1

#2 L’Equipe d’Eco-bretons : Guewen, des pieds nus et des scarabées

Guewen est un des membres ressource de l’équipe d’Eco-bretons. Journaliste de formation, Guewen est curieux de nature, passionné de jardinage et souvent pieds nus. Il termine son contrat à la fin du mois pour se lancer dans le maraichage et la noble mission d’être papa. L’interview se déroule dans le bois de Kerozar, à Morlaix, à deux pas de nos locaux avec un peu, beaucoup de scarabées.

Peux tu te présenter Guewen.

Bonjour je m’appelle Guewen Sausseau, je suis journaliste à Eco-bretons depuis 1 ans et 2 mois, je suis passionné par le jardinage et les nouvelles technologies. Je suis très intéressé par les nouvelles technologies et les fab lab mais je ne l’applique pas au jardinage !

Mais pourquoi es tu devenu journaliste ?

wow. Je cherchais un sens au monde en fait. A la base j’ai un bac techno agricole ensuite j’ai fait un BTS en gestion et maitrise de l’eau en agriculture (et j’ai fait plus la fête que mes études à cette époque là). Et à la fin de ce BTS, que je n’ai pas eu, je me suis donné un an pour trouver ma voie. Je suis parti en Afrique.

Et en rentrant j’ai découvert le DUT Info-Comm’ avec option journalisme de Lannion par le biais d’une rencontre. Je me suis rapproché à ce moment là du monde du journalisme et je me suis rendu compte que ça faisait déjà quelques années que j’étais attiré par l’actualité et que ça m’intéressait énormément. En rencontrant ces gens là, étudiants en journalisme, je me suis dit : c’est ça que je veux faire ! Toute la partie formation était hyper intéressante parce que on était dans le vrai journalisme : pas de pression financière, pas de pression managériale, hiérarchique. C’est juste t’as un thème ou un genre et tu fais ce que tu veux.

T’as un genre de prédilection (interviews, brèves, reportage) ?

J’aime beaucoup l’interview, parce que c’est peut être le moment où je donne le moins mon avis. La seule subjectivité que tu vas apporter dans une interview c’est via tes questions, derrière la parole, elle, est brute.

Comment est ce que t’es arrivé à Eco-bretons ?

C’est une longue histoire ça ! Une histoire qui commence en 2010 parce que j’avais postulé une première fois en contrat aidé à l’association Bretagne Durable. L’asso’ avait un an à l’époque. Je n’avais pas été retenu.

Mais quatre mois plus tard ils cherchaient quelqu’un, en service civique cette fois. L’équipe m’avait proposé de rejoindre l’association. Donc j’avais fait un an de service civique en 2011/2012. Puis du coup, derrière j’ai continué à suivre les activités de l’association. En 2015 je suis rentré au conseil d’administration de l’association. Et en 2016 l’association a voulu étoffer son équipe rédactionnelle et donc j’ai intégré l’équipe. Par un CUI CAE de 6 mois, puis un  CDD pendant 8 mois qui s’arrête cet été.

Quelle actualité dans les transitions t’a vraiment plu ?

C’est très compliqué parce qu’on voit énormément de choses qui ne sont pas comparables avec un seul point commun « aller vers un avenir meilleur » . Le point commun c’est d’essayer de changer les choses à notre échelle pour que peut être l’humanité aille un peu plus dans le bon sens.

Alors plus qu’un mouvement, plus qu’une thématique, c’est une ville que j’ai envie de mettre en avant : Nantes. Parce que sur la dernière année le nombre de trucs qui se passent à Nantes c’est impressionnant. S’il y a une ville qui est en transition en ce moment c’est Nantes. Autant à Rennes c’est festif, autant à Nantes il y a énormément d’événements « conscients ».

Tu fermes les yeux tu dis un mot.

Non mais j’sais pas faire des trucs comme ça.

Qu’est ce que tu as aimé le moins à Eco-bretons ?

C’est ce côté un peu de gâchis de plein de bonnes idées qui sont juste restées au stade d’idées.

On va pas finir sur ça ! Et ce que tu as préféré ?

Ce que j’en retire c’est que souvent quand j’appelle les gens, ils ne se rendent pas souvent compte qu’ils font parti d’un grand mouvement. Moi j’ai appelé pas mal de gens…(un scarabée intervient dans l’interview et Guewen perd le fil)

Qu’est ce que tu appelles grand mouvement ?

