membres, comme Akwaaba Breizh ou Atafai, des associations culturelles.

 

« Tout est gratuit, un sourire suffit »

 

Parmi les actions du collectif, la mise en place de groupes « Incroyables Comestibles », qui consiste en l’installation de potagers bio sur les parterres urbains, où tout le monde peut se servir. Mais aussi l’organisation de Gratiférias à Lorient, véritable « marché de la gratuité » ou chacun peut donner ou prendre ce qu’il veut. Sans oublier les « produits suspendus ». Derrière ce mot un peu étonnant se cache un concept très simple, qui commence à essaimer dans toute la France : des clients, en plus de leurs produits achetés ou consommés (café, baguette, sandwichs ou autre), en achètent un deuxième qu’ils mettent en « atente » auprès du commerçant. Celui-ci l’offrira alors à une personne qui viendra en faire la demande. « Douze commerçants de Lorient participent actuellement à l’opération », précise Natacha. Ils sont reconnaissables grâce à une bannière spécifique.

« Autre(s) Horizon(s) » propose aussi désormais des « cours gratuits », de pratique d’instruments de musique, de bricolage, de botanique, d’informatique… « le tout sans échange monétaire, tout est gratuit, on demande juste un sourire », commente Natacha Roullé. Des ateliers sont aussi proposés lors d’évènements, comme par exemple la fabrication de produits de beauté ou d’entretiens naturels.

Les projets fourmillent donc. « Rien n’est figé, beaucoup de choses peuvent être mises en place », souligne Natacha Roullé, qui donne d’ores et déjà rendez-vous au public pour la semaine du développement durable, début avril !

 

 

Découvrez une présentation du collectif en vidéo :

 

 

Plus d’infos

http://autreshorizons.olikeopen.com/

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Agriculteurs bio, et fiers de l’être !


Agriculteur Bio, et fier de l’être ! par BD_info

 

 

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La recette. Tian aux légumes de saison

Ingrédients

– Des légumes de saison (ici, butternut, potimarron, courgette, navet; rutabaga). Comptez environ 600 grammes de légumes épluchés pour 4.

– une gousse d’ail

– Romarin, thym

– Huile d’olive

– fromage

 

 

Préparation

– Préchauffer le four à 180 degrés

– Laver tous les légumes, les couper en fines rondelles

– Eplucher et écraser une gousse d’ail (obtenir 1cc de pulpe pour un plat)

– Huiler un plat à gratin, faire passer la gousse d’ail sur tout le plat

– Effeuiller une branche de romarin, du thym, et répartir dans le plat

– Ranger les tranches de légumes bien serrées, en alternant, de manière à obtenir un plat harmonieux et plein de couleurs

– Saler, poivrer et verser en filet de l’huile d’olivie (environ 4 cuillères à soupe)

– Parsemer de fromage (emmental rapé, parmesan, tomme de chèvre ou brebis en copeaux, fromage frais aux herbes…)

– Enfourner pour 1/2 heure

 




Réseaux et développement durable : du local au global

Peut-on définir ce qu’est un réseau ?

On peut voir deux dimensions dans le terme « réseau ». C’est à la fois un terme utilisé par les acteurs, les mouvements sociaux, voire même les entreprises, et un terme qu’on utilise aussi en sciences politiques comme une « notion ». On a observé ainsi une « mise en réseau » d’acteurs juste après le Sommet de la Terre en 1992 à Rio.

C’est un mot qui donne également une impression de « dynamique », qui renvoie à la mise en contact de personnes.

Mais le terme « réseau » est compliqué à définir, il peut être aussi récusé, voire connoté péjorativement. Cela renvoie également à un côté « non transparent », le terme peut être discrédité. On a vu, notamment dans le domaine des ONG, des réseaux qui ne se connaissaient pas, qui avaient des difficultés à se comprendre entre eux.

Quels sont les modes de fonctionnement des réseaux ?

