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A Vélo Au Boulot, ou comment passer de l’expérimentation à l’usage quotidien du vélo dans l’entreprise?

Des éléments de réponses chez Essences Bois, entreprise morlaisienne de menuiserie en éco-rénovation depuis 2006, rencontre avec son dirigeant, Tristan Brisset.

– Comment et pourquoi avez-vous créé Essences Bois? Quelle a été votre démarche pour sa création?

J’ai décidé de créer Essences Bois en 2006, après 10 ans dans le métier, car mes convictions et mes valeurs environnementales personnelles se trouvaient confrontées à de plus en plus de dissonance cognitive.

En créant ma propre structure, je pouvais décider des matériaux et des produits à utiliser qui correspondaient à mes critères écologiques.Et je souhaitais également instaurer d’autres formes de rapports humains dans le mode de fonctionnement d’une entreprise, jusqu’ici bien trop verticaux à mon goût.

Aujourd’hui, nous sommes, au total 5 personnes à composer l’effectif. Des parcours variés, des reconversions… et à chaque fois de belles rencontres humaines.

– Qu’est-ce qui vous a amené à envisager le vélo dans votre activité professionnelle ?

Je dirai que c’était sans doute depuis un moment en gestation, en attente d’un facteur déclencheur. Depuis 2015 et la découverte de Pablo Servigne et Raphaël Stevens, les co-auteurs de « Comment tout peut s’effondrer ? » et la claque reçue à cette lecture, qui m’a dirigé vers d’autres lectures, des écoutes de podcasts, des conférences, des vidéos. Cela m’a permis d’acquérir une vision plus holistique de notre rapport à notre environnement et surtout de notre dépendance aux énergies fossiles. Ces dernières, à plus de 80 % au niveau mondial, nous permettent tout aujourd’hui. Dont une part importante pour le transport. La mondialisation est principalement, un flux permanent de matières, de produits, de denrées…fortement émetteur de GES (Gaz à Effet de Serre)

Nous allons devoir faire face au dérèglement climatique causé par notre activité humaine et, entre autre devoir, revoir nos moyens de déplacements. Il y a bien sur plusieurs niveaux d’actions, individuelles, collectives, normatives, législatives, institutionnelles et également dans le monde de l’entreprise. Alors, à notre niveau, que pouvons-nous dès à présent mettre en place et qui puisse aussi inciter d’autres à prendre notre roue, pour rester dans le thème du vélo ?

La rencontre d’un artisan du Sud-Finistère, qui fabrique des vélos utilitaires sur mesure à assistance électrique, m’a fait découvrir les triporteurs et l’univers utilitaire du vélo. Je consulte les petites annonces sur Internet, et je trouve un triporteur d’occasion qui avait été fabriqué 10 ans auparavant par ce même artisan. Histoire de rencontre, de nouveau.Pas simple à prendre en main, le moteur est fatigué et sans doute pas adapté à notre ville escarpée qu’est Morlaix. Qu’importe, il faut s’engager dans cette voie !

Outre l’interpellation que cela suscite, cela permet de créer ou de recréer du lien social. Il est possible de se parler à vélo, d’échanger sur une portion de trajet. De se dire quelques mots aux feux tricolores avec les autres usagers piétons.

– Comment avez-vous amené vos salariés dans cette aventure ?

A la rentrée, j’en parle avec mes collègues. J’envisage les chantiers du centre ville avec cet outil. Puis, très rapidement, au fil de nos échanges, j’envisage d’investir dans des VAE (Vélo à Assistance Électrique) pour, dans un premier temps, effectuer les trajets domicile-travail à vélo.

Pour appuyer cet élan, il y a le fait que tout le monde habite dans un rayon de 2 kilomètres autour de l’atelier . Pol, l’apprenti, est le plus proche et il vient déjà à pied. Chez Fred, je ressens de l’appréhension, il a une petite fille en bas âge et se projette dans la logistique pour l’accompagner chez la nourrice . Quant à Gonzague, le plus enthousiaste des trois, il y pensait depuis un moment, sans avoir le budget pour franchir le cap.Les VAE arrivent juste avant les congés de Noël, et en cette période propice, une remorque pour le transport d’enfants arrivera aussi chez Gonzague ce qui déclenchera, début 2019 , la joie de ses enfants de pouvoir aller à l’école en remorque derrière leur papa.

