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Matthieu Combe. « Nous baignons dans le plastique à tous les stades de notre vie »

Interview de Matthieu Combe, auteur de « Survivre au péril plastique – Des solutions à tous les niveaux » (éd Rue de l’échiquier). Récemment de passage dans les librairies « A la Lettre Thé » à Morlaix et « L’Ivresse des Mots » à Lampaul-Guimillau, il vient de se voir décerner pour cet ouvrage le prix Roberval Grand public 2019 à Compiègne.

Vous
préférez parler des plastiques plutôt que du plastique…

Le
terme « plastique » est un terme générique qui fait
référence en réalité à une multitude de matériaux. Il existe
des centaines de familles de plastiques. Les six familles les plus
répandues sont le polyéthylène téréphtalate (PET), le
polyéthylène haute-densité (PEHD), le polyéthylène basse-densité
(PEBD), le polychlorure de vinyle (PVC), le polypropylène (PP) et le
polystyrène (PS). Mais dans chaque famille, les plastiques restent
différents, car ils présentent des propriétés différentes
conférées par des additifs divers : anti-UV, anti-microbiens,
colorants, retardateurs de flamme…

Le
problème n’est pas le plastique en tant que matériau. La
problématique concerne surtout sa production exponentielle et ses
usages superflus, notamment dans les emballages. C’est le manque
d’éco-conception qui fait que des plastiques techniquement
recyclables ne sont pas recyclés par manque de rentabilité et de
filières. C’est aussi le fait que les plastiques sont
majoritairement produit à base d’énergies fossiles et que certains
de leurs composants soient toxiques. C’est surtout le manque de
gestion des plastiques en fin de vie qui fait que l’on en retrouve
partout dans l’environnement et que
près de 80% des déchets retrouvés dans la mer sont en plastique.

Vous
dites que nous baignons dans le plastique à tous les stades de notre
vie…

Le
plastique est présent partout autour de nous, de notre enfance à
notre vie adulte. Bébés, nous sommes en contact avec le plastique à
travers les biberons, les tétines, la vaisselle… Puis, nous
finissons rapidement habillés en plastique de la tête au pied.
Textiles, emballages, numérique, cosmétiques… nous baignons au
quotidien dans le plastique. Regardez autour de vous, vous verrez
très rapidement du plastique, à commencer par celui de votre
téléphone, de votre tablette ou de votre ordinateur.

Comment
et pourquoi le plastique est-il devenu l’ennemi public n° 1 ?

Si
le plastique est présent dans notre quotidien, il finit trop souvent
par polluer l’environnement. Quelques chiffres parlent d’eux-mêmes.
Environ 8 millions de tonnes de plastiques finissent dans les océans
chaque année. Près de 270 000 tonnes flottent à la surface des
océans, mais autour de 150 millions de tonnes se retrouvent sous la
surface, jusqu’au fond des océans. Le plastique se retrouve
désormais dans les eaux, les sols et l’air.

Pourquoi
est-il devenu l’ennemi public n°1 ? Car il n’est pas
biodégradable et mettra des centaines, voire des milliers d’années
à disparaître en fonction du milieu où il finit. Parmi les grandes
causes, citons le manque d’infrastructures de collecte et de
traitement des déchets et des eaux usées. La consommation de
plastiques augmente beaucoup plus vite que la construction des
infrastructures nécessaires à leur collecte et à leur traitement.
Dans plusieurs pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique du sud, entre 60
et 90% des déchets sont mal gérés. Les déchets plastiques se
retrouvent majoritairement dans des décharges à ciel ouvert ou dans
la nature.

Selon
vous, nous avons toutes les clés en main pour lutter contre les
pollutions du plastique… Quelles sont les plus encourageantes ?

Pour
résoudre le problème, il faudra avant tout réduire notre
consommation de plastiques. Il faudra des lois pour interdire
certains types de plastiques à usage unique et les microbilles. Les
engagements volontaires des entreprises et des marques pour réduire
l’utilisation des plastiques et augmenter l’incorporation de matières
recyclées devront laisser la place à des obligations chiffrées.

