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Un crowdfunding pour les ruches de Trégueux et Langueux

Suite au succès de l’installation de ruchers dans deux endroits différents l’année dernière (Trégueux et Langueux), la coopérative Biocoop La Gambille (en partenariat avec le collectif local Gwenan, les ruches solidaires de Bretagne et le Jardin associatif des 4 branches) a décidé de pérenniser le projet et de développer son étendue pédagogique. Une campagne de crowdfunding est lancée. 

En 2018, deux ruches avaient été installées et sur le toit du magasin Biocoop de Trégueux et quatre au Jardin des 4 branches à Langueux pour sensibiliser le grand public vis-à-vis de la sauvegarde des abeilles. Pour financer l’entretien des ruches, un appel à parrainage auprès de tous ses clients avait été réalisé. « Les parrainages nous permettent de prendre en charge l’entretien des ruches à l’année par un apiculteur professionnel du collectif Gwenan ainsi que les différentes animations de sensibilisation proposées aux parrains, aux écoles et au public »indique Marion Bouchevreau, coordinatrice du projet à La Gambille. 

Cette année, c’est un crowdfunding qui est lancé ! L’objectif des porteurs du projet (la coopérative Biocoop La Gambille en partenariat avec le collectif local Gwenan, les ruches solidaires de Bretagne et le Jardin associatif des 4 branches) est de développer l’étendue pédagogique du projet en ciblant une audience plus large que la clientèle existante de ses établissements. 

Le but est de protéger les abeilles tout en sensibilisant le maximum de monde. Ces insectes sont malheureusement plus que vulnérables : chaque année en France, 30 % des colonies disparaissent… Sur l’objectif minimum à atteindre (30000 €), environ 500 € a été récolté. Si vous souhaitez participer à la campagne de financement, cliquez ICI. La cagnotte fermera le premier avril 2019. 




« Février sans supermarché » : un mois pour tester d’autres habitudes de consommation

En février, ne mettez pas les pieds dans un supermarché ! Voilà le défi que lance pour la deuxième année consécutive les Jeannettes de Morlaix, accompagnées cette année par Ty Vrac. Lancé en Suisse en 2017 par l’association En Vert et Contre Tout, le défi a été relevé par 10 000 Bretons l’année dernière. 

Derrière ce défi se traduit l’envie des consommateurs de renouer du lien avec les petits commerçants. Puisqu’il faut trouver des alternatives aux supermarchés, la page Facebook de l’événement breton relaiera, chaque jour, une idée pour aider les participants. Bien sûr, le défi a ses déclinaisons dijonnaisebérichonne, etc. Mais, l’année dernière, « sur 20 000 participants Français, 10 000 étaient Bretons », se félicite Chloé des Jeannettes.

« C’est un peu comme un retour à l’ancien temps, en fait. »

Mais alors, où faire ses achats ? Il faut trouver des alternatives et privilégier les achats de proximité : marchés et producteurs locaux, bouchers, boulangers, mais aussi épiceries, et pourquoi pas même s’essayer au vrac ! La grande nouveauté de cette année, c’est que les Jeannettes ne sont plus les seules à s’occuper de l’événement Facebook. En 2019, Ty Vrac les rejoint. 

Rien ne sert de culpabiliser si quelques achats sont effectué en supermarchés. En Vert et Contre Tout l’assure, le mois de février est « un mois pour tester d’autres habitudes de consommation et pour voir celles que nous pouvons adopter dans notre vie quotidienne ou pas. […] Peu importe le point de départ et peu importe l’objectif, l’important, c’est le bout de chemin parcouru, chacun à sa manière ». 

Et les Jeannettes, où en sont-elles ?

Ouverte il y a quelques mois, l’épicerie vrac des Jeannettes « marche vraiment bien ». Céréales, fruits et légumes, yaourts, huile, vinaigre, sauce soja et même produits d’hygiène et de beauté sont proposés à petits prix.

Si vous souhaitez participer, jetez un œil sur la page Facebook de l’événement breton. Sur Eco-Bretons, retrouvez également quelques idées pour consommer autrement, notamment grâce à notre carte interactive des initiatives de transition écologique bretonnes. 




Des algues dans l’assiette pour les élèves du lycée de l’Aulne de Châteaulin

À peine arrivée au lycée de l’Aulne de Châteaulin, voici les élèves de la classe de 3ème lancés dans un projet original : des algues dans l’assiette !

Après une après-midi à découvrir que les algues…. ça se mange, c’est même très bon pour notre santé et elles sont déjà un peu partout dans notre environnement quotidien : alimentation, cosmétique, médicaments, matériaux, engrais, bio carburants… Les voilà donc partis pour une journée cueillette et découverte des emplois de la filière algues en pays Bigouden.

La journée commence par une visite de l’entreprise de Scarlette le Corre au Guilvinec, personnage haut en couleurs dont le discours sur la valeur nutritive des algues, sur leurs bienfaits mais aussi sur la nécessaire urgence à préserver leur milieu naturel, la mer, fait mouche auprès des jeunes.