L’adhésion est partagée par tous, mais à des degrés divers et il subsiste des interrogations. Cependant, en laissant le temps aux personnes de s’approprier ces changements de pratiques, elles y viennent et de manière durable.

Sur la photo : Comme l’entreprise morlaisienne est en activité partielle du fait du confinement pour l’ensemble des salariés, Essence Bois met ses services aux besoins des autres artisans commerçants… fabrication d’une deuxième caisse en contre-plaqué pour le Bergamont Cargo de MLC afin qu’il puisse assurer ses livraisons de matériels auprès de ses clients…Un peu de R&D pour pouvoir superposer les deux caisses.

– Au bout de deux ans, quel bilan dressez-vous ? Comment réagissent vos clients ?

Nous avons expérimenté toute l’année 2019, remplacé certains VAE par d’autres plus adaptés, investi dans un VAE supplémentaire, une remorque à vélo pour pouvoir transporter des matériaux et/ou du matériel. Puis opté pour l’acquisition de vélos cargo car ce modèle nous semble être le plus adapté à notre activité.

Nous avons pu valider nos déplacements jusqu’à 15 Kms autour de l’atelier, quelque soit la topographie et même jusqu’à 20 Kms maximum sur terrain plat (oui, c’est très très rare).

J’ai participé, à Angers en janvier 2019, au regroupement et à la création d’une association nationale regroupant les entreprises qui se déplacent à vélo, Les Boîtes à vélos France. Parmis les 180 représentant-e-s de grandes villes, Morlaix faisait office d’exception tant par sa taille que sa topographie !

De nouvelles et belles rencontres de personnes impliquées depuis 2012 comme les pionniers nantais,une pionnière plombière même, se sont déroulées. Il y avait des fabricants de matériels dédiés, des menuisiers à vélo… Une confirmationpour moi du choix de s’être orienté vers ce moyen de transport…du futur.

En 2020, juste avant le début de la crise sanitaire, j’ai pu assister au congrès national de la FUB (Fédération des Usagers de la Bicyclette) à Bordeaux et à la remise des trophées du Baromètre des villes cyclables. Encore de belles rencontres, enrichissantes, dynamisantes, inspirantes !

Quant à nos client-es, ils et elles sont surpris-es, curieux-ses, admiratif-ves et souvent fier-es de notre cohérence globale dans la pratique de notre activité professionnelle.

Aujourd’hui, après plus de deux années d’expérimentation, deux personnes sont venues rejoindre l’équipe et elles sont venues aussi avec le vélo, bien qu’habitant à plus de 10 Kms de l’entreprise.

C’est une satisfaction que de montrer par «la preuve par l’exemple», que cela est, non seulement possible, mais désirable.

L’utilisation des vélos n’est pas du 100%, mais nous en sommes à plus de 75%, ce qui pourrait nous permettre de rejoindre le collectif national associatif des «Boîtes à Vélos» qui regroupe les entreprises dont le moyen de transport est à minima de 75% à vélo. Des associations locales des Boîtes à vélo existent, principalement dans les grandes agglomérations mais, à Morlaix, nous prouvons que c’est faisable à plus petite échelle !

Sur la photo : Marie Jaouen et Tristan Brisset à Kérozar, devant le siège de l’Adess et d’Eco-Bretons. Elle et il ont rejoint le CA de notre webmédia associatif.

– En ce moment, se déroule le Défi A Vélo Au Boulot, comment cela se passe chez Essences Bois ?

Lorsque le Défi A Vélo Au Boulot s’est présenté sur Morlaix, tout le monde s’est accordé à y participer, sans pression mais l‘émulation est présente et permet à chacun d’y trouver une motivation supplémentaire pour apporter des points à l’équipe. Car si nous pédalons seuls sur nos vélos, il s’agit bel et bien d’un défi collectif avec pour but premier, d’inciter les personnes hésitantes à franchir le cap de ce mode de déplacement. Et autant pour celles qui le pratiquent déjà depuis un certain temps, cela ne change pas leur quotidien, autant pour les autres, c’est une occasion de se sentir épaulées, entraînées. D’ailleurs, Fred s’y implique grandement en assurant une très forte régularité dans ses déplacements à vélo depuis le début du Défi.