Afin
de réutiliser ou de recycler 100% des plastiques, il faudra
atteindre 100% de collecte. Cela passe par la mise en place du tri
partout, dans toutes les collectivités, dans l’espace public, lors
des événements et dans les entreprises. Les citoyens ont aussi un
rôle important à jouer. Ils peuvent faire attention à leurs
achats, en achetant moins de produits transformés emballés dans du
plastique, en respectant les consignes de tri et en interpellant les
marques sur leur utilisation de plastique.

Qu’appelle-t-on
un plastique biosourcé ? Constitue-t-il il une solution
prometteuse ?

Aujourd’hui,
seulement 1% de la production mondiale de plastiques est faite à
partir de produit biosourcés. Un plastique est dit biosourcé
lorsque la matière première pour fabriquer ses polymères est issu
de la « biomasse », c’est-à-dire d’origine végétale,
animale ou de micro-organismes. Cela ne signifie par qu’il sera
biodégradable ou compostable en fin de vie.

Dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique et la raréfaction des matières premières non renouvelables, la solution la plus prometteuse est la recherche de nouveaux plastiques biosourcés, réutilisables, recyclables, ou compostables à base d’algues, de déchets organiques ou de CO2.

Matthieu Combe a fondé le magazine en ligne Natura-sciences.com en 2009. Gratuit et à destination du grand public, le magazine a à cœur de présenter les solutions pour réduire son empreinte écologique. Les thématiques abordées sont variées : alimentation, énergie, pollution, santé, politique environnementale, transition écologique…




Morlaix : pour un éco-lieu au Château de Suscinio !

Appel à signatures

Que diriez-vous de redonner vie au Château de Suscinio (29) ensemble ?

Qui somme nous

Un collectif de sept jeunes passionnés d’éducation à l’environnement, de sciences, d’art…avec des idées plein la tête. Nous voulons agir à notre échelle, partager des valeurs qui nous ressemblent pour construire un avenir qui fait rêver les petits et les grands enfants.

Diplômés, pour la plupart, du BTS Gestion et Protection de la Nature au lycée de Suscinio à Morlaix (29), nous nous retrouvons aujourd’hui autour d’une vision commune : créer un éco-lieu durable ensemble. La vente du Château de Suscinio*, ce lieu qui nous unit, est l’occasion rêvée de passer à l’action.

 Un projet collectif

Petit à petit, nous allons rénover le château et entretenir le parc qui l’entoure. C’est un projet de grande envergure mais il doit retrouver sa splendeur d’antan. Suite à cela, nous aspirons à créer un lieu pluriculturel où se côtoient environnement, sciences, art, culture et société, proposant un regard conscient et bienveillant sur l’avenir.

Dans un élan collectif, nous tendrons vers l’autonomie alimentaire et énergétique tout en s’inscrivant dans une dynamique d’échange local avec les différents agents du territoire, le lycée de Suscinio notamment. Cette passerelle d’un monde en transition sera ouverte au public et permettra à toutes et à tous de jouir du patrimoine culturel breton. Il serait donc dommageable de l’utiliser à des fins privées.

Pour entrouvrir cette fenêtre des possibles, nous allons vous présenter ici les différents aspects du projet. En effet, plusieurs pôles seront organisés pour faire de ce lieu aujourd’hui laissé à l’abandon un laboratoire d’idées, d’apprentissage, mais surtout un laboratoire à ciel ouvert où il fait bon de se promener en découvrant les merveilles qui nous entourent.

Un lieu culturel

Depuis notre rencontre, nous nous sommes retrouvés sur des valeurs d’accessibilité à la culture pour tous. C’est donc autour de ces valeurs que nous lui accordons, en toute logique, une place importante.

Elle s’exprimerait par de multiples biais :

  • En créant des partenariats avec différents organismes déjà implantés sur le territoire.
  • En accueillant des expositions extérieures et intérieures, des conférences et des artistes.
  • En organisant différents événements : marché de producteurs locaux et d’artisans, la nuit de la chouette, de la chauve souris en partenariat avec des acteurs locaux. Mais encore, des balades contées en été, une illumination du château en hiver… 

Encore une fois ce ne sont pas les idées qui manquent…

et stratégique

Il est important de souligner la situation géographique du Château de Suscinio. En effet, les sorties scolaires, de centre aéré, etc. ont un coût. Aujourd’hui, ce dernier a tendance à monter en flèche avec le prix du transport. Or, le château de Suscinio est accessible en bus, c’est donc un site en pleine nature accessible depuis la ville. Proche de la voie express, il peut aussi être un lieu de pause parfait un dimanche après-midi par exemple pour écouter un conte ou se promener tout simplement… 

Un autre plus de ce lieu est qu’il est au centre d’un écosystème varié. Situé à 30 minutes à pied de la baie de Morlaix, il jouxte un bois classé Natura 2000, un bras du Dourduff et l’exploitation agricole biologique du lycée de Suscinio.