Ce grand mouvement de la transition. Ce qu’on appelle agir localement penser globalement. Et en fait y’a plein de monde qui le font de manière plus ou moins consciente. Le monde est en train de changer je crois (l’attaque de scarabée continue et l’équipe se retrouve écroulée de rire dans la forêt).

Un peu hippie comme discours ?

Je suis un mec qui passe la moitié de sa vie pieds nus dans son jardin à faire du potager.

La question scarabée : tu dois prendre le scarabée dans ta main et il ne doit pas tomber. Qui es-tu ?

A l’heure actuelle, je suis surtout un père de famille depuis un peu plus de 11 mois et c’est un travail à plein temps. Ça occupe à peu près 70 % de ma vie.
(le scarabée n’est pas tombé)

Quelque chose à rajouter ?

J’ai toujours aimé les scarabées, quand j’étais petit je les ramassais lors des promenades avec mes parents et je faisais collec’. Je les ramassais et je les promenais. Certains sont morts, mais dans l’ensemble je les remettais droit quand ils étaient sur le dos.

Merci pour cette interview dans la forêt avec les scarabées !




On sait comment être Slow Life aux Vieilles Charrues

Vous avez attendu des heures dans la file des toilettes. En 5 minutes vos potes avaient disparu engloutis par LA masse humaine. « La dernière salade de fruit du festival vient d’être vendue » vous annonce le bénévole de « La saladerie » alors que vous êtes en manque drastique de vitamine. Pour allez du camping à l’espace backstage vous avez subi 3 scan de bracelet, 2 contrôles de sac, 2 fouilles au corps. Vous avez mis 30 minutes entre la sortie de site et le campement, vos pieds sont enflés, votre sang circule mal. STOP STOP STOP ASSEZ !! Qu’est ce que c’est que ce festival monstrueux ou tout n’est que foule, attente et insatisfaction ?! Ah bon c’est vraiment ça les Vieilles Charrues ? Ben en fait non, pas tout à fait. On a mené l’enquête et on vous déniché les lieux slow life du festival.

1. Le Park du Château – Kerampuilh : le nouvel espace Chill

C’est le nouvel espace des Vieilles Charrues. Ici on écoute des mix électro de 11h00 à 2h00 du mat’ en s’allongeant dans l’herbe moelleuse. On vient chiller en grignotant, en causant ou en dormant. Ce grand carré de verdure accueille le manoir de Kerampuilh, construit en 1760, ancienne propriété du conseiller parlementaire Charles Robert. Le bâtiment est beau mais fatigué. Les revenus du festival permettent d’ailleurs de le remettre en état depuis quelques années.

2. Le poumon : l’espace détente des bénévoles

   

Ici les bénévoles viennent récupérer, se relaxer, se faire masser. Des professionnels en sophrologie, relaxation sont au petit soin des 6 800 bénévoles impliqués dans le bon déroulement du festival. Et on se fait masser avec le sourire ! Que demander de plus !

Petit point négatif : L’attente est aussi grande qu’à la buvette des bières bretonnes.
Point positif : les Vieilles Charrues est un des seuls festivals à prendre soin de ses bénévoles de cette manière.

3. Le Woodcamp – le campement luxueux pour être OKLM

Certains ont décidé que la fête s’arrêtait là où le sommeil commençait. Depuis 2014 le woodcamp, ce campement en dur constitué de tipi et de tentes de qualités et colorées, ne cesse d’agrandir et d’afficher complet. Pourtant les prix pourraient en faire réfléchir plus d’un : 180 euros pour une nuit en tipi six places OU 650 euros les 4 nuits. « L’emperor tente » pour 8 personnes coûte quand à elle 750 euros les 4 nuits. Alors tente 2 secondes à 40 euros ou nuit au Woodcamp géré par Sleep’em’all ? Entre les 45 000 festivaliers campeurs les avis divergent.

 4. Le chapiteau Gwernig – la buvette festive

Le chapiteau est le lieu des découvertes musicales. Il est entouré d’un espace de restauration avec de la cuisine locale, ou de la cuisine du monde…et depuis quelques années sont proposés aussi des plats végétariens et bio (notamment la galette-saucisse!).  Des tables et des bancs (absents dans le reste du festival), et une décoration fleurie sont également au programme. C’est un espace ou la foule est moindre. Le public y reprend pied, se ressource et s’ouvre à des découvertes musicales variées.

