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Une auberge pour le Champ Commun !

« Le Champ Commun » est un lieu atypique, sous forme de coopérative (Société Coopérative d’Intérêt Collectif), créé il y a 5 ans dans le Morbihan. Il comprend un café-concert, « l’estaminet », une épicerie baptisée « le garde-manger », et fait également office de relais postal. Depuis deux ans, une micro-brasserie est venue renforcer les activités du lieu. Trois associations locales et un entrepreneur sont également hébergés sur place, et « Le Champ Commun » emploie six équivalents temps plein. L’objectif, en créant la coopérative qui comprend aujourd’hui 120 sociétaires, était de maintenir le commerce en milieu rural, tout en y associant les habitants et les acteurs du territoire, comme les producteurs locaux par exemple.

Aujourd’hui, « Le Champ Commun » se lance dans un nouveau projet : construire une auberge. « Cela fait maintenant deux ans qu’il est sur les rails », explique Aude, coordinatrice du projet au sein de la coopérative. « Nous avions envie de concevoir un lieu qui pourrait à la fois recevoir les personnes venant de loin, les touristes visitant le territoire, et aussi de l’ouvrir à différents collectifs dans le cadre de réunions, de formations de groupes, en lien avec les domaines de l’éducation populaire et de l’Economie sociale et solidaire », détaille Aude.

 

Un appel à financement citoyen pour 70 000 euros

Le lieu comprendra deux étages, regroupant huit chambres pour 24 lits. Une cuisine est également prévue, qui permettra de proposer un service de restauration aux personnes hébergées, avant une éventuelle ouverture au public plus tard. « Il y aura également une salle d’activités, ouverte à tous, modulable et mutualisée », explique Aude. Budget des travaux, qui devraient commencer début novembre pour une ouverture à l’été 2015 : 418 000 euros. « Nous avons été aidés par la Région Bretagne, le Conseil Général du Morbihan, et l’Europe via le programme Feader », souligne Aude. « Mais il reste environ pour 100 000 euros de travaux d’aménagement, de mobilier… », poursuit-elle. « Le Champ Commun » a alors choisi de faire appel au financement citoyen pour son projet d’auberge, afin de récolter 70 000 euros. « Ceci afin de nous assurer un peu d’autofinancement, et d’avoir les reins plus solides auprès des banques pour solliciter un prêt », commente Aude.

Pour récolter les 70 000 euros, deux solutions ont été trouvées : la création de deux Cigales (Clubs d’investisseurs solidaires), groupes de 5 à 20 citoyens qui se réunissent et épargnent afin de financer des projets locaux, et un appel aux dons via la plateforme Ulule. « Nous nous sommes fixé l’objectif de 35 000 euros sur cette plateforme, et ce avant le 14 novembre », annonce Aude. Les internautes peuvent donc participer, à partir de 5 euros, et recevoir une contrepartie. Pour le moment, 19% de la somme ont été récoltés. Il ne reste plus que 37 jours pour appliquer la devise du « Champ Commun » : « Tout seul on va plus vite, ensemble on va plus loin ! ».

 

Le projet sur Ulule :

http://fr.ulule.com/le-champ-commun/

 

Plus d’infos

http://www.lechampcommun.fr/

 

 

A lire aussi

Notre précédent reportage sur « Le Champ Commun » : « Le Champ commun égraine la proximité »

 




« Ondes fragiles », un documentaire consacré à la radio Plum’Fm

La radio associative Plum’Fm est née en 1992 au sein de l’IME (Institut Médico Educatif) Les Bruyères, à Plumelec (56). Après son déménagement au centre du bourg, elle est devenue pleinement une radio associative libre et indépendante, en milieu rural, qui se veut actrice de son territoire. Promotion des langues régionales, des événements culturels locaux, égalité hommes-femmes, mise en valeur des initiatives locales, outil pédagogique, lutte contre l’exclusion… font partie des domaines qu’elle aborde sur ses ondes. Elle tend notamment ces micros à tous, et notamment à ceux qu’on n’entend pas souvent : handicapés, chômeurs, jeunes délinquants, malades psychiques… C’est autour de ces dernières actions que le film « ondes fragiles » a été tourné, en immersion au sein de la radio, de janvier à juin 2013.