Enfin, la région Bretagne est réputée pour son tissu associatif, c’est un fourmillement d’initiatives, une terre d’expérimentation. Le terreau est donc présent et fertile pour accueillir de nouveaux projets.

En bref, c’est un lieu rêvé !

Une base d’apprentissage

Aujourd’hui plus que jamais, l’éducation à l’environnement et au développement durable est au coeur des priorités. Nous voulons, en complément et en cohésion avec l’Education Nationale, mettre en avant le monde qui nous entoure. Cela se décline en plusieurs actions :

– Dans un premier temps au travers d’un partenariat avec différentes écoles, centres sociaux, EHPAD, collèges et lycées (à commencer par celui de Suscinio) nous aimerions expérimenter une nouvelle façon d’apprendre et plus précisément « faire l’école dehors ». L’objectif serait de découvrir ensemble les facettes cachées des scientifiques, mettre en application les mathématiques, devenir gestionnaire d’un petit espace naturel à travers des ATE (Aires Terrestres Educatives) par exemple. L’enfant serait alors acteur et non plus spectateur mais bien maître de son propre projet. C’est une nouvelle manière d’apprendre, d’expérimenter, de découvrir… De plus, des animations « nature »  seraient organisées avec les élèves mais aussi avec le grand public. En effet, nous trouvons cela intéressant de favoriser les échanges intergénérationnels sur un thème que nous connaissons tous : l’environnement. Pour lier le tout, nous aimerions mettre en place, au fur et à mesure, des sentiers pédagogiques car il est pour nous fondamental de vous faire découvrir les richesses naturelles, patrimoniales, culturelles et artistiques de ce lieu.

– Dans un second temps et en parallèle des actions déjà mises en place, une école verrait le jour. Nous offririons aux familles du secteur de Morlaix la possibilité d’une école alternative à un tarif abordable. Elle mettrait en œuvre une pédagogie active mondialement reconnue : la célèbre méthode Montessori, pour les enfants de 3 à 12 ans.

De plus, à l’instar d’une école de la Forêt, le cadre naturel offre l’opportunité d’une Éducation à l’Environnement et au Développement Durable. Ainsi, nous souhaitons créer l’école Montessori de Suscinio, innovante et adaptée au XXIème siècle en développant la curiosité, la créativité et la coopération. L’équipe d’enseignants prodiguera une éducation scolaire respectueuse de l’individu et ouverte sur l’extérieur dans une volonté de développer l’intelligence collective.

En bref, un lieu de partage

Toutes ces dimensions interagissent entre elles car elles créent du lien. Un lien avant tout social, car ce lieu est voué à accueillir une palette importante de personnes, que ce soient des enfants, familles, artistes, instituteurs, paysans, producteurs, artisans, formateurs, passionnés, promeneurs, sans oublier bien sûr les associations locales et structures partenaires.

Aujourd’hui plus que jamais, nous voyons l’importance du « faire ensemble ». Une réappropriation de certains lieux par leurs habitants pour les placer au cœur du débat. Concevoir un espace d’apprentissage et d’échange autour de thèmes comme l’éducation, l’agro-écologie et la protection de l’environnement nous semble ici primordial. 

En créant de tels lieux propices à la rencontre, nous favorisons la compréhension de l’autre, les échanges constructifs et proposons des solutions pour un avenir durable.

