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Pesticides : une semaine pour s’en passer et découvrir des alternatives

La France, avec 62700 tonnes de produits utilisés, est le premier pays européen utilisateur de pesticides, et le troisième au monde. 90% des pesticides utilisés le sont dans le domaine de l’agriculture, et 10% concernent les particuliers ou les collectivités locales. Le plan Ecophyto de réduction des pesticides a, quant à lui, vu ses objectifs revus en janvier par le ministre de l’agriculture : une réduction de 20% de l’usage de pesticides à l’horizon 2020 et de 50% d’ici 2025 (l’objectif de 2018 a été abandonné). Ces chiffres montrent bien l’ampleur du phénomène en France, alors que démarre la Semaine pour l’Utilisation des Pesticides, qui a lieu du 20 au 30 mars, et qui en est aujourd’hui à sa dixième édition. Objectif de l’opération, cordonnée par l’association Génération Futures, et à laquelle participent une quarantaine de partenaires : «  informer sur l’impact des pesticides sur la santé et l’environnement », « promouvoir les alternatives aux pesticides » et « fédérer un réseau d’acteurs et mobiliser un large public ».

 

De nombreux événements sont ainsi organisés dans le pays, et aussi en Bretagne : Conférences, débats, ateliers de jardinage au naturel, marchés bio, visites d’exploitations, expositions…Pour les 10 ans, un Tour de France des alternatives aux pesticides a été mis en place, avec 10 événements phares. En Bretagne, le Tour fera étape le 27 mars à Quimper (29), ville où l’association Eau et Rivières de Bretagne organise une conférence autour des arrêtés pris par les préfets bretons stipulant l’interdiction de l’utilisation des pesticides à moins d’un mètre des fossés et cours d’eau. Elle organise également une opération « j’aime mes fossés au naturel », dans toute la Bretagne du 20 au 27 mars. Les citoyens sont invités à aller planter des panneaux vantant les 10 ans de ces arrêtés préfectoraux. Parmi les autres événements organisés sur le territoire breton (une trentaine au total), on peut citer : une bourse aux plantes avec démonstration de matériels de désherbage alternatif à Lannion (22) le 29 mars de 10h à 12h, une porte-ouverte aux Jardins Solidaires de Morlaix (29) le dimanche 29 de 10 h à 17 h, avec troc et vide-jardin, visite des jardins, ateliers, animations familiales… ; une sortie autour des « mauvaises herbes » dans la ville de Brest (29) le 24 mars ; une Conférence « Polluants Chimiques danger ! Retrouvons le goût en cultivant sans ajouts » le vendredi 20 mars à 19h à Rennes avec Gilles-Eric Seralini ; une exposition « la vie des abeilles » du 17 au 28 mars à la médiathèque Le Pré Carré à Kervignac ; une soirée-débat autour du film « la ligne de partage des eaux » au CinéRoch à Guéméné-Sur-Scorff le jeudi 26 mars à 20h…

Tout le programme en Bretagne est disponible sur le site d’Eau et Rivières de Bretagne, sur le site de la Semaine des Alternatives aux Pesticides, et retrouvez également des événements dans l’agenda sur notre site !

 

 

 

La journée mondiale de l’eau

Dimanche 22 mars, c’est la journée mondiale de l’eau. L’évenement, institué chaque année par l’ONU, se déroule autour d’un thème différent chaque année. Pour cette édition 2015, c’est la thématique « l’eau et le développement durable » qui a été retenue.

A l’occasion de cette journée, l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne a lancé la diffusion dans les écoles, collèges et lycée, une affiche de sensibilisation baptisée « il y a de la vie dans l’eau », issue d’un concours lancé en septembre auprès des scolaires. L’opération sera renouvelée en 2016.