Et sur la durée de ce défi, 5 semaines,c’est l’occasion de prendre de nouvelles « bonnes » habitudes de déplacements. Et si rechute il y avait, tout ce qui aura été acquis ne sera pas perdu. Le nouveau départ n’en sera que plus facile.

Tout-e seul-e, on va plus vite, ensemble on va plus loin !




Sur la toile d’Eco-Bretons, des transitions citoyennes retissent nos liens avec le vivant

Crédit photo : @Véronique Javoise

Une fois n’est pas coutume, nous allons vous parler de nous, l’association Eco-Bretons, qui occupe depuis dix ans déjà une modeste place sur la toile dense de l’univers numérique informatif, au creux de la niche écologique de la presse « pas pareille ». Aux côtés de notre journaliste et coordinatrice, Marie-Emmanuelle Grignon, dont la signature de la plupart des articles vous est familière, une petite équipe bénévole est là pour faire vivre notre webmédia dans sa dimension associative. Certain.e.s de ses membres n’hésitant pas à prendre leur plume citoyenne, parmi d’autres, qui font d’Eco-Bretons un oiseau résolument de bon augure en ces temps incertains. Cet article est issu du rapport moral que j’ai présenté, en tant qu’actuelle présidente à notre dernière assemblée générale pour l’année 2020, qui s’est tenue en juin 2021 seulement, du fait des bouleversements engendrés par le virus Covid-19.

Une insoutenable solastalgie…

Il n’aura échappé à personne que cette année 2020 a constitué à l’échelle planétaire, un point de bascule où, selon le côté vers lequel nous accentuons le penchant, notre destin commun pourra être tragique ou résilient. Notre conscience que l’humanité est sur le fil du rasoir n’a jamais été aussi aigüe, engendrant parfois/souvent (grande est la variabilité du curseur en la matière !) une insoutenable solastalgie – ou éco-anxiété, décrite comme « une détresse profonde causée par les changements perçus comme irréversibles de notre environnement… En quelque sorte, on peut dire que la solastalgie est un stress pré-traumatique. Cette sensation accablante pousse à divers symptômes : tristesse, anxiété, insomnie, anorexie, dépression. »

Ce ne sont pourtant pas les alertes qui ont manqué depuis ces dernières décennies où nombre de constats dramatiques ont été posés, documentés, contestés aussi par des sceptiques aux douteux desseins. Et de s’interroger, non plus sur les effets de ce flux incessant d’informations terribles, généré par nombre de médias et désormais de réseaux sociaux, mais sur leur efficacité… « On ne croit pas ce qu’on sait », rappelle lucidement le philosophe Jean-Pierre Dupuy, auteur de « Pour un catastrophisme éclairé ».

A sa très modeste échelle, Eco-Bretons a jusqu’à présent choisi d’informer sur nombre d’actions citoyennes « colibris » qui font leur part dans les vitales transitions en cours. Nous mettons ainsi en avant des actrices et acteurs de transitions écologiques nécessitant évidemment des transitions sociales, culturelles et solidaires, dans nos territoires de Bretagne. L’écologie positive ! C’est notre ligne éditoriale que d’aucun.e.s peuvent considérer, au mieux comme incitative et porteuse d’exemplarité, au pire comme gentillette et cosmétique.

Mais à chacun.e son « angle d’attaque ». Les médias d’investigation tel que le tout dernier-né Splann ! Lancé en septembre 2020 – associatif lui aussi – sont et restent indispensables pour documenter lucidement et courageusement les exactions humaines multiples. Le prix de leur indépendance, vital, requiert de larges et régulières contributions citoyennes.

Un webmédia de participation citoyenne

Il en va de même pour Eco-Bretons dont le modèle économique, fragile s’il en est, reste un défi, puisque nos informations mises en ligne sont toujours accessibles gratuitement, alimentées par Marie-Emmanuelle Grignon, journaliste-salariée, et par des plumes citoyennes bénévoles. Nous avons d’ailleurs la satisfaction d’être répertoriés par un autre média associatif indépendant, L’Age de Faire, dans sa carte de France de « La presse pas pareille ».