Voici les grands objectifs que nous voulons mettre en avant :

  • Valoriser et préserver le patrimoine naturel et culturel du château de Suscinio
  • Faire émerger des solutions pour les « Hommes » et leur environnement dans l’intérêt commun
  • Redynamiser l’aspect culturel et historique du Château de Suscinio
  • Favoriser une dynamique locale, intergénérationnelle et mixité culturelle
  • S’inscrire et promouvoir une démarche de transition écologique responsable et respectueuse de l’environnement
  • Favoriser la transmission et le partage de savoir
  • Créer des emplois et dégager des fonds pour la restauration, l’entretien et la vie du lieu
  • Favoriser les échanges sur le territoire de Morlaix avec comme support pédagogique le château de Suscinio et son extérieur
  • Initier les habitants à de nouvelles pratiques artistiques et manuelles dans le jardin pédagogique
  • Sensibiliser les habitants au développement durable, à l’écoconstruction et aux énergies renouvelables  

Nous avons besoin de vous

Le Château situé dans le Finistère et datant du XVIIème siècle fait partie du patrimoine historique breton. Nous voulons lui donner un nouveau souffle et le faire vivre grâce à la population morlaisienne dans le partage et la bienveillance. Aidez-nous à créer un espace qui fédère et dynamise le Pays de Morlaix.

Notre projet vous intéresse ? N’hésitez pas à nous soutenir avec une simple signature.

Vous souhaitez avoir plus d’informations sur ce projet ? Contactez nous !

Mail : kastell.laouen@gmail.com

Facebook : Kastell Laouen

* https://www.bretagne.bzh/actualites/mise-en-vente-du-chateau-du-lycee-de-suscinio/?fbclid=IwAR3W7W2qnQBXtbtMSJVhQtpGdBvGSNrz1JcEKp3YLDaUlTDJ0_QN1Qcgl-M




DES PLANTES BIEN TRAITÉES AU JARDIN DE L’ABBAYE DU RELEC !

Une exposition de plein air jusqu’au 31 octobre 2020

Après les Cucurbitacées, les Fabacées et les Brassicacées, place aux Astéracées pour cette dernière saison au potager ! Cette grande famille présente une si grande faculté d’adaptation qu’elle a colonisé toute la planète ou presque. Plantes des jardins ou plantes sauvages, elles sont utiles à tout le monde et tout le monde les aime.

Dans le potager de l’Abbaye du Relec, nous vous emmenons en voyage, à la poursuite des Astéracées du monde, si diverses et surprenantes par leur forme, leurs couleurs ou leurs particularités botaniques. Connues de tous, elles sont dans tous les potagers. Les Astéracées sont si nombreuses qu’elles comblent de bonheur chaque jardinier.e, selon sa sensibilité. Les potagers d’Astéracées de l’herboriste, du fleuriste, de l’abeille, d’une famille ou de l’écolier buissonnier sont très différents mais tout aussi beaux et bons. Et au-delà de leurs bienfaits, ces plantes sont aussi sources d’inspirations pour les artistes et les scientifiques. Alors si la salade a beaucoup de choses à raconter au pissenlit, si le chardon n’a rien à envier au chrysanthème, et si le scorsonère et le topinambour se sentent mal aimés, ils n’attendent que vous, pour partager leurs histoires.

EPCC Chemins du patrimoine en Finistère – Le Relec
29410 Plounéour-Ménez
02 98 78 05 97
abbaye.relec@cdp29.fr http://www.cdp29.fr/fr/presentation-relec-l-abbaye-du-relec




NATURA, un film qui nous soigne

Co-réalisé par Pascale d’Erm et Bernard Guerrini, le film-enquête international NATURA nous dévoile une nouvelle science en pleine émergence démontrant comment l’expérience de nature soigne la santé physique, mentale et cognitive.

Une tournée bretonne organisée par Femmes de Bretagne mène actuellement Pascale d’Erm dans quatre villes – Lorient, Brest, Morlaix et Rennes – entre le 27 novembre et le 10 décembre, où elle échangera avec le public à l’issue de chacune des projections. A Morlaix, la soirée-ciné sera précédée par une rencontre au lycée de Suscinio, dans le cadre de ses Rencontres Nature, entre Pascale d’Erm et les 25 élèves de la classe de 1ère STAV (sciences et technologies de l’agronomie et du vivant) puis par une séance de dédicace de son livre – du même nom que le film, NATURA (éd Les Liens qui libèrent) – à la librairie La Lettre Thé, entre 18h et 19h30.