A noter également que la consultation publique sur l’eau, les inondations et les milieux marins se poursuit jusqu’au 18 juin 2015. Le public est invité à y participer en consultant la page : http://www.eau-loire-bretagne.fr/sdage/sdage_2016_2021/consultation_2014_2015

Plus d’infos sur le site de l’Agence Loire-Bretagne : http://www.eau-loire-bretagne.fr

 

 

 

 




Guyve Hosseinpour : mobiliser les citoyens, avec Sea Shepherd, pour protéger la biodiversité des océans

Drapeau noir flottant au vent, vidéos de poursuite de bateaux et affiches de campagnes pour la protection des océans : Sea Shepherd était présent à la foire bio de Landerneau ce weekend. Pour Guyve Hosseinpour, responsable des groupes locaux et du merchandising à la délégation française du groupe, il faut développer les groupes locaux et inciter les citoyens à agir, face à une situation de plus en plus critique.

 

– Pourquoi est-il primordial de lutter pour la protection des océans ?

Les rapports scientifiques sont clairs : si on continue à pêcher à ce rythme, d’ici 2050, les océans seront vides. La biodiversité maritime est indispensable à l’oxygénation de la planète. Nous vivons en interdépendance avec cette biodiversité, nous en avons besoin pour respirer, pour vivre, et c’est pourquoi Sea Shepherd s’investit dans ce combat. On ne peut pas attendre que les gouvernements se bougent et si l’on n’agit pas, personne ne le fera. C’est par exemple le cas pour les bateaux braconniers que nous poursuivons : Nous faisons le travail des autorités publiques. Il y a des lois qui interdisent le braconnage mais elles ne sont pas appliquées. Alors nous les poursuivons pour que la loi soit respectée. Nous sommes même soutenus par des militaires qui voudraient arrêter les bateaux mais ne peuvent pas, ils ont les mains liées du fait, parfois, de la corruption de certains gouverneurs.

 

– Quel est le rôle des groupes locaux ?

Les groupes locaux informent la population sur les campagnes de Sea Shepherd à l’international, notamment sur la protection des cétacés, et récoltent des fonds pour l’organisation. L’argent est récolté par des dons ou la vente de vêtements et autres accessoires et sert notamment à financer les actions de grande ampleur. On attend aussi des groupes locaux qu’ils parlent des problématiques de proximité. Lorsque Sea Shepherd France a été créé, en 2006, l’idée était de développer les actions locales. Ce fût le cas, par exemple, des actions effectuées à Lorient pour protéger les goêlands, mais aussi des actions en justice contre le braconnage. Sea Shepherd va réutiliser des petits bateaux utilisés dans une campagne dans les îles Feroé pour des actions sur les côtes bretonnes. Dans la région, les actions vont surtout cibler le braconnage. C’est pourquoi il faut développer les groupes locaux partout, dans un maximum de villes. Les villes côtières ne sont pas plus concernées que les autres car tout le monde peut agir, notamment en changeant son mode de consommation, et par conséquent tout le monde est concerné.

 

– Comment peuvent agir les citoyens ?

L’action la plus importante que doit faire la population est de changer son alimentation. C’est clairement le plus gros potentiel que nous avons face à la surexploitation des océans. C’est une action simple, à la portée de tous. L’idée serait que tout le monde devienne végétalien. De toutes façons il n’y a rien à gagner à manger des animaux. Au contraire on s’empoisonne. Il faut se révolutionner soi-même. A Sea Shepherd la règle est d’être végétalien sur les bateaux et sur les stands. On n’impose pas aux militants de l’être mais beaucoup le sont devenus après nous avoir rejoint.




L’environnement en Bretagne dans un ouvrage

Qu’est ce que le GIP « Bretagne Environnement » ?

 

Le GIP (Groupement d’Intérêt Public) Bretagne Environnement est une structure qui a été mise en place par l’Etat et le Conseil Régional de Bretagne en 2007. L’objectif de Bretagne Environnement et de référencer les connaissances sur l’environnement en Bretagne, et de développer les outils d’aide à la décision. Nous travaillons sur quatre grands domaines : la biodiversité, l’eau, l’énergie et les gaz à effet de serre, et les déchets. Aujourd’hui, la structure emploi 12 personnes et est basée à Rennes.

 

 
En quoi consiste l’ouvrage « L’environnement en Bretagne » et quel en est l’objectif ?