Parallèlement, nous menons des actions d’éducation populaire avec une formation aux médias citoyens – interventions auprès d’associations et d’établissements scolaires et de sensibilisation aux transitions, écologiques, culturelles, sociales, économiques. Ce volet-là nous tient particulièrement à cœur et nous souhaiterions pouvoir l’amplifier, si les ressources humaines et financières nous le permettent.

Afin de pouvoir remplir nos missions, nous bénéficions du soutien de collectivités territoriales bretonnes et de l’Etat. Percevoir de l’argent public pour nos activités que nous estimons d’intérêt général fait sens pour nous. Pour autant la participation citoyenne sous différentes formes (contributions financières et en informations), à titre individuel ou bien en tant qu’association, nous est essentielle* et c’est bien là que nous devons accentuer nos efforts de communication pour l’intensifier.

Cela reste notre perspective principale pour l’année à venir. Avec un autre défi à relever, celui de l’implication bénévole, au-delà de celle des membres de notre conseil d’administration et de quelques précieuses personnes-ressources, aux disponibilités souvent limitées. Ceci est un fait, pas un jugement.

Notre précédent président, Dominique Guizien, pointait à juste titre, dans son rapport moral de l’an passé, la faiblesse de nos ressources humaines, avec une seule salariée épaulée ponctuellement par des volontaires en service civique dont l’accompagnement constitue une charge de travail certaine pour elle, et un engagement bénévole réduit.

Ce qui est vrai pour Eco-Bretons l’est tout autant pour bon nombre d’associations qui pâtissent depuis ces dernières années de la même désaffection, les formes d’engagement évoluant différemment et interrogeant nos modalités. D’autres associations, membres du Résam (Réseau des associations du pays de Morlaix), établissent le même constat et réfléchissent ensemble aux adaptations et ajustements que cela appelle.

Deux défis majeurs, donc, à relever pour Eco-Bretons, avec l’impérieuse nécessité de ménager les montures – physiques, mentales, émotionnelles – des unes et des autres, en ces temps compliqués qui fragilisent et abîment même, où nous devons plus que jamais faire face aux adversités, ensemble. Quoiqu’il en soit.

*Sur notre toile, des transitions citoyennes retissent les liens avec le(s) vivant(s). Parce que votre participation citoyenne nous est essentielle, nous accueillons bien volontiers :

– vos envies d’écrire, ou de photographier, ou de podcaster des initiatives de transitions dans les cinq départements de Bretagne historique.

– vos contributions financières pour continuer de mener à bien nos projets en 2021, notamment nos « Portraits de femmes en transition ».

– vos implications à votre mesure dans notre vie associative.

Pour cela, vous pouvez adhérer en ligne ! Vous pouvez aussi régler votre adhésion par chèque en l’expédiant au 52 Route de Garlan- Kerozar 29600 Morlaix.

D’avance un grand merci !

https://www.helloasso.com/…/adhesions-eco-bretons-2020




Des prés à nos palais, elle est la reine !

Dans son « Livre des bonnes herbes » (Actes Sud – 1996), l’ethnobotaniste Pierre Lieutaghi nous la présente ainsi : « Au bord des ruisseaux, des rivières, dans les lieux marécageux où la fauvette des joncs tourne dès l’aube sa crécelle, les reines des prés balancent leurs bouquets candides et parfumés en l’honneur du dieu des Eaux. Ce sont de grandes plantes à tiges dressées, atteignant 1,50m, portant des feuilles découpées dont les folioles, très inégales, espacées, sont disposées sur deux rangs, la terminale étant nettement plus grande ; ces feuilles sont souvent soyeuses-argentées en dessous. Les très nombreuses petites fleurs blanc crème, à 5 pétales séparés, sont groupées en panicules dressées. Les petits fruits secs sont contournés en spirale les uns autour des autres. Elle fleurit de juin à septembre.

Comme beaucoup de ses consœurs, la reine des prés (Filipendula ulmaria) est généreuse avec nous. Côté médicinal, nous lui connaissons des propriétés anti-rhumatismales, souvent associée au cassis ou au curcuma. Grâce à l’acide salicylique qu’elle contient – auquel on doit l’aspirine – elle est aussi anti-inflammatoire. On l’utilise principalement contre les douleurs urinaires, les spasmes, la goutte.