Nous savons intuitivement que notre sentiment de bien-être est plus élevé dans la nature. Cela semble même être une évidence. Mais jusqu’à présent, les preuves scientifiques manquaient pour confirmer cette intuition…

Tourné au Japon, aux Etats-Unis (Stanford), au Canada, en Suède, en Allemagne et en Belgique et en France, NATURA raconte le formidable récit de ces chercheurs pionniers – biologistes, neuroscientifiques, médecins, experts en psychologie environnementale – qui sont en train de démontrer que « l’expérience de nature » stimule des ressources biologiques et psychiques insoupçonnées et représente une source inépuisable de bien-être physique et mental.

Trente ans après la première étude qui a révélé l’impact physiologique de la nature sur des patients en milieu hospitalier (Sciences, 1984, Roger Ulrich), les chercheurs possèdent désormais suffisamment de preuves pour affirmer qu’une immersion, même brève, dans des environnements naturels (y compris urbains) régule tous nos paramètres physiologiques liés au stress, renforce notre système immunitaire naturel, nous aide à lutter contre la fatigue mentale, restaure nos capacités intellectuelles, améliore notre humeur, et constitue un puissant antidépresseur.

Ces résultats édifiants, racontés pour la première fois au grand public, pourraient faire évoluer en profondeur nos systèmes de santé publique, notre rapport à la santé, et au monde vivant.

Ce film lance un appel : il est urgent de prendre conscience des liens qui nous unissent au monde vivant, jusqu’au plus profond de notre corps et de notre esprit. La nature ne nous est pas seulement « bénéfique », elle nous est vitale, c’est le message de ces scientifiques qui en étudient l’impact sur les humains depuis 25 ans. Il faut la préserver à tout prix et exiger davantage d’espaces verts dans les villes, où vivent déjà plus de 50% de la population mondiale.

En immersion, le spectateur sera sollicité pour participer à l’expérience du film : la nature,même sur un écran, nous calme, régule notre pouls, réduit l’anxiété, et peut même nous rendre plus heureux !

Les deux co-réalisateurs

Pascale D’Erm est journaliste, réalisatrice, auteur spécialisée dans les questions de nature et d’environnement depuis une vingtaine d’années, elle a travaillé aux côtés de la Fondation Nicolas Hulot, de Yann Arthus Bertrand, de l’ex Cinquième, de France 3 Ouest ou Ushuaïa TV où elle dirigé les enquêtes.

Dans
l’édition, Pascale d’Erm a dirigé la collection « les
Nouvelles Utopies » chez Ulmer où elle a publié « Vivre
ensemble autrement », « Vivre plus lentement », ou « Se
régénérer grâce à la nature ». Elle aussi publié des
ouvrages d’éco-citoyenneté chez Glénat (« Devenir écocitoyen
»…) ou « Ils l’ont fait et ça marche, comment l’écologie
change déjà la France » (les Petits matins, 2014) et « Sœur en
écologie » en 2017 (Editions la Mer Salée).

NATURA, l’expérience de nature, comment elle soigne la santé physique, mentale et cognitive fait l’objet d’un livre paru début 2019 aux Liens qui Libèrent.

Bernard Guerrini est auteur, réalisateur, producteur, Après des études photographiques et cinématographiques, et deux années passées au cinéma des armées, Bernard Guerrini débute en 1983 sa carrière comme assistant réalisateur puis assistant opérateur et opérateur de prises de vues dans le cinéma.

Il
se passionne très vite pour les films documentaires à caractère
animalier, nature et ethnologique. Il réalise une quarantaine de
films, entre 1985 et 2014. Il collabore également en tant que
réalisateur à différentes émissions de télévision
comme :
 « Adventure » présenté par Christopher Reeve
(M6), « Dans la nature » avec Stéphane Péron (Canal+),
« E=M6 » avec Caroline Avon (M6), « Ushuaïa Nature »
avec Nicolas Hulot (TF1), « Voyage en terre inconnue » avec
Frédéric Lopez (France 2)…

Une
enquête menée entre Asie, Amérique du Nord et Europe

Au Japon, Bains de forêts. Site de shinrin yoku, Forêts d’Okutama, d’Hinohira.