On observe deux types de fonctionnement. Premièrement, les réseaux anciens, ceux qui ont toujours existé. Ils sont basés sur du millitantisme de longue durée, des réunions où les personnes échangent… ils peuvent avoir aussi une activité d’expertise. Une forme de réseau, plus jeune et récente, a émergé, avec l’utilisation d’Internet. Parfois ce sont des individus qui se sont connus via la Toile, et arrivent à mettre en place ensuite des actions dans l’espace public. Là, nous sommes davantage dans l’action ponctuelle, symbolique, avec des personnes qui aiment l’action, qui veulent interpeller et faire parler. Les actions, les attentes, les façons de travailler ne sont pas les mêmes entre les deux types de réseaux, même s’il peut y avoir des rapprochements.

Comment s’inscrivent ces réseaux dans le milieu associatif, et plus spécifiquement dans le domaine du développement durable ?

Le Sommet de la Terre à Rio en 1992 a été un moment phare pour beaucoup d’individus et d’associations. Ils ont eu l’occasion de se rencontrer là-bas, et par la suite ont voulu garder le contact, à travers le monde. Au départ, le réseau servait essentiellement à diffuser l’information, à faire savoir ce qui se passait dans le monde, notamment au sein de sphères de décisions qui sont de plus en plus éloignées. De même, l’avènement de grandes problématiques telles que le changement climatique ou les OGM a demandé aussi une organisation au niveau mondial.

Il est souvent admis que les environnementalistes, les écologistes ont été les premiers à se servir d’internet pour se mettre en réseau, d’autant plus qu’ils raisonnent souvent au niveau mondial. Alors que d’autres mouvements, par exemple les syndicats, restent davantage ancrés au niveau national.




« Orange givrée » vitamine le monde rural

En plein cœur du bourg de Peillac (56), un panneau orange attire l’attention sur un hangar. Il s’agit là du terrain de jeu de la compagnie de théâtre Orange Givrée, créée par Anthony Serazin. Originaire de la commune, après avoir été directeur de la radio associative Plum’Fm durant 7 ans, il a choisi de revenir à ses premières amours : le théâtre. « C’est un projet plus personnel, qui me tenait à cœur », explique-t-il. Il a alors décidé de fonder la compagnie Orange Givrée. Un nom qui se veut « hors du temps, un peu décalé », précise Anthony. « L’idée, avec la compagnie, était de monter un projet avec une vraie vie associative derrière, de créer un collectif, une dynamique, c’est pourquoi il y a un conseil d’administration, qui se réunit une fois par mois, et de nombreux allers-retours avec le président », poursuit-il. Un projet qui se veut aussi ancré sur son territoire. « Ici, à Peillac, il y a une bonne dynamique au niveau culturel. C’est un bon terrain d’expérimentation pour dire que la culture peut être créatrice de lien social. Cela permet aussi de réfléchir à la place de l’artiste, de la culture, au sein du monde rural  », développe Anthony.

 

Un projet autour de l’artisanat et du petit commerce

 

Et des expériences, la compagnie Orange Givrée en réalise. Anthony propose notamment, en collaboration avec la compagnie La Famille Petitplus, un spectacle pluridisciplinaire familial en langue gallèse, intitulé « Ujène ». « On avait envie de travailler autour du talus linguistique entre les langues bretonnes et gallèses, et de parler du droit à la différence, tout en faisant le pari d’un spectacle en gallo pour les grands et petits », commente Anthony. L’histoire est celle d’Ujène, un petit garçon qui vit avec sa mère, qui ne veut pas qu’il s’éloigne de la maison et franchisse la barrière pour accéder au Grand Talus. Mais un jour, sur sa « charrette à pédales », il s’en va… « Il va faire des rencontres qui vont lui forger une idée sur ce qu’est l’autre », précise Anthony. Déjà joué sur deux dates, le spectacle devrait refaire parler de lui en 2014.

Autre projet, dans les cartons de la compagnie, un travail d’expérimentation autour du patrimoine, pour 2015. « Il s’agirait de travailler avec les habitants, en faisant notamment appel à leurs témoignages, leurs souvenirs, leurs photos, sur l’artisanat et le petit commerce local d’antan, afin de sensibiliser à l’importance du commerce de proximité notamment », évoque Anthony. « là encore, nous sommes vraiment sur de la création ! », conclut-il.