Côté douceurs gustatives, son nom allemand « Mädessüss » qui signifie prairie sucrée, nous met sur une piste prometteuse. Elle était jadis utilisée pour sucrer la bière et le vin. Aujourd’hui encore, elle régale subtilement nos palais, pour peu que nous l’associions aux ingrédients de nos petits sablés, madeleines, crèmes, gelées, sirops et vins. Démonstration en 3 recettes : biscuit, gelée, thé.

Biscuit à la Reine des prés

Mélanger 2 jaunes d’oeufs et 100 gr de sucre roux ou du miel en fouettant. Ajouter en saupoudrant au fur et à mesure 100g de poudre d’amande et 100gr de farine de votre choix (blé ou un mélange riz/châtaigne pour les sans gluten), avec du lait de soja ou de riz à la vanille pour obtenir une pâte homogène. Ajouter 1 pincée de sel et 25 gr de fleurs de reine des prés, fraîches de préférence. Monter les blancs en neige et les incorporer à la pâte ensuite versée dans un moule avec du papier sulfurisé. Enfourner. Temps de cuisson : environ 30 minutes.

Gelée à la Reine des prés

Ingrédients : Eau, reine des prés, sucre, jus de citron, agar-agar.

Faire chauffer de l’eau dans une casserole, y faire infuser une grosse poignée de fleurs de reine des prés. Filtrer et peser le liquide pour ensuite ajouter le sucre, environ à 2/3 du poids du liquide. Faire chauffer tout doucement pour arriver à ébullition pendant 20 minutes et ajouter 2 minutes avant la fin de la cuisson le jus de citron et de l’agar-agar (quantité à ajuster à celle de l’eau : 2 gr pour ½ litre). Mettre la gelée dans des pots propres et fermer bien. Sur des tartines, en fond de tartes, dans des tisanes : un vrai délice !

Thé de la Reine

Ingrédients : 50 g de fleurs de reine des prés, 25 g de feuilles de frêne, 50 g de feuilles de cassis, citron.

Faire sécher les fleurs et feuilles dans un endroit aéré, à l’ombre, 5 à 6 jours. Quand elles sont sèches, détacher les fleurs de reine des prés, frotter les feuilles de frêne et de cassis pour les briser grossièrement. Mélanger les fleurs et feuilles séchées. Le Thé de la Reine se conservera plus longtemps dans un sachet de papier. Faire infuser 1 cuillerée à café de Thé de la Reine dans un demi-litre d’eau bouillante pendant 5 minutes. A servir chaud, avec une rondelle de citron et du sucre.

Cette dernière recette est extraite du livre « La cuisine de la reine des prés » de Lionel Hignard et Alain Niels Pontoppidan (éd Actes Sud Junior – 2004). Comme son titre pourrait le laisser supposer, la reine des prés ne renvoie pas à la fleur-même mais à la jeune personne lectrice, invitée à découvrir et cuisiner les plantes sauvages communes.




L’AlterTour actuellement en Bretagne

Depuis le 12 juillet jusqu’au 27 août, de Fontaine en Bray (76) à Brest (29), l’AlterTour 2021 rend visite aux alternatives de Normandie et de Bretagne. Les cyclistes visitent des éco-lieux, des ateliers d’auto-réparation de vélos, participent à des chantiers collectifs, des manifs à vélo, proposent des conférences gesticulées, des concerts… 3 heures de vélo en moyenne par jour, des rencontres, des chantiers collectifs, des concerts, de la joie et de la bonne humeur !

A la recherche de l’essentiel

Dans un petit recueil stimulant, supplément au N°500 de S!lence de juin 2021 (https://www.altercampagne.net/wp-content/uploads/2021/06/Recueil-2021-V02.pdf), est présentée une partie des alternatives qui accueillent actuellement l’AlterTour. A chacun.e, a été posée la question : qu’est-ce que la recherche de l’essentiel ?