Ecole
Japonaise de médecine Tokyo

Centre pour les sciences de l’environnement, de la santé et de la Terre de l’Université de Chiba, Tokyo Nous rencontrons le professeur Qing LI, docteur en immunologie et le professeur Miyazaki, deuxpionniers de l’étude des Bains de forêts depuis une vingtaine d’années…

A l’Université d’Uppsala, Suède. Nous découvrons ensuite les travaux de Terry Hartig, professeur de psychologie environnementale, pionnier des recherches sur l’environnement restaurateur et l’impact de l’expérience de nature sur nos fonctions cognitives et la lutte contre la fatigue mentale.

A l’Institut central pour la santé mentale de Mannheim, Allemagne. Pour comprendre l’impact de la nature versus du milieu urbain sur le cerveau nous allons à la rencontre du professeur Andreas Meyer-Lindenberg neuroscientifique de renommée internationale spécialisé dans l’étude de l’imagerie cérébrale. Il est l’auteur de l’étude publiée dans la revue Nature en 2011, au cours de laquelle il a utilisé l’IRM fonctionnel pour comparer les effets sur notre cerveau de la fréquentation de la ville versus de la nature.

A Stanford, Californie Etats-Unis. Nous nous rendrons aussi en Californie, pour rencontrer Gretchen Cara Daily, professeur de Biologie à l’Université de Stanford, et Gregory Bratman, diplômé de Stanford, professeur à l’Université de Washington. Ils sont les co-auteurs de l’étude pionnière qui a révélé l’impact de la nature sur les pensées « ruminatoires » précurseurs de dépression (« Nature experience reduces rumination and subgenual prefrontal cortex activation)

A l’Ecole Polytechnique Chalmers Göteborg, Suède. Rencontre avec Roger Ulrich. En 1984, Roger Ulrich, géographe et spécialiste de psychologie environnementale, publie un article scientifique qui a fait date dans le magazine Science : View through a window may influence recovery from surgery. Le chercheur y démontre que les patients de l’hôpital de Pennsylvanie dont la fenêtre donnait sur une vue arborée ont récupéré plus vite et avec moins d’antidouleurs que ceux dont la chambre donnait sur un mur ou une cour. Nous rencontrons cet homme visionnaire…

A l’Hôpital de la Pitié Salpêtrière, Pavillon de pédopsychiatrie, Paris, France. Anne Ribes a créé le premier jardin thérapeutique au pavillon des enfants et adolescents autistes de l’Hôpital de la Pitié Salpêtrière…

A Louvain-La-Neuve (Belgique). Le professeur Eric Lambin est géographe, enseignantchercheur à l’Université de Louvain-la-Neuve, affilié à l’Université de Stanford, en Californie,membre de l’académie des sciences des Etats Unis et de Belgique. Il a consacré la plus grande partie de ses travaux à étudier les relations entre les hommes et leur environnement. Il revient sur la quête de sens dans la nature, et la théorie de la Biophilie (Wilson).

En Colombie – Britannique, Vancouver, Stanley Parc, Vancouver Université de Colombie Britannique, Vancouver

Rencontre avec Cecil Konijnendijik enseignant-chercheur au département des ressources forestières de l’UBC, spécialiste international des forêts urbaines. Avec ses étudiants, il réalise la première carte d’expérience au Stanley park.

Rencontre avec Matilda van den Bosh, professeure à la School of Population and Public Health de l’University of Bristish Colombie (UBC). Elle démarre un projet qui utilise des données géospatiales précises, croisées avec des données de santé publique pour évaluer le rôle de la biodiversité sur des maladies comme le stress ou le stress chronique.

Ecole forestière Fresh Air learning, Tricia Edgar dirige cette école forestière où les enfants reçoivent les enseignements en pleine forêt. Elle
nous résume sa philosophie et sa pédagogie pour reconnecter les
enfants à la nature.

Des scientifiques internationaux en pointe sur ce sujet

Les scientifiques pionniers rencontrés dans ce film se sont encore rarement exprimés sur le sujet dansles médias et leurs résultats sont largement inédits pour le grand public.

Yoshifumi Miyazaki. Directeur adjoint du Centre pour les sciences de l’environnement, de la santé et de la Terre de l’Université de Chiba, à Tokyo (Japon). L’un des premiers scientifiques à avoir étudié et quantifier les effets des « bains de forêts » sur les paramètres physiologiques liés au stress.