 

« L’environnement en Bretagne – cartes et chiffres clé » est un ouvrage qui est édité tous les 3 ans. L’idée est d’apporter un éclairage large, global, et pédagogique à toute personne intéressée par l’environnement en Bretagne. Et de couvrir au maximum les différents thèmes du domaine de l’environnement avec des données sur plusieurs années, afin d’en retracer les évolutions. Les données s’articulent autour de 12 grands thèmes : territoires et activités, développement durable, patrimoine naturel, mer et littoral, paysages, sols, sous-sols, eau, air et climat, énergie, déchets, risques et santé. Le tout sur le modèle « état de l’environnement/questions/réponses ». Le document a été réalisé en collaboration avec les référents régioniaux sur chaque sujet : institutionnels, scientifiques, ou associatifs. C’est tout un travail issu d’un réseau d’acteurs.

 

 

 

Quelles sont les nouveautés de cette édition ?

 

Il y a environ 35 nouveaux sujets sur 180. Ces nouveaux contenus sont le résultat de la production de nouvelles connaissances, de l’accès à de nouvelles données ou de choix éditoriaux. Il y a ainsi par exemple des focus sur la pression foncière, la répartition et densité du cheptel, la densité de l’hébergement touristique, les oiseaux marins nicheurs, les sols rares et remarquables, la prévalence de l’asthme ou la répartition des cancers…

 

 

Où peut-on trouver l’ouvrage ?

 

C’est un document gratuit édité à 8000 exemplaires. Il est en cours de diffusion dans les mairies, les bibliothèques, les associations environnementales, les services de l’Etat, les lycées et collèges…L’objectif est que d’ici un mois, le particulier puisse le trouver dans sa bibliothèque de quartier. Il est également téléchargeable sur le site de Bretagne Environnement.

 

 

« L’environnement en Bretagne – Cartes et chiffres clés » est disponible en téléchargement ici

 

 

 




Solidarité internationale : « Nord et Sud doivent travailler ensemble »


CASI2014 3 Leveillé CASI par ecobretons

 

 

Nos autres vidéos

http://www.eco-bretons.info/ecomag/interview/ccfd-terre-solidaire-53-ans-au-service-solidarit%C3%A9-internationale

http://www.eco-bretons.info/ecomag/interview/crid-acteur-f%C3%A9d%C3%A9rateur-solidarit%C3%A9-internationale-0

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http://www.eco-bretons.info/ecomag/interview/vandana-shiva-nous-pouvons-tous-nous-investir-pour-libert%C3%A9-semences

http://www.eco-bretons.info/ecomag/echos/un-plaidoyer-pour-p%C3%AAcheurs-nord-au-sud-0

http://www.eco-bretons.info/ecomag/echos/mouvement-paix-un-combat-toujours-dactualit%C3%A9




Dites oui aux « mauvaises herbes » avec l’association Cueillir !

D’où est partie l’initiative ?

 

Tout est parti d’une rencontre avec Kristelle Corre, diététicienne. Nous étions toutes les deux interpellées par le fait que la plupart des gens ne connaissaient plus les plantes sauvages et aromatiques et leurs apports, au jardin et dans l’alimentation. Les liens avec les herbes sauvages ou les herbes médicinales sont aujourd’hui en voie de disparition. C’est en partant de ces constats que l’association s’est créée en mars 2013. Elle est aujourd’hui basée sur Lorient, et agit au niveau du territoire.

 

 

Quel est l’objectif de l’association Cueillir ?

 

Notre objectif est de permettre à tout un chacun de se réapproprier les savoirs autour des plantes sauvages, notamment concernant leur utilisation en cuisine ou en remèdes thérapeutiques. Savoir que ces plantes peuvent être utiles permet de « dédramatiser » leur présence, et connaître leur utilisation peut inciter à plus de « respect » pour celles-ci. Nous voulons vraiment initier, partager, et développer les connaissances autour des plantes aromatiques dans le Pays de Lorient.

 

 

Quelles sont vos actions ?

 

Nous organisons des ateliers une fois par mois, à chaque fois autour d’une plante différente : le plantain, l’ortie, la ronce, le sureau… Lors de ces ateliers, il y a toujours une phase « cueillette », suivi d’une étape « recette », où l’on apprend à réaliser un remède ou une tisane, soupe, tarte…et chacun repart avec sa préparation. Nous fournissons également à chaque fois une fiche détaillée sur la plante. L’association participe également à diverses manifestations, comme des salons par exemple. Nous organisons aussi des actions de sensibilisation à destination des scolaires.