« Déterminer ce qui est essentiel ou non a été très médiatisé en ces temps covidés. Malheureusement la question s’est bien trop souvent limitée aux biens marchands et non à la question ô combien plus importante : “qu’est-ce que l’essentiel ?”Et si rechercher l’essentiel n’était pas déjà une partie de la réponse ? Ne pas se satisfaire des modèles suggérés, proposés et imposés par la publicité. C’est un peu ce qu’essaye de faire l’AlterTour, non ? La recherche de l’essentiel est peut-être l’essence même de notre association. Partir à vélo pour rencontrer celleux qu’on appelle les « Alternatives ». Des personnes, qui par leurs simples existences, remettent en cause notre société consumériste. Elles suivent une autre voie, loin de la compétition, de l’exploitation et de la croissance. Nous essayons sobrement et simplement de mettre en avant d’autres valeurs, ou pourrait-on dire de chercher du sens ? Sur nos vélos, on avance sans essence et la recherche de l’essentiel nous fera cheminer. »

Les prochaines étapes bretonnes

Dimanche 8 août : Dol-de-Bretagne (0 km) Des idées plein la Terre – Étape complète

Lundi 9 août : Dol-de-Bretagne – Pleurtuit (39 km) La Maillette – Étape complète

Mardi 10 août : Pleurtuit – Saint André des Eaux (37 km) Hameaux Légers – Étape complète

Mercredi 11 août : Saint André des Eaux – Plemy (60 km) La Prairie Éducative et la Pâture Es Chène – Étape complète

Jeudi 12 août : Plémy – Saint-Brieuc (30 km) Haltes aux marées vertes, Vélo utile et Vert le Jardin 22 – Étape complète

Vendredi 13 août : Saint-Brieuc – Saint-Mayeux (40 km) Association Boquen – Étape complète

Samedi 14 août : Saint-Mayeux – Mellionnec (37 km) Eco-Domaine Le Bois Du Barde – Étape complète

Dimanche 15 août : Mellionnec (0 km) Eco-Domaine Le Bois Du Barde – Étape complète

Lundi 16 août : Mellionnec -Priziac (20 km) Ecolieu du Bel Air – Étape complète

Mardi 17 août : Priziac – Le Saint (15 km) Moulin Coz – Étape complète

Mercredi 18 août : Le Saint – Pluguffan (67 km) Kernavélo et Al’Terre Breizh – Étape complète

Jeudi 19 août : Pluguffan – Plonéis (16 km) Autour du feu – Étape complète

Vendredi 20 août : Plonéis – Sizun (60 km) Kad’Hangar – Étape complète

Samedi 21 août : Sizun (0 km) Kad’Hangar – Étape complète

Dimanche 22 août : Sizun – Cloître-Saint-Thégonnec (34 km) École alternative des monts d’Arrée – Étape complète

Lundi 23 août : Cloître-Saint-Thégonnec – Roscoff (45 km) Maison des semences paysannes de Kaol Kozh – Étape complète

Mardi 24 août : Roscoff (0 km) Maison des semences paysannes de Kaolkozh – Étape complète

Mercredi 25 août : Roscoff – Plouider (44 km) Brasserie D’Istribilh – Étape complète

Jeudi 26 août : Plouider – Brest (37 km) Le Maquis et Vert le jardin 29 – Étape complète

Vendredi 27 août : Brest (0 km) Le Maquis et Vert le jardin 29 – Il reste quelques places

http://www.altercampagne.net/

https://www.facebook.com/AlterTour/




Ce week-end à Sarzeau, LA P’ART BELLE est fête entre nature et culture !

La P’Art Belle est un festival écocitoyen d’expressions et de créations culturelles qui met en valeur des initiatives engagées et inspirantes dans un esprit convivial. Il se déroulera samedi 31 juillet et dimanche 1er août, en plein cœur du Parc Naturel du Golfe du Morbihan. Il s’agit là d’un véritable slow & micro festival, engagé dans une dynamique éco-responsable et circulaire avec une alimentation bio, de saison et locale, un recyclage circulaire, une billetterie éthique et solidaire, une énergie 100% renouvelable, une scénographie éco-conçue, une programmation égalitaire, des performances artistiques basse consommation, etc.

Louise Robr, la fondatrice du festival et toute la dynamique équipe accueilleront le public dans le cadre exceptionnel du domaine de Kerlevenanet, témoin du patrimoine local de Sarzeau : un château de style italien datant du XVIIIè siècle, une chapelle, un pavillon chinois, et parc de 30 hectares comprenant une grande diversité d’espèces d’arbres et d’arbustes (cèdre du Liban, chêne-vert, châtaigniers).