Qing Li. Professeur en immunologie, Ecole Japonaise de médecine, Tokyo (Japon). Le premier scientifique à avoir révélé le pouvoir des arbres sur l’immunité naturelle.

Andreas Meyer-Lindenberg. Directeur de l’Institut Central pour la Santé Mentale de Mannheim(Allemagne). Neuroscientifique de renommée internationale sur les liens neurologiques entre la nature et
notre cerveau.

Terry Hartig. Professeur de psychologie environnementale, Institute for Housing and Urban Research, Université d’Uppsala (Suède). Scientifique pionnier de renommée. Spécialiste de la notion « d’environnement restaurateur », de la régénération cognitive dans la nature dans la ligne des travaux des Kaplan sur l’attention dirigée.

Gretchen Daily. Professeur de sciences environnementales au département de biologie de Stanford. Co-auteur de l’étude « Nature experience reduces rumination and subgenual prefrontal cortex activation ». Co-directrice du Natural Capital Project, membre de l’académie nationale des sciences, récompensée par de nombreux prix (Blue Planet Prize, International Cosmos Prize, etc), auteur de plus de 200 publications scientifiques.

Gregory Bratman, Professeur de Nature, Santé et Loisirs, Université de Washington (EU). Coauteur de l’étude « Nature experience reduces rumination and subgenual prefrontal cortex activation »coordonnée avec une équipe de psychologues environnementaux, géographes, et chercheurs en sciences sociales.

Eric Lambin, Enseignant-chercheur de géographie environnementale à l’Université de Louvain-la-Neuve (Belgique) affilié à l’Université de Stanford (Department of Environmental Earth System
Science). Auteur notamment d’« Une écologie du bonheur »
(éditions le Pommier).

Roger Ulrich, Professeur senior d’architecture à l’Ecole polytechnique Chalmers Göteborg (Suède). Géographe, spécialiste de psychologie environnementale, le premier scientifique à avoir mis en évidence scientifiquement l’impact positif d’une vue arborée sur l’état médical des patients en milieu hospitalier (View through a window may influence recovery from surgery, Sciences, 1984).

Anne Ribes, infirmière-jardinière, association Belles Plantes.Pionnière dans la création de jardins de soin thérapeutiques en France. Créatrice et animatrice de l’atelier
de jardinage thérapeutique du service de pédopsychiatrie de
l’hôpital de la Pitié Salpêtrière.

Cécil Konijnendijik. Professeur de foresterie urbaine à l’Université de Colombie Britannique, Vancouver (Canada).

Matilda
Van den Bosh, Docteur en médecine et aménagement du paysage à
l’Université de
Colombie
Britannique,
Vancouver
(Canada).




Le Lycée horticole de l’Aulne à Châteaulin en vert et pour tous avec ses Jeudis de l’agroécologie

L’agroécologie n’est pas qu’un mot valise destiné à résumer un
ensemble de théories, réalités scientifiques et pratiques agricoles
nourries par les connaissances de l’écologie, de la science et du monde
agricole.

Pour le lycée horticole de l’Aulne à Châteaulin (Finistère), il s’agit d’une réalité de tous les jours puisque toutes ces pratiques sont intégrées dans les enseignements et sur la ferme horticole. Soucieux de diffuser les enjeux et l’état des connaissances au plus grand nombre, l’établissement organise une série de conférences sur l’agrocéologie qui est bien plus qu’une alternative à l’agriculture traditionnelle, grâce à l’action efficace de trois enseignantes.

Ce sont ainsi trois jeudis qui sont programmés par le lycée de l’Aulne à Châteaulin pour recevoir tour à tour des spécialistes et passionnés d’agronomie et d’agriculture durable, respectueuses de la Terre et des personnes.
C’est parce que le problème du changement climatique, conjugué à l’épuisement des sols et à la pollution diffuse, gagne les consciences, que les équipes de cet établissement scolaire du Ministère de l’Agriculture souhaitent apporter leur part dans ce combat urgent vers le sauvetage de la Planète et de notre santé.

Ces trois rendez-vous, programmés à 20h00, sont ouverts à tous et destinés à écouter, échanger, débattre des agricultures horticoles de demain.
Dans un contexte climatique préoccupant, à l’heure de la remise en cause des pratiques agricoles conventionnelles, ces conférences s’adressent à tout public, de 9 à 99 ans.