La programmation du Chapiteau Youenn Gwernig est à la charge de La Fiselerie depuis 2010. L’association est également organisatrice du festival Fisel à Rostrenen. Reconnue pour ses connaissances en musiques traditionnelles et musiques du monde, La Ficelerie a programmé des artistes comme le chanteur breton Eric Marchand accompagné du pianiste de jazz Bojan Z, le duo électronique tropical Dengue dengue dengue, la fanfare Meute, en passant par le rock turc de Gaye Su Akyol et bien d’autres pour cette édition 2017.

5. Le bourg de KARAEZ à 10h du matin – boire sa binouze pénard

Le bourg de Carhaix n’est pas en reste. De nombreux festivaliers aiment à s’extirper quelques heures du camping et du festival pour retrouver le confort d’une buvette.

6. La piscine – une remise en forme corporelle

L’idée première en se rendant à la piscine de Plijadur (jeux de mot breton « plija » : plaisir et « dur » : eau) n’est pas forcément de se lancer dans un 200 m nage libre. Les festivaliers profitent de l’espace aquatique pour retrouver une hygiène décente dans un lieu propre. Le corps du festivalier fatigué de tous ces escouades et gesticulades au rythme de la zik en profite ensuite pour se glisser dans les différents espaces aquatiques dont un espace de jeux en plein air construit en 2013 par Poher Communauté (bassin, pateaugoire, pentagliss, splashpad, aire de jeux sur le gazon, plages, toboggan).

A savoir : la piscine a accueilli la première Aqua gavotte le 31 août 2016. https://www.youtube.com/watch?v=FVDdrFWhydo

Les vieilles charrues en speed : Le festival n’est inconnu pour personne. Plus grand festival d’Europe accueillant environ 270 000 festivalier par édition (son record en date 2016 : 278 000), liquidant 20 000 litres de bières, accueillant  plus de 70 artistes par édition. Bref le festivals des Vieilles Charrues c’est monstrueux. Une machine. Le festival est d’ailleurs sorti du Collectif des festivals en 2014, qui accompagne les événements culturels bretons dans leurs démarches en développement durable, pour collaborer avec les Eurockéennes et Rock en Seine, festivals de dimension comparables.




Chronique livre : La slow Life, en pleine conscience de Cindy Chapelle

« Rythme effréné ». L’ expression revient tout au long de ce petit livre de 95 pages. Pour Cindy Chapelle l’urgence de nos sociétés nous pousse à courir sans cesse et à oublier de prendre du temps pour soi. Anxiété au travail, épuisement ou « burn-out »,  sentiment de faire «fausse route » ou encore « état de blancheur » pour le sociologue David Le Breton dans son ouvrage Disparaître de soi, sont les conséquences psychologiques de cet état d’urgence. Ces états d’asséchement émotionnels ne sont pas encore reconnus comme « maladies professionnelles », mais ils tendent à le devenir. Cindy Chapelle propose de reprendre sa vie en main en décidant de ralentir. Une philosophie inspirée du mouvement de la Slow Food : LA SLOW LIFE.

La slow life qu’est ce que c’est ?

Ralentir. Reprendre conscience de soi. Respirer. La slow life est une philosophie qui vous pousse à repenser votre quotidien pour vous recentrer sur l’essentiel. Il s’agit de prendre le temps de faire les choses pour leur redonner un sens. Comme pour la cuisine par exemple. Prendre le temps d’acheter des produits que l’on apprécie vraiment, les cuisiner tranquillement, mais aussi prendre plaisir à les déguster lors des repas.

Il faut pour cela  repenser la globalité de son quotidien : consommation, activités et manière de ressentir au quotidien. Cela passe par des pratiques en lien avec des valeurs qui nous importent, et cela même s’il faut y consacrer plus de temps.

Cela passe également par de la conscientisation à travers des exercices de méditation et de sophrologie.

« Vivre à 100% ne veut pas dire vivre à 100 à l’heure »

L’auteur, Cindy Chapelle, constate que cette fatigue émotionnelle tiraille beaucoup d’entre nous. Elle propose de tenter la slow life en 8 chapitres. Cette philosophie de vie doit être vécue comme un schéma global : slow body, slow self, slow job, slow people et slow cook.