Le film s’attache à montrer le travail effectué par Jibé, éducateur spécialisé en poste à la radio. Françoise Bouard et Régis Blanchard, les réalisateurs du documentaire, expliquent : « Séance après séance, nous avons suivi plusieurs ateliers qu’il encadre auprès des malade mentaux, des jeunes repris de justice, des trisomiques, des d’pressifs… Nous avons filmé sa ténacité et sa patience pour faire émerger d’eux le meilleur, le positif, l’estime de soi. Il partage avec eux d’intenses moments d’efforts et de plaisirs ». En parallèle, la radio connaît également au même moment des difficultés financières, qui menacent la pérennité du poste de Jibé…

Un documentaire particulièrement marquant qui plonge le spectateur au cœur même des réalités et des fragilités du monde qui nous entoure : réalités sociales, fragilité des personnes, mais aussi réalité du monde associatif, avec ses hauts et bas, et ses difficultés au quotidien.

 

 

« Ondes Fragiles » de Françoise Bouard et Régis Blanchard. Production : Les films de l’autre côté.

Diffusion le jeudi 16 octobre à 20h40 sur les chaines Tébéo, Tébésud et TV Rennes

 

 

La bande-annonce :

Ondes fragiles – Bande Annonce from LES FILMS DE L’AUTRE CÔTÉ on Vimeo.

 

 

Plus d’infos

http://www.delautrecote.fr/ondes-fragiles/

www.plumfm.net

 




Un plaidoyer pour un contre-lobbying citoyen

« Polymorphe, alternant entre opacité maîtrisée et transparence calculée, souvent critiqué pour sa volonté permanente de s’autodéfinir, le lobbying se fait insaisissable pour mieux échapper à toute tentative de régulation contraignante », explique Benjamin Sourice dans son ouvrage. Il étudie alors en détail les mécanismes et méthodes mis en œuvre par les lobbies et lobbyistes : influence des industriels sur la science, sur l’expertise, sur les politiques en France mais aussi au sein de l’Union Européenne…en insistant sur des exemples bien précis de scandales sanitaires : l’affaire du Mediator et le « système Servier », les perturbateurs endocriniens et la législation européenne, l’amiante… pour le lobbying à la française…

 

Pour l’émergence d’un contre-pouvoir citoyen

 

Outre toutes ces analyses et explications, Benjamin Sourice fait également un tour d’horizon des moyens mis en œuvre pour lutter contre les conflits d’intérêts et limiter les actions des lobbies. « Chaque étape de la construction législative est une opportunité de lobbying », déclare-t-il. Des stratégies pour limiter cela sont alors mises en place : encadrement du lobbying aux Etats-Unis, Canada et dans les pays scandinaves, réforme sur la transparence de la vie publique en France, publication des déclarations de patrimoines des élus… Un éclairage est également apporté sur l’outil numérique, avec l’apparition de « l’Open gov » ou encore de « l’Open data », c’est-à-dire l’ouverture des données publiques aux citoyens. Tous ces outils, qu’ils soient législatifs, technologiques ou sociétaux, doivent servir à l’émergence d’un contre-pouvoir citoyen. « Le contre-lobbying ne peut se faire sans l’implication des citoyens déterminés à défendre leurs intérêts dans la reconnaissance de leur savoir et la revendication de leur nécessaire participation ». Pour Benjamin Sourice, le premier geste de résistance aux lobbies « consiste à se réimpliquer individuellement ou collectivement dans la vie politique avec la ferme intention de s’emparer d’une question sociale et de faire reconnaître sa légitimité à parler, à réclamer des comptes et à se faire représenter en toute honnêté ».