Il est ensuite temps d’enfiler les bottes pour se rendre sur l’estran pour une cueillette d’algues, seaux et ciseaux à la main. Il s’agit de repérer dans le milieu ce que l’on a appris dans la salle de classe. Vertes, brunes, rouges, il y en a de toutes les couleurs. Rapidement aidés par leurs professeurs, les élèves identifient, repèrent, différencient, choisissent de beaux spécimens : ulves, antéromorphescrispuslaminaria digitata et sacharinadulse chondrus remplissent les paniers, délicatement coupés, puis rincés pour enlever le sable car le lendemain il faudra les cuisiner.

Une montée en haut du phare d’Eckhmül afin d’admirer la pointe sud-ouest du Finistère et …..

Il est déjà temps de visiter la conserverie Océane Alimentaire de Saint-Guénolé, où sont fabriquées des conserves bio de poissons frais mais aussi de tartares d’algues et de haricots de mer (himanthalia élongata). Enfin l’observation d’une tentative de mise en culture de spiruline sonne la fin d’une journée bien remplie.

Le lendemain matin dans la cuisine pédagogique du lycée de l’Aulne, place aux apprentis marmitons de la cuisine aux algues. Au menu : omelette aux algues, salade de crudités bio – production du lycée – associées à 3 algues de couleurs différentes, tartare d’algues. Enfin, un sauté de konbu royal (laminaria sccharina) vient ponctuer ces plats qui seront servis aux curieux du goût.

Le tout servi par les élèves de 3ème qui sont aussi capables de livrer des explications car connaissant désormais toutes les étapes et tous les métiers qui conduisent ces légumes de la mer du rocher à l’assiette. Un vrai moment de valorisation pour ces jeunes.




Repas végétarien au Ty Coz pour la première édition d’« Un chef à la fenêtre »

Vendredi 18 janvier a eu lieu la première édition d’ « Un chef à la fenêtre » au Ty Coz, à Morlaix. Pour cela, c’est Gwendal Clady qui a travaillé pour le restaurant biologique Too ti bon, à Lannion, qui s’est mis aux fourneaux pour préparer un repas entièrement végétarien !

Un chef à la fenêtre, qu’est ce que c’est ?

Tous les troisièmes vendredis du mois, de janvier à décembre, un chef cuisinier propose au Ty Coz un menu un peu spécial. Ce week-end, le bar atypique de Morlaix a accueilli Gwendal Clady pour un repas végétarien.

Le bar, qui propose une restauration depuis 2/3 ans, a voulu proposer aux clients un menu qui sort de l’ordinaire. Pour Cécile Pouliquen, patronne du lieu, « la cuisine, c’est un partage », et c’est parce qu’elle voulait travailler avec Gwendal Clady, rencontré lors d’un stage culinaire, qu’elle a mis en place « Un chef à la fenêtre ».

« La cuisine n’a pas de limite et on a encore beaucoup de choses à inventer ».

Pour le chef qui s’est dirigé vers une cuisine biologique dès l’âge de 25 ans, c’est « une démarche logique et cohérente qui revalorise les cuisiniers et les producteurs ». Pour prouver que la cuisine végétarienne « reste une cuisine gourmande », le chef cuisinier a proposé, entre autres, une plancha de brochette de légumes de saison, ainsi qu’un curry de petit épeautre et un pain de fanes de radis.

Pour cette première édition, les retours ont été très positifs. Selon Cécile Pouliquen, « ça s’est hyper bien passé, on a fait une quarantaine ou une cinquantaine de couverts ! ».




Qualité et traitement de l’eau en Bretagne : « je n’ai jamais donné d’eau en bouteille à ma fille »

Le 28 novembre à Rennes a eu lieu le colloque « Environnement & Santé : quelle eau potable pour demain ? ». L’occasion d’aborder de nombreux thèmes, parmi lesquels figure la qualité de l’eau en Bretagne et son traitement. 

Eau du Bassin Rennais est un syndicat mixte de 56 communes limitrophes de Rennes qui assure l’assainissement de l’eau « propre à la consommation ». Pour potabiliser les 21 000 000 m3 d’eau consommé par an par les 486 000 usagers, sept usines de potabilisation sont disposées un peu partout sur le territoire rennais.

Mais quel traitement subit l’eau, et quelles en sont les conséquences ?

L’eau distribuée en Bretagne provient majoritairement d’eau superficielle, et doit être désinfectée rigoureusement. Pour ce faire, de faibles quantités de produits chlorés, ayant la propriété d’être rémanents et évitant ainsi toute reprise de prolifération microbienne, sont ajoutés. Le chlore en lui-même n’a pas d’effet néfaste avéré, mais certains sous-produits peuvent l’être et leur présence est très réglementée. Cet ajout de produit donne un certain goût, qui peut être atténué en aérant l’eau à l’aide d’une carafe à large ouverture, laissée quelques instants au réfrigérateur.