Chacune des sphères est traitée de manière semblable. L’auteure propose d’établir des priorités, de « s’éveiller  sur ce qui nous rend vraiment heureux », puis de prolonger ces ressentis en les peaufinant grâce à des exercices de méditation/sophrologie. Petit à petit notre conscience s’éveille, nos anxiétés s’apaisent pour discerner plus clairement les attentes de notre vie et les moyens de les réaliser. Le livre donne des clés. A chacun de les adapter à son quotidien. Les exercices de méditation sont développés et réalisables simplement. Cependant pour quelqu’un qui cherche à diminuer son angoisse peut être est-il préférable d’être guidé par un professionnel lors des premières séances pour ensuite s’essayer seul.

La slow life en pleine conscience est une bonne introduction pour repenser son quotidien. On peut cependant regretter une analyse parfois trop généraliste du quotidien des individus : vie au travail, vie en famille et petits extras . Les conseils semblent davantage des évidences que l’on peine à atteindre plutôt que des vrais leviers. Un livre un peu facile mais qui a le mérite de ne pas brusquer celui qui souhaiterait amorcer un virage vers La slow life.

Diplômée de l’Ecole Française de Sophrologie, Cindy Chapelle est l’auteur de La sophrologie pour les nuls, 7 jours pour être zen (aux éditions Plume de carotte) et de Méditer en tout lieu et à tout moment.

Pour prolonger 

Un film L’urgence de ralentir
Une exposition « Ralentir » prévue à la maison des peintres de Saint Jean Du Doigt pour 2017
Un blog




Festival Notre-Dame-Des-Landes : Tables rondes, concerts et créations

Ce festival est devenu depuis quelques années un rendez-vous incontournable pour apporter son soutien au mouvement de Notre-Dame-des-Landes et découvrir les luttes du moment. Le festival de Notre-Dame-des-Landes se déroulera cette année du 8 au 9 juillet. Concerts, conférences et tables rondes, projections, invité d’honneur, création artistique collective, comme chaque année la programmation est riche. 

Un invité d’honneur : Le Collectif pour le Triangle de Gonesse

Pour cette édition 2017, le collectif Notre Dame des Landes a invité le Collectif pour le triangle de Gonesse qui s’oppose à la création d’un gigantesque site commercial – parc de loisir dans le Val d’Oise.

Lancé par le groupe Auchan via sa filiale immobilière et la compagnie d’investissement chinoise Dalian Wanda, Europa City est un projet titanesque s’étalant sur 80 ha dont une partie de terres agricoles. Cette zone serait construite entre les aéroports de Roissy et du Bourget, à proximité de l’A1.

Les opposants aux projets dénoncent l’impact du projet sur l’environnement. En effet celui-ci causerait l’artificialisation de terres agricoles fertiles et cultivées dans une région où l’autonomie alimentaire est de l’ordre de 10%. Par ailleurs les rejets en particules fines viendraient aggraver une qualité de l’air déjà mauvaise. Si le projet se réalise, Europa City devrait ouvrir ses portes en 2024..

Pour en savoir plus :

Création collective de structures totems 

Le dimanche 9 juillet de 10h30 à 12h30, des structures Totems seront érigées. « Ils diront notre respect des vivants, de notre territoire, notre volonté de protéger ces vivants autant qu’eux même nous protègent. ». Une chorégraphie ludique et éphémère sera ensuite réalisée autour des pièces créées.

Ceux qui souhaitent en réaliser et partager ce temps fort peuvent se manifester à totemndl2017gmail.com.

Des concerts : Miossec, Super Didier, Molécule….

Deux jours de concerts attendent le public du festival.
Au programme du samedi , à partir de 18h sont attendus le ZADsocialRAP, Miossec, EDFtrio, Didier Super, Beat Bouet Trio et enfin Molécule. Le dimanche les concerts commenceront à 14h avec Barba Loutig, René Lacaille et Marmaille, HK « L’empire de papier » et pour clôturer le festival : Gabriel Saglio et les Vieilles Pies.

Le festival Notre Dame des Landes est en premier lieu un festival militant : des conférences , des tables rondes et des projections de documentaires animeront les chapiteaux du site tout au long des deux journées. Ce sont des temps privilégiés pour découvrir les luttes d’ici et d’ailleurs, quelles sont les problématiques des différents mouvements présents et enrichir les réflexions par les expériences de chacun.