 

 

 

 

 

Plus d’infos

http://sciencescitoyennes.org/

 

 
Quelques liens pour prolonger la réflexion

http://www.lobbycratie.fr/2011/06/14/livre-le-lobby-breton-de-clarisse-lucas/

http://www.yvesmichel.org/admin/tous-les-livres/la-societe-civile-le-3e-pouvoir




Le Champ commun égraine la proximité

Dans le petit bourg d’Augan, non loin de l’église, la façade colorée d’une grande maison attire le regard du piéton, le pousse même à s’arrêter. De l’intérieur résonnent bruits de scie, coups de marteaux, ronronnement de perceuse. Une équipe de garçons s’activent autour de planches, dans la bonne humeur. Nous sommes au « Champ commun », là où la toute jeune coopérative a pris ses quartiers, pour fonder un lieu éponyme. Un chantier permanent qui veut s’inscrire « dans une logique collective », explique Mathieu Bostyn, le gérant de cette SCIC (Société Coopérative d’Intérêt Collectif) qui compte plus de 80 membres. Ce trentenaire lillois d’origine, installé à Augan depuis 5 ans et sociologue de formation, a eu l’idée de ce « projet communautaire », après avoir observé des expériences similaires au Canada. Avec d’autres collègues étudiants en sociologie et des jeunes auganais restés au pays, ils ont choisi de racheter une maison du bourg et de la rénover « avec des matériaux sains et écologiques » souligne-t-il, « pour se réapproprier de façon collective les services de proximité, marchands et non marchands, en milieu rural. Nous voulons être des habitants au service des habitants ! », explique-t-il.

400 produits locaux ou bio

A l’arrière du bar, l’épicerie communautaire « Le Garde Manger », a su également trouver sa place dès sa mise en service, le 9 juillet dernier. « Nous proposons près de 1700 références de produits, dont 400 sont issus de l’agriculture biologique ou locale », précise Yoann, l’un des 8 salariés de la coopérative, par ailleurs fondateur du bar rennais « La Vie Enchantiée » et qui s’affaire autour des rayons. Une large place est dédiée à la production locale : cidre, jus de pomme, fromage, fruits et légumes…presque chaque produit « conventionnel » a son équivalent provenant de producteurs locaux. Pour développer encore davantage la proximité avec les habitants, une tournée en camion va permettre prochainement la desserte des hameaux de la commune…

Un relais pour rendre service au public

Outre l’épicerie, un autre service de proximité rendu aux habitants d’Augan par les associés de la coopérative : le relais postal. Avec la fermeture de la poste du village en juin dernier, il a fallu trouver d’autres solutions pour en assurer la continuité. « La commune n’a pas retenu la solution de l’agence communale postale, mais celle d’un commerçant dépositaire », explique Mathieu Bostyn. « Le maire nous a demandé si nous voulions bien nous occuper de ce relais et nous avons dit oui, toujours dans l’optique de rendre service au public ! ». Les habitants d’Augan peuvent ainsi aujourd’hui bénéficier d’horaires d’ouverture plus larges, correspondant à celles du bar-épicerie: de 8h à 20h du mardi au samedi et de 8h à 13h le dimanche!
La joyeuse bande réfléchit encore à de nombreux projets pour les mois à venir : un laboratoire de conserverie locale ou encore une collaboration avec des bouchers locaux pour de la transformation de viande, sont sur les rails. La première bière blonde produite par le Champ Commun devrait être également brassée et disponible au bar dans les prochaines semaines!

 

Fiche d’identité

Nom: Coopérative du Champ Commun

Activité: café-concert, épicerie « le garde manger », et relais postal

Date de création: janvier 2010

Fonctionnement: Société Coopérative d’Intérêt Collectif, qui comprend 80 associés

 

Plus d’infos

http://www.lechampcommun.fr/

 

 

 



La recette. Chou-fleur au curry et aux pommes.

Pour 4 personnes

 

Ingrédients :

– Un chou-fleur

– Un oignon

– Deux pommes

– Du curry

– Un peu de beurre

 

 

Préparation :

Faire blanchir ou cuire un chou-fleu coupé coupé en morceau.