Les nitrates sont naturellement présents dans l’environnement. Dans l’organisme humain, ils sont transformés en nitrites et peuvent présenter un risque pour la santé. Le code de la santé publique fixe une limite de qualité à 50 mg/litre, conformément à la Directive européenne 98/83/CE et aux recommandations établies par l’Organisation mondiale de la santé. Au-delà de 50 mg/l, l’eau du robinet est déconseillée uniquement pour les femmes enceintes et les nourrissons. Si le pourcentage de la population bretonne desservie ponctuellement par une eau non conforme en nitrate a considérablement diminué depuis les années 1998, elle était, en 2017, de 0,07 % (soit 2 233 habitants). En comparaison, dans toute la France, ce taux monte à 0,63%.

Malgré l’apparente qualité de l’eau, le problème proviendrait des pesticides. Si de prime abord, ils n’ont pas l’air de se retrouver dans l’eau que l’on boit, de nombreux produits n’ont pas été testés et ne sont pas recherchés. En Bretagne, plus de 200 molécules le sont. « Le nombre conséquent de pesticides utilisés et le coût élevé des analyses contraignent les autorités à prioriser les molécules à rechercher ». La réglementation des 5 μg/l risque d’être bientôt atteinte puisque l’on sonde de plus en plus de molécules. C’est pourquoi « l’amélioration de la qualité de l’eau brute est nécessaire pour la qualité de l’eau potable », explique Laurent Geneau, responsable santé environnement du département du Morbihan Agence Régionale de Santé Bretagne.

Pour ce faire, un programme est en cours : Eau du Bassin Rennais explique vouloir porter des projets d’agriculture durable autour des eaux de versants. Informer, sensibiliser, « animer le territoire pour que les agriculteurs fassent évoluer leurs pratiques », voilà ce à quoi s’attaquera prochainement ce syndicat.

« Je n’ai jamais donné d’eau en bouteille à ma fille. »

Pour Jean Duchemin, ingénieur sanitaire membre de l’Académie de l’Eau, « la santé n’est pas en péril par l’eau potable » et estime qu’on a « la chance d’avoir une eau potable de bonne qualité ». Néanmoins, il met le doigt sur certaines préoccupations.

Attention à la bioamplification

Si d’après lui rien ne sert de s’alarmer des traces de résidus de pilules contraceptives ou de médicaments dans l’eau, le danger viendrait des aliments, des animaux marins que l’on ingère. Ce qui est dangereux, c’est de consommer des espèces infestées de pesticides qui auraient elles déjà consommées un animal, qui aurait lui-même déjà consommé certaines substances, etc… C’est la bioconcentration, la bioamplification qui aurait des effets néfastes sur notre santé. Le danger vient donc des espèces vivants en milieux aquatique, comme les poissons ou les coquillages. Chez certains enfants de pêcheurs Baltiques, les PCB et autres organochlorés ingérés par les poissons gras et les phoques auraient engendrés des retards de développement physiques et mentaux.

Trop de produits dits « émergents » (TBT, PBDE, perfluorés, phtalates…) se retrouvent dans l’eau marine et proviennent de produits anti-salissures pour textiles ou pour les coques de navire (récemment interdit). Enfin, les « immergés » très utilisés et insuffisamment évalués en matière d’imprégnation des milieux, se révèlent plus inquiétant. Les usages explosent malgré les nombreux indices d’effets toxiques.

Pour Jean Duchemin, il faudrait « une politique de prévention globale face à ces micropolluants, susceptibles de détraquer tout l’écosystème aquatique, des sources de nos rivières à la mer, du ver de vase à la truite, au dauphin et à l’oiseau marin. Une prévention qui passera par la substitution avec d’autres substances moins toxiques ou persistantes ».




L’étang de Hédé en travaux pour concilier maintien des activités et préservation de la biodiversité

L’étang de Hédé, inscrit au réseau Natura 2000, a subit quelques transformations de la part de la région Bretagne afin de concilier maintien des activités et préservation de la biodiversité.

Pour préserver l’habitat naturel d’espèces remarquables, et alors que l’accès en voiture à l’étang était devenu peu praticable, une zone d’accès a été mise en place. Une zone de mise à l’eau des embarcations a également été aménagée. Le tout sur un secteur écologiquement moins sensible.

« Une meilleure prise en compte des enjeux de biodiversité dans les activités humaines »

Afin de limiter l’impact sur les milieux naturels, le stationnement des véhicules a été revu : dix places de parking vont être proposées. Enfin, pour favoriser le développement de roselières, des potelets vont être installés en bordure d’étang.

© Région Bretagne

Une table de pique-nique sera prochainement installée pour profiter de cet espace réaménagé et de cet étang inscrit au réseau Natura 2000. Pour rappel, ces sites « visent une meilleure prise en compte des enjeux de biodiversité dans les activités humaines [et] sont désignés pour protéger un certain nombre d’habitats et d’espèces représentatifs de la biodiversité européenne ».