Programme complet > ICI

Actualité du projet de Notre-Dame-des-Landes

Quand à l’actualité de Notre-Dame-des-Landes , Nicolas Hulot annonçait dans un interview au journal du dimanche en mai dernier « Nous allons remettre les choses à plat. Il y aura un temps –six mois- pour une médiation. Je suis intimement convaincu qu’il y a des possibles alternatives à Notre-Dame-Des –Landes qui peuvent nous permettre, à a tous, de sortir par le haut. ». Depuis, des médiateurs missionnés par le gouvernement ont débuté des auditions à Nantes le 13 juin dernier. Ils doivent rendre un rapport pour le 1er décembre au plus tard. Le président Emmanuel Macron a fait savoir à Rennes samedi 1er juillet qu’il entendait mettre l’accent sur « les transports du quotidien plutôt que sur les grands projets ». Les acteurs de la lutte espèrent y voir une annonce de bon augure.

Pour une actualité de Notre Dame des Landes : https://www.acipa-ndl.fr/actualites/toute-l-actualite




Eté breton 2017 : La playlist festo & écolo

Le mois de juillet vient d’être lancé, les festivals bretons vont pouvoir se déchainer. Festivals de musique du monde, électro, reggae, de rock, de pop, de musiques inclassables, de chants de marins, à taille humaine ou pas, chacun y trouve son compte. Cet été Eco-bretons a eu envie d’élaborer une petite sélection musicale des artistes engagés, dans une veine écologique surtout, qui passeraient par chez nous cet été. Histoire qu’à la question de société « Et twa t’écoutes qui comme artiste engagé ensmoment ? », vous soyez en mesure d’assurer.

                   Festival du BOUT DU MONDE – 4 au 6 août 2017

> DANAKIL

Danakil écume les festivals bretons depuis quelques années. Vous êtes presque certains de les voir programmés au festival Insolent chaque année. Peut être parce que le reggae trouve ici son public. Ce groupe de reggae d’origine parisienne a vu le jour au début des années 2000 et tisse un album aux paroles engagées tous les deux ans. Prolifique ! Ils aiment le rythme, ils aiment décrier l’actualité, dénoncer les injustices : leur plume s’occupe de la société, des politiques, des discriminations, des inquiétudes de notre société et maudit le capitalisme. Leur dernier album (le huitième) Rue Raisonne a vu le jour en 2016, la première chanson Echosystème parle d’une planète malmenée qui elle seule aura le dernier mot.

Echosysteme (Rue Raisonne – 2016)

> 

KENY ARKANA

Keny Arkana est une flamme vive. Le rap est pour elle le langage de la sincérité et elle en use pour décrier les injustices qu’elle observe au quotidien.

Sa conscience pour l’avenir de la planète s’exprime de manière constante. Keny Arkana s’excuse des douleurs créées par l’égoïsme des sociétés consuméristes et individualistes. Elle s’adresse à la terre directement, la « Pacha Mama », c’est à dire la terre mère et lui offre sa voix.

Terre Mère
 (Désobéissance -2008)

> TRYO

Ils traitent des sujets grave sur un ton léger. Leur album »vent debout » est une nouvelle fois une fable de l’humanité. Mais l’effet de surprise est passé, peut-être commencez vous à être un peu lassé.

Waston (Vent Débout – 2016)

         Festival des VIEILLES CHARRUES 2017

 du 13 au 16 juillet 2017

> MANU CHAO

Il fera l’ouverture des Vieilles Charrues jeudi soir, on ne parle plus de l’engagement de Manu Chao, il suffit d’écouter.

Les petites planètes (Sibérie m’était contée – 2004)

> MIDNIGHT OIL

Midnight Oil est un groupe australien engagé dans l’anti nucléaire
 et l’anti militarisme.  
 Leurs textes traitent des sujets environnementaux mondiaux : déforestation, pluies acides, catastrophes écologiques
. Le groupe a souvent traduit son engagement en actes en allant jouer sur les réserves aborigènes ou devant le siège de la compagnie Pétrolière Exxon rendue responsable de la marée noire causée par le naufrage de l’Exxon Valdez, un pétrolier, sur les côtes de l’Alaska en 1989.

Beds are burning (Diesel and dust – 1987) : chanson qui réclame la restitution des leurs terres natales aux aborigènes

> CAMILLE

Elle sort un nouvel album en 2017 qui récolte déjà les félicitation. « OUï » un mélange du mot oui et du verbe « ouir ». Elle tricote malicieusement ses chansons à la manière d’une araignée bricoleuse. On notera donc la malice de l’artiste quand elle utilise les barres chocolatées pour nous parler d’une planète en danger. A vos oreilles avec la chanson « TWIX »

Twix (Ouï-2017)

> La FEMME

Ça ne nous parle pas vraiment d’écologie, ça parle plutôt d’amour, de timing un peu mauvais et d’un brin de galère. Mais si on s’arrêtait au titre on pourrait presque y croire.