Nous allons également éditer un livret, qui sera un guide pédagogique de reconnaissance des plantes sauvages, en format poche, à destination du grand public famillial. Il présentera 12 plantes, considérées comme de « mauvaises herbes » : achilée millefeuille, bourse-à-pasteur, chénopode blanc, fraisier des bois, lierre terrestre, nombril de vénus, ortie, paquerette, pissenlit, plantain lancéolé, pourpier et trèfle des prés. On y retrouvera des recettes de remèdes naturels, ainsi que des recettes de cuisine, à base de ces plantes. Pour l’éditer, nous avons choisi de faire appel au financement participatif, ce qui nous permettra de l’imprimer à 500 exemplaires, et d’en faire le début d’une série de plusieurs volumes.

 

 

Plus d’infos

http://asso.cueillir.over-blog.com/

 

Pour participer au financement du livret : http://www.kisskissbankbank.com/fr/projects/guide-pedagogique-de-decouverte-des-plantes-sauvages

 




Le Collectif du Restic envoie un questionnaire pour les départementales

Quel est l’objectif du collectif, à travers l’envoi de ces questionnaires ?

Le Conseil Général du Finistère finance le projet de voie de liaison Kergaradec-Spernot entre la RD112 et la RD205 à Brest-Lambézellec, qui doit passer par la Vallée du Restic, à 45%. L’objectif avec ce questionnaire que nous envoyons aux candidats aux élections départementales est de savoir si, étant élus, ils seraient d’accord pour faire évoluer le projet. Nous avons d’ores et déjà quelques réponses. Après compilation, elles seront présentées à la presse avant les élections.

 

 
Justement, où en est-on du projet ?

 

Un premier barreau de route est actuellement en cours de réalisation. Pour l’instant, cela ne pose pas trop de problèmes, même si ce sont quelques hectares de terres qui auraient pu être dédiées à de l’agriculture de proximité qui ont été utilisés. Le chantier dans la vallée du Restic pourrait démarrer en 2016 ou 2017. En Janvier, Brest Métropole a donné son feu vert pour l’acquisition de trois parcelles et parties de parcelles dans la vallée. Les propriétaires ne devraient pas être y être opposés, car ce sont des terrains en friche.

Nous avons également toujours des recours en cours. L’instruction du recours de mai 2012 contre l’arrêté d’utilité publique, qui est un arrêté préfectoral, est désormais close. Nous attendons le jugement. Nous avons aussi déposé un recours contre les dérogations autorisées par la préfecture sur les espèces protégées. L’instruction est là toujours ouverte.

 

 
Quelles sont les actions que mène le collectif ?

 

Depuis les actions en justice, la mobilisation est un peu en baisse. Mais nous sommes encore présents, et nous occupons toujours un terrain sur une parcelle dans la vallée. Nous y croyons toujours, notamment concernant le recours sur les espèces protégées. Le projet peut encore être retardé.

 

Le questionnaire peut être téléchargé ici

 

Un questionnaire sur la centrale à gaz de Landivisiau

 

Le Collectif Gaspare (Garantir l’Avenir Solidaire par l’Autonomie Régionale Energétique), qui combat le projet d’implantation d’une centrale à gaz à Landivisiau et ailleurs, envoie lui aussi un questionnaire aux candidats aux élections départementales, pour répondre à la question suivante : « Pour prendre le temps de mettre à jour le pacte électrique breton, pour mettre en place une véritable concertation et un débat public, si vous êtes élu(e), êtes-vous prêt(e) à intercéder auprès des instances de l’Etat pour demander un moratoire sur le projet de CCCG (Centrale à cycle combiné gaz, ndlr) ? ».

Les candidats sont invités à rendre leur réponse publiquement, et à en débattre le jeudi 12 mars 2015 à 20h30, Salle Polyvalente de Saint-Thonan.

Le questionnaire envoyé par Gaspare est disponible ici