Les « jeudis de l’agroécologie » ont pour ambition de comprendre les pratiques agroécologiques afin de produire mieux, pour se passer des produits de synthèse, pour des sols vivants, pour nourrir tous les humains, pour réduire l’impact sur le climat.
Le lycée est d’ailleurs bien dans son rôle puisqu’il accompagne déjà au sein de ses formations les changements de pratiques, notamment en Aménagements Paysagers, en Productions horticoles et maraîchères, tant en Bac Pro qu’en BTS.

Invités de marque
Dès le jeudi 28 novembre, les personnes intéressées pourront venir à l’amphithéâtre du lycée écouter, converser, et débattre avec Joan Van Baaren, professeure à l’université Rennes I et directrice d’une unité de recherche Ecobio. Il sera question alors d’agriculture de conservation et de
toutes les petites bêtes qui la permettent.

Puis le 16 Janvier 2020 ce sera au tour du bien connu Marc Dufumier, agronome, enseignant-chercheur, retraité d’Agro-Paris-Tech. On se posera ensemble la question « Quelle agriculture pour demain ? » ou comment produire pour nourrir durablement les populations locales.
Enfin le 26 mars 2020, une table ronde sera organisée autour de 5 intervenants pour échanger autour de la prise en compte de l’agroécologie de la production à la consommation : « De la Fourche à la fourchette : à la découverte de l’agroécologie locale ».

http://lyceedelaulne.fr/




L’idée sortie : à la rencontre des jardins-forêts nourriciers

A l’occasion de la publication du livre « Jardins-forêts… un nouvel art de vivre et de produire » (éditions du Terran), quel endroit plus approprié que le café-librairie L’Autre Rive, situé à l’orée de la forêt d’Huelgoat (Berrien, Finistère), pour recevoir son auteur, Fabrice Desjours, lundi 22 octobre prochain !

Fabrice Desjours – Crédit Photo forêt gourmande

«
Forêt-jardin », « jardin boisé », « agroforêt tempérée » ou « forêt
comestible » : autant de mots désignant des techniques prometteuses, au
carrefour de la production alimentaire, des changements sociétaux, du
bien-être et des grands enjeux environnementaux.

Fabrice Desjours a débuté en 2010 la mise en place d’un jardin-forêt de 2,5 hectares en Bresse bourguignonne où sont implantées un millier d’espèces alimentaires différentes. Formateur en jardins-forêts et conférencier, pionnier en France dans le domaine des écosystèmes comestibles, il crée, durant l’été 2018, avec son réseau, l’association Forêt gourmande (Vous pouvez aller voir leur site http://foretgourmande.fr) pour mener à bien la promotion de cette technique et la concrétisation des idéaux associés.

En
édifiant des paysages comestibles en trois dimensions, il est possible
de retrouver abondance et autonomie tout en prenant soin de la nature.
Née du mariage de la permaculture et de l’agroforesterie, la technique
du « jardin-forêt », qui imite le fonctionnement d’un jeune espace
boisé, fait déjà des émules aux quatre coins de la Terre, dans les
campagnes comme dans les villes, autour de projets collectifs ou privés,
à but professionnel, pédagogique, esthétique ou vivrier.

Premier
titre sur un retour d’expérience française, cet ouvrage renseigne sur
les techniques de conception – ou design – comme sur les flores
associées en fonction des climats et des paysages que vous souhaitez
créer. Pratique et illustré, il présente une centaine d’arbres,
arbustes, lianes et herbacées originaux, souvent méconnus,
complémentaires de fruitiers et de légumes classiques.

Les jardins-forêts apparaissent plus que jamais comme une passionnante aventure à vivre et à partager !

Cette rencontre avec Fabrice Desjours sur cette pratique pleine de promesses sera à n’en point douter une vraie découverte pour nombre d’entre nous et le moyen de compléter les savoirs en la matière pour ceux et celles qui se sont déjà jeté(e)s à l’eau.

Conférence sur les jardins-forêts avec Fabrice Desjours, lundi 21 octobre 2019 à 20h00.

http://autrerive.hautetfort.com/

https://www.terran.fr/jardins-forets.html

http://foretgourmande.fr/formations/creation-dun-jardin-foret/