Où va le monde ? Mystère (2016)

                        Festival NOTRE DAME DES LANDES – 8 au 9 juillet 2017

> DIDIER SUPER
ou Olivier Haudegond de son prénom qui écrit des chansons à texte à l’humour très second degré voire grinçant. Il réussit à nous déculpabiliser d’oser penser des choses sans les dire à voix haute, comme dans cette chanson sur la fin du monde : « On va tous crever, on va tous crever, mais parfois c’est mieux de parler d’autre chose. ».

On va tous crever (2009)

C’est une liste non exhaustive des plus grands rendez-vous de l’été qui vous aidera peut-être (ou pas du tout) à vous sentir festivalier engagé.




#1L’Equipe Eco-bretons : Tanguy, Macgyver

On vous propose de découvrir qui se cache derrière les plumes vertes d’Eco-bretons. Tanguy en service civique depuis le mois de février est un roi de la bidouille, du bricolage et de l’action. En charge de la communication et de l’organisation des événements, c’est LA personne à contacter. Simple, curieux et efficace, on lui pose quelques questions.

Salut Tanguy ! Quel est ton rôle au sein de l’association Eco-bretons?

Je suis en service civique depuis février, et jusqu’à septembre, chargé de la communication et de l’organisation des événements comme les cinés débats, les interventions lors d’événements pour la semaine du développement durable, la fête du compost…etc. Et je gère également une rubrique de Do It Yourself qui m’éclate pas mal lorsque j’ai un peu de temps.

Pourquoi as tu choisi d’effectuer ton SC à l’association Eco-bretons?

J’ai eut une prise de conscience lors d’un voyage (la Nouvelle-Zélande en transporter pendant 7 mois), durant lequel je me suis rendu compte que notre empreinte était trop forte et que si on voulait changer les choses la transition était immédiate. Et ça peut paraître bête, mais j’ai passé mes étés à camper avec mes parents, la vie simple proche de la nature. Je pense que ça vient de là l’engouement pour l’écologie finalement.

Par quoi passe la transition selon toi ?

Par les rencontres, parfois hasardeuses, de certaines personnes. Le croisement de compétences improbables.

Quel est ton parcours Tanguy?

Haha la fameuse question « qui je suis » ? Je suis mon métier ou je suis moi même ?! J’ai fait une Licence pro en dessin industriel à Brest et des petits boulots, pas seulement pour l’argent, mais surtout pour me forger le caractère et en connaître un peu plus sur les différents métiers. Trouver quelle était la définition de travail.

Quel sens donnes-tu au travail ?

Je pense que c’est d’innover, essayer de toujours innover, trouver des nouvelles idées, connaître son milieu et d’en sortir les besoins. Trouver les problématiques et les choses qui peuvent manquer, ce dont les gens ne se rendent pas compte forcément. Une fois que c’est créé, on se rend compte que c’était une nécessité.

A quel projet actuel des transitions adhères-tu?

L’idée des Tiny houses tu vois ça me plaît. Je crois que c’est le côté écologique et libre de la chose. Relativement accessible et tu peux te déplacer. Après c’est une notion de confort, les personnes ne vont pas forcément trouver le confort dans les même choses.

Un projet fou qui te trotte dans la tête ? Qu’est ce que tu aimes faire ?

Monter mon projet perso ! Mais lequel en soi, je cherche toujours. Sinon partir en Amérique du sud, grimper aux sommets en nocturne pour capturer les levers de soleil et inversement.

J’aime bien chiller, je trouve important d’apprécier la non action (haha).

J’aime aussi créer. Ce sont des créations principalement à base de déchets, comme des luminaires avec des projections d’ombres, des effets visuels. On me dit souvent que mon appart ressemble à un petit musée, mais c’est surtout des essais avec des choses plus ou moins réussies. Souvent, j’ai l’impression que je vais finir ma création en un fragment de seconde et ça prend beaucoup plus de temps que prévu. Mais je la finis toujours parce que je n’ai pas l’habitude laisser un travail inachevé. C’est une question de volonté.

Une chose à ajouter ?

Réflexion collaborative : c’est la source de toute bonne chose qui va pouvoir arriver selon moi. Le partage des idées quoi (Tanguy est brestois) !
Ça peut être pour l’épanouissement personnel ou dans le travail !

Merci Tanguy !