« Notre intention première repose sur l’idée de proposer une expérience inédite et respectueuse de l’environnement. Nous avons donc pensé notre événement comme un véritable laboratoire pour limiter au maximum notre empreinte écologique. La Culture est elle aussi concernée par la transition écologique », précisent Louise Robr et l’équipe organisatrice sur le site dédié à l’événement. « Notre équipe est convaincue que l’art est un très bel outil pour sensibiliser et transmettre. Alors, nous nous mobilisons pour proposer à nos festivalier.e.s une programmation inspirante et d-étonnante ! », poursuivent-elle. « Nous expérimentons de nouvelles façons de produire des événements afin de limiter au maximum leur empreinte écologique et ce, de façon circulaire (billetterie éthique, supports de communication responsables, suppression du plastique à usage unique, performances artistiques basse consommation, circuit-court, etc.). »

la part belle est ainsi donnée à des initiatives locales et à des personnalités qui développent des alternatives durables et positives. Avec une programmation pluridisciplinaire et intergénérationnelle : des ateliers – culinaires, artistiques, pour petits et grands, des rencontres inspirantes – des dédicaces d’auteur.e.s et une libairie éphémère, des tables-rondes participatives sur « Le monde dont nous rêvons pour demain » ou encore autour d’initiatives alimentaires concrètes sur le territoire, des concerts (Fredrika Stahl, Cyril Atef & Jean-Phi Dary « Systematic motion », EYÅL Naim, Lubiana), des performances artistiques, des projections visuelles, des expositions, etc.

Découvrez la belle programmation du festival : https://lapartbelle.bzh/#programme

Un beau week-end en perpsective, des plus réjouissants et nourrissants à bien des égards, pour le monde de demain qui s’élabore dès aujourd’hui.

https://lapartbelle.bzh/

https://www.facebook.com/lapArtbellefestival/




Encres végétales aux couleurs subtiles pour l’atelier Sérigraphie de Elise Hallab

Dans le cadre d’un atelier organisé à La Manu de Morlaix par Les Moyens du bord, en marge de son exposition RIAD, l’artiste Élise Hallab proposait une initiation à la sérigraphie avec des encres et couleurs naturelles. Notre reporter s’est glissée parmi les participantes.

Avant de démarrer l’atelier dans la Cour des artistes de la Manu, devant les locaux de l’association, Elise s’est livrée à une visite commentée de ses œuvres actuellement exposées aux Moyens du Bord jusqu’au 19 septembre prochain (voir notre article : Elise Hallab, ou quand l’art se mêle au végétal). Nous découvrons ainsi la délicatesse des couleurs de son nuancier, obtenues à partir de fleurs, d’écorces ou de légumes : sophora, pommier, ajonc, mahonia, rose, herbe à Robert, achillée jaune, genêt, lierre, fougère, noix de galle du chêne mais aussi chou rouge, oignon. Elise les trouve pour la plupart dans les lieux urbains qu’elle fréquente.

Sa découverte des plantes tinctoriales s’est faite par la sérigraphie qu’elle explore depuis plusieurs années. Ce procédé d’impression par pochoir est très accessible à expérimenter, aussi bien seul.e qu’à plusieurs, comme ont pu le constater les participantes qui ont eu un vrai plaisir à s’y livrer et à en découvrir les jeux de superpositions de motifs et de teintes très douces.

Pour Rozenn, c’est «Formidable de pouvoir partager ce moment graphique et floral » tandis qu’une autre participante indique que « la nature regorge de jolies couleurs, il y a juste à cueillir et à poser sur le papier ». Et puis la démarche d’Elise est très écologique, « utilisant des végétaux locaux dont nous recyclons des parties comme les pelures d’oignons ou les peaux d’avocats, le marc de café, le citron », indique Céline, émerveillée par « les jeux de transparence permettant de créer des motifs et les superpositions de nouvelles couleurs subtiles ». Le mot de la fin à Isabelle qui a apprécié « un atelier sensoriel, des couleurs, des odeurs, des textures. Et des œuvres collectives harmonieuses. » ainsi qu’à Véronique et sa « joie de jouer ! ».