Dans une sauteuse, faire revenir un oignon émincé avec un peu de beurre, puis ajouter le chou-fleur cuit et deux pommes coupées en dés.

Saupoudrer de curry, saler, poivrer et ajouter éventuellement d’autres épices. Couvrir et laisser mijoter à feu doux pendant 10 minutes avec un fond d’eau (pour ne pas que ça accroche), jusqu’à ce que les pommes soient fondantes.

Possibilité de rajouter de la crème fraiche pour la mélanger au jus de cuisson et ainsi obtenir une sorte de sauce.

 

 
Plus d’infos

 

 

 




L’eau au cœur des rencontres du Reeb

En quoi consiste le Reeb ?

 

Le Reeb est le réseau de l’éducation de l’environnement en Bretagne, qui fédère les acteurs du secteur dans la région. L’idée est née en 1991, lors des premières rencontres régionales, à l’initiative de structures comme l’Ubapar et Jeunesse et Sport, sur les questions d’animation nature et éducation à l’environnement. Le réseau en tant qu’association a été créé en 1992, dans la mouvance de ce qui se faisait déjà dans d’autres régions. Aujourd’hui, le réseau rassemble 120 structures et une trentaine d’adhérents individuels. Parmi les structures, on trouve 90 associations. Les autres sont essentiellement des collectivités locales, de par les maisons de la nature ou maisons du littoral, ou alors des collectivités qui adhèrent via leur service déchets. Il y a également quelques établissements scolaires qui adhèrent, ceux qui ont un BTS Gestion et Protection de la Nature par exemple.

 

 

 
Quel est l’objectif des rencontres qui sont organisées mercredi et jeudi ? Et pourquoi avoir retenu le thème de l’eau ?

 

Les rencontres existent depuis le début. Dans les activités que nous proposons, nous distinguons les temps de formation, et les rencontres. Celles-ci permettent à tous ceux qui font de l’éducation à l’environnement en Bretagne de se retrouver et d’échanger sur les différentes actions menées par chacun sur le territoire.

Cette année, nous avons retenu le thème de l’eau car cela faisait quelques années qu’il n’avait pas été au cœur des rencontres. De plus, c’était également une demande de la part d’adhérents, suite à la journée régionale que nous avions organisée en 2013 sur la consultation publique sur l’eau. L’eau reste un thème phare pour nos adhérents. Beaucoup de sujets s’y réfèrent, comme par exemple la sensibilisation du public. C’est un thème qui est assez large, non restrictif.

 

 
Quel est le programme de ces deux journées ?

 

Il y aura mercredi matin un forum durant lequel des associations ou structures présenteront leurs différents outils et actions : la malle Gaspido pour Eau et Rivières de Bretagne, les dispositifs de sciences participatives Ecoflux ou Phénomer, la caravane « la main verte » du Réseau d’Education à l’Environnement du Pays de Fougères, des expositions avec le CPIE Morlaix-Trégor. L’après-midi, une dizaine d’ « ateliers témoignages » seront organisés, durant lesquels des structures viendront présenter des projets sur lesquelles elles travaillent, sur les thèmes de la qualité de l’eau, de la ressource en eau, de la gouvernance, des liens entre santé et eau…

En fin d’après-midi, Jean Simmoneaux, enseignant-chercheur en éducation à l’environnement, viendra évoquer lors d’une conférence les « Questions Socialement Vives » (QSV) dont l’eau fait partie.

Le jeudi débutera par une conférence de Marie Romanens, éco-psychologue, contributrice à la revue « nature humaine », sur le thème « Pourquoi alors que nous connaissons la gravité de la crise écologique et les actions à réaliser, agissons-nous et changeons-nous toujours aussi peu ? ». Elle sera suivie d’ateliers pratiques durant lesquels des animations ou des outils pédagogiques seront présentés, avant un temps de synthèse pour clôturer ces rencontres, où nous essaierons de dégager des pistes d’action pour le futur.

 

Tout le programme et toutes les informations sur le site du Reeb : http://www.reeb.asso.fr